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Le développement de la finance islamique sur fond de crise
S
12 septembre 2008 11:34
Salons de la Maison des Arts et Métiers - 9 bis, avenue d'Iéna - 75116 Paris

• 6-12-2007 : le Ier Forum Français de la finance Islamique réunit experts de la finance islamique et représentants des institutions et de l'industrie financière françaises pour examiner comment la finance islamique pourrait contribuer au « renforcement de l'attractivité de la place financière de Paris », voulue par le Président Sarkozy.

Le diagnostic, très positif, met en lumière trois atouts potentiellement décisifs pour la France.

• La France a les capacités juridiques et institutionnelles nécessaires pour mettre en œuvre une ouverture dynamique à la finance islamique qui optimise l'attractivité de la Place de Paris.

• L'industrie financière française a capacité à créer des synergies exceptionnelles entre finances conventionnelle et islamique pour offrir aux investisseurs et fonds islamiques privés, publics ou souverains, des ouvertures et des alternatives attractives.

• L'industrie financière française dispose de l'atout majeur que constitue une jeune élite pluri-culturelle, dont la compétence en matière de contrats et de finance « Sharia compliant », reconnue et recherchée dans le monde entier, permettrait de faire de Paris un lieu central de la réflexion alternative et de l'innovation conceptuelle en matière de finance islamique.

2008 : pour les institutions et les entreprises financières françaises, l'heure doit être à l'action pour tirer, au plus vite, le meilleur parti opérationnel de ces atouts afin que, suivant le vœu de Mme Lagarde, « la stabilité et l'innovation de notre place financière puissent bénéficier à la finance islamique »

• D'autant que la crise financière mondiale, qui a frappé toutes les places financières, n'a pas freiné le développement de la finance islamique, qui poursuit une progression à deux chiffres et fait une percée remarquée en Asie et en Afrique ! Que les fonds privés, publics et souverains des Etats du Golfe, ont vu sensiblement croître leur attractivité sur les marchés occidentaux.

C'est pourquoi ces deux thèmes, nouveaux développements et positionnements mondialisés pour la finance islamique et optimisation des atouts français, suite à l'annonce des « mesures nécessaires pour rendre les activités financières islamiques aussi bienvenues à Paris qu'à Londres » structurent, naturellement, le IIe Forum Français de la finance Islamique.

• Au cours des quatre sessions plénières, les intervenants s'attacheront à répondre à toutes les questions et à présenter tous les retours d'expérience en rapport avec ces deux thèmes.

• Les quatre ateliers permettront d'approfondir les principales problématiques et d'échanger, entre experts et professionnels, sur des bases et des exemples concrets.

• La table ronde de clôture donnera, enfin, l'occasion aux personnalités les plus éminentes de grandes places étrangères et de la place de Paris de dresser le bilan de leur travail en commun et de préciser les prochaines étapes de développement de leurs relations.

• Véritable sommet international de la finance islamique, ce Forum sera donc, également, le plus important carrefour 2008 d'échanges entre professionnels des industries financières françaises et islamiques, un séminaire incontournable de formation financière et juridique et un atelier d'analyse prospective, pour les décideurs de l'industrie financière et des groupes internationaux.

Programme : [www.forumfrancais-financeislamique.com]
i
12 septembre 2008 12:10
Bla bla bla.....tout ce que veulent les autorités françaises c'est mobilier l'épargne, quelle qu'elle soit. L'épargne des nord africains ne profite pas ou peu à l'économie française, elle part dans les pays d'origine, une manière de la capter est de lui offrir un rendement interessant obligeant ainsi les gens a arbitrer entre la maison au Maroc et un rendement supérieur ici!

