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Détournement de fonds par les dictateurs des pays du Sud :100 à 180 mds...
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29 mars 2007 12:10
mercredi 28 mars 2007, 22h39
Par Michel MOUTOT

PARIS (AFP) - Les dictateurs des pays du Sud ont détourné et placé à l'étranger au cours des dernières décennies, avec la complicité des grands pays occidentaux, des fortunes estimées entre 100 à 180 milliards de dollars, accuse le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD).

Dans un rapport publié mercredi et intitulé "Biens mal acquis... profitent trop souvent", le CCFD assure que "les avoirs détournés et les biens mal acquis par les dictateurs des pays du Sud au cours des dernières décennies" représentent "au bas mot entre 100 et 180 milliards de dollars".

L'ONG reconnaît en préambule qu'il "y a très peu de sources officielles sur le sujet (...) Nous avons donc utilisé, dans la mesure du possible, plusieurs sources afin d'opérer des recoupements et nous aboutissons donc, le plus souvent, à établir un faisceau de présomptions à l'appui de telle ou telle information, sans pouvoir pour autant garantir la parfaite exactitude de toutes les informations fournies".

Collectant des estimations provenant d'universitaires, d'organismes internationaux ou d'autres ONG comme par exemple Transparency International, qui publie chaque année un rapport sur la corruption dans le monde, le CCFD accuse les paradis fiscaux et judiciaires situés en Occident de constituer "un obstacle majeur au recouvrement des avoirs d'origine illicite".

"Le pillage des richesses des pays du Sud s'est opéré avec la complicité ou à l'initiative des gouvernements et des entreprises du Nord", accuse l'ONG qui assure que "soucieux de leurs intérêts géopolitiques et économiques, les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou la France ont soutenu l'arrivée au pouvoir des régimes les plus despotiques et corrompus".

"Les discours vertueux des bailleurs de fonds" internationaux "masquent mal la faiblesse des fonds restitués (4 milliards de dollars) ou gelés (2,7 milliards de dollars)", accuse encore le CCFD.

"Les rares fonds restitués l'ont été récemment par la Suisse, notamment ceux de Marcos (Philippines) et d'Abacha (Nigeria) et par les Etats-Unis concernant Saddam Hussein", poursuit le rapport.

Le document passe en revue, continent par continent, les pays les plus concernés par ces détournements: la palme revient à Saddam Hussein qui, selon des chiffres de l'administration américaine, aurait détourné de 10 à 40 milliards de dollars.

Pour l'Afrique, les estimations des sommes détournées par Omar Bongo représenteraient des "centaines de millions de dollars" (le rapport cite un rapport du Sénat américain datant de 2000).

Pour le Nigéria, l'ancien général Sani Abacha (1993-1998) aurait placé en Occident, selon Transparency International et l'agence des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) de 2 à 6 milliards de dollars.

En Iran, les sommes volées par l'ex-chah Mohammad Reza Pahlavi entre 1941 et 1979 atteindraient, selon des chiffres de l'UNODC cités par le rapport, 35 milliards de dollars.

Aux Philippines, l'ancien dictateur Marcos aurait, selon Transparency International, détourné de cinq à dix milliards de dollars.

La publication de ce rapport intervient alors que trois associations françaises ont déposé une plainte contre X visant des chefs d'Etat africains accusés de posséder en France des biens immobiliers financés par de l'argent public détourné.

Qui dit mieux Chers amis ???
i
29 mars 2007 16:20
Et les autres ?
Genre : Maroc, Algérie, Tunisie, Lybie .... R.A.S, rien à signaler ? même pas un petit peu planqué quelque part dans les paradis fiscaux ? ou est ce que chez nous les gouvernants sont désintéressés a ce point ?
Et l'Europe ? y a pas un chouia de fraude ?

Encore un rapport qui ne sert strictement à rien ! Ou pour se donner bonne conscience smiling smiley
29 mars 2007 16:28
Une nouvelle affaire de corruption éclabousse la Commission européenne



Trois Italiens ont été placés en détention pour une affaire dans laquelle plusieurs millions d’euros de pots de vins seraient en jeu.

