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Discrimination raciale à TEL AVIV
f
16 juillet 2006 08:22
DISCRIMINATIOND RACIALE A TEL AVIV


En tant que militante au soutien du Peuple palestinien, je devais me rendre en Palestine occupée du 9 au 26 juillet 2006, en compagnie de P, autre militante.

Dimanche 9 juillet, notre avion se pose à 15 H sur l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. Les ennuis commencent dès le contrôle des passeports à 15H30. Nous avons été interrogées toutes les deux sur le but de notre visite, pourquoi nous étions ensemble, comment nous nous connaissions.

Personne ne semblant parler français, les entretiens étaient en anglais. Rapidement les questions se sont concentrées sur moi, Fatima : mon origine, ma famille, ma visite dans les émirats arabes (visa sur mon passeport), les origines et le prénom de mon père. P obtient son visa d’entrée en Israël. Elle reste une heure avec moi.

Une fois cet interrogatoire terminé, une policière est venue me chercher en prenant mon passeport. Elle me demande de m’asseoir dans un « coin » de l’aéroport, où plusieurs personnes attendent déjà sous la surveillance d’une personne en civil.

Après trois heures d’attente, je suis appelée. On me fait rentrer dans un bureau et m’asseoir, en me reposant les mêmes questions que précédemment. Se rajoutent les questions : pourquoi as-tu choisi Israël, que comptes-tu faire en Israël, où veux tu aller en Israël, pourquoi maintenant en Israël ? Je suis « conviée » à retourner m’asseoir dans le « coin ».

Deux heures après, même bureau, même interrogatoire. On me demande en plus le numéro de téléphone de mon père en France, ainsi que le numéro de téléphone de P et pourquoi elle était partie. Je subis un troisième interrogatoire vers minuit, avec toujours les mêmes questions.

Au cours de ce troisième interrogatoire, je me trouve confrontée à cinq personnes dont une m’interrogeant en hébreu, une femme traduisant en français et les trois autres me regardant.

Ils me demandent pourquoi Pauline était partie. Je leur réponds pourquoi P a été acceptée et moi refusée. Ils me répondent « le ministère de l’intérieur ne vous veut pas en Israël » - « Pourquoi ? » - « Sécurité »

A une heure du matin, on m’appelle. Deux personnes m’interrogent, debout, avec toujours les mêmes questions en hébreu, traduites en français. « Vas t’asseoir » . Je constate que d’autres personnes subissent le même sort.

A 1H30, on me fait me lever et me diriger vers le tapis à bagages. On me demande de poser mes affaires au sol et de m’éloigner. Je refuse. Un « civil » m’agrippe le bras, tout en ayant son autre main sur son arme, qu’il était prêt à sortir. Je lui dis de me lâcher et qu’il me fait mal. Le ton monte, il me lâche.

Mes bagages sont mis sur un chariot, poussé par une jeune fille. Je pose à peine ma main sur le chariot, qu’elle me hurle « non » et que le « civil » me reprend le bras. « Lâche-moi le bras, tu me fais mal ».

Ils me font rentrer dans une pièce, mes bagages sont déposés dans un bac. Je demande à prendre mes médicaments pour un problème digestif. Ils refusent. Mes bagages fermés, sont passés au scanner dans une autre pièce. Ils me ramènent mes bagages en me demandant de les ouvrir. J’ouvre et eux vident mes bagages. Tout, strictement tout est passé au scanner, pièce par pièce, appareil photo, caméscope, ma bouteille d’eau entamée, mes vêtements….

Une femme me passe un appareil tout le long du corps, je suis habillée. Elle me demande de baisser mon jean jusqu’aux genoux, d’écarter les jambes. Elle repasse l’appareil en insistant sur mes parties génitales et annales. L’accès à mes médicaments m’est toujours refusé.

Ils referment mes bagages, après avoir palpé mes vêtements un par un, y compris mes sous -vêtements. Ils me ramènent au point de départ « le coin ». Il doit être 2H30 lundi matin. J’attends, on m’appelle et vient me chercher. Je monte dans une camionnette avec deux policiers. Je suis amenée dans un centre de rétention, qu’ils appellent « hôtel ».