Si pour atteindre ce but il suffit de supprimer le mot intérêt et le remplacer par participation...et bien soit !
L
14 septembre 2008 19:44
oui icare si c'st une question de mot ce n'est as un probléme


pour ceux qui ne sont pas trés versé sur les problémes financiers et pour simplifier :

la crise vient du fait qu'on relance des secteurs comme la con,struction en accordant des crédits avec de l'argent qu'on a pas grinning smiley et pour desgens qui ne pouront pas forcément ren=mbourser(trop large dépassement du principe de couverture)


sans intéret si on se ùmet a faire pareil, le résultat sera le même


le probléme n'est donc pas dans les intéret mais dans les régles de conduites
l
15 septembre 2008 14:53
Salam smiling smiley

C'est pas l'épargne des Nord Africains qui intéresse la place de Paris. C'est les pétro-dollars.
k
15 septembre 2008 15:27
Citation
icare99 a écrit:
Bla bla bla.....tout ce que veulent les autorités françaises c'est mobilier l'épargne, quelle qu'elle soit. L'épargne des nord africains ne profite pas ou peu à l'économie française, elle part dans les pays d'origine, une manière de la capter est de lui offrir un rendement interessant obligeant ainsi les gens a arbitrer entre la maison au Maroc et un rendement supérieur ici!

Si pour atteindre ce but il suffit de supprimer le mot intérêt et le remplacer par participation...et bien soit !

C'est pas contre toi, mais remplacé le mot intérêt par autre chose c'est juste pour les imbéciles, dans la charia l'argent ne doit pas générer de l'argent point barre.
i
15 septembre 2008 15:37
Que proposent les banquiers alors ?
Au lieu de l'intérêt, ils vont proposer un rendement fondé sur la notion de participation....ce qui revient au même: Telle somme placée sur telle durée rapportera tant.....n'importe qui calculera ce qui est interdit par le religion musulmane: le taux de placement ou le taux d'intérêt.
l
15 septembre 2008 16:02
Citation
icare99 a écrit:
Que proposent les banquiers alors ?
Au lieu de l'intérêt, ils vont proposer un rendement fondé sur la notion de participation....ce qui revient au même: Telle somme placée sur telle durée rapportera tant.....n'importe qui calculera ce qui est interdit par le religion musulmane: le taux de placement ou le taux d'intérêt.

non justement, la différence c'est que dans une finance qui respecterait la charia, tu peux pas dire "telle somme placée pendant telel durée rapportera tant".

un des principes de base c'est le partage des risques, donc des pertes et des profits. donc t'as rien de garanti. si l'affaire foire, tu perds tes billes ; si ça marche bien, par ici la monnaie.
H
16 septembre 2008 16:39
L argent des musulmans serait mieux investit chez eux car la population est jeune , nombreuse et manque de tout . Plutôt que de céder aux sirènes mensongères d un occident en déconfiture financière et qui pourrait volatiliser l'argent confié par les organismes des états islamiques bancaires ou pas .

Une fois dans le circuit , l'argent n aura plus rien d islamique , tout les organismes financiers sont imbriqués les uns avec les autres.

Les musulmans feraient mieux d attirer les cerveaux , innover et être a la pointe du progrès technologque et scientifique et non pas suiveur . C est un tournant historique a ne pas manquer .
i
16 septembre 2008 17:12
yaka alors !
H
17 septembre 2008 14:53
Le principe d une banque Islamique est de ne pas rémunérer l argent . En principe une banque islamique est un véritable partenaire qui accompagne l entrepreneur ou l emprunteur et qui partage ses risques , elle prend une part des bénéfices si l entrepreneur gagne de l argent, et en perd aussi si l entrepreneur
en perd.
i
17 septembre 2008 17:32
le banquier traditionnel fait la même chose.
Il prête de l'argent et en attend une rémunération.....
Si l'emprunteur est en faillite....le banquier perd son argent.

Le risque est le même que s'agissant de la banque islamique.

Là ou une différence pourrait exister serait dans le cas ou la banque dite islamique ne prenne pas de garantie (vous savez les fameuses cautions, nantissement, hypothèques et autres garanties personnelles)....Mais j'en doute fort.

Donc je réitère, à part un changement dans le sémantique....rien de nouveau dans le monde de la finance.
a
17 septembre 2008 18:50
Citation
icare99 a écrit:
le banquier traditionnel fait la même chose.
Il prête de l'argent et en attend une rémunération.....
Si l'emprunteur est en faillite....le banquier perd son argent.

Le risque est le même que s'agissant de la banque islamique.

Là ou une différence pourrait exister serait dans le cas ou la banque dite islamique ne prenne pas de garantie (vous savez les fameuses cautions, nantissement, hypothèques et autres garanties personnelles)....Mais j'en doute fort.

