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Le dévellopement durable est-il à la porté des pays du tiers monde?
M
26 mai 2004 16:33
Extrait de Granma international


[www.granma.cu]



"DISCOURS PRONNONCÉ PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE CUBA FIDEL CASTRO RUZ, À LA SÉANCE D’INAUGURATION DU SEGMENT DE HAUT NIVEAU DE LA SIXIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE DES PARTIES DE LA CONVENTION DES NATIONS UNIES SUR LA LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION ET LA SÉCHERESSE. LE 1 SEPTEMBRE 2003. L’HAVANE, CUBA.

Son Excellence M. Hama Arba Diallo, Secrétaire exécutif ;

Son Excellence M. Ibrahim Gambari, Sous-secrétaire général des Nations Unies ;

Excellences Chefs d’État et de Gouvernement, Vice-présidents, Présidents de Parlements, Chefs de Délégations ;

Honorables invités ;

Voilà trente ans à peine, l’humanité n’avait pas la moindre conscience de la grande tragédie. On croyait alors que le seul danger d’extinction consistait dans la quantité colossale d’armes nucléaires prêtes à être lancées en quelques minutes. Sans que des menaces de ce genre aient absolument disparu, un danger de plus, terrifiant, dantesque, la guette. Je n’hésite pas à employer cette phrase forte, apparemment dramatique. Le vrai drame, c’est l’ignorance de ces risques dans laquelle nous avons vécu si longtemps.

Aucune des personnes qui, vingt-cinq ans avant la fin de la Deuxième Guerre mondiale en 1945, avaient l’âge de raison, et savaient lire et écrire, n’avaient jamais entendu dire un traître mot de la façon inexorable et accélérée dont l’humanité marche aveuglement vers la destruction des bases naturelles de la vie elle-même. Pas une seule des milliers de générations qui ont précédé la génération actuelle n’a connu un risque si amer, ni ne doit assumer une responsabilité si énorme.

Ce sont là des réalités. Un fruit de l’histoire encore peu connue de l’homme, de l’évolution de la société humaine pendant cinq ou six mille ans, alors que celle-ci n’avait pas une idée claire – ni ne pouvait l’avoir – d’où elle venait et vers où elle allait. Cette réalité surprenante et angoissante est désormais une conviction bien ancrée dans une minorité cultivée et inquiète, mais croissante et en essor, de l’humanité,

Aujourd’hui, nous savons ce qu’il se passe. Les chiffres effrayants et les arguments irréfutables sont à la portée de tous les assistants, exposés sereinement et analysés durant les rencontres qui ont précédé cette Conférence.

De mon point de vue, il n’est pas de tâche plus urgente que de créer une conscience universelle de ce problème, de le faire comprendre aux milliards d’hommes et de femmes de tous âges, enfant y compris, qui peuplent la planète. Les conditions objectives et les souffrances que connaît l’immense majorité d’entre eux créent les conditions subjectives requises pour cette conscientisation.

Tout est lié. Analphabétisme, chômage, pauvreté, faim, maladies, carence d’eau potable, de logements, d’électricité ; désertification, changements climatiques, déforestation, inondations, sécheresses, érosion des sols, biodégradation, épidémies et autres tragédies bien connues sont inséparables.

Sans éducation, la conscientisation urgente et nécessaire dont je parle ne peut exister. Une grande révolution éducationnelle est pourtant à la portée des peuples du monde. Telle est l’idée essentielle que je souhaite exposer.

Cuba, dont personne ne conteste les succès modestes dans ce domaine crucial, assure qu’à partir d’un investissement de trois milliards de dollars sur une brève période de temps et de sept cent millions pour chacune des neuf années suivantes, consacrés aux matériaux pédagogiques et aux équipements, dont un million et demi de panneaux solaires pour les communautés et les villages non électrifiés, il est possible d’alphabétiser en douze ans et de conduire jusqu’à la fin du primaire (six années d’études) un milliard et demi d’analphabètes et de semi-analphabètes. Cela implique au total une dépense inférieure à dix milliards de dollars, soit l’équivalent de 0,004 p. 100 du Produit intérieur brut des pays développés membres de l’OCDE pour une année.