Ils me demandent de mettre mon appareil photos, mon caméscope dans la valise. Après s’être assurés que mon téléphone portable ne peut pas servir d’appareil photos, ils m’autorisent à le garder. Ils me font rentrer dans une cellule très sale et me donnent un drap housse. Ils me préviennent de ne pas m’approcher de la fenêtre grillagée car l’alarme se déclencherait.

A ce moment je commence à craquer et pleurer en réalisant que je suis en prison. J’appelle mon amie L en France et lui dis « on m’a mise en prison ». Je me retrouve sans unités sur mon portable, le seul moyen de communication restant sont les SMS.

Je me sens criminelle. Mais quel est le crime commis ? Je n’ai rien fait de mal. Je voulais juste entrer, être traitée de la même façon que P. Nous sommes françaises toutes les deux. J’ai senti le racisme dès le début. Dès que Pauline a eu l’autorisation de pénétrer sur le territoire israélien sans qu’on lui pose autant de questions qu’à moi.

Avec la fatigue, le stress, l’humiliation, j’arrive à m’endormir. Je suis réveillée par des bruits dans ma cellule. Je lève la tête et vois un homme en train de bricoler des tuyaux. Je regarde mon portable. Il est 8 H

Mon choc continue au réveil en voyant cet homme dans ma cellule. On a violé mon intimité, depuis la fouille au corps jusqu’à cette incursion sans préoccupation de savoir si je pouvais être dénudée, en passant par la palpation de mes sous-vêtements.

Une fois cet homme parti, on me pose un sandwich sur la table. Je ne fais qu’attendre. Je les appelle en tapant sur la porte, il n’y a pas de sonnerie. Je leur demande à quelle heure est mon vol. Je vais à l’accueil avec l’homme en faction, il me montre sur le tableau 16H45 et me dit qu’on viendra me chercher à 16H.

Il me renferme dans ma cellule. Je frappe à nouveau et demande à appeler l’Ambassade de France. Je rentre dans la salle d’accueil . En hurlant l’homme de service me demande de passer de l’autre côté. Il me passe le combiné à travers l’hygiaphone de la paroi vitrée.

En fait, je suis au Centre Culturel et non à l’Ambassade. L’homme compose un autre numéro. Je suis bien à l’Ambassade. La personne me demande d’appeler le consulat pour ce problème. J’ai enfin une personne du Consulat. Je la sollicite pour me venir en aide. Elle me répond qu’elle ne peut rien faire. J’insiste auprès d’elle. Elle me répond que je suis bien contente de l’avoir en ligne pour résoudre le problème. Je lui fais remarquer que le problème n’est pas résolu et elle me dit « allez vous plaindre à l’ambassade d’Israël en France.

Je repars dans ma cellule, dans laquelle, les gardiens font rentrer trois personnes asiatiques et ils me font changer de cellule. Je me retrouve avec cinq femmes, deux belges, deux de pays de l’est, et une palestinienne. J’attends toujours jusqu’à 16H.

Les gardiens appellent les deux femmes belges, car une déléguée du Consulat belge vient les rencontrer.

A 16H, on vient me chercher ainsi que la femme palestinienne pour nous emmener directement dans l’avion. Je n’ai toujours pas récupéré mon passeport depuis mon arrestation dimanche à 15h30. Je demande à récupérer mon passeport auprès du steward qui me répond qu’on me le rendra à l’escale de Rome.

Arrivée à Rome, le passeport est remis à un policier qui m’accompagne pour un nouvel interrogatoire en me demandant ma carte d’identité ! Je commence à m’énerver. Je réponds que l’on m’a déjà interrogée à maintes reprises à Tel Aviv, que je suis fatiguée, j’ai faim, que l’on m’a privée de mon sommeil et que çà suffit. On me rend enfin mon passeport. Je me dis « je suis enfin libre de mes gestes, de mes paroles »

Je monte dans l’avion pour Paris. Il n’y plus personne pour m’humilier et me faire passer pour une criminelle. Je craque, je pleure.

A la descente de l’avion, je tombe dans les bras des personnes venues m’accueillir, je suis en larmes. Je commence à raconter mon calvaire pour un simple voyage qui m’a été interdit à cause de mes origines arabes.

Ce moment de vie qui aurait du être un moment de joie, depuis toute petite mon père me parlait de la Palestine, j’allais pouvoir y aller, a basculé au cauchemar.