Donc je réitère, à part un changement dans le sémantique....rien de nouveau dans le monde de la finance.
je te remets ce qu'a écrit libellule :
"non justement, la différence c'est que dans une finance qui respecterait la charia, tu peux pas dire "telle somme placée pendant telel durée rapportera tant"."

Un banquier te dit qu'il te prete X, à taux Y, il attent Z après un temps t.
En islam, le banquier te pretera X, et attendra M% de tes benefices, puisqu'il est associé avec toi dans ton affaire! C'est complétement différent. Si ton affaire marche bien, il aura plus d'argent que si elle marche mal. Or un banquier aura toujours la meme somme que ton affaire marche ou pas!!

c'est la la différence. Et elle est de taille. le banquier devient un investisseur, un actionnaire, et non juste un préteur qui retrouvera son argent avec un pourcentage en plus à la fin.
quand le sage designe la lune, l'idiot regarde le doigt (lue sur le forum)
i
17 septembre 2008 19:33
Citation
amine69 a écrit:
je te remets ce qu'a écrit libellule :
"non justement, la différence c'est que dans une finance qui respecterait la charia, tu peux pas dire "telle somme placée pendant telel durée rapportera tant"."

Un banquier te dit qu'il te prete X, à taux Y, il attent Z après un temps t.


En islam, le banquier te pretera X, et attendra M% de tes benefices, puisqu'il est associé avec toi dans ton affaire! C'est complétement différent. Si ton affaire marche bien, il aura plus d'argent que si elle marche mal. Or un banquier aura toujours la meme somme que ton affaire marche ou pas!!

c'est la la différence. Et elle est de taille. le banquier devient un investisseur, un actionnaire, et non juste un préteur qui retrouvera son argent avec un pourcentage en plus à la fin.[/quote]

Donc.....juste un changement sémantique.
Une somme investie (qu'elle le soit au titre d'un emprunt ou d'une participation) doit être rémunérée.
La rémunération se calcule, pour le banquier traditionnel, par le taux d'intérêt, et pour le banquier musulman, par le rendement du capital investis.

Les risques peuvent sembler différents.....mais qu'en apparence....parce que, que le banquier soit un banquier traditionnel ou un banquier musulman, il demandera toujours des garanties. Allez demander un crédit a une banque appliquant la charia et vous verrez qu'elle vous demandera des garanties....ce qui vient à l'encontre du prêt participatif....ou l'on risque de perdre, sans pouvoir se retourner contre quiconque....toute sa mise !
a
18 septembre 2008 11:42
Citation
icare99 a écrit:

Donc.....juste un changement sémantique.
Une somme investie (qu'elle le soit au titre d'un emprunt ou d'une participation) doit être rémunérée.
La rémunération se calcule, pour le banquier traditionnel, par le taux d'intérêt, et pour le banquier musulman, par le rendement du capital investis.

Les risques peuvent sembler différents.....mais qu'en apparence....parce que, que le banquier soit un banquier traditionnel ou un banquier musulman, il demandera toujours des garanties. Allez demander un crédit a une banque appliquant la charia et vous verrez qu'elle vous demandera des garanties....ce qui vient à l'encontre du prêt participatif....ou l'on risque de perdre, sans pouvoir se retourner contre quiconque....toute sa mise !

j'ai pas l'impression que tu me lis ...

ce n'est pas que de la sémantique!! un actionnaire n'est pas un banquier!! la banque islamique sera actionnaire dans ton affaire, pas juste fournisseur d'argent!

la différence, c'est qu'un banquier en te prétant une somme d'argent, attent par exemple 7% de gains sur un an.
Un banquier musulman, ne pourra jamais te dire combien il attend de gains ... il peut gagner 1%, 10%, 20% ou meme 100% selon le rendement de l'affaire!! la différence est juste énooorme! ça remet en cause toute la logique financière aussi bien celle des entreprises que celle du marché ...

Bien sur qu'un banquier musulman demandera des garanties, ce n'est pas un mécene non plus! personne ne pretera son argent comme ça sans garanties! mais par contre, la différence est dans la rémunération qui est loin d'être fixe comme pour un banquier classique.

en somme, le banquier se transforme en investisseur, en actionnaire, qui apporte un apport au capital.

