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Le big data,un nid d’opportunités pour le Maroc
2 novembre 2016 21:12
Salam Arlaykoum


500 professionnels des systèmes d’information
Autour de la collecte et analyse des données
Pour des gains de productivité 5 à 6% plus élevés

La data est le pétrole du 21e siècle. Nous sommes entrés dans l’ère du capitalisme de la donnée. «90% des données ont été collectées ces 2 dernières années, et seulement 1% de ces données sont analysées». C’est ainsi que Amr Awadallah pose le paysage. Le co-fondateur de Cloudera, une société américaine qui, en 8 ans d’implantation sur le big data, pèse aujourd’hui 4 milliards de dollars en termes de valeur, fait la preuve des opportunités dans le contexte africain et marocain. Lorsque les entreprises injectent des données et des analyses au cœur de leurs opérations, elles peuvent réaliser des gains de productivité et un profit qui sont de 5 à 6% plus élevés que ceux de leurs concurrents. Sauf qu’au Maroc, nous manquons de leaders dans ce domaine. Alors pour ne pas rater le train et ses opportunités, l’Association des utilisateurs des systèmes d’information au Maroc (AUSIM) vient de tenir ses 4es assises à Marrakech en présence de plus de 500 professionnels des systèmes d’information (SI). Opportunité d’échange, de partage des connaissances et de networking. En vedette de cette édition 2016: la data, au cœur de la transformation numérique.

Depuis plusieurs années, les processus industriels ont adopté les technologies de l’information (TI) modernes, mais les tendances les plus récentes dépassent l’automatisation de la production, datant du début des années 1970, et sont en train de révolutionner, non seulement notre manière de produire, mais aussi notre façon de vivre. En effet, l’utilisation exponentiellement massive des moteurs de recherche, des réseaux sociaux et d’applications de toute sorte a engendré une explosion de données nourrissant ainsi le big data. Un atout majeur au profit de l’entreprise. Le big data et l’analyse des données permettent de répondre à des exigences importantes des stratégies de l’entreprise telles que le ciblage marketing, un domaine où le big data peut être le plus utile car il permet de mieux connaître les consommateurs et leurs comportements et habitudes. En outre, la santé, la sécurité, les villes intelligentes, l’industrie et le sport, sont quelques-uns des secteurs où l’analyse des données améliore la performance et accroît la rentabilité.

La Chine a par exemple misé sur le big data pour désengorger ses métros, ou de grands villes nord-américaines qui arrivent grâce à l’analyse de données à anticiper les crimes prémédités. Les données étant au cœur des Smart Cities et des Smart Factories, car elles constituent la matière première à transformer afin de livrer une valeur ajoutée en termes de solutions et de prendre des décisions pertinentes.

«Avec 11 millions d’utilisateurs actifs sur les réseaux sociaux, cette passion marocaine pour la connectivité mobile offre de belles opportunités génératrices de valeur», explique Samia Chakri, chef de division de l’e-gov et représentante du ministère de l’Industrie. «Un constat qui, à lui seul, doit motiver nos entreprises à se lancer, à se positionner. Car les consommateurs d’aujourd’hui exigent l’innovation», rajoute-t-elle. Reste à travailler la prise de conscience générale de l’importance de ces sujets au Maroc.

Enjeux du big data au Maroc:

Certains grands opérateurs, notamment dans le secteur financier et banquier, ont déjà franchi le pas de la transformation digitale.

Les analyses réalisées par rapport aux tendances et aux facteurs, qu’ils peuvent transformer afin d’améliorer le rendement, ont produit l’effet escompté. Un des domaines dans lesquels les banques utilisent le big data est la lutte contre la fraude. Il est donc fondamental de mettre à niveau le système d’éducation et d’enseignement afin de l’orienter vers l’utilisation de l’ensemble des données produites.

Il est également nécessaire que les cursus universitaires soient orientés vers le data et les outils d’analyse pour former les profils tels que les «data scientists», les «chief data officer» et les «data architect».

Enfin, le domaine des technologies de l’information doit adopter une approche sectorielle.

Maroc Numérique 2013 a été une première étape et le Maroc est en phase de lancer Maroc Numérique 2020.

Cette politique doit être menée par une entité dédiée qui doit jouer un rôle fédérateur en termes de partage, de retour sur expérience, de contrôle, de maîtrise et de retour sur investissement. Car, rappelons-le, le chiffre d’affaires global de cette industrie est estimé à 50 milliards de dollars (44,2 milliards d’euros) en 2019.
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