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Une interview (sur d'Aljazeera) avec un responsable local (parlementaire et conseillé municipal de la ville de Meknès) :

- [www.youtube.com]

Qui est responsable dans ce genre de drame? Le Wali? Le conseil municipal de la ville? Le ministre des affaires religieuses?

à suivre...

D'après le ministre des affaires religieuses M. Ahmed TAOUFIK, le gouvernement n'a aucune responsabilité dans cette affaire ^^ et a jeter la pierre sur le mauvais temps mdr!!

selon toujours le même ministre rigolo, les pluies qui s'abattent sur le Maroc depuis le début de l'année ont empêché les travaux de réparations de cette mosquée (Mais de qui on se fout sérieusement? la mosquée a été construite il y a 400 ans!!).

Tout en sachant que le gouvernement marocain à allouer un budget de 225 millions de dhs en 2006 pour reconstruire 641 mosquées (dont 87 qui menace de s'écrouler)! Mais tu as été où M. TAOUFIK et tes prédécesseurs depuis 2006???? Il est où ce budget????

M. TAOUFIK explique qu'il va débloqué 60 millions dhs (7.29 millions de dollar) pour reconstruire 31 mosquées en 2010...(Mais c'est trop tard M. le ministre! 41 morts et 80 blessés c'est trop!)

C'est quoi ta réponse aux familles des morts maintenant? il faut attendre? Dieu que vous priez n'est pas juste? on va payer généreusement les frais des enterrements?

Et il a ajouté que ce genre de catastrophe pourra se répéter malheureusement dans le futur si les conditions météo ne s'arrangent pas d'ici là... ^^

Aucune dignité M. Ahmed TAOUFIK tant que tu n'as pas démissionné, vu ton incompétence et le sang que tu as sur les mains avec ton je m'enfoutisme (en tt cas si ce bon Dieu existe, tu ne seras surement pas parmi les heureux élus de son paradis...).

C'est la faute à la météo! tant qu'à dire des conneries : c'est la faute à Dieu non?? mdr!! qu'est ce qu'il ne faut pas entendre ^^

Ecoeurant! Révoltant! ça donne envie de vomir ce genre de responsables à deux balles!

On n'est pas sorti de l'auberge, je vous le dis...

Source : [www.hespress.com]

Edito: Le Soir échos

Et dire qu'on aurait pu éviter le drame de "Bab Berdieyine". Si seulement les autorités locales avaient rempli correctement leur mission. Si seulement les services de l'Urbanisme avaient ét" plus présents. Et ce n'est pas par faute d'être avertis, à temps.
Toutes ces administrations avaient vu pleuvoir plaintes et doléances sur leurs bureaux. Les habitants de l'ancienne Médina de Meknès avaient multiplié les démarches pour attirer leur attention.
Le minaret de la mosquée "Bab Berdieyinne", qui s'est effondré, vendredi 19 février, a arraché la vie à 41 personnes, soulevant l'indignation populaire la plus totale.
Car, le fameux minaret suscitait des craintes depuis bien longtemps. Il s'était incliné sans provoquer la moindre réaction des autorités de la ville.
Construit en pisé au 18 ème siècle, ce lieu de culte accumulait les affres du temps et souffrait le martyre en attendant un apaisement. Dans l'ancienne Médina de Meknès, près de 700 bâtisses menaçant ruine risquent de connaître le même sort. Le ministre des Habous, qui dit gérer 50.000 mosquées, annonce que 83 d'entre elles sont, pour le moment fermées pour réhabilitation. D'autres à Fès, Marrackech, Oujda, Tiznit ont été rénovées. Le souverain ne veut plus de laisser aller. Il a ordonné une "expertise urgente" de toutes les anciennes mosquées partout au Maroc.
Plus question d'attendre. Des vies sont en jeu!

Sur "Hiwar" Ahmed TAOUFIQ (ministre des Habbous et des affaires islamiques) se réfugie derrière la fatalité et le célestre : Comment mépriser l'opinion public en 90 minutes.