Je ne sais pas si tu as fais des études d'économie, si tu as entendu parlé de l'effet de levier. C'est très classique ... Les entreprises s'endettent meme si elles ont assez d'argent, tout simplement parce que le taux d'interet que demande me banquier est inférieur au rendement qu'attendent les actionnaires, ce qui fait que le rendement de l'entreprise s'améliore grâce à cette simple manoeuvre financière, sans influencer le travail réel de l'entreprise! Mac donald par exemple est à 50% d'endettement, et elle est considérée comme tout à fait solvable ... c'est l'effet de levier ...

en islam, pas d'effet de levier, tu ne fais pas plus d'argent qu'avec de l'argent. En islam, tu es actionnaire de l'affaire (sauf bien sur les prets entre particuliers, qui se prètent de l'argent sans interet)
quand le sage designe la lune, l'idiot regarde le doigt (lue sur le forum)
i
18 septembre 2008 12:24
Citation
amine69 a écrit:
j'ai pas l'impression que tu me lis ...
Mais si, je te lis bien.
Citation
amine69 a écrit:
ce n'est pas que de la sémantique!! un actionnaire n'est pas un banquier!! la banque islamique sera actionnaire dans ton affaire, pas juste fournisseur d'argent!
Je comprend ce que tu dis....au lieu d'apparaitre dans la rubrique "Emprunt" et charges financières, le banquier musulman aura le statut ou d'actionnaire et sera rémunéré par le biais des dividendes.
Citation
amine69 a écrit:
la différence, c'est qu'un banquier en te prétant une somme d'argent, attent par exemple 7% de gains sur un an.
Un banquier musulman, ne pourra jamais te dire combien il attend de gains ... il peut gagner 1%, 10%, 20% ou meme 100% selon le rendement de l'affaire!! la différence est juste énooorme! ça remet en cause toute la logique financière aussi bien celle des entreprises que celle du marché ...
c'est là ou on n'est plus d'accord du tout.
Un banquier, qu'il soit musulman ou non, ne prête qu'après étude d'un dossier....ne serait ce que pour se faire une idée sur la solidité de l'entreprise et la rentabilité probable (les probabilités ne sont pas interdites par le religion) de son investissement.

Quand on calcule la rentabilité probable, on établi des critères de risques (risque de ne rien gagner, de gagner un peu, de tout perdre etc....). Ainsi le banquier sait d'entrée de jeu les risques qu'il encourt et par là, le profit potentiel qu'il peut tirer de son investissement.(que l'on peut exprimer en pourcentages).
D'un autre côté, l'emprunteur ou le partenaire aime à savoir à quoi il s'engage, c'est à dire borner les bénéfices potentiels de l'apporteur de capitaux....ainsi, on voit naitre des convention qui résumées donneraient ceci: tu m'apportes tant, et ta part se montera a tant au maximum et tant au minimum.
La seule différence qui persiste dans ce cas quand on compare la situation du banquier traditionnel et celle du banquier musulman)et qu'au taux fixe du premier est substitué une fourchette ....ce qui revient au même. .....d'où le fait que je qualifie le tout de différence sémantique.
Citation
amine69 a écrit:
Bien sur qu'un banquier musulman demandera des garanties, ce n'est pas un mécene non plus! personne ne pretera son argent comme ça sans garanties! mais par contre, la différence est dans la rémunération qui est loin d'être fixe comme pour un banquier classique.
Dans la conception de la Charia, l'apporteur des fonds prend les même risques que l'entrepreneur.
Souviens toi des temps du prophètes....le commerce se faisait comme suit:
- Le propriétaire des chameaux organise une expédition pour aller chercher des marchandises.
- Pour financer l'opération, il constitue un pool d'investisseurs ou de capital risque. Chacun participe à l'opération à ses risques et périls....
Si tout se passe bien, ils partagent les bénéfices en fonction de leurs apports et si ça se passe mal, les pertes de chacun se limitent aux apports respectifs.... personne ne donne de garanties.