Cela suppose aussi l’installation échelonnée de quatre millions de points d’enseignement dotés de moyens audiovisuels dont l’efficacité a été prouvée et la coopération d’un vaste mouvement bénévole de huit millions de personnes ayant des connaissances non inférieures au niveau du primaire (six années) qui pourrait alphabétiser et au même temps être formées progressivement comme éducateurs d’une bonne qualité professionnelle par la même méthode.

Si l’on décidait de stimuler ceux qui n’ont pas d’emplois en leur assignant un salaire mensuel modeste pendant qu’ils enseignent et étudient, on pourrait créer de quatre à huit millions d’emplois dignes qui seraient grandement appréciés par des millions de jeunes du tiers monde qui sont les plus touchés par le fléau du chômage. Le coût pour les pays donateurs serait aussi réduit : en estimant ce salaire à cent dollars par mois et en supposant que six millions de personnes rejoignent ainsi ce programme, il équivaudrait à 0,003 p. 100 du PIB de l’OCDE, chaque année.

Le coût de ces deux programmes pour les cinq premières années reviendrait à peu près à ce que les Etats-Unis dépensent au rythme actuel, en seulement quinze semaines, dans leur occupation militaire de l’Irak.

Un chiffre presque égal de citoyens du monde pourrait s’instruire, à un coût bien inférieur, en utilisant des radios d’ondes moyennes et de petites ondes ne coûtant pas plus de quinze dollars et fonctionnant à partir de petites plaques de cellules photovoltaïques accouplées à elles. De petits abécédaires à matériau didactique accompagnent la radio.

Cette méthode d’alphabétisation radiophonique mise au point par des pédagogues cubains, notre pays l’a cédée gratis à différents pays qui l’utilisent déjà et il la céderait avec plaisir à quiconque en ferait la demande.

En recourant à des émissions de télévision, notre pays a donné des cours d’anglais, une langue utilisée dans le monde entier, à plus d’un million de citoyens à un coût en devises pour l’Etat de cinquante mille dollars.

Avec seulement 0,01 p. 100 du PIB de l’OCDE – soit une petite part du 0,7 p. 100 tant de fois promis et jamais atteint, sauf de rares cas individuels, par l’ensemble des pays riches – on pourrait fournir en dix ans, par des panneaux solaires, trente kilowatts d’électricité par mois à deux cent cinquante millions de familles du tiers monde, soit un total d’environ un milliard cinq cent millions de personnes, la partie la plus pauvre de la population mondiale, qui pourraient disposer chaque jour de plusieurs heures de lumière électrique et de transmissions récréatives, informatives et éducatives, par radio ou télévision, sans dépenser un seul litre de combustible fossile.

Notre pays, en butte à un blocus depuis plus de quarante ans, soumis à une situation extrêmement difficile à la chute du camp socialiste, a pu produire et est en train de produire, dans des espaces urbain disponibles, plus de trois millions de tonnes de légumes par an dans des cultures sans terre, en utilisant de la paille et des déchet agricoles, en recourant à l’irrigation par goutte, soit une dépense d’eau minime, et en donnant de plus un emploi à presque trois cent mille citoyens et sans répandre dans l’atmosphère un seul kilo de dioxyde de carbone.

Je peux vous informer que la totalité des 505 000 adolescents cubains du deuxième cycle du second degré entameront la prochaine rentrée scolaire, dans un semaine, selon les nouvelles méthodes éducatives que nous avons mises au point, tripleront les connaissances qu’ils recevaient avant et disposeront d’un professeur pour quinze élèves.

Je vous prie de m’excuser de citer des exemples qui prouvent qu’il est encore possible, malgré d’immenses obstacles, de faire beaucoup pour la préservation de l’environnement et la survie de l’humanité.