Source : Libération.ma (un article de Narjis RERHAYE) : [www.libe.ma]

ça fait penser à certains journalistes et politiques francais qui parlent de "drame de l'hiver" quand des personnes sans abri meurent de froid. c'est la faute à l'hiver.

Allah irohmo c'était la volonté de Allah et hamdoullah ils sont morts dans une mosquée en faisant leur prière et en plus un vendredi hamdoullah pour eux

Pour les familles des victimes c'est ce qui faut se dire meme si c'est dur

Citation
ouarzazia a écrit:
Allah irohmo c'était la volonté de Allah et hamdoullah ils sont morts dans une mosquée en faisant leur prière et en plus un vendredi hamdoullah pour eux

Pour les familles des victimes c'est ce qui faut se dire meme si c'est dur

J'ai horreur de ce fatalisme...

Y a des responsables, des budgets alloués pour restaurer ces mosquées!

Ce genre de catastrophe est due à la négligence et de la passivité des autorités marocaines (sous le slogan : tant que ça tient, on ne fait rien) et il devrait rendre des comptes et se faire juger pour ces négligences qui mènent à mort d'homme!

Meknès: 600 maisons menacent ruine

· Destruction immédiate de 30 unités non habitées

· Réhabilitation, relogement...parmi les mesures d’urgence


Les autorités de la ville de Meknès se veulent pragmatiques.
Trois jours seulement après l’effondrement de la mosquée Bab Berdaine , elles ont réuni, en urgence, chefs de service, représentants de la société civile, et élus. Présidée par Mohamed Faouzi, wali de Meknès-Tafilalet, la rencontre, qui s’est tenue lundi, au siège de la wilaya, a mis l’accent sur la menace que représente le bâti ancien dans la capitale ismaïlienne.

D’emblée, il a été décidé de procéder à la fermeture de deux mosquées à «Hay Annajarine» et «Zaitouna» dans l’ancienne médina pour la sécurité des citoyens.

En outre, les responsables parlent de près de 600 maisons qui menacent ruine dont près de 180 dans un état de dégradation avancé. «30% de ces maisons menacées le sont à cause des puits, des infiltrations d’eau et des réseaux d’assainissement défectueux», indique-t-on.

Source : [www.wladbladi.com]

[www.youtube.com]

ALLAH yr7emna jami3an

La société civile bouge à Meknès : [www.youtube.com]

Citation
boutrioult1 a écrit:
La société civile bouge à Meknès : [www.youtube.com]

Cela fait plaisir de voir les gens se mobiliser pour réclamer leurs droits, très bonne initiative qui a le mérite d'être applaudie et encouragée, ...on obtient ce qu'on veut que par la lutte...vivement que les gens comprennent et continuent à mettre les responsables devant leurs incompétences...

Criminelle négligence

Faut-il en prendre son parti et céder de nouveau face à l’inconséquence et à l’incurie? Doit-on se limiter à la compassion et se soumettre au “décret divin” qui a rappelé à lui 41 personnes le vendredi 19 février? En tout cas, au-delà de l’émotion qui a frappé tout le monde, il faut bien mettre au net un certain nombre de vérités que l’on ne peut évacuer.

Pour commencer, comment ignorer la langue de bois de l’actuel ministre des Habous, Ahmed Taoufik, lors de son passage mardi 23 fevrier au soir comme invité de l’émission “Hiwar”. Interrogé sur les responsabilités qu’il pouvait identifier dans ce drame, il s’en est tenu à une position de tranchée. Il a ainsi tour à tour répliqué que SM le Roi avait ordonné une enquête judiciaire et un audit des mosquées et des bâtiments du patrimoine architectural. Et il a invoqué que c’était la volonté divine qui avait frappé les victimes. Voilà, silence dans les rangs! Avec ce raisonnement, n’est-ce pas une singulière conception de la responsabilité publique qui est mise en avant ?
En somme, à en croire M. Taoufik, il faut subir et se laisser mourir puisque notre vie, quoi qu’on fasse, n’est pas entre nos mains, mais ailleurs…