Le mouvement de soutien au Peuple palestinien dénonce la nature raciste d’Israël à juste raison. Je l’ai vécu durant ces dernières heures. Quand je pleurais, ce n’était pas sur mon sort, mais sur celui des Palestiniens et Palestiniennes qui vivent ces humiliations chaque jour de leur vie.

Le Consulat belge est venu soutenir ses ressortissantes. Le Consulat français ne m’a été d’aucune aide, d’aucun soutien bien au contraire. Je suis citoyenne française, je paie des impôts et j’étais en droit d’obtenir l’aide demandée. Cette attitude du Consulat français laisse à confirmer la complicité et le soutien de l’Etat français à l’Etat raciste et colonial qu’est Israël.

Durant tous les interrogatoires, je sais par textos, que P et son père ont contacté le Consulat français. Ils n’ont pas plus de satisfaction que moi puisque les réponses ont été « nous ne pouvons rien faire, Israël est en guerre. Nous ne sommes pas surpris parce qu’en Israël, on s’expose à ces procédures de sécurité dès lors qu’on a un nom à consonance arabe »

Ce vécu a confirmé ma conviction de soutenir le Peuple palestinien dans sa lutte contre l’Etat sioniste et raciste, pour le recouvrement de ses droits légitimes et nationaux

Fatima .
le 12 juillet 2006
f
16 juillet 2006 08:24
Vive la résistance palestinienne, irakienne, et libanaise.
a
16 juillet 2006 08:46
VIVE LA RESISTANCE


HAIFA VIENT D ETRE FRAPPEE
w
16 juillet 2006 11:24
apres ce temoignage frappant, j espere que les gens vont s impliquer.

pour moi ceux qui ne bougent pas sont soit laches, soit complices.
f
16 juillet 2006 14:02
ça fait 60 ans que cela dure lalla zouina.
J'epére aussi mustapha que les personnes vont s'impliquer.
On ne peut pas rester comme cela sans réagir.
A
16 juillet 2006 14:21
La résistance arabe ne doit plus faire marche arrière ! Il est temps de mettre fin à toutes ces humiliations.

La paix dans le monde passe par la libération totale de la Palestine !

Aujourd'hui Gaza, demain Rabat, le Caire, Riad, Beyrouth, Bagdad, Hamman...Al Qods !
" Chercher à se justifier quand on n'est pas coupable, c'est s'accuser "
m
16 juillet 2006 14:26
le liban est attaque par les israeliens et quand je vois des libanais qui quittent leur pays pour se refugie en france ou ailleurs ca me degoute le liban est en guerre tous les moyens sont bon pour se defondre.et que le hisboallah resistera inchallah avec tous les forces de resistances
f
16 juillet 2006 23:36
juste une precision, Fatima est d'origine marocaine.
A savoir que le maroc a de très bon relation avec israel, honte au maroc, une jeune femme marocaine d'origine marocaine a étè refoulé avec humiliation, menace et brutalité.
a
17 juillet 2006 15:47
Ce n'est pas la première fois que les services consulaires français faillissent quand il faut porter l'assistance dûe aux français ....

Dans l'administration française et notamment du quai d'Orsay, persiste une distinction entre Français... et français d'origine maghrebine ou africaine.

Ecoutez les infos des chainesTV et radios françaises... Prêtez l'oreille ... Malgré Harry Roselmack au 20 heures ... Les français d'origines africaine sont toujours stigmatisés comme le RACAILLE !

Quant à la Palestine occupée, soit disant par une démocratie... Racistes, se considérant ke peuple élu sur Terre, et invoquant les juifs tues en Europe, à la moindre critique
f
17 juillet 2006 16:50
Une personne est parti hier, et n'a pas eu de difficultés pour passer et s'est trouvée quelques heures à jerusalem (al-quods), la channnnnnnnnnce.
m
17 juillet 2006 19:34
j y étais en 2000 avec un français d'origine, j'ai été intérogé pendant 1/4 d'heure, ça a duré 2 heures pour le français;
je suis totalement indigné par leur comportement actuel vis à vis du liban et de Gaza mais je peux t'assurer que si tu étais parti dans un pays arabe (quel qu'il soit) pour défendre une cause, tu te serai fais violer tabasser et peut être même disparaitre
w
17 juillet 2006 19:40
Citation
med75016 a écrit:
j y étais en 2000 avec un français d'origine, j'ai été intérogé pendant 1/4 d'heure, ça a duré 2 heures pour le français;
je suis totalement indigné par leur comportement actuel vis à vis du liban et de Gaza mais je peux t'assurer que si tu étais parti dans un pays arabe (quel qu'il soit) pour défendre une cause, tu te serai fais violer tabasser et peut être même disparaitre