Tout ce que j’ai dit est bien entendu incompatible avec le système économique atroce imposé au monde, avec l’impitoyable mondialisation néo-libérale, avec les diktats et les conditionnements par lesquels le FMI sacrifie la santé, l’éducation et la sécurité sociale de milliards de personnes ; avec la façon cruelle dont, par l’achat et la vente libres de divises entre les pays à monnaie forte et les pays du tiers monde à monnaie faible, on enlève à ceux-ci, chaque année, des sommes faramineuses. Bref, tout ce que j’ai dit est incompatible avec la politique de l’OMC conçue apparemment pour que les pays riches puissent, sans la moindre restriction, envahir le monde de leurs marchandises, liquider le développement industriel et agricole des pays pauvres qui n’ont d’autre avenir que celui de fournir des matières premières et une main-d’œuvre bon marché ; incompatible avec la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) et d’autres accords de même nature entre les pots de fer et les pots de terre ; incompatible avec la monstrueuse dette extérieure qui ponctionne parfois jusqu’à la moitié des budgets nationaux et que nul ne peut éponger dans les circonstances actuelles ; incompatible avec le vol des cerveaux, avec le monopole quasi-total de la propriété intellectuelle et avec l’utilisation abusive et disproportionnée des ressources naturelles et énergétiques de la planète.

La liste des injustices serait interminable. L’abîme se creuse, la mise à sac est pire.

Compte tenu des visées et de l’idéologie sous-tendant un ordre économique diabolique et chaotique, les sociétés de consommation auront, en cinq ou six décennies, épuisé les réserves vérifiées et probables de combustibles fossiles et auront consommé en à peine cent cinquante ans ce que la planète a mis trois cent millions d’années à créer.

Il n’existe même pas une seule idée cohérente et claire de l’énergie qui fera rouler, quand l’ère fatale du pétrole aura conclu, les milliards de véhicules motorisés qui inondent les villes et les routes des pays riches, voire de nombreux pays du tiers monde. C’est là l’expression la plus patente d’un mode de vie et de consommation foncièrement irrationnel qui ne pourra jamais servir de modèle aux dix milliards de personnes qui seront censées peupler la planète.

Un tel ordre économique et de tels modèles de consommation sont incompatibles avec les ressources essentielles, limitées et non renouvelables, de la planète et avec les lois qui régissent la nature et la vie. Ils se heurtent aussi aux principes éthiques les plus élémentaires, à la culture et aux valeurs morales créées par l’homme.

Continuons notre lutte sans découragement ni hésitation, en étant profondément convaincus que si la société humaine a commis des bévues colossales et continue de les commettre, l’être humain est capable de concevoir les plus nobles idées, de nourrir les plus généreux sentiments et, dépassant les puissants instincts que la nature lui a imposés, de donner sa vie pour ce qu’il sent et ce qu’il pense. Il l’a prouvé bien des fois tout au long de l’histoire.

Cultivons ces qualités exceptionnelles, et dès lors il n’y aura aucun obstacle qui ne pourra être surmonté, il n’y aura rien qui ne pourra être changé !

Je vous remercie.

Jean-Paul Moreau
M
26 mai 2004 21:38


"PARIS, 6 mai (Reuters) - La pollution atmosphérique, liée en grande partie aux rejets polluants des voitures, serait responsable chaque année de la mort de 4.876 personnes en France, selon un rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale (Afsse) dont des extraits sont publiés dans Le Point de jeudi. ^

Selon l'hebdomadaire, ce rapport intitulé "Impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine" aurait dû être rendu public lundi, "mais le cabinet du Premier ministre tout comme le ministre de l'Ecologie s'y sont opposés".

"Ce document est embarrassant pour le lobby automobile", explique, sous couvert d'anonymat, un fonctionnaire du ministère de la Santé, dont les propos sont cités par Le Point.

Après huit mois de travail, les experts de l'Afsse ont calculé que de 6 à 11% des décès par cancer du poumon chez les plus de 30 ans seraient dus aux rejets de particules polluantes dans l'atmosphère, rapporte le journal.

Ils sont entre 347 et 1.713 victimes par an, auxquels s'ajoutent les maladies cardio-respiratoires, dont 7% seraient directement imputables à la pollution urbaine. Au total, 4.876 personnes décèdent par an de la pollution urbaine en France.
Selon le rapport, la moitié des particules ultra fines "qui viennent se loger dans nos bronches sont recrachées par les voitures et les poids lourds".

Les auteurs du rapport estiment à 900.000 euros le coût de chaque décès lié à la pollution atmosphérique. "Les conséquences néfastes engendrées par le trafic automobile sont supérieures aux montants payés via les péages et la fiscalité sur les carburants", lit-on dans le rapport.

