Aujourd’hui l’une des principales tendance (au Maroc) est l’offshoring sous toutes ses formes avec notamment le fer de lance du gouvernement marocain le Casanearshore.
Vu de l’hexagone beaucoup d’entreprises du CAC 40 ou de petites PME sont tentées par l’aventure, il est clair que le Maroc n’offre que des avantages :
* Une main d’œuvre bien formée et qualifiée * Des économies de 20 à 30% * Peu de risques de conflits sociaux * Un arsenal fiscal avantageux * Un coût du foncier intéressant
Bla… Bla… Bla… Comme diraient certains. En effet il est question de tout mais qu’en est il de l’aspect culturel ?
On peut voir en effet des managers aguerris arriver sur le territoire marocain et se casser les dents de manière phénoménale. Pourquoi ?
Si l’entrepreneur ne prend pas en compte l’historique du pays dans le lequel il offshorise son activité, il prend un risque de ne pas se faire comprendre et de transposer le phénomène « sifflement de la marseillaise » dans les locaux de son entreprise. Ce sujet est très rarement abordé par les sociétés et les managers sont très rarement formés sur ce sujet…
En effet certains managers arrivent sur le territoire marocain en donnant l’impression qu’ils viennent en terrain conquis. Erreur d’appréciation …
N’oublions pas une chose le Maroc était un pays colonisé par la France, tout investissement de la part de français est perçu par certains comme une nouvelle forme de colonisation alors si en plus le dirigeant méprise ses collaborateurs tous les ingrédients sont là pour provoquer une levée de bouclier dans l’entreprise.
Il est donc impératif dans l’intérêt de l’entreprise de confier au fur et à mesure les fonctions stratégiques à des marocains afin de prouver aux salariés que l’on s’intéresse à leur devenir et qu’ils ne sont pas perçus comme de simples exécutants.
D’autant plus qu’aujourd’hui certains call center lorgnent sur l’Algérie ou la colonisation a laissé une place plus que douloureuse et forcément le retour de bâton risque d’être brutal…
L’expérience marocaine peut alors être un plus pour une immersion sans heurts dans le monde professionnel algérien.
Intéresser les salariés aux résultats de l’entreprise peut être une solution, leur proposer des formations intéressantes pour les aider à monter en compétence, tout ceci participe à la bonne ambiance d’une entreprise.
Aujourd’hui certaines initiatives peuvent paraître intéressantes, crèches dans les sociétés, salles de sport, challenges, etc…
Oui mais… toutes ces initiatives ont un seul but canaliser les salariés et leur procurer du confort pour qu’ils restent dans la société et qu’ils soient productifs, ceci me fait penser aux dons qui sont fait régulièrement en Afrique lorsqu’il y a des crises financières ou alimentaires mais que fait-on pour le développement ? Que fait-on pour que ces téléconseillers deviennent directeurs de sites, puisqu’il y a matière la plupart sont diplômés de titres universitaires prestigieux.
Pour conclure, il est urgent et nécessaire que les sociétés françaises qui externalisent leurs activités prennent en compte l’aspect RH et commencent à mettre une véritable GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) dans leurs établissements.
Plus qu’un emploi aujourd’hui les salariés marocains attendent une reconnaissance autre que par les primes sur les ventes, c’est un plan de carrière dont il a besoin.
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