c est n importe quoi cette façon de faire des parralelle avec les pays arabes.
pendant que tu y es encourages les sionsites a etre encore plus sauvage, pour toi tu as de la chance d etre resté 1/4 d heure ( si c est vrai, parcequ on sait pas qui est arabe ici)
m
17 juillet 2006 19:57
désolé c vrai que c'est pas le moment de rentrer dans ce genre de discussion, les espris sont super chauffés avec ce font ces enc.. d'israeliens en ce moment.
et surtout je comprends pas : silence total de tous les pays arabes y compris gros méchant Kadafi!!!
f
18 juillet 2006 12:11
no comment sur le post de med
n
18 juillet 2006 23:10
Citation
fayr a écrit:
DISCRIMINATIOND RACIALE A TEL AVIV


En tant que militante au soutien du Peuple palestinien, je devais me rendre en Palestine occupée du 9 au 26 juillet 2006, en compagnie de P, autre militante.

Dimanche 9 juillet, notre avion se pose à 15 H sur l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. Les ennuis commencent dès le contrôle des passeports à 15H30. Nous avons été interrogées toutes les deux sur le but de notre visite, pourquoi nous étions ensemble, comment nous nous connaissions.

Personne ne semblant parler français, les entretiens étaient en anglais. Rapidement les questions se sont concentrées sur moi, Fatima : mon origine, ma famille, ma visite dans les émirats arabes (visa sur mon passeport), les origines et le prénom de mon père. P obtient son visa d’entrée en Israël. Elle reste une heure avec moi.

Une fois cet interrogatoire terminé, une policière est venue me chercher en prenant mon passeport. Elle me demande de m’asseoir dans un « coin » de l’aéroport, où plusieurs personnes attendent déjà sous la surveillance d’une personne en civil.

Après trois heures d’attente, je suis appelée. On me fait rentrer dans un bureau et m’asseoir, en me reposant les mêmes questions que précédemment. Se rajoutent les questions : pourquoi as-tu choisi Israël, que comptes-tu faire en Israël, où veux tu aller en Israël, pourquoi maintenant en Israël ? Je suis « conviée » à retourner m’asseoir dans le « coin ».

Deux heures après, même bureau, même interrogatoire. On me demande en plus le numéro de téléphone de mon père en France, ainsi que le numéro de téléphone de P et pourquoi elle était partie. Je subis un troisième interrogatoire vers minuit, avec toujours les mêmes questions.

Au cours de ce troisième interrogatoire, je me trouve confrontée à cinq personnes dont une m’interrogeant en hébreu, une femme traduisant en français et les trois autres me regardant.

Ils me demandent pourquoi Pauline était partie. Je leur réponds pourquoi P a été acceptée et moi refusée. Ils me répondent « le ministère de l’intérieur ne vous veut pas en Israël » - « Pourquoi ? » - « Sécurité »

A une heure du matin, on m’appelle. Deux personnes m’interrogent, debout, avec toujours les mêmes questions en hébreu, traduites en français. « Vas t’asseoir » . Je constate que d’autres personnes subissent le même sort.

A 1H30, on me fait me lever et me diriger vers le tapis à bagages. On me demande de poser mes affaires au sol et de m’éloigner. Je refuse. Un « civil » m’agrippe le bras, tout en ayant son autre main sur son arme, qu’il était prêt à sortir. Je lui dis de me lâcher et qu’il me fait mal. Le ton monte, il me lâche.

Mes bagages sont mis sur un chariot, poussé par une jeune fille. Je pose à peine ma main sur le chariot, qu’elle me hurle « non » et que le « civil » me reprend le bras. « Lâche-moi le bras, tu me fais mal ».