De telles justifications ne sont pas, bien entendu, recevables de la part d’un ministre –personnalité estimable s’il en fut- en charge d’un département à qui est confiée la gestion de quelque 50.000 mosquées à travers le Royaume. S’il a précisé que 85 d’entre elles étaient aujourd’hui fermées pour réhabilitation, l’on est en droit de lui demander si les 49.915 autres lieux de culte sont bien à l’abri d’un effondrement.

En sa qualité de membre du gouvernement, il avait toute latitude pour poser le problème à ses collègues et au Premier ministre en personne pour obtenir des crédits appropriés. L’a-t-il fait? Son ministère a-t-il, par ailleurs élaboré un contrat-programme pluriannuel visant la restauration des mosquées?
Responsable donc. Il n’est évidemment pas le seul et ce serait par trop injuste de lui faire porter seul le chapeau.

À ce titre, le ministère de l’Habitat ne peut se défausser, quels que soient les arguments qu’il pourrait invoquer le cas échéant. Tourné vers le logement social et les projets immobiliers de sa holding Al Omrane, force est de relever qu’il n’a pratiquement accordé aucun intérêt à la situation dégradée de l’habitat dans les médinas de Fès, Rabat, Salé, Meknès, Tanger, Marrakech et ailleurs. Or cela n’entre-t-il pas aussi dans ses attributions? Ile ne le conteste, pas sauf à se décharger sur le département de tutelle des collectivités locales. En l’occurence le ministère de l’Intérieur, qui chapeaute les agences urbaines. Oui, sans doute, le ministère de l’Intérieur est tout aussi responsable.

Si l’on passe maintenant au niveau régional et local, le descriptif des responsabilités est proprement accablant. Depuis 2005, pas moins de 700 bâtiments –dont précisément la mosquée de Bab Berdaïne- ont été expertisés comme nécessitant une restauration d’urgence dans l’ancienne médina de la capitale ismaélienne. Ces dernières semaines, des habitants s’étaient alarmés de la situation du minaret. Rien n’y a fait: c’est un mur du silence auquel ils se sont heurtés.

Les élus du précédent exécutif communal -pour l’anecdote à majorité PJD- ou ceux issus du scrutin du 12 juin dernier ont-ils été plus réceptifs à cette situation? Pas le moins du monde. Mobilisés sur d’autres sujets, ils n’avaient que peu d’attention à accorder à des dossiers jugés rebutants, complexes et qui, de surcroît, en termes électoralistes, ne rapportent rien.

Démission consensuelle donc? Criminelle négligence plutôt tant il apparaît qu’il y aurait des citoyens de seconde zone qui n’ont pas voix au chapitre et qui, de toute façon, ne sont pas audibles. C’est dire si une autre INDH doit être lancée, durablement, pour inclure dans les structures institutionnelles existantes ces centaines de milliers d’exclus qui n’ont ni réseau ni relais pour faire valoir leurs droits. À la différence de tant d’autres groupements sociaux, ils ne sont soutenus ni par des lobbies ni par des porte-voix bien placés dans les centres de décision locaux et nationaux.

Se limiter aux premières mesures prises- l’une technique décidée par SM le Roi et l’autre judiciaire au niveau du procureur général du Roi près la cour d’appel de Meknès – est un commencement. Mais quelles suites seront données à terme à cette réaction des pouvoirs publics ? Dans un mois, dans six mois, dans un an ou deux, qui parlera encore de ce drame de Meknès? Des responsabilités défaillantes doivent être identifiées et sanctionnées. Des têtes doivent tomber vite et sans hésitation, sans préjudice des résultats de la procédure judiciaire mise en œuvre. À bon entendeur.

Source : [www.maroc-hebdo.press.ma]