L'Algérie a du mal à oublier ce qui s'est passé le premier novembre dernier, date anniversaire du lancement de la révolution algérienne.
Une journée durant laquelle, rappelez-vous, une manifestation anti-algérienne s'était tenue devant le consulat à Casablanca et au cours de laquelle un Marocain avait réussi à pénétrer dans l'enceinte du bâtiment et à arracher le drapeau algérien.
Dimanche, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a estimé, lors d'un point de presse, que le Maroc s'était mis lui-même dans une impasse dans sa gestion de l'affaire du drapeau arraché au consulat algérien de Casablanca.
“Les autorités marocaines savent exactement ce qu'il y a à faire pour se sortir de cette impasse parce qu'elles se sont mises elle-mêmes dans une impasse”, a asséné M. Lamamra.
Au Maroc, l'auteur de cet acte isolé a été interpellé et son procès doit s'ouvrir le 21 novembre prochain.
L'incident faisait suite à un discours lu au nom du président algérien Abdelaziz Bouteflika à une “conférence” sur le Sahara. Il y appelait au respect et à l'élargissement des missions de la MINURSO à la question des droits de l'Homme au Sahara.
Après avoir rappelé durant quelques jours l'ambassadeur du Maroc en Algérie, le Roi Mohamed VI avait répondu, lors de son discours à l'occasion du 58e anniversaire de la Marche Verte, que le Maroc n'entendait pas recevoir de “leçons” de la part de ceux qui “bafouent systématiquement les droits de l'Homme”.
À la question de savoir s'il allait participer à la conférence régionale sur “La sécurité des frontières entre les pays du Sahel et du Maghreb” ce jeudi à Rabat, M. Lamamra a répondu: “L'Algérie a été invitée et n'a pas l'habitude de pratiquer la politique de la chaise vide”, laissant cependant entendre qu'il ne se présentera pas en personne à cette conférence.
Commentant ce point de presse, Samir Allam, éditorialiste du site d'information TSA-algérie.com a qualifié le dossier du Sahara de “cache-misère” de la diplomatie algérienne...
“Imaginons un instant John Kerry animer une conférence de presse à chaque fois que le drapeau américain est arraché ou brûlé quelque part dans le monde. Il ne ferait que ça. À temps plein”, a-t-il estimé.
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