Après l’affaire Cresson en 1999, la Commission européenne est à nouveau au cœur d’une affaire de corruption. Mercredi, trois Italiens soupçonnés d’être impliqués dans une affaire de corruption au sein de la Commission européenne, ont été inculpés et placés en détention à Bruxelles.

Un fonctionnaire de la Commission, l'assistant d'un eurodéputé italien et un homme d'affaires ont été inculpés pour faux et usage de faux, corruption, escroquerie, et association de malfaiteurs. Ils sont notamment soupçonnés d’avoir détourné des millions d’euros du budget «délégations» de l’UE dans le monde.

«On parle de contrats de dizaines de millions d'euros, sur une période de plus de 10 ans. Donc, même avec un pot-de-vin d'une dizaine de pourcent, cela fait des millions d'euros. C’est une très grosse affaire de corruption», a expliqué le porte-parole du parquet, Jos Colpin.

Interrogés par la juge d’instruction bruxelloise Berta Bernardo-Mendez, les trois hommes devront comparaître dans les cinq jours devant la Chambre du conseil, qui décidera de les maintenir ou non en détention préventive.

De Bruxelles à Potenza

Le quotidien britannique Times évoque l’implication directe de la Mafia dans ces contrats immobiliers et de sécurité de plusieurs millions d’euros. Selon La Repubblica, l’enquête dirigée par l'Office central pour la répression de la corruption (OCRC) de la police fédérale belge a mené jusqu’à la ville italienne de Potenza, et à Rome, Matera, Frosinone, l'Aquila e Teramo. D’après le journal italien, l’assistant parlementaire arrêté serait en effet également le patron d’une société à Potenza qui a eu un rôle dans la construction de représentations de l’UE, probablement en Inde et en Albanie.

Mardi, une trentaine de perquisitions avaient été menées en Belgique, en Italie, en France et au Luxembourg, dans le cadre de cette enquête entamée il y a trois ans, dans des logements particuliers, des sociétés commerciales, des banques, au siège de la Commission européenne et au bureau d'un assistant parlementaire au Parlement européen.

Lefigaro.fr (avec AFP). Publié le 28 mars 2007
"Avec un H majuscule"
n
29 mars 2007 18:45
Salam,

J'ai habité la côte d'ivoire et j'ai connu des tas d'histoire de corruption, de détournement de fond. Pour la plupart les africains ne peuvent pas résister au détournement, la preuve : même un carton de médicaments offerts par un grand laboratoire suisse avec photo du truc en première page du régional, ça n'arrive pas aux destinataires, mais pour faire plus vrai le carton arrive avec rien à l'intérieur. Et les médicaments seront revendus dans la rue.


Au Maroc, on parle aussi de détournement. En tous cas, dans l'impasse où j'habitais, la dernière maison appartenait à un homme en prison pour détournement de fonds publiques.


L'homme est vénal!!! Quelquesoit son origine, il peut craquer sur des fonds qui passent à sa portée.
i
29 mars 2007 19:00
Comment crois tu qu'un certain souverain a pu se payer un palais aux alentour de Paris ?
Si un jour les chiffres, les vrais sont publiés, ou si la suisse et quelques autres paradis fiscaux se mettent a ouvrir leurs coffres, on seraient ébahis....pour ne pas dire autre chose.

Ca me rappelle une veille blague marocaine.

Le ministre des finances français invite le ministre des finances marocains, lui montre la tour Eiffel et lui dit:

- Le parlement a voté 500 millions de francs pour la remise a neuf de la tour Eiffel, je l'ai fait pour 250 millions et j'ai gardé le reste.

le ministre marocains le congratule.

Quelques temps aprés, le ministre français vient au Maroc, et son homologue l'invite a Tanger et l'emmene à la plage et lui dit:

- Tu vois le pont qui relie tanger à Algeziras ?
Le ministre français ne voyant lui repond:
- mais il n'y a rien voyons !!!

Le ministre marocain repond:

- Normal, il est dans ma poche !
 
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