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Les décideurs de demain scotchés sur Emergence
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27 mars 2007 03:57
Les décideurs de demain scotchés sur Emergence !

Le Centre Links de Recherches de la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de Casablanca, a abrité le 16 mars 2007, une conférence-débat, sur “ Emergence et les métiers du futur ”. Animée par M. Salah Eddine Mezzouar, Ministre de l’Industrie, elle a été suivie par un large auditoire.


Le plan “ Emergence ” se déroule normalement. Il avance même très bien. C’est du moins ce qu’a avancé M. Mezzouar devant une salle archicomble, prise d’assaut par des étudiants et élèves-ingénieurs, fort intéressés par les Métiers du Futur qu’incarne en partie cet ambitieux programme (voir le Plan en chiffres).
Auparavant, il a rappelé les contours de cette véritable feuille de route du développement économique sur le moyen terme. Il représente une nouvelle politique industrielle, volontariste, qui mette en avant les facteurs compétitifs du pays. Bien entendu, le Plan qui ne néglige aucun secteur (aucun secteur n’est condamné), met l’accent sur des secteurs et des métiers où le pays peut se positionner au niveau international, les Métiers Mondiaux du Maroc (3 M). Partant du constat que l’économie du Maroc est à la croisée des chemins, dans un monde plus globalisé que jamais, mais qui exige une spécialisation des pays, il a d’abord relaté la genèse de la stratégie. En premier lieu, il y eut un benchmarking du Maroc, pour estimer ses forces et faiblesses, dans un échantillon de 13 pays, répartis groupes : Compétition (Algérie, Tunisie, Egypte, Jordanie, Sénégal, Turquie et Roumanie), Aspiration (Tchéquie, Portugal et Malaisie), et enfin World Class (Espagne, Corée du Sud).
A partir de là, il a été adopté une stratégie industrielle, voulue ciblée et volontariste, reposant sur 4 piliers essentiels, socle du plan “ Emergence ”. Il s’agit de l’offshoring et du nearshoring, des zones de sous-traitance industrielle, orientées export sur l’Europe, de la modernisation et de la relance de trois secteurs clés, notamment l’agro-alimentaire, l’industrie de transformation des produits de la mer, le tourisme et le textile, ainsi que l’amélioration de l’environnement général des affaires pour une modernisation compétitive (voir en Encadré). A ces six secteurs s’ajoute celui de l’Artisanat à fort contenu culturel et orienté export, dont le contrat-programme entre les opérateurs et le gouvernement vient d’être signé.

Un cours magistral

Au cours d’un débat riche, le Ministre du Commerce, défendra son élaboration grâce au Cabinet McKinsey. Aujourd’hui, l’approche sectorielle, base de la Matrice de Mc Kinsey l’emporte, un peu partout, sur le Consensus de Washington qui repose sur dix recommandations, a-t-il surenchéri. Loin d'être effectivement consensuelle, cette liste, d'inspiration libérale, ne fait pas l’unanimité comme son nom le laisse indiqué. Un certain nombre d’économistes y compris des libéraux rejettent cette stratégie. Cet aspect et bien d’autres encore ont été au cœur d’échanges passionné. M. Mohamed Berrada, Président du Links notera en concluant la rencontre que la salle a été chaude. Il n’a pas non plus omis de mettre l’accent sur le fait que le créateur, très souvent solitaire, a besoin de tenacité. Cette dynamique du changement que mène ce Plan (politique appropriée du moment), parce que le monde a changé est plus que nécessaire. Encore une fois, il a plaidé aux synergies et interactions entre les mondes de l’Entreprise et de l’Université.
Aux sceptiques, à la fois opérateurs et universitaires, soucieux de la déliquescence d’une formation académique sacrifiée sur l’autel d’une spécialisation à outrance, et qui souhaitent une éventuelle flexibilité des cursus, au cas où certains métiers disparaitraient, le Ministre, en bras de chemise, a rétorqué qu’au lieu d’observer et subir, il est temps de se prendre en charge et agir. Il a usé de cette formule : “ dans un monde d’incertitudes, on ne peut fonctionner avec des certitudes !”. Avant de clore son propos, il confiera aux jeunes un message qui devra, dit-il, les libérer. En d’autres termes, il s’agit d’être capable d’évoluer, de ne pas penser faire carrière, dans la mesure où avoir une ambition c’est accepter de prendre des risques !

D. MB.

Les différents moteurs de croissance
1. L’Offshoring et le Nearshoring, où le pays dispose d’un potentiel de développement très important ;
2. L’Automobile, dans des zones de sous-traitance industrielle orientée export ;
3. L’Electronique, dans des zones de sous-traitance industrielle orientée export. La niche se trouve dans l’électronique de spécialité rendant possible la délocalisation pour des petites et moyennes séries pour la défense, le médical, l’électronique embarquée, etc.
4. Les zones franches de “ 2ème génération ” : véritables “ quartiers industriels ”, elles devront offrir de nouveaux avantages compétitifs, mais aussi d’intégration de services et d’infrastructures capables de cibler les secteurs porteurs retenus tels que l’automobile, l’aéronautique et l’électronique
5. L’Agro-alimentaire (hors transformation des produits de la mer) : les deux secteurs qui ressortent sont les fruits et légumes et les corps gras (huile d’olive).
6. La Transformation des produits de la mer
7. L’Artisanat, qui est un débouché très intéressant à l’export pour les produits à fort contenu culturel.


Le Plan (en chiffres, horizon 2015)
PIB additionnel de 91 milliards de Dh
Taux de croissance supplémentaire de 1,6%/ an
Création de 440.000 emplois
Réduction de 50% du déficit commercial
s
27 mars 2007 20:26
et on crée quoi pour moins importer?? ou alors çà marche que dans un seul sens? si la corde se coupe la chute peut faire mal
m
28 mars 2007 00:59
Citation
sofiane68 a écrit:
et on crée quoi pour moins importer?? ou alors çà marche que dans un seul sens? si la corde se coupe la chute peut faire mal

selon toi un pays produit pour moins importer ? c'est celà la logique ?
s
28 mars 2007 10:17
Citation
masque86 a écrit:
Citation
sofiane68 a écrit:
et on crée quoi pour moins importer?? ou alors çà marche que dans un seul sens? si la corde se coupe la chute peut faire mal

selon toi un pays produit pour moins importer ? c'est celà la logique ?

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