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Dirham surévalué
v
24 mai 2006 14:41
Si vous avez beaucoup d'argent sur des comptes marocains faites gaffe!

Comme vous le savez peut-etre le dirham n'est pas flottant, il est ancre à d'autres monnaies principalement l'euro. C'est pour cela que le dirham n'evolue pas beaucoup face à l'euro (toujours 1€= env 10,6dh).

Il y'a peu de temps le directeur de bank al Maghrib à laisser entendre qu'a l'avenir le dirham pourrai etre flottant ou bien qu'une dévaluation est inévitable.

Il est notoir que le dirham est trop eleve par rapport à d'autre pays à l'economie equivalente (tunisie, egypte...). Si un jour le dirham devient flottant il risque fort de se dévaluer fortement, bref le dirham ne vaudrai plus rien.

Exemple: vous avez 10 000dh sur un compte au bled, un jour vous avez un pepin en France et vous en avez besoin, ont vous donnera 943€ (10000/10,6°)

Si le dirham se devalue a 15dh pour un euro, vos 10 000dh ne vous rapporterons meme pas 600€. Votre argent part en fumee.

Il faut etre sûr que l'argent que vous envoyer au maroc ne vous serve à rien en Europe car rapatrier son argent en France coute cher et le risque de voir le dirham se devaluer est fort.

Pour ceux que ça interresse je les invite à lire cette article:

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Le thème de la dévaluation du dirham revient régulièrement sur le devant de l'actualité marocaine. Depuis le début de l'année, le démantèlement des accords multifibres et les appels répétés des lobbys exportateurs en faveur d'une monnaie plus flexible et/ou compétitive, ont régulièrement entretenu les rumeurs de dévaluation, relayées plus récemment jusque dans la presse officielle locale. Si la libéralisation croissante des échanges et la déferlante des produits asiatiques rendent un ajustement du dirham inéluctable, le timing actuel (prix de pétrole élevés, parité euro/dollar, charge de la dette extérieure) paraît pour le moins inopportun.

Certes, de par l'ancrage du dirham à un panier de devises (incluant 70 à 75 % d'euros et 15 % à 20 % de dollars) représentatif de la structure des échanges du Maroc, les autorités ont pu préserver la compétitivité prix des exportations, notamment vis-à-vis des partenaires commerciaux européens. Ainsi, durant plus d'une décennie d'ancrage, le Maroc n'aura eu à mettre en œuvre qu'une seule et unique « petite » dévaluation (5 % contre dollar et euro en avril 2001). Mais depuis quelques années, les exportations marocaines accumulent un déficit de compétitivité vis-à-vis des autres pays Nord-Africains, concurrents sur les mêmes segments d'exportation, mais aussi et surtout vis-à-vis de certains pays asiatiques.

Au niveau régional, le dirham marocain semble accuser un retard de compétitivité par rapport au dinar tunisien et à la livre égyptienne qui bénéficient de régimes de change relativement plus flexibles. En Egypte, avec la fin de l'ancrage au dollar, la livre a cumulé plus de 35 % de dépréciation contre l'euro. En Tunisie, les autorités conduisent une politique de flottement géré qui consiste à ajuster le taux de change non seulement par rapport aux fluctuations des devises des partenaires commerciaux (objectif de stabilité du taux de change en termes effectif, comme pour le Maroc d'ailleurs), mais aussi en tenant compte du différentiel d'inflation avec ces mêmes partenaires commerciaux (stabilité du taux de change effectif réel). A cet égard, et notamment par rapport aux pays de l'Union européenne (destination de plus de 70 % des exportations tunisiennes et marocaines), le dinar tunisien qui a cumulé près de 15 % de dépréciation contre l'euro depuis 2003 s'est bien mieux ajusté que le dirham qui n'en a totalisé que 4 %.

Par rapport à certains pays d'Asie du Sud, le déficit de compétitivité du dirham (comme des autres devises d'Afrique du Nord d'ailleurs) paraît encore plus prégnant. Ainsi, seulement quelques mois après la fin des accords multifibres, les exportateurs marocains se retrouvent, sur leur marché de prédilection, en concurrence directe avec les exportations de pays qui, comme la Chine, bénéficient à la fois d'importants réservoirs de main-d'œuvre bon marché (4 dollars de valeur ajoutée générée en moyenne dans le secteur manufacturier pour 1 dollar de rémunération, contre 2,7 dollars au Maroc) et d'une devise compétitive (virtuellement ancrée à un dollar encore frêle, alors même que le dirham est fortement lié à l'euro).

Malgré ces pressions persistantes, le Maroc aurait probablement plus à perdre qu'à gagner s'il venait à dévaluer le dirham dans les circonstances actuelles. En particulier, et au moins s'agissant de deux facteurs clés (le niveau des prix du pétrole et la parité euro/dollar), la situation actuelle est radicalement différente de celle qui prévalait en avril 2001, lorsque, cédant aux pressions des lobbys exportateurs, les autorités avaient décidé une dévaluation du dirham.