Ils me font rentrer dans une pièce, mes bagages sont déposés dans un bac. Je demande à prendre mes médicaments pour un problème digestif. Ils refusent. Mes bagages fermés, sont passés au scanner dans une autre pièce. Ils me ramènent mes bagages en me demandant de les ouvrir. J’ouvre et eux vident mes bagages. Tout, strictement tout est passé au scanner, pièce par pièce, appareil photo, caméscope, ma bouteille d’eau entamée, mes vêtements….

Une femme me passe un appareil tout le long du corps, je suis habillée. Elle me demande de baisser mon jean jusqu’aux genoux, d’écarter les jambes. Elle repasse l’appareil en insistant sur mes parties génitales et annales. L’accès à mes médicaments m’est toujours refusé.

Ils referment mes bagages, après avoir palpé mes vêtements un par un, y compris mes sous -vêtements. Ils me ramènent au point de départ « le coin ». Il doit être 2H30 lundi matin. J’attends, on m’appelle et vient me chercher. Je monte dans une camionnette avec deux policiers. Je suis amenée dans un centre de rétention, qu’ils appellent « hôtel ».

Ils me demandent de mettre mon appareil photos, mon caméscope dans la valise. Après s’être assurés que mon téléphone portable ne peut pas servir d’appareil photos, ils m’autorisent à le garder. Ils me font rentrer dans une cellule très sale et me donnent un drap housse. Ils me préviennent de ne pas m’approcher de la fenêtre grillagée car l’alarme se déclencherait.

A ce moment je commence à craquer et pleurer en réalisant que je suis en prison. J’appelle mon amie L en France et lui dis « on m’a mise en prison ». Je me retrouve sans unités sur mon portable, le seul moyen de communication restant sont les SMS.

Je me sens criminelle. Mais quel est le crime commis ? Je n’ai rien fait de mal. Je voulais juste entrer, être traitée de la même façon que P. Nous sommes françaises toutes les deux. J’ai senti le racisme dès le début. Dès que Pauline a eu l’autorisation de pénétrer sur le territoire israélien sans qu’on lui pose autant de questions qu’à moi.

Avec la fatigue, le stress, l’humiliation, j’arrive à m’endormir. Je suis réveillée par des bruits dans ma cellule. Je lève la tête et vois un homme en train de bricoler des tuyaux. Je regarde mon portable. Il est 8 H

Mon choc continue au réveil en voyant cet homme dans ma cellule. On a violé mon intimité, depuis la fouille au corps jusqu’à cette incursion sans préoccupation de savoir si je pouvais être dénudée, en passant par la palpation de mes sous-vêtements.

Une fois cet homme parti, on me pose un sandwich sur la table. Je ne fais qu’attendre. Je les appelle en tapant sur la porte, il n’y a pas de sonnerie. Je leur demande à quelle heure est mon vol. Je vais à l’accueil avec l’homme en faction, il me montre sur le tableau 16H45 et me dit qu’on viendra me chercher à 16H.

Il me renferme dans ma cellule. Je frappe à nouveau et demande à appeler l’Ambassade de France. Je rentre dans la salle d’accueil . En hurlant l’homme de service me demande de passer de l’autre côté. Il me passe le combiné à travers l’hygiaphone de la paroi vitrée.

En fait, je suis au Centre Culturel et non à l’Ambassade. L’homme compose un autre numéro. Je suis bien à l’Ambassade. La personne me demande d’appeler le consulat pour ce problème. J’ai enfin une personne du Consulat. Je la sollicite pour me venir en aide. Elle me répond qu’elle ne peut rien faire. J’insiste auprès d’elle. Elle me répond que je suis bien contente de l’avoir en ligne pour résoudre le problème. Je lui fais remarquer que le problème n’est pas résolu et elle me dit « allez vous plaindre à l’ambassade d’Israël en France.

Je repars dans ma cellule, dans laquelle, les gardiens font rentrer trois personnes asiatiques et ils me font changer de cellule. Je me retrouve avec cinq femmes, deux belges, deux de pays de l’est, et une palestinienne. J’attends toujours jusqu’à 16H.

Les gardiens appellent les deux femmes belges, car une déléguée du Consulat belge vient les rencontrer.