Or le banquier "musulman" d'aujourd'hui gère des fonds qui lui sont confiés par des tiers.... il demande des garanties....donc il ne prend pas de vrais risques (il ne peut pas perdre sa mise, tout au plus n'obtiendra t il pas la rentabilité qu'il escomptait...mais ses fonds son garantis par la caution d'un tiers ou de son soit disant partenaire).

Il me semble que cela va à l'encontre de la règle musulmane....puisqu'elle spécifie que l'apporteur prend le risque de l'opération et sa seule garantie et celle ....qu'Allah lui accorde et non pas une hypothèque ou autres cautions.
i
18 septembre 2008 12:31
Citation
amine69 a écrit:
en somme, le banquier se transforme en investisseur, en actionnaire, qui apporte un apport au capital.
Je ne sais pas si tu as fais des études d'économie, si tu as entendu parlé de l'effet de levier. C'est très classique ... Les entreprises s'endettent même si elles ont assez d'argent, tout simplement parce que le taux d'intérêt que demande me banquier est inférieur au rendement qu'attendent les actionnaires, ce qui fait que le rendement de l'entreprise s'améliore grâce à cette simple manœuvre financière, sans influencer le travail réel de l'entreprise! Mac donald par exemple est à 50% d'endettement, et elle est considérée comme tout à fait solvable ... c'est l'effet de levier ...

Je ne comprend pas ce que vient faire ici l'effet de levier.... ! mais tu l'auras remarqué, il ne s'agit pas d'économie, mais de droit.

L'esprit de la règle musulmane veut que le risque soit égal pour celui qui apporte l'argent et celui qui entreprend....le partage des bénéfices se justifie alors.....il ne se justifie plus dés lors que l'apporteur prend des garanties quand à l'issue de l'opération.

Cela en droit français (comme dans d'autres droits) , nous l'appelons l'affectio societatis....autrement dit la volonté de collaborer sur un même pied d'égalité en vue de la réalisation d'un projet ou d'une affaire a en partager les benefices et le corolaire, en supporter les pertes.

....dés lors qu'une partie se soustrait au risque (par la demande de garanties) il n'y a plus société....mais prêt...quelque soit le mode de rémunération.

Les banquiers traditionnels commencent à s'intéresser à la finance musulmane dans la mesure ou l'épargne des pays arabes est énorme (il n'y a qu'à voir ce qu'on nomme les fonds souverains....ils ne savent plus quoi faire de leur argent) ....donc le banquier traditionnel se croyant malin réinvente le principe de société ....il suffit d'ouvrir n'importe quel code des sociétés et tu verras que ce qu'ils veulent mettre en place est le mécanisme de la société en participation...avec quelques aménagements...ceux qui permettrait au banquier de proteger efficacement ses investissement.....et ce montage aura une coloration islamique...mais seulement la coloration....l'esprit de la réglé ne sera pas respecté.
a
18 septembre 2008 12:47
Citation
icare99 a écrit:
c'est là ou on n'est plus d'accord du tout.
Un banquier, qu'il soit musulman ou non, ne prête qu'après étude d'un dossier....ne serait ce que pour se faire une idée sur la solidité de l'entreprise et la rentabilité probable (les probabilités ne sont pas interdites par le religion) de son investissement.

