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Effervescence politique au Maroc ?
s
3 décembre 2011 22:12
Salam,

En ce moment, je commence à m'intéresser de plus en plus à la politique marocaine, c'est sûrement dû au contexte actuel (printemps arabe, 20 février, constitution du roi, victoire du PJD et nomination de Benkiran etc...).

Bon, c'est pas encore la Suède LOL mais je trouve que les marocains commencent à parler de certaines choses, qui étaient tabous il n' y a pas si longtemps.

Il y' a encore qu'une chose que les marocains craignent c'est la monarchie et son régime moyenâgeux.

Mais les marocains sont réputés entre autre pour leur patience, alors patience...


Qu'en pensez-vous mes chers compatriotes ?
3 décembre 2011 22:31
Citation
salmones a écrit:
Salam,

En ce moment, je commence à m'intéresser de plus en plus à la politique marocaine, c'est sûrement dû au contexte actuel (printemps arabe, 20 février, constitution du roi, victoire du PJD et nomination de Benkiran etc...).

Bon, c'est pas encore la Suède LOL mais je trouve que les marocains commencent à parler de certaines choses, qui étaient tabous il n' y a pas si longtemps.

Il y' a encore qu'une chose que les marocains craignent c'est la monarchie et son régime moyenâgeux.

Mais les marocains sont réputés entre autre pour leur patience, alors patience...


Qu'en pensez-vous mes chers compatriotes ?

Je ne suis pas ton compatriote, mais finalement je pense que c'est plutôt une bonne chose que le roi continu à tenir les rênes du pouvoir. Je crois que la politique est une chose trop sérieuse pour être laissée aux mains des islamistes.
Il faut un garde fou ; En Turquie c'est l'armée, au Maroc ce sera le roi.
Dans un pays occidental à tradition démocratique, je dirait oui, il faut laissé au gouvernement les mains libres.
Mais dans nos pays, donnez la démocratie au peuple et il s'en servira pour promouvoir le pire ennemis de la démocratie.

Le roi sera là pour mettre le holà en cas de besoin.
o
4 décembre 2011 02:32
Ca me rappelle la phrase d'un type qui venait d'être élu dans un pays d'afrique et qui s'est révélé un dictateur.

Sa première phrase a été :

"Chers camarades et compatriotes, nous avons choisi, nous n'avons plus le choix Cool"
s
4 décembre 2011 11:22
Citation
piducas a écrit:

Je ne suis pas ton compatriote, mais finalement je pense que c'est plutôt une bonne chose que le roi continu à tenir les rênes du pouvoir. Je crois que la politique est une chose trop sérieuse pour être laissée aux mains des islamistes.
Il faut un garde fou ; En Turquie c'est l'armée, au Maroc ce sera le roi.
Dans un pays occidental à tradition démocratique, je dirait oui, il faut laissé au gouvernement les mains libres.
Mais dans nos pays, donnez la démocratie au peuple et il s'en servira pour promouvoir le pire ennemis de la démocratie.

Le roi sera là pour mettre le holà en cas de besoin.

Salam,

La comparaison n'a pas lieu d'être car si en Turquie l'armée est un garde fou, notamment par rapport au caractère laïc de l'Etat turc, L'armée n'est là in fine que pour protéger la constitution.
Au Maroc, le roi règne et gouverne, il est "commandeur des croyants", il domine l'économie du pays etc...
Difficile de faire confiance à un tel garde fou !
q
4 décembre 2011 11:36
Citation
piducas a écrit:
Citation
salmones a écrit:
Salam,

En ce moment, je commence à m'intéresser de plus en plus à la politique marocaine, c'est sûrement dû au contexte actuel (printemps arabe, 20 février, constitution du roi, victoire du PJD et nomination de Benkiran etc...).

Bon, c'est pas encore la Suède LOL mais je trouve que les marocains commencent à parler de certaines choses, qui étaient tabous il n' y a pas si longtemps.

Il y' a encore qu'une chose que les marocains craignent c'est la monarchie et son régime moyenâgeux.

Mais les marocains sont réputés entre autre pour leur patience, alors patience...


Qu'en pensez-vous mes chers compatriotes ?