A 16H, on vient me chercher ainsi que la femme palestinienne pour nous emmener directement dans l’avion. Je n’ai toujours pas récupéré mon passeport depuis mon arrestation dimanche à 15h30. Je demande à récupérer mon passeport auprès du steward qui me répond qu’on me le rendra à l’escale de Rome.

Arrivée à Rome, le passeport est remis à un policier qui m’accompagne pour un nouvel interrogatoire en me demandant ma carte d’identité ! Je commence à m’énerver. Je réponds que l’on m’a déjà interrogée à maintes reprises à Tel Aviv, que je suis fatiguée, j’ai faim, que l’on m’a privée de mon sommeil et que çà suffit. On me rend enfin mon passeport. Je me dis « je suis enfin libre de mes gestes, de mes paroles »

Je monte dans l’avion pour Paris. Il n’y plus personne pour m’humilier et me faire passer pour une criminelle. Je craque, je pleure.

A la descente de l’avion, je tombe dans les bras des personnes venues m’accueillir, je suis en larmes. Je commence à raconter mon calvaire pour un simple voyage qui m’a été interdit à cause de mes origines arabes.

Ce moment de vie qui aurait du être un moment de joie, depuis toute petite mon père me parlait de la Palestine, j’allais pouvoir y aller, a basculé au cauchemar.

Le mouvement de soutien au Peuple palestinien dénonce la nature raciste d’Israël à juste raison. Je l’ai vécu durant ces dernières heures. Quand je pleurais, ce n’était pas sur mon sort, mais sur celui des Palestiniens et Palestiniennes qui vivent ces humiliations chaque jour de leur vie.

Le Consulat belge est venu soutenir ses ressortissantes. Le Consulat français ne m’a été d’aucune aide, d’aucun soutien bien au contraire. Je suis citoyenne française, je paie des impôts et j’étais en droit d’obtenir l’aide demandée. Cette attitude du Consulat français laisse à confirmer la complicité et le soutien de l’Etat français à l’Etat raciste et colonial qu’est Israël.

Durant tous les interrogatoires, je sais par textos, que P et son père ont contacté le Consulat français. Ils n’ont pas plus de satisfaction que moi puisque les réponses ont été « nous ne pouvons rien faire, Israël est en guerre. Nous ne sommes pas surpris parce qu’en Israël, on s’expose à ces procédures de sécurité dès lors qu’on a un nom à consonance arabe »

Ce vécu a confirmé ma conviction de soutenir le Peuple palestinien dans sa lutte contre l’Etat sioniste et raciste, pour le recouvrement de ses droits légitimes et nationaux

Fatima .
le 12 juillet 2006

quel esyt le but de ce post? que peut on attendre d un pays qui pratique l apartheid?
w
18 juillet 2006 23:34
naram sin, je comprend pas ta question.

le but c est d informer tout simplement.
informer sur la barbarie sioniste, qui veut faire croire au monde que cette entité se defend et s attaque uniquement aux "terroriste" (résistant en réalité), mais qu on réalité c est un monstre, le plus raciste qui existe sur terre.
f
19 juillet 2006 15:51
ISRAEL est un cancer, je veux l'abolition du sionnisme.
L
19 juillet 2006 16:00
Je pense de tout façon qu'on est tous d'accord sur ce point, Israël est le pire des colonisateurs qui existe sur cette planète ces jours. Pour un israëlien enlevé on a 50 palestiniens tués. Je vous assure que je pleure à chaque fois que j'entends les news, ce n'est pas normal ce qui se passe depuis plus d'un demi siècle, pas normal...
N
19 juillet 2006 23:21
Salam à tous,
comme le disait une autre personne une chose pareille n'est pas surprenante de la part d'un pays qui pratique l'apartheid et dont l'armée commet tous les jours des crimes de guerres impardonnables.
t
19 juillet 2006 23:47
Aujourdhuis l'armee des laches a essayé de confronter les interpides de hizbo allah en face à face , resultat; 2 morts et 9 blessés au rang des sionistes, vite ils se sont retirés comme des chiens, aprés ils ont envoyé des avions pour bombarder des civiles, c'est le top de la lacheté, je vois pas pourquoi je dois condamner les nazis, ils etait mille fois plus humains que ces sionistes.
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