Quand on calcule la rentabilité probable, on établi des critères de risques (risque de ne rien gagner, de gagner un peu, de tout perdre etc....). Ainsi le banquier sait d'entrée de jeu les risques qu'il encourt et par là, le profit potentiel qu'il peut tirer de son investissement.(que l'on peut exprimer en pourcentages).
D'un autre côté, l'emprunteur ou le partenaire aime à savoir à quoi il s'engage, c'est à dire borner les bénéfices potentiels de l'apporteur de capitaux....ainsi, on voit naitre des convention qui résumées donneraient ceci: tu m'apportes tant, et ta part se montera a tant au maximum et tant au minimum.
La seule différence qui persiste dans ce cas quand on compare la situation du banquier traditionnel et celle du banquier musulman)et qu'au taux fixe du premier est substitué une fourchette ....ce qui revient au même. .....d'où le fait que je qualifie le tout de différence sémantique.
Je ne suis pas du tout d'accord!
pour un banquier traditionnel, quand il analyse la situation d'une entreprise, plus elle est solide et plus le taux d'intéret est faible!!! puisque l'interet rémunère le risque!! le meilleur exemple à ça est les bons du trésors, qui ont le taux le plus faible, puisque tu "prêtes" de l'argent à l'état qui est considérée la plus solvable du marché.
Alors qu'un actionnaire, c'est tout à fait différent!! puisque plus l'entreprise est solvable et profitable, plus il gagne de l'argent grâce aux dividendes, alors que pour le banquier, c'est le contraire!! d'ou d'ailleurs mon explication sur l'effet de levier.
Le banquier musulman ne pourra jamais mettre de fourchette!! puisqu'il ne pourra jamais dire à l'avance quelle sera la rentabilité de l'affaire. Il pourra bien sur après un temps donné revendre ses parts et faire un bénéfice. Comme il peut ne pas le faire. En fait, le banquier devient un vrai actionnaire, ce qu'il n'est pas à l'heure actuelle.
Citation
a écrit:
Citation
amine69 a écrit:
Bien sur qu'un banquier musulman demandera des garanties, ce n'est pas un mécene non plus! personne ne pretera son argent comme ça sans garanties! mais par contre, la différence est dans la rémunération qui est loin d'être fixe comme pour un banquier classique.
Dans la conception de la Charia, l'apporteur des fonds prend les même risques que l'entrepreneur.
Souviens toi des temps du prophètes....le commerce se faisait comme suit:
- Le propriétaire des chameaux organise une expédition pour aller chercher des marchandises.
- Pour financer l'opération, il constitue un pool d'investisseurs ou de capital risque. Chacun participe à l'opération à ses risques et périls....
Si tout se passe bien, ils partagent les bénéfices en fonction de leurs apports et si ça se passe mal, les pertes de chacun se limitent aux apports respectifs.... personne ne donne de garanties.

Or le banquier "musulman" d'aujourd'hui gère des fonds qui lui sont confiés par des tiers.... il demande des garanties....donc il ne prend pas de vrais risques (il ne peut pas perdre sa mise, tout au plus n'obtiendra t il pas la rentabilité qu'il escomptait...mais ses fonds son garantis par la caution d'un tiers ou de son soit disant partenaire).

Il me semble que cela va à l'encontre de la règle musulmane....puisqu'elle spécifie que l'apporteur prend le risque de l'opération et sa seule garantie et celle ....qu'Allah lui accorde et non pas une hypothèque ou autres cautions.
même du temps du prophéte saws, les gens avaient le choix de s'engager ou pas. Le "dossier" sur lequel ils se basaient étaient la renommée des marchants, leur solvabilité reconnue par la communauté, leur familles ... ou juste l'amitié ... en tous cas, ils avaient des critères. C'est l'équivalent du dossier.
Et jamais l'islam n'a interdit de donner un gage lorsque tu prends un pret!! bien au contraire!! il arrivait qu'ils prennent un pret d'une connaissance, et en gage de bonne foi, leur laissaient un dépot le temps de leur rendre l'argent empreinté. C'est l'équivalent aujourd'hui d'une hypothèque ou tout autre gage.
Les gens ne sont pas des mecenes, et l'islam n'est pas la pour dire que les gens doivent devenir tous des mecenes. Quand tu pretes de l'argent, tu es en droit de demander des garanties. mais garanties ne veut pas dire intérêts!! quand l'argent revient, la garantie est levée. La rémunération peut se faire par contre par la richesse qu'aura généré cet empreint, d'ou la notion d'actionnaire, et non d'usurier!

la différence est quand même énorme, surtout pour les entreprises. Pour les particuliers qui veulent se payer un logement, elle est certes plus subtiles ... puisque l'empreinteur aura des parts de la maison
quand le sage designe la lune, l'idiot regarde le doigt (lue sur le forum)
a
18 septembre 2008 12:51
la différence est quand même énorme, surtout pour les entreprises. Pour les particuliers qui veulent se payer un logement, elle est certes plus subtiles ... puisque l'empreinteur aura des parts de la maison, qu'il revendra aux nouveaux proprios plus cher que l'argent empreinté quelques années plus tard. Et là, un calcul de taux est possible à l'avance. Mais c'est le principe dans ce cas qui est important, le résultat etant le même.