Les experts préconisent, selon Le Point, des mesures pour "diminuer l'exposition de la
population". Ils prônent notamment une taxe sur tous les véhicules en fonction de leur consommation énergétique et de leur taux d'émission de polluants.

Ils préconisent aussi l'obligation pour les poids lourds diesel de s'équiper de filtres à particules, le développement des transports en commun et du ferroutage ou encore la limitation des voitures dans le centre-ville.

AOL INFO

Lien intéressant


[www.aci-multimedia.net]

Jean-Paul Moreau
Z
26 mai 2004 22:44
La question de l´écologie est presque tabou dans notre pays , la preuve je me suis fait traité d´arriviste en incluant ce volet dans mon parti politique virtuel smiling smiley (voir le Topic "quel parti politik fonderiez vous"winking smiley
Ce que nous oublions c´est que simplement la pollution coute 13 milliards de dirhams au Maroc , sans parler de la deforestation , la pollution de nos belles plages etc etc etc sad smiley



Message edité (26-05-04 22:48)
$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$ Le texte que je viens de taper a porté plainte :S $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
f
27 mai 2004 08:11
A mon avis la justice fiscale , l´etat de droit , l´abolition des passes droits ,
une legislation temeraire est mise à jour , la constitution d´un pole regional credible sont d´une importance vitale.
Je m´explique un peu.

1/-Justice fiscale : augmenter les resources de l´etat ( car l´une des fonctions de l´etat est de secourir LES PLUS demunis , , c´est une façon controlable de repartir les richesses nationales, lutte contre l´enrichissement illicite.

2/-Etat de droit : la justice doit etre la meme pour tous , sans aucune distinction. L´alternance politique et le non accaparament des fonctions politiques sont un gage = que le meilleur gagne , que celui qui peut offrir le plus à la communauté. L´homme politique doit être au service du citoyen et NON l´inverse!!

3/-Abolition des passes droits : pas de privilèges, LES POLLUEURS DOIVENT PAYER. LES CASSEURS DOIVENT REPARER. On est responsable de SES actes.

4/ -Pour renforcer les pints çi-dessus , pour vivre avec son temps , pour se liberer du carcan religieux et archaique , il faut vivre avec son temps.
C´est le vrai IJTIHAD.
Une societé dont 50 % de la population est muselée ou sous tutell , ne progressera jamais.

Finaalement on est passager sur cette terre , on est reponsable de son milieu , et il faut transmettre ce pays au generations futurs sans tuer la poule au oeufs d´or.
Une societé qui negliqe certaines regions pareil...!!!

5/-Pole regional: la ligue arabe est utopique , en plus elle va de mal en pis.
L´Europe nous regarde de haut.
L´alternative evidente est le Maghreb , sans emotion , ni populisme , les pays qui le forme sont et doivent etre complementaires. Elle ont les resources humaines, energetiques , agricoles, marines...que veulent elles de plus..Elles ont deja un patrimoine commun ...

Willi ma cheftouni rahmou alyia Wana rani machit, wana rani mchit wel houl eddani Fathi .... dima ghiwani
s
sen
27 mai 2004 09:31

j'ai toujours su que j'etais marxiste dans l'ame ;-)
pas specialement politiquement , mais idelogiquement parlant

le sens de l'histoire c'est l 'affirmation de l'universalisme et de la responsabilite individuelle par l'alphabetisation ( pas tres marxiste ca )

emmanuel todd dit meme que les grandes democraties sont en train de se structurer
en oligarchies ( se democratiser ) par leur systeme d'education. les etudes superieures tres specialisees formant une intelligencia conservatrice qui ne trouve plus d'interet dans l'universalisme
s
sen
27 mai 2004 09:35
se de-democratiser ;-)
M
29 mai 2004 13:19
"Planète en sursis
Les jours du monde tel que nous le connaissons sont comptés. Comme les passagers du Titanic, nous fonçons dans la nuit noire en dansant et en riant, avec l'égoïsme et l'arrogance d'êtres supérieurs convaincus d'être "maîtres d'eux-mêmes comme de l'univers". "

Nicolas Hulot


pour plus d'informations voici le site de Nicolas Hulot:

[www.planete-nature.org]




ressources sur le net pour bien comprendre les enjeux:

