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"douze filles ont été jetées à la mer"
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23 avril 2011 02:02
sad smiley

À Vintimille, un «Sangatte» entre France et Italie

Lorsque le petit car scolaire de la municipalité de Vintimille stoppe devant la gare, une trentaine d'immigrants le prennent aussitôt d'assaut pour la rotation vers le centre d'accueil mis en place, à la fin de la semaine dernière, par les autorités municipales. L'endroit n'est qu'à quelques kilomètres du centre-ville, dans une caserne de pompiers désaffectée de la vallée de la Roya. Sur les 500 à 600 Tunisiens regroupés ce jour du week-end dernier aux abords de la gare, seule une minorité bénéficiera du dispositif d'urgence. «Nous avons installé 120 lits de camp, et on peut monter jusqu'à 150 en les serrant un peu, explique Luciano Cosco, président de la Croix-Verte locale. La mairie leur offre un repas, ils peuvent se doucher et y passer la nuit.» Pour les autres, il reste les jardins publics. À moins qu'ils ne tentent cette nuit le passage. Comme Mohammed, 29 ans, qui travaillait dans l'hôtellerie, aujourd'hui sinistrée. «Je l'ai déjà fait il y a quelques jours en longeant le littoral, raconte-t-il. Mais j'ai été arrêté à Menton et reconduit ici. Cette nuit, j'y retourne, incha' Allah!»

Tous, exclusivement des hommes jeunes, plutôt pauvres et rarement francophones, racontent la même histoire. Comme Tarek, 20 ans, parti il y a vingt jours de Kairouan. «Nous étions entassés à 150 dans un bateau prévu pour 60, explique le garçon. Au cours du trajet pour Lampedusa, douze filles ont été jetées à la mer. Puis j'ai été transféré en Sicile, je me suis échappé et j'ai pris le train. Mais maintenant je n'ai plus d'argent alors, ce soir, je pars moi aussi par la plage.» Leur unique obsession: passer la frontière. «La plupart veulent aller en France, en Belgique, aux Pays-Bas ou en Scandinavie, confirme Gaetano Scullino, le maire de la ville venu superviser les opérations. C'est pour cela qu'il faut résoudre le problème avec l'Europe, il ne concerne pas seulement la France et l'Italie.» En attendant, l'édile a pris ses responsabilités. «Il en allait de l'image de notre ville et de la tranquillité de mes administrés, mais c'était surtout une question humanitaire, on ne pouvait pas rester les bras croisés!» Et alors que sa ville était samedi le théâtre d'une manifestation de soutien aux immigrants tunisiens, au cours de laquelle des organisations régionales d'extrême gauche ont réclamé l'ouverture de la frontière française, Gaetano Scullino redoutait déjà la suite. «Depuis que le gouvernement a décidé de vider Lampedusa, plusieurs milliers de Tunisiens se sont échappés des Pouilles, et ils vont venir ici!»

« Ce dispositif est étanche »

Au centre d'urgence, certains immigrants, à peine leur plateau-repas avalé, repartent déjà pour la gare. Ce soir-là, les trains italiens sont en grève. Il leur faudra attendre le lendemain pour prendre le TER qui rejoint Nice en 40 minutes. À moins qu'ils ne préfèrent, moyennant 200 ou 300 euros, faire confiance à un passeur. Mais côté français, la partie se corse. «Nous avons en permanence plus de 200 hommes qui surveillent et contrôlent les étrangers en situation irrégulière, précise le préfet des Alpes-Maritimes Francis Lamy, qui gère depuis plus d'un mois ce dispositif exceptionnel. Ces contrôles aléatoires, réalisés dans le strict respect des accords de Schengen, ont lieu sur le réseau routier et ferroviaire, mais aussi sur les chemins de traverse. Ce dispositif est étanche, j'en veux pour preuve le faible nombre d'interpellations lors des contrôles effectués dans le Var et les Bouches-du-Rhône.» Au total, en mars, la police française a procédé dans le département à 1348 arrestations de Tunisiens, 1081 ont été aussitôt reconduits, pour les trois quarts à Vintimille, et pour le reste en Tunisie. Les autres sont libres mais n'ont que sept jours pour quitter la France…
[www.lefigaro.fr]
c
23 avril 2011 02:05
REFUGIES - Une traversée cauchemardesque. Des passeurs somaliens ont forcé jeudi dernier 450 réfugiés somaliens et éthiopiens...

Une traversée cauchemardesque. Des passeurs somaliens ont forcé jeudi dernier 450 réfugiés somaliens et éthiopiens à sauter dans des eaux démontées le long des côtes du sud du Yémen. « Au moins 29 personnes sont mortes et près de 71 autres sont portées disparues », a confirmé à 20 Minutes le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR).Les victimes avaient embarqué en Somalie afin de rejoindre la péninsule arabique. Le récit des survivants, qui ont réussi à regagner la plage à la nage, témoigne de la cruauté des passeurs qui exigeaient, pour embarquer, 55 dollars par personne. Les migrants qui ont tenté de résister ont été poignardés et battus avant d'être jetés à la mer. Certains ont ensuite été attaqués par des requins. Selon les témoins, plusieurs femmes ont également été violées par les passeurs pendant la traversée. « Les seins et les lèvres de plusieurs cadavres de femmes ont été coupés, mais il est dur de savoir si ces mutilations sont l'oeuvre des passeurs ou des requins », précise le HCR, qui estime à 262 le nombre de personnes mortes ou disparues dans des circonstances similaires depuis le début de l'année.

[www.20minutes.fr]
 
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