Il est par contre certain que pour les entreprises, la crise actuelle de la finance mondiale n'aurait jamais eu lieu avec la finance islamique, et ça, ça permet de protéger les particuliers du chomage entre autres ...
quand le sage designe la lune, l'idiot regarde le doigt (lue sur le forum)
a
18 septembre 2008 12:57
Citation
icare99 a écrit:
Citation
amine69 a écrit:
en somme, le banquier se transforme en investisseur, en actionnaire, qui apporte un apport au capital.
Je ne sais pas si tu as fais des études d'économie, si tu as entendu parlé de l'effet de levier. C'est très classique ... Les entreprises s'endettent même si elles ont assez d'argent, tout simplement parce que le taux d'intérêt que demande me banquier est inférieur au rendement qu'attendent les actionnaires, ce qui fait que le rendement de l'entreprise s'améliore grâce à cette simple manœuvre financière, sans influencer le travail réel de l'entreprise! Mac donald par exemple est à 50% d'endettement, et elle est considérée comme tout à fait solvable ... c'est l'effet de levier ...

Je ne comprend pas ce que vient faire ici l'effet de levier.... ! mais tu l'auras remarqué, il ne s'agit pas d'économie, mais de droit.

L'esprit de la règle musulmane veut que le risque soit égal pour celui qui apporte l'argent et celui qui entreprend....le partage des bénéfices se justifie alors.....il ne se justifie plus dés lors que l'apporteur prend des garanties quand à l'issue de l'opération.

Cela en droit français (comme dans d'autres droits) , nous l'appelons l'affectio societatis....autrement dit la volonté de collaborer sur un même pied d'égalité en vue de la réalisation d'un projet ou d'une affaire a en partager les benefices et le corolaire, en supporter les pertes.

....dés lors qu'une partie se soustrait au risque (par la demande de garanties) il n'y a plus société....mais prêt...quelque soit le mode de rémunération.

Les banquiers traditionnels commencent à s'intéresser à la finance musulmane dans la mesure ou l'épargne des pays arabes est énorme (il n'y a qu'à voir ce qu'on nomme les fonds souverains....ils ne savent plus quoi faire de leur argent) ....donc le banquier traditionnel se croyant malin réinvente le principe de société ....il suffit d'ouvrir n'importe quel code des sociétés et tu verras que ce qu'ils veulent mettre en place est le mécanisme de la société en participation...avec quelques aménagements...ceux qui permettrait au banquier de proteger efficacement ses investissement.....et ce montage aura une coloration islamique...mais seulement la coloration....l'esprit de la réglé ne sera pas respecté.
Je comprends tout à fait ton point de vue. Mais en islam, rien ne dit que le préteur n'a pas le droit de garantir son pret!! ce qui revient peut être à une question de sémentique pour les personnes physiques, je te l'accorde. Meme si moi, je prefère parler de principe.
Mais pour les personnes morales ... quelles garanties peut prendre un banquier à part la solvabilité de l'entreprise?? c'est là ou sont les plus visibles les ravages des spéculateurs qui font de l'argent avec de l'argent. ça rejoint mon post précédent
quand le sage designe la lune, l'idiot regarde le doigt (lue sur le forum)
i
18 septembre 2008 13:09
De quoi parlons nous au juste ?
Des bienfaits de la banque islamique ? de l'emballement de la banque classique ? ou de la règle qui interdit le prêt à intérêt ?


Je parlais de la règle....
L'interdiction de l'intérêt par la religion musulmane s'explique par le désir de ses fondateurs de cette dernière de favoriser le partenariat, faire courir un risque égal à l'entrepreneur (celui qui jadis prenait les chemins du désert, risquait sa vie etc...) et à l'apporteur des fonds ou des marchandises qui lui restait à son domicile.... De cette égalité des risques naissait la légitimité du partage des bénéfices en parts proportionnelles aux risques de chacun et son corolaire ... le partage des pertes.

Une manière de ne pas favoriser les plus riches....de ne pas faire de l'argent une arme ou une fin en soi, mais un vrai moyen de développement.

Ceci dit, le mécanisme prôné par la religion musulmane existe déjà, : les sociétés en commandite, les sociétés en participation, les mécanismes de capital risque)...!
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