[www.planete-nature.org]

Jean-Paul Moreau
k
29 mai 2004 14:09
salam

enfin qlq'1 qui s'interesse à l'environnement

ce qui se passera ds 50ans ou 1siécle ou un peu plus sera l'héritage des pollutions actuelles de notre planéte, on ne peut pas parler de développement durable s'il y'a pas cette notion de partage avec les générations futures, et ce que fait le monde actuellement c de dominer toutes les ressources de la planéte et se procurer du droit à polluer, moi je trouve ça trés trés grave

les émissions du CO2, CH4, SO2(20 fois plus dangeureux que le co2) et surtout le N2O(200 fois + dangeureux que le co2 ds le phénoméne de l'effet de serre)

une étude canadienne récente à montrer que d'içi 50 ans les puits de réserve de carbone seront saturés et la nature ne pourra pas réguler l'augmentation du co2, conséquence: augmentation de la T° déréglement du climat, innondation partout, et pseudo période glaciale eu europe occidentale suite à la modification du courant de gulf streem.

j'ai une propostion pour tous les gens qui aiment l'écologie qu'on partage notre amour de la planéte ds un topic spécial, on est nombreux je pense n'est ce pas Zackmltgrinning smiley

alors que pensez vous chers amis?
M
29 mai 2004 15:18
Encore quelques liens intéressants sur le sujet:


[www.radiofrance.fr]

[terresacree.org]

Jean-Paul Moreau
k
29 mai 2004 15:49
ré-salam oualikoum

voici qlq adresses:

www.notre-planete.info
www.myfootprint.org vous pouvez calculer votre empreinte écologique c.à.d votre impact sur l'environnement (méthode contestée)
M
29 mai 2004 15:56
Fable amérindienne





Celui qui coupe les arbres coupe sa propre vie

.

Quand j'étais enfant mon père me disait souvent, " mon fils, ne coupe pas les arbustes

verts sans raison. Chaque fois que tu fais cela tu abrèges ta propre vie. Tu te prépares une

lente agonie . "

.

Cette mise en garde m'inquiète toujours, particulièrement depuis l'époque où j'ai coupé

à la machette et avec insouciance quelques petits arbres au bord de la route.

.

L'avertissement de mon père n'avait rien de nouveau : il venait des anciens qui l'avaient

dit dans des temps reculés. Et mon père qui connaissait leurs enseignements, me les répé-

tait ainsi qu'à mes frères. Maintenant, lorsque j'entends parler de pollution, d'érosion, de dé-

forestation, je comprends la valeur de cette vieille philosophie. Ces choses sont des signes

de la lente agonie que nos anciens pressentaient quand ils disaient, " celui qui coupe les arb-

res sans raison abrège sa propre vie ".


[perso.wanadoo.fr]

Jean-Paul Moreau
M
29 mai 2004 16:10
Message d'Al Gore

Beacon Theater, New York, January 15, 2004, Noon

"Les scientifiques disent aux gens de toutes les nations que le réchauffement causé par les activités humaines devient une menace sérieuse pour notre avenir à tous. Aussi, je suis inquiet que le gouvernement Bush/Cheney ne semble pas entendre les avertissements de la communauté scientifique.

Même si la terre est immense, la partie la plus vulnérable de l'environnement est l'atmosphère (car elle est étonnement fine), comme une couche de vernis sur un globe.

Je pense qu'il n'y a pas le moindre doute sur le fait que la planète se réchauffe.

Le réchauffement du globe est réel: l'évidence est indéniable. En dépit de cette évidence, nombreux sont ceux qui continuent à croire que le réchauffement de la planète n'est pas du tout un problème. En effet, ils sont la cible d'une campagne de désinformation massive et bien organisée fondée par les pollueurs qui sont déterminés à empêcher toute action visant à réduire les émissions de gaz qui causent le réchauffement, de peur que leurs profits en soient affectés. De riches idéologues de droite ont rejoint les compagnies pétrolières les plus cyniques et les plus irresponsables, les industries minières, et ont apporté de grosses sommes d'argent pour financer des groupes pseudo-scientifiques qui s'efforcent de semer le trouble dans l'esprit des gens sur le réchauffement de la planète. Ils affirment, dans leurs rapports, qu'il y a un désaccord réel au sein de la communauté scientifique. Les techniques utilisées furent utilisées il y a des années par l'industrie du tabac, lors de sa grande campagne visant à créer l'incertitude dans l'esprit des gens sur les risques causés par la fumée de cigarettes. Ces scientifiques, qui ont soutiré de l'argent aux compagnies du tabac, soutirent maintenant de l'argent aux compagnies pétrolières et minières en acceptant de dire que le réchauffement planétaire n'est pas réel.

