Je suis tombée sur cet article et j'ai pensé que ça pourrait intéresser.
Le 27 mai 1926, le chef berbère Abdelkrim (ou Abd el-Krim) se rend aux troupes françaises. Sa reddition met un terme à cinq ans de lutte anticoloniale dans le Rif. Jeanne Lafont.
Éternels rebelles
Le Rif est une chaîne montagneuse qui borde le littoral méditerranéen du Maroc. Les tribus berbères qui l'habitent ont régulièrement résisté aux tentatives d'invasion des royaumes chrétiens du nord, l'Espagne et le Portugal.
Après l'établissement d'un protectorat conjoint de la France et de l'Espagne sur le royaume marocain, en 1912, le Rif persiste dans sa résistance à l'occupation étrangère. Les Espagnols, auxquels revient l'administration de la région, ont le plus grand mal à soumettre ses populations.
En 1921, la tribu des Beni Ouriaghel, installée dans la région d'Alhoceima, entre en rébellion ouverte sous la conduite d'un ancien fonctionnaire de l'administration espagnole, Mohamed Ben Abdelkrim El-Khattabi (30 ans). Ce jeune chef charismatique et intelligent lève une petite armée et inflige quelques échecs aux Espagnols.
Là-dessus, le général Silvestre lève une puissante armée pour en finir avec les Beni Ouriaghel. Mais il essuie une dramatique défaite à Anoual le 20 juillet 1921. 14.000 soldats espagnols sont tués, blessés ou portés disparus dans la bataille, soit la presque totalité de ses troupes. Le général lui-même se suicide.
Fort de la renommée que lui vaut sa victoire, et riche surtout de la grande quantité d'armes légères et lourdes saisies sur le champ de bataille, Abdelkrim étend son autorité à l'ensemble du Rif. Le 1er février 1922, il proclame même la République confédérée des tribus du Rif et s'en désigne président.
À Madrid, les échecs du gouvernement espagnol face à Abdelkrim sont à l'origine d'un coup d'État le 13 septembre 1923 par le général Miguel Primo de Rivera (53 ans). Celui-ci suspend la Constitution et instaure la dictature, comme Mussolini en Italie un an plus tôt.
Non content de ses victoires face aux Espagnols, Abdelkrim envoie des émissaires aux tribus de la zone du protectorat français pour les inviter à le rejoindre dans la rébellion.
Éphémère triomphe
Hubert Lyautey, résident général de la France auprès du souverain alaouite, pressent le danger que constitue la rébellion pour le protectorat français. Il renforce les postes d'avant-garde afin de protéger les villes de Meknès, Taza et Fès. Mais le «maréchal monarchiste» est mal vu du gouvernement républicain et n'obtient pas les renforts réclamés.
Quand Abdelkrim lance en avril 1925 son offensive vers le sud, il repousse sans trop de mal les troupes françaises vers Fès et Taza. Lyautey démissionne et le gouvernement français confie les opérations au maréchal Philippe Pétain, auréolé de sa victoire à Verdun et bien en cour dans les milieux républicains.
Pétain obtient de Paris les moyens qui avaient été refusés à Lyautey. Il organise une contre-offensive massive en s'appuyant sur l'aviation. Il bénéficie du concours des Espagnols qui, sous la direction du général Primo de Rivera lui-même, réussissent un audacieux débarquement à Alhucemas le 8 septembre 1925.
Les troupes d'Abdelkrim se débandent et leur chef demande à négocier. Comme les pourparlers engagés à Oujda échouent, le rebelle ne voit plus d'autre issue que de se rendre pour protéger les siens. Il est exilé dans l'île de la Réunion mais réussit à s'échapper à la faveur d'un transfert en France et se réfugie au Caire où il meurt en 1963.
La guerre du Rif demeure comme l'une des plus grandes épopées nationales du Maroc. Aux yeux des nationalistes arabes, elle reste un grand symbole de la lutte anticoloniale. [www.herodote.net]
Mon père m'a raconté les évènements dans le détail, selon lui c'était plus de 18 000 soldats voir 21 000, les champs étaient couverts de cadavres. Avec l’été, l'odeur des cadavres en décomposition portait à plus de quinze kilomètres.