Durant le premier trimestre de l'année 2001, le prix du Brent s'établissait en moyenne à 26 dollars le baril, contre une moyenne de 51 dollars en cette année 2005. Selon les estimations de la presse économique locale, une dévaluation de 10 % dont les effets inflationnistes ne seraient pas compensés par une hausse des subventions énergétiques coûterait au Maroc un point de croissance en moins. Cette situation serait intolérable au moment où les autorités viennent de réviser à nouveau à la baisse (de 3 % à 2,6 %, puis à 1,2 %) leur prévision de croissance pour l'année 2005, en raison d'une mauvaise pluviométrie. En outre, une dévaluation ne manquera sans doute pas (tout du moins à court terme) de creuser le déficit commercial du Maroc qui a plus que doublé durant les deux dernières années (à plus de 9 milliards de dollars sur les douze derniers mois) sous l'effet d'une facture énergétique de plus en plus onéreuse (plus de 15 % des importations de marchandises).

Le niveau encore élevé de la parité euro/dollar, en dépit du récent rebond du dollar, constitue un autre élément de différence avec le contexte de 2001 (il fallait 0,9 dollar pour 1 euro au premier trimestre 2001, contre une moyenne de 1,28 dollar pour 1 euro depuis le début de l'année). A l'époque, l'appréciation du dollar contre l'euro entretenait aussi l'appréciation du dirham contre l'euro en raison de la part significative du dollar (près de 20 %) dans le panier d'ancrage, ce qui confortait, voire légitimait, les pressions des lobbys exportateurs en faveur d'une dévaluation.

A quand une dévaluation du dirham ? Le timing précis d'une décision si éminemment politique et nécessitant un large consensus est par définition difficilement prévisible. Alors disons que deux cas de figure peuvent être envisagés : dans le premier cas, les autorités pourraient décider de faire plus ou moins abstraction des facteurs globaux (prix du pétrole et parité euro/dollar) encore largement défavorables et « lâcher un peu de lest » (5 % de dévaluation) pour donner une bouffée d'oxygène aux exportateurs. Dans ce scénario, et pour en maximiser les bénéfices, la dévaluation pourrait être conduite dans le sillage de la flexibilisation récente du taux de change du yuan chinois. Dans le deuxième cas, les autorités garderaient le cap et ne dévalueraient que si les prix du pétrole reviennent à des niveaux plus modérés (en dessous de 30 dollars le baril) et/ou le rebond du dollar se poursuit (à moins de 1,10 dollar pour 1 euro), entretenant l'appréciation du dirham contre l'euro. Mais en tout état de cause, le Maroc dispose de confortables marges financières pour mettre en œuvre de façon gérée l'une ou l'autre de ces solutions et surtout pour limiter, le cas échéant, l'amplitude de la dévaluation. A terme, la flexibilisation du régime de change, maintes fois préconisée par le FMI, nécessitera au moins deux préalables : d'abord un rééquilibrage de la balance des paiements aujourd'hui encore dominée par les revenus touristiques et les transferts des travailleurs marocains à l'étranger, ensuite et surtout, la mise en place d'instruments de politique monétaire supplémentaires permettant un ancrage alternatif à celui du change (ciblage direct de l'inflation par exemple). En toile de fond de ce débat sur la dévaluation du dirham et la flexibilisation du taux de change s'esquisse en fait un sujet autrement plus crucial qui est celui du choix de la bonne stratégie de développement ou de spécialisation pour le Maroc. En effet, avec le pricing power encore considérable des exportateurs asiatiques, une dévaluation même significative et bien orchestrée ne fera que différer dans le temps ce lancinant problème de la compétitivité.
D
24 mai 2006 14:45
Nos voisins algériens vont bien rigolés !
Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ... Résister à l'occupation, c'est vivre libre !Aujourd'hui Gaza, demain Al-Qods !
v
24 mai 2006 16:39
Citation
Djenine a écrit:
Nos voisins algériens vont bien rigolés !

??? Je vois pas le rapport
X
24 mai 2006 18:06
salut;
je pense que c'est pour cela que tous les voleurs marocains(les gens avec b devant) ne font pas confiance et investissent ailleurs????!!!!!
l
24 mai 2006 18:09
Mais une devaluation ne se fait pas a une haute ratio tel que de 1 : 10.6 a 1 : 15


une devaluation se fait graduellement et en quantites minimes
"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau. Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois."
c
24 mai 2006 18:25
Les presque 4 milliards d'euros de transferts des MRE pèsent finalement plus lourd qu'on ne le pense au vu de l'article.
 
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