Je ne suis pas ton compatriote, mais finalement je pense que c'est plutôt une bonne chose que le roi continu à tenir les rênes du pouvoir. Je crois que la politique est une chose trop sérieuse pour être laissée aux mains des islamistes.
Il faut un garde fou ; En Turquie c'est l'armée, au Maroc ce sera le roi.
Dans un pays occidental à tradition démocratique, je dirait oui, il faut laissé au gouvernement les mains libres.
Mais dans nos pays, donnez la démocratie au peuple et il s'en servira pour promouvoir le pire ennemis de la démocratie.

Le roi sera là pour mettre le holà en cas de besoin.


Pour une fois je suis tout à fait d accord avec toi !thumbs up

Tu a bien analysé la situation ."en plein dans le mille"
s
5 décembre 2011 15:55
Citation
piducas a écrit:
Dans un pays occidental à tradition démocratique, je dirait oui, il faut laissé au gouvernement les mains libres.
Mais dans nos pays, donnez la démocratie au peuple et il s'en servira pour promouvoir le pire ennemis de la démocratie.

Si l'on prend l'exemple de l'Espagne, celle-ci est pourtant devenue démocratique juste après la mort de Franco en novembre 1975 !
Peut-on alors parler de tradition démocratique ?


Le roi sera là pour mettre le holà en cas de besoin.

Mais cela suppose de faire confiance au roi !
Comment faire confiance à quelqu'un qui n'est pas élu, qui se disait y' a pas longtemps sacré, qui n'a de compte à rendre à personne et que par dessus tout on ne peut même pas critiquer ?
D'après toi, on est obligé de lui faire confiance ?




Modifié 2 fois. Dernière modification le 05/12/11 15:57 par salmones.
B
5 décembre 2011 17:37
Citation
salmones a écrit:

Salam,

La comparaison n'a pas lieu d'être car si en Turquie l'armée est un garde fou, notamment par rapport au caractère laïc de l'Etat turc, L'armée n'est là in fine que pour protéger la constitution.
Au Maroc, le roi règne et gouverne, il est "commandeur des croyants", il domine l'économie du pays etc...
Difficile de faire confiance à un tel garde fou !

Il ne faut pas avoir la mémoire courte; les généraux turques protègent leurs propres intérêts.
J'ai travaillé avec des turques/kurdes et ils ne sont pas tendres avec leur armée.

Qui, en France, connaît Huseyin Kivrikoglu? Personne, à l’exception de très rares initiés... Protocolairement il n’est que le cinquième personnage de l’Etat turc, derrière le Président de la République, le Président du Conseil Constitutionnel, le Président de l’Assemblée Nationale et le Premier Ministre. En fait, ce général, car c’est un général, est le “J-1”, le chef de l’Etat-Major, l’homme le plus puissant de Turquie: il commande une armée de 800.000 hommes et 35.000 officiers. Ses prédécesseurs ont orchestré trois coups d’état en quarante ans (en 1960, 1971 et 1980); et ils ont procédé à un “coup d’état à blanc” en février 1997 en exigeant la démission de Necmettin Erbakan, le premier ministre, un islamiste sans doute, mais un Premier Ministre constitutionnellement désigné par le président de la République et confirmé par un vote du parlement...
s
5 décembre 2011 18:37
Salam Bengi,



Turquie: victoire décisive d'Erdogan sur l'armée


Après l'arrestation de dizaines de généraux pour complot et la démission des principaux chefs de l'armée turc, le pouvoir civil aux mains de l'islamiste Reccep Tayyip Erdogan prend définitivement le pas sur le pouvoir militaire.

Des représentants du gouvernement turc et des hauts gradés de l'armée vont se rencontrer lundi 1er août au sein du Conseil militaire suprême pour procéder à quelques nominations. L'atmosphère devrait être particulière après une vague de démissions à la tête de l'armée turque qui marque un bouleversement des équilibres politiques dans le pays.

Le rapport de force entre le pouvoir civil et l'armée semble avoir définitivement basculé en faveur du premier et notamment du premier ministre Reccep Tayyip Erdogan. Ce dernier est incontestable après avoir remporté des élections démocratiques pour la troisième fois consécutive le 12 juin.

Pour autant, les démissions à la tête de l'armée ont été une véritable surprise. Le chef des forces armées turques, le général Isik Kosaner ainsi que les commandants des trois armes (armée de terre, armée de l'air et marine), ont pris cette décision après l'incarcération de 250 officiers supérieurs dont plusieurs généraux (173 militaires d’active et 77 du cadre de réserve) qui seraient impliqués dans des complots contre le gouvernement.