Deux ministres de la justice ont accusé publiquement des fonctionnaires de la Maison Blanche chargés de l'environnement de conspirer pour encourager le classement d'un procès ; ceci faisant partie d'une stratégie visant à saper l'action gouvernementale sur le réchauffement de la planète. Le Vice Président Cheney a averti les groupes de pression des pollueurs qu'il n'y aurait aucune action de la part du gouvernement Bush sur le réchauffement de la planète et a demandé leur aide pour créer un programme "volontaire" totalement dépourvu de sens. Un des groupes de pression de l'industrie ayant entendu ce baratin à dit à ses pairs : " Laissez-moi traduire cela en termes politiques. Le Président a besoin d'une couverture". Il est en train de démanteler Kyoto, mais il est vulnérable. La Maison Blanche a été vulnérable pour impliquer des collaborateurs représentant les compagnies chargées de violer les lois environnementales dans l'élaboration de nouvelles lois prévues pour tirer leurs clients d'affaire. L'histoire est la même lorsqu'il s'agit de protéger les américains de la pollution. Le gouvernement Bush choisit ses intérêts au détriment de l'intérêt public, ignorant l'évidence scientifique. Prenons l'exemple du mercure, un polluant extrêmement toxique qui cause de sérieux dommages neurologiques, qui empêchent le développement du foetus. Nous savons qu'il provient des usines de charbon. Mais le gouvernement Bush a écarté le fait que les émissions de mercure devaient être considérées comme des polluants dangereux.



Considérons les déchets toxiques. Les fonds ont baissé de 3,8 milliards de dollars à 175 millions. Le résultat, c'est moins d'épuration, d'assainissement et de la pollution pour nos enfants. Ceci parce que le gouvernement Bush a épargné ses amis industriels. La taxe que ces pollueurs payaient pour alimenter les fonds a été éliminée ; donc, vous, moi et les autres contribuables doivent payer la facture. Les pollueurs tirés d'affaire alors que vous et moi devons payer ? Êtes-vous d'accord avec cela ? Nous avons vu le changement radical dans nos parcs également. Il y a des changements radicaux qui remettent en cause un siècle de politique américaine visant à protéger nos ressources naturelles. Yellowstone Park fut crée en 1872, en partie pour que l'Amérique préserve sa forêt, ses ressources minérales et géothermales. Théodore Roosevelt en 1906 a encouragé cette philosophie.

En préparant cette série de discours, je remarque la politique troublante du gouvernement Bush/Cheney. Pour chaque problème, le gouvernement Bush a pour but d'éliminer toute contrainte qui pourrait nuire à son pouvoir. A chaque fois, ils s'arrangent à ce que leur politique soit la plus secrète possible. A chaque fois, l'intérêt public est non seulement ignoré mais aussi éliminé. En effet, ils utilisent souvent le langage Orwellien pour déguiser leurs véritables buts. La promesse du candidat Bush d'adopter une politique étrangère "humble" fut transformée dès les premiers jours de sa présidence en une préparation frénétique à l'invasion de l'Irak. En même temps, une promesse solennelle selon laquelle le dioxyde de carbone serait contrôlé fut immédiatement suivie par une promesse faite aux générateurs de CO2 que celui-ci ne serait pas contrôlé du tout. Et une déclaration faite au peuple américain lors de sa campagne disant qu'il croyait que le réchauffement de la planète était un vrai problème, fut remplacée après son élection par un discours dédaigneux et méprisant à l'égard du travail des scientifiques de l'EPA sur le réchauffement planétaire. Tout cela est clair ; la Maison Blanche de Bush représente un nouveau départ dans l'histoire de la présidence.

