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La dépendance affective
S
8 mai 2022 23:28
Ne plus vivre pour soi, mais pour l’autre.
S’effacer totalement au profit de celui-ci.
N’exister que dans le regard qu’il pose sur nous.
C’est ce que l’on appelle la "dépendance affective".

Issu d’une carence affective, ce scénario peut avoir de lourdes conséquences sur l’estime de soi quand il s’impose dans le temps et se renforce.

Geneviève Krebs, psychopraticienne et spécialiste du sujet, nous donne des clefs pour parvenir à s’extraire de ce fonctionnement.


Qu'est-ce que la dépendance affective ?

Le phénomène désigne une incapacité psychologique à vivre par et pour soi-même.
Le besoin d’affection de l’autre est tel qu’il conduit à nier entièrement sa propre personnalité.
Les personnes touchées éprouvent ainsi depuis l’enfance un manque sévère de sécurité, une incapacité à apprécier leur valeur et nourrissent l’idée qu’elles ne sont pas ni capables d’autonomie, ni suffisamment à la hauteur pour être aimées.
"Sans cesse en demande, la personne dépendante affective éprouve un besoin fort d’être rassurée, appréciée et aimée", décrit Geneviève Krebs, psychopraticienne en thérapies brèves et coach, spécialiste de la dépendance affective et auteure de "Dépendance affective : six étapes pour se prendre en compte et agir" (Ed. Eyrolles).

Elle se trouve finalement "à la merci de l’extérieur".
Cette peur immense et constante de perdre l’autre et donc sa sécurité s’exprime le plus souvent au sein du couple, mais aussi en famille, en amitié et même au travail.

Comment la repérer ?
La dépendance affective se traduit par plusieurs symptômes, dont il faut pouvoir prendre conscience :

Une absence d’estime de soi
Le dépendant affectif parvient à réaliser qu’il lui manque de la confiance en soi. Mais lorsqu’il est question de prendre conscience de sa valeur et de ses capacités, son regard se pose dans le vide.
A l’idée d’amour de soi, il ne ressent rien.

Une addiction aux histoires sentimentales
Un dépendant affectif peut tomber amoureux, déclarer sa flamme et être bouleversé par "l’amour de sa vie" devant la première personne qui s’intéresse à lui.

Il pense à chaque fois n’avoir jamais aimé ainsi.
Il sublime et fantasme la relation idéale en occultant les signes, les faits et ressentis qui lui indiquent que la relation n’est pas viable.
"Lorsqu’il se sent écouté et que l’autre porte un intérêt, le reconnaît, le complimente, lui accorde de son temps, le dépendant affectif vit alors dans la certitude - qui est pourtant une illusion -, que seul en la présence de cette personne-là, il pourra se sentir en sécurité, aimé, rassuré et exister", détaille la psychopraticienne


Une angoisse permanente de perdre l’autre
Une fois la relation installée, une nouvelle source d’angoisse surgit : "Et si je perdais cette personne si précieuse pour moi ?". A l’idée de perdre ce que cette relation lui apporte, le dépendant affectif est pris de panique : ce serait pour lui une tragédie. "Il use alors de stratégies et manipulations pour se rassurer et se dire que tout est sous contrôle : rien ni personne ne doit venir menacer cette relation vitale pour lui".

Un fort sentiment d’infériorité
En proie à la peur de l’abandon, le dépendant affectif éprouve aussi un fort sentiment d’infériorité. Il se sent rabaissé, minable, incapable, rejeté, tellement pris dans une appréciation négative de lui-même qu’il peut nourrir des idées très noires. A ses yeux, il n’a aucune valeur et personne ne le regrettera. "Il ne se rend pas compte que sa perception n’est pas la réalité, explique Geneviève Krebs. Il n’a aucune idée de sa valeur puisqu’enfant il n’a pas été accompagné à apprécier ses points forts et ses talents. Seuls les erreurs, les manques, les échecs, les défauts, les blâmes ont été mis en avant".

Un attachement à une personne rassurante
Dans sa vie d’adulte, dans la vie personnelle, amicale, familiale ou professionnelle, le dépendant affectif pense n’avoir d’autre recours que de s’attacher à une personne ou un groupe de personnes qui inconsciemment pourraient symboliser le ou les parents aimants, rassurants, encourageants qu’il n’a pas eu.

Des pensées obsessionnelles
Ces pensées tournent autour de l’autre : où est-il ? Avec qui ? Que fait-il ? Pense-t-il à moi ? Suis-je à la hauteur pour lui ?... Des pensées qui tournent souvent en peurs et possibles risques de perdre l’autre. "Le dépendant affectif se fait souvent des films imaginaires et en souffre énormément. Il est capable de se mettre dans des états de panique et de transe uniquement par ses perceptions erronées et ses peurs fantasmées", remarque la spécialiste.




[www.doctissimo.fr]
9 mai 2022 11:10
Ça touche enormement de femmes

Elles preferent être cocues ou battues que seules.
 
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