Le chef d’Etat-Major nommé il y a un an s’estime incapable, dans son message d'adieu à ses «frères d'armes», de protéger les droits des militaires détenus dans des procédures judiciaires imparfaites. Plus de 40 généraux d’active qui participaient à un exercice militaire, l'opération Sledgehammer, ont été arrêtés sous suspicion de complot contre l’AKP, le parti islamiste au pouvoir.
L'affaiblissement de l'armée pro-occidentale

Au cours des dernières années, l’armée pro-occidentale a vu peu à peu son poids politique diminuer. Elle a mal accepté le changement de stratégie vis-à-vis d’Israël, amorcé par le premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui a décidé de se rapprocher de la Syrie, du Hamas palestinien et de l'Iran pour se présenter comme le nouveau leader du monde arabe en lieu et place de l'Egyptien Hosni Moubarak.

Pour cela, il devait redonner à la Turquie un statut de puissance régionale en soutenant les palestiniens et les adversaires proclamés des occidentaux, tout en profitant de l'affaiblissement économique de l'éternel rival grec.

L’Europe et les Etats-Unis n’avaient pas réagi, confiants dans le poids institutionnel de l’armée turque, garante des institutions, de la laïcité du pays et de son ancrage occidental.

Une dizaine de coups d’Etat militaires ont d'ailleurs rythmé l'histoire turque chaque fois que l’armée a voulu empêcher que le pouvoir civil n'abandonne les préceptes édictés par Kemal Atatürk, le créateur de la Turquie moderne.

Mais l'armée n'a cessé de perdre sa légitimité au cours des dernières années face à un gouvernement issu des urnes et qui est à l'origine du miracle économique turque. Même les révolutions arabes et les choix stratégiques douteux d'Erdogan de se rapprocher de la Syrie de Bachar el-Assad et l'Iran de Mahmoud Ahmadinejad n'ont pas affaibli l'image et le poids de l'AKP.
Un réseau putschiste arrêté

D'autant plus que des bruits sérieux avaient circulé dès 2009 sur l’existence d’un complot préparé par un colonel pour favoriser un putsch militaire tendant à renverser le gouvernement. Un document révélé par le quotidien Taraf faisait état d’un «Plan d’action pour combattre le fondamentalisme religieux» établi par le réseau putschiste turc Ergenekon.

Ce réseau était composé de militants d'extrême-droite, d'officiers de l'armée et de la gendarmerie. 300 personnes avaient été arrêtées de juin 2007 à novembre 2009, malgré les dénégations molles du chef de l’armée qui feignait d’ignorer que les actions permettant de renverser le gouvernement légitime étaient détaillées par le menu.

Pour autant et jusqu'à aujourd'hui, le pouvoir politique turc ne s’était jamais attaqué de front à l’armée. Elle n’avait pas réagi lorsque la Constitution, votée après le coup d’Etat de 1980, avait été modifiée. Le pouvoir avait profité de cette révision pour rogner sur les prérogatives des militaires et pour islamiser en douceur la Turquie.
Erdogan les mains libres pour une nouvelle constitution

L’opposition s’interroge d'ailleurs aujourd'hui sur les véritables raisons qui poussent Erdogan à s’en prendre à des «généraux en pyjama» alors que le camp des laïcs est totalement affaibli. En tout cas, Erdogan a maintenant les mains libres pour mettre en place une nouvelle constitution et semble lui même enivré par un pouvoir presque sans opposition.

Israël suit les évènements avec intérêt et craint une Turquie islamique forte qui prêterait main forte à un Iran nucléaire. L'alliance étroite, notamment militaire, entre Jérusalem et Ankara appartient au passé.

Après l’incident de la flottille pour Gaza, Benjamin Netanyahou n’avait pas envoyé à Ankara son ministre des affaires étrangères mais son ministre de la défense Ehoud Baraka pour recoller les morceaux et pour assurer la poursuite de la coopération militaire. La brouille ne s’était pas estompée pour autant.

La victoire du pouvoir civil sur le pouvoir militaire est «un développement inquiétant» aux dires de l’ancien chef d’Etat-major israélien de l’armée de l’air. C'est peut-être aussi le signe de l'arrivée de la société turque et de sa démocratie à une certaine maturité.

