Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
l egypte les avions et les bateaux sont devenu...d poubelles.
E
27 mars 2006 13:13
Flash Airlines: l'Egypte met en avant une défaillance technique
L'Egypte a conclu samedi à une panne technique, suivie d'une «désorientation spatiale» du pilote pour expliquer le crash en mer rouge qui a causé le 3 janvier 2004 la mort de 148 personnes, dont 134 Français • Le chef des enquêteurs français met en cause le pilote •

samedi 25 mars 2006 (Liberation.fr - 13:45)

'Egypte a conclu samedi à une panne technique, suivie d'une "désorientation spatiale" du pilote pour expliquer le crash en mer rouge du Boeing 737 de Flash Airline qui a causé le 3 janvier 2004 la mort de 148 personnes, dont 134 Français alors que le chef des enquêteurs français met en cause le pilote.

Le chef des enquêteurs égyptiens, Chaker Qelada, qui a présenté les conclusions du rapport final, a considéré que celui-ci ne permettait pas de conclure à "une cause unique", rendant compte d'une combinaison de facteurs pouvant expliquer le crash de l'appareil, trois minutes après son décollage de Charm el-Cheikh.

Selon lui, le pilote automatique de l'appareil n'a pas fonctionné, alors que le commandant de bord, lui, avait été victime de "désorientation spatiale" au moment où le Boeing suivait une trajectoire latérale anormale. Qelada avait annoncé à la fin de l'an dernier que ce rapport, dont la présentation a été plusieurs fois reportée, allait "décharger le pilote", un ancien as de l'armée de l'air, évoquant déjà une panne technique à l'origine douteuse.

Il a estimé que l'équipage avait tout fait, mais sans succés, pour dresser ce Boeing qui virait à droite très vite après avoir décollé de Charm el-Cheikh quand il était censé basculer sur l'aile gauche. Il y aurait aussi eu un "événement" qui aurait distrait l'équipage, mais l'enquêteur n'en a pas précisé la nature, qui aurait eu lieu entre le moment où le commandant a demandé l'activation du pilotage automatique et celui où le copilote a remarqué que l'avion allait à droite. Les enregistreurs de vol ont montré que le pilote automatique s'était enclenché peu après le décollage, mais près d'une minute plus tard, et dix secondes avant l'accident, un membre de l'équipage a déclaré : "Pas de pilote automatique, commandant!"

"D'après les données recueillies auprès de différents opérateurs utilisant ce pilote automatique, et le nombre de rapports relatifs à un fonctionnement inattendu du pilote automatique, resté dans certains cas inexpliqué, une réévaluation de ce système est préconisée", lit-on dans le rapport.

Quatre hypothèses de pannes techniques ont été simulées pour expliquer ce virage non prévu, mais aucune ne s'est révélée concluante. Les enquêteurs égyptiens ont formellement exclu "une intervention extérieure", tel un sabotage, comme origine de cette catastrophe qui avait suscité une grande émotion en France, et relancé le débat sur la fiabilité des compagnies aériennes à bas coût.

Prenant le contre-pied du rapport d'enquête égyptien, M. Arslanian, le directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses de l'aviation civile française, a affirmé que c'était la "désorientation spatiale" du commandant de bord qui avait conduit l'avion à virer de cap avant de s'abîmer au large de Charm el-Cheikh.

"L'avion restait 'pilotable' tout le temps, et nous considérons que c'est un phénomène de désorientation spatiale du commandant qui a amené l'avion à partir vers la droite", a-t-il dit après la présentation du rapport égyptien au Caire.

La version égyptienne ne surprendra pas les professionnels de sécurité aérienne: dans un éditorial déjà vieux de six mois, le site spécialisé Eucockpit.com devançait et remettait en questions les conclusions du rapport publié samedi: certains paramètres montrent que «personne ne pilote cet avion, mais l'enquête va nous dire qu'il n'en est rien, et que le responsable du crash est bien aux commandes, qu'il s'est même battu jusqu'au bout pour sauver son avion et que pour tout le reste, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes : avion en bon état, compagnie aux normes, Aviation civile vigilante, actionnaires obsédés par la sécurité des vols, tour-opérateur français qui ne pouvait pas savoir, et ainsi de suite». Le chef des enquêteurs français, Paul-Louis Arslanian, a de son côté lui mis en cause le pilote pour expliquer le crash en mer Rouge du Boeing.

Vendredi le procureur du tribunal de Bobigny, a indiqué que seize dépouilles de victimes de l'accident vont être rapatriées lundi en France et seront restituées aux familles avant un ultime examen médico-légal.

Avec AFP et Reuters
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook