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La Douleur de Ma Terre... !
T
1 août 2004 19:20
Je vous rapporte ci-dessous un article édifiant qui devrait surprendre personnes "marocains (e)", nombreaux ceux de cette région dont je fais parti moi même où j'ai vu de mes propres yeux la réalitée d'un autre maroc qui tombe dans l'oublie...
Prenez le temps de le lire même si c'est long pour ne plus niez les oubliés de notre pays, on a (RME) tous eu la chance de ne pas tombez dans le destin de ces filles et femmes et même des hommes qui ne peuvent que subir leur quotidien, ce quotidien dont on est tous concernées et "responsables"... !

Par Aniss Maghri
Liens: [www.elksiba.net]

"El Hajeb, Azrou, Aïn Louh, Khénifra, Mrirt... Tout le Moyen-Atlas subit le fléau de la prostitution. Celle-ci assure la survie économique de la région. En l’absence d’une réelle réhabilitation du monde rural , les autorités locales semblent incapables d’endiguer le phénomène.

Il faut le voir pour le croire. On en a tous, un jour ou l’autre, entendu parler. Une visite dans le Moyen-Atlas et l’on évoque aussitôt les «parties de plaisir»... Mais la réalité dépasse de très loin l’imagination. L’ étendue de la prostitution dans la région du Moyen-Atlas est phénoménale et même érigée en secteur organisé auquel ne manque que la reconnaissance officielle. Une forte concentration de filles. Des filles de joie comme on les appelle (appellation peu appropriée en l’occurence). Des filles, de régions et d’âges différents, sont là pour que des hommes de passage puissent se payer du bon temps... Le fléau touche pratiquement toute la chaîne à partir de la ville d’El Hajeb, une petite localité sur la route d’Ifrane. Des jeunes et moins jeunes sont attablés aux terrasses des cafés alors qu’un soleil de plomb brille sur la ville. Une ville morte où le temps semble s’être arrêté. Rien ne s’y passe. C’est la première impression qu’elle donne, mais elle est profondément fausse. La ville est bien vivante. Elle est même bonne vivante. Elle est en effet réputée pour être la capitale de la chaîne du Moyen-Atlas en matière de prostitution et elle n’a nullement usurpé cette renommée. Pour se rendre au b... (maison close, poliment), il suffit de demander à n’importe quel passant. C’est naturel et il vous en indiquera la direction, un petit sourire complice au coin des lèvres. Le quartier en question est appelé le «Secteur» ou «le Village». Une nausée vous envahira dès l’entrée. Situé dans l’ancienne médina, le quartier ressemble à un labyrinthe. Le paysage est, c’est le moins qu’on puisse dire, cauchemardesque. Des ruelles entières sont envahies par des filles jeunes et quelques-unes qui ont déjà perdu un peu de leur fraîcheur, toutes bien maquillées, légèrement habillées, les parties sexy du corps bien exposées. «Viens que je te goûte, tu ne seras pas déçu, je te ferai vivre des moments inoubliables comme tu n’en as jamais vécus...». Les invitations se répètent tout au long de la promenade dans le quartier, le tout accompagné de gestes sensuels, de baisers en l’air et de caresses suggestives sur des parties du corps. En se balladant, en se mettant dans la peau d’un client potentiel, on se fait pratiquement enlever par les filles dont quelques-unes se sont postées derrière des fenêtres grillagées. Celles qui ont été déçues, après les mots doux, passent aux insultes... Après l’invite, les insultes… A l’intérieur des maisons, le décor est tout autre. La joie artificielle que l’on semble déceler à l’extérieur s’éclipse pour céder la place à la misère. La pauvreté est visible partout. Les locaux sont insalubres. Pas de portes entre les chambres dont le mobilier est le plus souvent réduit à deux couvertures jetées par terre, des peaux de mouton, parfois une table. Généralement, les maisons se composent de deux chambres et d’une cuisine et toutes les pièces servent de «salle d’opération» selon le jargon utilisé. Un septuagénaire vient tout juste d’officier. Complètement indifférent, il contine à se rhabiller sans accorder la moindre importance aux autres personnes dans la salle. La fille avec laquelle il était explose après sa sortie. «Si je l’ai accepté, c’est parce que je ne me suis pas fait beaucoup de clients aujourd’hui, en plus c’est un habitué et il ne vient que pour moi. Je dois donc bien le supporter». Trois filles se partagent ce trois-pièces sordide. De leur accent, on déduit qu’elles ne sont pas du patelin. Deux d’entre elles sont de Fès. La plus jeune, mère, selon elle, d’une fillette de deux ans, est ici pour la première fois. L’autre y a déjà passé quelques années. «Nous ne pouvons pas perdre notre temps à te parler alors que d’autres sont en train de se faire des clients. En plus, cela pourrait nous attirer des ennuis». La plus jeune finit par céder mais à condition de se faire payer le temps qu’elle «va perdre» (ici la passe démarre à 20 DH). «Je suis originaire de la banlieue de Fès, «je me suis retrouvée à El Hajeb pour faire face aux besoins de ma fillette. Mes parents ne savent rien de ce que je fais. Je leur ai raconté que j’allais travailler dans une usine à Tanger», explique-t-elle sans arrêter de jeter des coups d’œil sur la porte d’entrée. Ici, les histoires se ressemblent à quelques détails près : des filles violées, des parents divorcés ou, tout simplement, des femmes que la misère a acculées à pratiquer le plus vieux métier du monde. Des réseaux bien organisés Le réseau est parfaitement organisé. Les prostituées sont entretenues par des tenancières. En moyenne, elles sont quatre filles par maison même si leur nombre atteint parfois dix. Les tenancières tiennent souvent plusieurs maisons en même temps. Elles assurent aussi une autre mission, encore plus délicate : «les relations publiques» avec les autorités. La proxénète la plus connue est sans doute «Mika», rendue célèbre en 1997-1998, suite à l’affaire Khadija Bahi, la fillette qu’elle forçait à se prostituer et qui avait fini un jour par s’enfuir en se rendant auprès des autorités. En fait, et de l’avis de plusieurs habitants, pratiquement «toute la famille de Mika se livre à cette activité. Mika a écopé d’une peine de prison mais aurait retrouvé récemment sa liberté et gérerait aujourd’hui une dizaine de maisons closes». Le réseau possède ses rabatteurs. Des jeunes désœuvrés. Souvent en groupes, ils occupent pratiquement toutes les entrées du quartier et proposent plusieurs formules. Et il y en a pour tous les goûts : filles, alcool, haschich, ecstasy. Les rabatteurs ont leur commission sur chaque client ramené. La rémunération est encore plus importante si le client souhaite passer la nuit avec une fille. Dans ce cas, le rabatteur s’occupe de l’organisation de la soirée qui démarrera à 20 heures. Le prix passe alors de 20 à 250 DH : 100 DH pour la tenancière, 100 pour la fille et les 50 restants pour la propriétaire de la maison lorsqu’il ne s’agit pas de la tenancière. Le rabatteur, dont l’autre mission est la protection des filles, exigera une garantie de «bonne conduite» au cas où le client souhaiterait passer la nuit chez lui. Il exigera qu’une pièce d’identité lui soit confiée jusqu’au lendemain. Du fait que la ville ne dispose d’aucune unité hôtelière et que la location des maisons à des étrangers n’est pas pratique courante, la plupart des consommateurs logent chez les prostituées elles-mêmes. Un Maroc différent, dont on n’a jamais entendu parler Le sort de la ville de El Hajeb semble être partagé pratiquement par toutes les autres localités du Moyen-Atlas. A quelques dizaines de kilomètres au sud, se dresse la ville d’Azrou. Contrairement à El Hajeb, elle grouille de monde. En cette fin de journée, la circulation est dense pour une si petite communauté. Une bonne partie des immatriculations automobiles est étrangère. C’est la saison de retour des RME. Azrou semble, contrairement à El Hajeb, tirer son épingle du jeu. Les cafés et restaurants sont bondés. Des touristes nationaux et étrangers déambulent dans les ruelles et la dizaine d’unités hôtelières affichent complet. Accoudé au comptoir de son snack-restaurant du côté du marché central, le garçon de service hésite, au moment du paiement de l’addition, à aborder le sujet. «Je ne vois pas de quoi tu veux parler. Je ne suis pas de cette ville et je ne connais pas ces coins»... Bizarre, car la ville a aussi la cote en matière de prostitution. Quelques plaisanteries suffiront à le mettre en confiance. «C’est du côté de Derb Kachla. Mais ce n’est pas fameux. Je peux te proposer mieux mais c’est un peu plus cher». Il proposa alors d’organiser une nuit privée qui coûterait 400 DH tous frais compris hors dîner et boissons. Il assurera que le tout peut être arrangé pour 20 heures. S’agissant de Derb Kachla, le garçon de service avait tout à fait raison. Les filles de joie ne s’affichent plus au grand jour et le nombre de maisons closes a fortement diminué. En fait, le secteur a suivi l’évolution de la société. Azrou est désormais une ville touristique. Les prostituées ont donc élu leur lieu de rassemblement ailleurs. Le b... a en quelque sorte migré vers l’hôtel borgne, situé à l’entrée de la ville, ou plutôt sur sa terrasse. A partir de 19 heures, les premiers clients commencent à arriver. Des filles sont déjà attablées. Elles ne consomment que du soda. Dans quelques minutes, un groupe musical fera son entrée sur scène. A 21 heures, une trentaine de tables sont déjà prises. Les couples se font et se défont de manière bizarre... C’est que l’on négocie le prix des prestations. Des bières remplacent alors les boissons gazeuses. Des couples quittent la terrasse, disparaissent quelques minutes et reviennent. Une fille explique que «les parties se font dans les chambres de l’hôtel...». Sidi Addi, le village magique Ceux qui jugent le prix des filles de l’hôtel excessif peuvent très bien se rendre au «village magique», à 15 kilomètres d’Azrou sur la route de Khénifra. Son nom officiel est Sidi Addi. Il n’a de magique que le nom. Des maisons de brique sont bâties des deux côtés de l’unique rue qui traverse le village. A quelques centaines de mètres vers le sud se dresse un bidonville. Les rares cafés ouverts sont pratiquement vides. En se hasardant dans les petites ruelles, des sifflements vous interpellent. Des filles assises devant la porte d’une maison vous invitent d’un geste de la main à entrer chez elles. Ici, vous aurez l’embarras du choix. Sept filles défilent. La maîtresse des lieux vante les qualités de chacune . Trois parmi elles ont moins de dix-sept ans. De temps à autre, les filles échangent des rires et des plaisanteries en berbère. A la sortie, une jouvencelle assise sur le seuil de la maison en face demande : «Alors c’était comment ?». A la réponse négative, elle rétorque «que Dieu nous en préserve», faisant allusion à l’incapacité sexuelle du client, avant d’éclater de rire... Les filles de Sidi Addi se déplacent fréquemment entre cette localité et le village de Ain Elleuh, appelé abusivement «Ville». Ses habitations sont construites sur le flanc droit de la montagne. Les maisons closes sont éparpillées un peu partout dans tout le village. Même les gamins de dix ans vous renseigneront. Ici, on se promène, on visite, on négocie, on discute, on prend un verre de thé sans craindre le regard des autres. C’est que la prostitution est tolérée par tous. Les filles sont pour la plupart originaires du village lui-même ou des villages avoisinants. Le nombre des mineures est bouleversant. On y trouve même des fillettes de quatorze ans et des femmes qui prostituent leurs propres filles ! Les maisons sont relativement mieux entretenues en comparaison avec El Hajeb et l’accueil plus naturel et chaleureux. A en croire une tenancière, les clients se font rares et les filles sont nombreuses. Ces dernières sont tenues de réaliser un chiffre d’affaires minimal, sinon «les comptes en fin de journée avec Al Hajja risquent d’être houleux». La passe démarre à 30 DH et peut, exceptionnellement, atteindre 50DH. La recette est partagée entre la tenancière et la fille de joie. Mince, la peau blanche, cheveux noirs et oeil en amande, Nadia, habillée d’une légère robe noire, aurait pu être confondue avec n’importe quelle adolescente casablancaise à la sortie du lycée. Elle a fréquenté l’école jusqu’à l’âge de 10 ans. Six ans après, elle se retrouve parmi une dizaine d’autres filles à proposer son corps contre des sommes modiques qui chutent parfois à 10 DH . Le regard triste, elle raconte amèrement son histoire. Les autres filles s’abstiennent de parler. «J’avais neuf ans lorsque ma mère a été répudiée par mon père. Depuis, on n’a plus reçu de ses nouvelles. Je suis l’aînée. Il y a à peu près un an, ma mère m’a confiée à un intermédiaire pour que je travaille comme bonne. Mais je me suis retrouvée ici. Je suis retournée à la maison, mais j’étais forcée de revenir à Ain Elleuh. Ma mère arrivait à peine à s’occuper de mes trois frères... Elle a su par la suite ce que je faisais, mais a fait comme si de rien n’était». Le phénomène des intermédiaires est bien connu. Soumaya Naamane Guessous, sociologue, qui a travaillé sur ce sujet, explique qu’«ils rassemblent les filles le jour du souk pour les emmener en ville travailler en tant que bonnes mais quelques-unes d’entre elles atterrissent parfois dans des réseaux de traite des blanches. Les parents n’ont aucune idée du travail qui attend leurs filles. Souvent lorsqu’ils l’apprennent par la suite ils feignent ne pas réaliser la situation. Le besoin étouffe leur orgueil et leur amour-propre». Un agent de l’autorité affecté à Ain Elleuh assure que «des parents (père, frère ou cousin), dont la fille, sœur ou cousine s’adonne à la prostitution, viennent régulièrement le jour du souk récupérer de l’argent de chez elle». Contrairement à Ain Elleuh, le bourg de Tighssaline, à 25 Km au sud de la ville de Khénifra, compte en plus de filles de la région, des Casablancaises, des Marrakchies et des Fassies. Ici aussi, le métier s’exerce en toute quiétude. Le quartier, selon des représentants de l’autorité, compte près de 80 maisons closes dont certaines sont à moins de dix mètres du Caïdat. Le jour de notre arrivée, jour de souk, nous remarquons la présence de gendarmes qui «inspectent» le quartier. Les filles debout devant les portes ne semblent nullement dérangées par leur passage. Figures familières, les deux gendarmes échangent gestes et paroles avec les filles. Ces dernières arborent de larges sourires : le jour du souk est synonyme de recettes importantes. Quelques voitures immatriculées en France stationnent dans le quartier. L’autorité fait l’autruche Le secteur de la prostitution, car il faut bien l’appeler ainsi, paraît ne pas déranger les autorités qui semblent ignorer l’existence de ces pratiques ou en minimisent l’étendue. Quel que soit la ville ou le village, les prostituées sont unanimes : des arrangements sont établis entre les gérantes des maisons closes et les gendarmes. «Ils viennent régulièrement prélever leur tribut dont le montant est fonction de la saison». Les représentants de l’autorité qui ont accepté de répondre aux questions de La Vie économique ont pratiquement tous requis l’anonymat ou ont fait des déclarations en off, «en raison de la sensibilité du sujet». Ce qui fait également que les déclarations sont souvent contradictoires. «Du point de vue officiel, la prostitution n’existe pas. Ce qui existe est purement clandestin sauf pour celles qui possèdent leurs propres maisons», explique-t-on à la préfecture d’El Hajeb. Pourtant, si la prostitution n’est pas reconnue, cela n’a pas empêché les autorités de cette ville de négocier le départ de plusieurs propriétaires de maisons. Un accord tacite a en effet été passé entre les autorités et les propriétaires ayant loué à des proxénètes ou à des tenancières non originaires d’El Hajeb. Les premiers sont tenus de ne plus louer leurs maisons à des entremetteuses et les secondes à quitter la ville dans les plus brefs délais. Les filles de joie, elles, ne sont nullement concernées. Autrement dit, ne peuvent continuer à exercer que les tenancières natives de la ville et disposant de leurs propres maisons. Mais, de l’avis des intéressées elles-mêmes, l’accord n’a nullement été respecté. L’activité est toujours florissante. Selon les prostituées, pratiquement aucune tenancière ne s’est pliée aux sommations de l’administration. Et pour cause, elles savent très bien qu’elles sont indispensables à la survie économique de la ville. En effet, le taux de chômage est très élevé et la ville ou sa périphérie ne comptent que quelques exploitations agricoles et une poignée d’unités agro-industrielles. A cela s’ajoutent les petits commerces. Insuffisant pour assurer la survie économique d’un centre urbain, fut-il tout petit. Un fonctionnaire raconte qu’en 1997 une campagne d’assainissement plus musclée avait été menée mais s’était terminée en queue de poisson. En effet, suite à l’affaire Bahi et à la médiatisation dont elle a bénéficié, les autorités ont opéré un large ratissage parmi les entremetteuses et les prostituées. «On avait cru en avoir fini avec ce fléau. Mais c’était une illusion», explique un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. Mais si, au fond, la population gênée par cette activité et par la mauvaise réputation de la ville, a salué l’opération d’assainissement, les commerçants l’ont vue d’un autre œil. «Ils ont pratiquement tous fait entendre leur mécontentement». En quelques semaines, bouchers, chauffeurs de taxi, épiciers, boulangers et autres ont vu leur chiffre d’affaires chuter. Les autorités se sont alors rendues à l’évidence même, si officiellement, elles le nient. La prostitution fait vivre El Hajeb. Une personne qui vient dans cette ville ne consomme pas uniquement de la chair fraîche. Elle s’adresse également au boucher, au boulanger, prend un taxi pour se rendre en ville… Aussi, l’argent récolté par les prostituées est-il réinjecté dans le minuscule circuit économique de la ville. Ceci sans compter le nombre de jeunes chômeurs impliqués dans le réseau et qui en vivent. En fin de compte, c’était soit fermer les yeux soit faire face à une grave tension sociale. Le même scénario se répète à Aïn Elleuh et Tighssaline. Les représentants de l’autorité expliquent qu’ils doivent faire face à un choix difficile : assainir la ville ou se heurter à une profonde crise sociale. «La solution n’est pas de ce côté. Il faut chercher les origines du problème. Il faut réhabiliter le monde rural. Le Maroc ne s’arrête pas à l’axe Kénitra-Casablanca. Les régions, notamment montagneuses, de l’arrière-pays sont livrées à elles mêmes», tonne un agent de l’autorité affecté dans la région. La sociologue Naamane Guessous compare quant à elle ce phénomène à celui du cannabis. «On ne peut pas, du jour au lendemain, éradiquer ce fléau, sans qu’il y ait au préalable une série de programmes globaux à l’échelon national, afin de permettre aux familles et aux ménages de vivre avec au moins le minimum vital. Vouloir arrêter la prostitution du jour au lendemain fera basculer une bonne partie de la population de ces régions dans la pauvreté extrême». Les avis sont donc unanimes. La situation ne peut être réellement réglée que s’il y a augmentation des revenus des ménages. Mais aussi si l’enseignement est obligatoire avec des sanctions et des encouragements aux parents pour qu’ils puissent scolariser leurs enfants. «On peut réduire l’ampleur de la crise également si la couverture sociale est assurée. Cela peut être réglé également si la Moudawana est réformée et si l’on protége réellement la famille en cas de divorce ou en cas de veuvage des mères». Il faudrait certainement aussi que nos politiques apprennent à faire du terrain et qu’ils aient enfin l’audace et le courage de reconnaître l’existence officielle de ce fléau qui frappe une bonne partie de nos villes. Car en réalité, le Moyen-Atlas n’est qu’un exemple. Il faut cesser de recourir à l’hypocrisie politique et faire face à la réalité. Car, si la prostitution existe, elle n’est nullement contrôlée et se pratique dans une anarchie totale. Les filles des maisons de tolérance ne sont soumises à aucun contrôle médical, n’ont aucune culture sexuelle et ne savent souvent pas comment se protéger, ou s’en soucient peu. Le résultat est que les maladies les plus fréquentes dans ces régions, de l’avis des professionnels de la santé, sont les MST (maladies sexuellement transmissibles). Au point que «le ministère de la Santé réserve une dotation spéciale aux dispensaires et hôpitaux de la région en médicaments et traitements pour ces infections». Aniss Maghri "

t
1 août 2004 21:23
Franchement je suis ecurie par cette découverte, je ne savais pas que cella existé au maroc et surtout dans l'atlas. Je suis originaire de ouarzazte, donc je suis passé a plusieurs reprises par ces villes cité mais je n'ai jamais remarqué cela, et ni faire attention, car pour moi c'été une chose IMPOSSIBLE et INIMAGINABLE pour le maroc.
Je pense que les autorités au lieu de fermés les yux devrait créer des usines et ainsi donné de l'espoir et du travail au gens de ces regions.
Voila j'espere que tout cela va s'arengé, que ALLAH, les aident et les guides dans le droit chemin.
k
1 août 2004 21:50
Bizarement , je suis passé l'an dernier par khnifra , tighssaline , et je ne me doutais pas de l'ampleur de la chose , je n'ai rien remarqué ....
Ca me semblait juste de petits villages paisibles où il n'y avait pas grand chose à faire .
J'étais juste de passage , mais rien ne m'a semblé " suspect " ....
t
1 août 2004 23:25
t
1 août 2004 23:50
Ce que je voulais dire c'est que cela existait depuis des années, je pense que j'ai lu le meme article l'année derniere. Donc à rien a changé
 
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