Par exemple, nous l'avons vu travailler sans relâche pour permettre à ses amis de forer la réserve naturelle de l'Arctique. Il semblerait que le gouvernement Bush soit complètement la propriété des compagnies pétrolières et minières. Alors que le président Bush aime renvoyer une image de force et de courage, la vérité est qu'en présence de ses collaborateurs financiers, il est lâche : si faible qu'il leur dit rarement "non", peu importe l'intérêt public.

Avec un tel gouvernement, il n'y a aucun doute sur le fait que nous pourrions résoudre le problème du réchauffement. Après tout, nous avons renversé le communisme, gagné des guerres dans le Pacifique et en Europe simultanément, promulgué le Plan Marshall, trouvé un remède contre la Polio et envoyé des hommes sur la lune. Il y a peu de choses que nous ne puissions accomplir. Au lieu de dépenser des sommes énormes à faire qu'une minuscule partie de la lune soit habitable pour une poignée de gens, nous pourrions au lieu de cela, s'efforcer de garantir aux futures générations une place sur la Terre. Si nous faisons ce choix, les États-Unis peuvent renforcer notre économie avec une nouvelle génération de technologies de pointe, créer des millions de nouveaux emplois et inspirer le monde de cette vision morale. Nous sommes à la croisée des chemins et pour prendre le bon chemin, nous devons choisir les vraies valeurs.

En prenant (une) photo de la Terre, mon ami Carl Sagan a dit cela : "Regardez ce pois. C'est ici. C'est chez nous. C'est nous. Nos joies, nos souffrances, des milliers de religions, d'idéologies, de doctrines économiques, des chasseurs, des héros et des lâches, des créateurs, des destructeurs de civilisation, des rois et des paysans, des jeunes couples amoureux, des mères, des pères, des enfants pleins d'espoir, des moralisateurs, des politiciens corrompus, des superstars, des grands leaders, des saints, des pêcheurs dans l'histoire de l'humanité ont vécu ici, sur un grain de poussière suspendu dans un rayon de soleil. La Terre est une très petite scène dans une vaste arène cosmique. Pensez à ces rivières de sang versées par tous ces généraux et empereurs pour qu'ils deviennent un instant les maîtres d'une fraction d'un pois. Pensez à ces cruautés incessantes, à ceux qui sont avides de crimes, de haine... La Terre est jusque là le seul monde à héberger des vies. Il n'y a aucun autre endroit, au moins dans un futur proche, où nos espèces pourraient migrer. Que vous le vouliez ou non, pour le moment, la Terre est l'endroit où nous sommes contraints de rester. Pour moi, il en va de notre responsabilité de préserver et de chérir le pois bleu pâle, la seule maison que nous n'ayons jamais connue."


[www.notre-planete.info]

Jean-Paul Moreau
M
31 mai 2004 15:44
La Fondation Marocaine pour la Nature et l'Homme




Au Maroc, les Clubs se sont également multipliés très rapidement, en raison de l'intérêt dont témoignent les élèves et leurs enseignants aux problèmes d'environnement.


La rareté de l'eau, la fragilité du couvert végétal en milieu sub-désertique, l'accroissement de la démographie et le développement urbain, sont autant de préoccupations quotidiennes que tous partagent.

En 1996, avec l'appui de l'ambassade de France à Rabat, une convention fut passée entre le ministère de l'Éducation nationale du Royaume du Maroc et la Fondation, marquant la première étape d'une collaboration qui devait conduire, deux ans plus tard, à la création de la Fondation Marocaine pour la Nature et l'Homme.

Présidée par Rachid Benmokhtar Benabdellah, également président de l'université Al Akhawayne d'Ifrane où elle a son siège, elle regroupe aujourd'hui plus de 220 Clubs animés par Dalila Benlechguer, enseignante


Pour en savoir plus

Fondation Marocaine pour la Nature et l'Homme (FMNH)
Université Al Akhawayne
BP 104 - 53000 Ifrane
Maroc
Tél. : 212 (0)55 86 20 08
Contact : Dalila Benlechguer


[www.fondation-nicolas-hulot.org]

Jean-Paul Moreau
M
3 juin 2004 02:14
Site d'Hubert Reeves:


[www.hubertreeves.info]

Jean-Paul Moreau
M
3 juin 2004 02:27
Colloque "Développement durable: leçons et perspectives" (Ouagadougou, 1-4 juin 2004)



[www.francophonie.org]

Jean-Paul Moreau
M
3 juin 2004 02:53
Chronique d'Hubert Reeves sur France Culture!