D’autres dirigeants israéliens se sont d'ailleurs montrés plus résignés: «il se pourrait que la réalité ait déjà changé et que les liens stratégiques que nous pensions continuer avec la Turquie soient simplement terminés». La vraie question est de savoir si Reccep Tayyip Erdogan va mener la Turquie vers une démocratie apaisée et stable ou profiter de son pouvoir pour faire basculer le pays dans un régime islamiste pur et dur.

Jacques Benillouche

[www.slate.fr]
5 décembre 2011 18:40
Citation
salmones a écrit:
Citation
piducas a écrit:
Dans un pays occidental à tradition démocratique, je dirait oui, il faut laissé au gouvernement les mains libres.
Mais dans nos pays, donnez la démocratie au peuple et il s'en servira pour promouvoir le pire ennemis de la démocratie.

Si l'on prend l'exemple de l'Espagne, celle-ci est pourtant devenue démocratique juste après la mort de Franco en novembre 1975 !
Peut-on alors parler de tradition démocratique ?


Mais les pays occidentaux n'ont pas la menace islamique qui leur pend sur la tête.

Le roi sera là pour mettre le holà en cas de besoin.

Mais cela suppose de faire confiance au roi !
Comment faire confiance à quelqu'un qui n'est pas élu, qui se disait y' a pas longtemps sacré, qui n'a de compte à rendre à personne et que par dessus tout on ne peut même pas critiquer ?
D'après toi, on est obligé de lui faire confiance ?


Les Marocains aiment à dire que le roi est un garant de stabilité pour le pays, c'est vrai que moi aussi auparavant j'étais assez dubitatif, le comparant plus à une sangsue Saoudienne bien accroché au Maroc qu'a un réel moteur de développement.
Mais dans le contexte actuel, si on compare les quatre pays qui ont récemment basculé dans l'islamisme ; a savoir la Libye ; la Tunisie ; le Maroc ; et maintenant l’Égypte, je pense que c'est au Maroc où les islamistes aurons le moins les coudées franches pour aller au fond de leur logique, en raison de la tutelle du roi, qui va pouvoir maintenant réellement assurer son rôle de stabilisateur en cas de dérapage des islamistes. Et à une moindre mesure en Tunisie en raison de la vigilance populaire qui me semble y être un peu plus aiguisée.
Déjà, en Égypte, les fraichement élus se promettent et déclarent ouvertement s'occuper sérieusement du problème qui les tiens en halène depuis des siècles : " la femme" ! Et tous ce qui est liberticide en générale pour se mettre en conformité avec l'islam. C'est là leur objectif prioritaire.
Ils vont bientôt s’apercevoir qu'on ne crée pas le pain avec des fatwa...
Tant qu'ils étaient dans opposition il avaient le beau rôle pour critiquer, maintenant, comme dit le proverbe " c'est au pied du mur qu'on reconnait l’artisan ". Déjà le gouvernement islamiste du Soudan reconnait que l'islam n'a pas apporté toutes les réponses aux nombreux problèmes auxquelles ils sont confronté chaque jour, une façon de dire qu'ils font face à des problèmes auxquelles ils n'avaient aucune idées.

Je me désolait qu'en Algérie, le "printemps arabe" n'a pas prit. Mais maintenant ce printemps me fait penser à la fable de La fontaine :" Le singe et le chat" ; pendant que le chat retire les marrons du feu avec ses petite pattes agiles, malin, le singe derrière lui les mange.
Les pauvres manifestants de la place tahrir, épris de liberté et de démocratie, quand ils ont vu le résultat des élections et ce que veut la vox populi, quelle cruelle déception, tant d’efforts, de sacrifices, de rêves, brisés !

Démocrate ! Inutile de vous sacrifier pour offrir une perle à votre peuple, il ne la reconnaitrons pas, ils la piétinerons et vous mangeront.










Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/12/11 18:42 par piducas.
s
5 décembre 2011 19:18
Citation
piducas a écrit:
Les Marocains aiment à dire que le roi est un garant de stabilité pour le pays, c'est vrai que moi aussi auparavant j'étais assez dubitatif, le comparant plus à une sangsue Saoudienne bien accroché au Maroc qu'a un réel moteur de développement.
Mais dans le contexte actuel, si on compare les quatre pays qui ont récemment basculé dans l'islamisme ; a savoir la Libye ; la Tunisie ; le Maroc ; et maintenant l’Égypte, je pense que c'est au Maroc où les islamistes aurons le moins les coudées franches pour aller au fond de leur logique, en raison de la tutelle du roi, qui va pouvoir maintenant réellement assurer son rôle de stabilisateur en cas de dérapage des islamistes. Et à une moindre mesure en Tunisie en raison de la vigilance populaire qui me semble y être un peu plus aiguisée.
Déjà, en Égypte, les fraichement élus se promettent et déclarent ouvertement s'occuper sérieusement du problème qui les tiens en halène depuis des siècles : " la femme" ! Et tous ce qui est liberticide en générale pour se mettre en conformité avec l'islam. C'est là leur objectif prioritaire.

Salam,

Le Maroc, La Tunisie, la Libye ou l'Egypte ont quelques points en commun (langue, religion, régime autoritaire), mais ce n'est pas les mêmes sociétés et leur rapport à la politique est également différent.
Il faut arrêter de nous montrer des cas extrêmes pour nous faire peur comme le Soudan.
Les marocains n'ont pas la même mentalité que ces pays que tu cites, la preuve pourquoi y' a pas eu de soulèvement populaire au Maroc ?
La réponse est que les marocains, malgré tout, sont attachés à la monarchie.
Ce n'est pas le cas des régimes qui ont volés en éclat, par exemple, en Tunisie, en Libye, en Egypte voire bientôt en Syrie.
Donc, il faut continuer à mener notre combat pour une véritable monarchie parlementaire au Maroc.
Et cela passe par une instruction civique des marocains, ce que nous faisons actuellement sur ce forum.
La force du Maroc c'est d'avoir une diaspora éduquée et imprégnée de certaines valeurs démocratiques.
Ne reste plus qu'à nous faire entendre au niveau national, incha'allah.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/12/11 19:19 par salmones.
5 décembre 2011 19:53
Citation
salmones a écrit:
Salam,

Le Maroc, La Tunisie, la Libye ou l'Egypte ont quelques points en commun (langue, religion, régime autoritaire), mais ce n'est pas les mêmes sociétés et leur rapport à la politique est également différent.
Il faut arrêter de nous montrer des cas extrêmes pour nous faire peur comme le Soudan.
Les marocains n'ont pas la même mentalité que ces pays que tu cites, la preuve pourquoi y' a pas eu de soulèvement populaire au Maroc ?
La réponse est que les marocains, malgré tout, sont attachés à la monarchie.
Ce n'est pas le cas des régimes qui ont volés en éclat, par exemple, en Tunisie, en Libye, en Egypte voire bientôt en Syrie.
Donc, il faut continuer à mener notre combat pour une véritable monarchie parlementaire au Maroc.
Et cela passe par une instruction civique des marocains, ce que nous faisons actuellement sur ce forum.
La force du Maroc c'est d'avoir une diaspora éduquée et imprégnée de certaines valeurs démocratiques.
Ne reste plus qu'à nous faire entendre au niveau national, incha'allah.



Salam,

ça rejoint ce que je dis ; la chance du Maroc c'est d'avoir une monarchie suffisamment forte et bien encrée pour pouvoir résister aux dérives islamiste. C'est la raison pour laquelle les autres systèmes sans autres légitimités que la tyrannie ont été balayé...et ce faisant plus rien n'empêche les islamistes de faire ce que bon leur semble : au temps de la dictature tout était interdit, prochainement tout sera " haram ".
Au Maroc, ils pourront être contrôlé, et pour cela il faut au roi plus que des fonction symboliques. De deux maux il faut choisir le moindre...

Quand à la diaspora éduquée, elle ne fait pas le poids face à la masse ignorante et votante. Et même parmi la diaspora, il n'y qu'a voire les nombreuse signature sur ce forum et leur opinions, pour voir que les avis vont d'un extrême à un autre.
Je crois que beaucoup d'eau coulera sous les ponts avant que les valeurs démocratique puissent percer l'épaisse carapace religieuse.
Peut-être une question de temps, après tout, nous ne sommes qu'en 1433, en plein moyen âge.
 
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