Abdelkrim avait voulu donner une leçon mémorable aux espagnols, pour qu'ils ne soient plus tentés de revenir.
En replaçant dans le contexte historique, il a été un précurseur en terme de décolonisation pour toute l’Indochine encouragée par le succès d'un "indigène" sur les forces colonisatrices supérieurement équipées, c'était même un modèle pour Hô Chi Minh. voir Castro. La topographie montagneuse a joué un rôle considérable dans la difficulté à "pacifier" la région, amenant les espagnols à utiliser des armes chimiques et des bombardements aériens de populations civiles, de groupement de tentes. Sans la boucherie qui s'en suivi, visant de manière sélective, femmes et enfants restées en arrière, ils ne seraient jamais arrivés à réduire la résistance des rifains.
Récemment une reconnaissance des faits et une indemnisation symbolique ont été concédées.
Aux yeux des nationalistes arabes, elle reste un grand symbole de la lutte anticoloniale.
N'importe quoi! On peut se passer de leur avis qui n'intéresse, en fin de compte, qu'eux-mêmes.
“J'ai vu mes idées s'évanouir l'une après l'autre. Comme dans beaucoup de pays d'Orient, l'arrivisme, l'esprit de corruption se sont introduits dans notre cause nationale”. (Abdelkrim)
Comme je suis un vieux, j'ai vécu sur la dominance espagnol a l'époque de Villa Sanjurjo (Alhucemas), la ville était espagnole, au centre où je suis né, était occupé majoritairement par les espagnols, tous les voisins était espagnols a l'époque de Franco. Je dois dire que on était mieux traités par les espagnols que par les marocains après l’indépendance, sur tout point de vu, qualité d'enseignement, soins de santé, travail, respect, etc. Mais tout a basculé après l'indépendance, a l'arrivée de L'mahzan marocain avec son "bordel", corruption, violence militaire et policière qui ont conduit a une révolte dans le Rif qui a mal tourné, avec bombardement et tout ce qu'en suit. Dommage que le Rif n'a pas résisté a l'invasion arabe chez-nous.
Salam Je connais très bien l’histoire d’abdelkrim mais il y a quelque chose qui me chiffonne concernant la négociation et son exile vers l'île de la Réunion. J’ai déjà posé la question a ses enfants mais pas de réponse J’ai eu aussi un accrochage avec un de ses ptt enfant l’année dernière En me disant ( je suis pas marocain et l’histoire de la guerre du rif Je m'en fiche) Alors qu’il écrivait sur le rif. Voici une de mes questions : Pourquoi les espagnols visitent le rif chaque année pour rendre hommage aux victimes de la guerre alors que abdelkrim ainsi que sa famille, jamais prononcer le mot ( rahimato allah) ? L’histoire de l’exile, ça peut choquer certains mais je ne vois pas ben laden ou khaddafi s’exiler à New York, D’ou vient le bateau? les villas ? ils disent : réussit à s'échapper à la faveur d'un transfert en France et se réfugie au Caire où il meurt en 1963. Encore un mensonge! S’échapper avec un bateau et plus de 50 membre de sa famille ? L’Égypte était en guerre avec Israël et avait besoin d’un homme comme abdelkrim Voilà la vérité et comme il a quitté le rif sans dire un mot et que les combattants étaient sur le point de le retrouver, je pense qu’il ne se sentait pas en sécurité. Y a d’autres points d’interrogation dans cette histoire une chose est sure la France ne fait pas la guerre qu’ avec des armes !.
- Un exil forcé et non un exil d'artiste peintre...
- Ce qui est certain, c'est que pendant l'escale du bateau, des agents du roi Farouk l'attendaient... Et El-Fassi, le "bavard au discours creux", était déjà présent dans la capitale égyptienne.
Abdel Karim allah irahmou, il a gagné une grande bataille contre les espagnols voilà la seul chose qu'on doit retenir le reste c'est du blabla sans intérêt. même si je ne suis pas ni un marocain du Rif je suis fier qu'un muslim a porté haut le drapeau des muslims.
L'Islam comme simple plaisir d'en découdre avec des étrangers ou, pire, n'importe qui... Voilà l'histoire! - svp! Le nihilisme, à ce stade, montre que la Miséricorde vous a quitté.
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