[www.radiofrance.fr]

"Les limites de la démocratie


Nous sommes tous des démocrates. Churchill disait : « C'est le plus mauvais système de gouvernement, excepté tous les autres ». Nous y tenons tous, et nous nous battrons pour le conserver.

Pourtant, il nous faut bien reconnaître que, face à la crise planétaire contemporaine, le système démocratique est confronté à ses propres limites. Limites qui pourraient entraîner les plus graves catastrophes, jusqu'à provoquer notre élimination de la planète, si nous n'arrivons pas à les repousser rapidement.

Le problème le plus urgent est sans doute celui du réchauffement planétaire, dont les conséquences sont dramatiques : canicules, inondations, tempêtes, sècheresses. L'année 2003, une des plus chaudes depuis plus d'un siècle, nous a rappelé la gravité de la situation, sonnant ainsi l'alarme sur ce qui nous attend si nous ne réagissons pas rapidement.

L'augmentation accélérée de la température est majoritairement due à l'émission de gaz carbonique par l'industrie humaine. Nous en avons maintenant la quasi certitude, basée sur les meilleures études scientifiques. Le transport routier (voitures et camions) en est responsable à la hauteur de 35 %.

Et comment réagissons nous ? Regardons autour de nous. La consommation moyenne des véhicules est passée depuis cette année de 10 à 11 litres/km, en particulier à cause de l'accroissement rapide des voitures énergivores de type 4 × 4. Le transport des marchandises par camion est en croissance par rapport au transport ferroviaire, qui émet de dix à vingt fois moins de gaz carbonique par kilomètre. La canicule de l'été 2003 a été l'occasion d'un usage très important de climatiseurs qui augmentent jusqu'à 30 % la consommation d'essence, et l'émission de gaz carbonique auquel s'ajoutent des oxydes d'azote largement responsables des « pics » d'ozone dans la basse atmosphère.

Pour freiner effectivement ce réchauffement, il faudrait diminuer de 60 % les émissions de gaz carbonique (les accords de Kyoto, encore en litige, ne les diminueraient que de 6 %, un tout petit premier pas qui n'est pas encore effectué). Cela paraît pourtant évident qu'il faudrait déjà décider d'en faire d'autres !

Que font, que peuvent faire les gouvernements, ceux qui sont en mesure de prendre les décisions qui devraient s'imposer ?

Notons au passage que la construction de nouveaux réacteurs nucléaires n'apporterait pratiquement aucune aide à ce sujet pour les prochaines décennies au moins. Or le problème est d'une toute autre urgence.

La situation présente est bien résumée par la réponse que fit à ce sujet l'ex vice-président des USA, Al Gore, à l'ex-président Bill Clinton : « Le minimum requis pour sauver la planète est bien supérieur au maximum possible pour ne pas perdre les prochaines élections ». En d'autres termes, les échelles de temps de la démocratie (cinq à sept ans) sont manifestement trop courtes pour intégrer et gérer les problèmes contemporains. Quel gouvernement se risquerait à prendre les mesures nécessaires au freinage du réchauffement (par exemple taxations proportionelles aux émissions de CO², étiquetage énergétique des véhicules, etc.), face à l'impopularité évidente de telles mesures et au risque de perdre les prochaines élections ?

L'acronyme NIMTOO, pour « Not In My Term Of Office » (pas durant mon mandat électoral) décrit bien l'attitude généralement adoptée par les hommes politiques de nos démocraties lorsqu'ils sont confrontés à des difficultés majeures : les laisser en héritage au prochain gouvernement.

Cette politique de l'autruche face au problème du réchauffement serait dramatiquement irresponsable. Elle mettrait en cause l'avenir de l'humanité, le sort de nos enfants et de nos petits-enfants.

« Gouverner, c'est prévoir »

Confrontée à un tel tragique destin, la politique arrivera-t-elle à prévoir à long terme pour mieux agir dès à présent ?

On ne peut que l'espérer "

Jean-Paul Moreau
 
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