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Cuba demande à l'ONU d'enquêter sur les USA à Guantanamo
M
25 mai 2004 16:15
ARTICLE PARU DANS GRANMA INTERNATIONAL

"Cuba demande à l'ONU d'enquêter sur les USA à Guantanamo

PAR IVAN TERRERO, de Granma international

QUELQUES heures après le vote à la Commission des droits de l'Homme de l'ONU contre Cuba, le gouvernement de l'Île a demandé à la même organisation de faire enquête sur la situation des prisonniers détenus par les États-Unis dans la base navale de Guantanamo.

La communauté internationale a le droit de savoir «ce qui se passe là-bas» a dit le ministre des Relations extérieures Felipe Pérez Roque durant une conférence de presse au siège du ministère à La Havane.

La conférence de presse s’est déroulée quelques minutes après le vote de la résolution anti-cubaine à la commission de Genève.

Quelque 600 personnes soupçonnées d'appartenir au réseau Al-Qaeda et aux Talibans sont détenues dans la base de Guantanamo sans avoir été accusées formellement ni avoir accès à des avocats défenseurs.

La résolution présentée par Cuba a pour but d'obtenir que la Commission enquête et informe sur les conditions d'incarcération des détenus et mette fin à la violation de leurs droits. Il est également demandé un rapporteur spécial sur les questions de torture pour qu'il se prononce sur la situation à la Base navale nord-américaine et présente le sujet à la prochaine session de 2005.

Le ministre cubain a expliqué que le texte ne veut que rechercher des mécanismes de contrôle et d'enquête et a remis à tous les journalistes participants à la conférence de presse un exemplaire du document.

Pérez Roque a annoncé qu'il demandera aux 22 nations qui ont voté conte Cuba ce jeudi de coparrainer cette résolution. Nous espérons aussi l'appui des pays européens qui ont reçu de leur Parlement le mandat de donner priorité au sort des prisonniers détenus à Guantanamo.

La CDH a approuvé une résolution anti-cubaine présentée par le Honduras par une majorité d'un seul vote, 22 pour, 21 contre et 10 abstentions. Le ministre a qualifié de ridicule le résultat du vote et a assuré que le document ne pourra jamais être présenté comme une condamnation de Cuba. «Cela démontre la médiocrité et le discrédit où est tombée cette manoeuvre anti-cubaine organisée par les États-Unis à la CDH», a dit le ministre."

Jean-Paul Moreau
M
25 mai 2004 16:21
suite

ARTICLE PARU DANS GRANMA INTERNATIONAL

www.granma.cu

"Cuba ajourne le vote de son projet

LE ministre cubain de l’Extérieur, Felipe Pérez Roque, a affirmé aujourd’hui que le projet de résolution 'La question des détentions arbitraires dans la base navale de Guantanamo' est ajournée, dans le seul but d’empêcher qu’une motion de non-action présentée à Genève par le groupe des pays occidentaux ne bloque le thème.

Le ministre a précisé que Cuba continuerait de présenter le problème des camps de concentration dans la base navale et d’insister sur ce projet ou un autre quel qu’il soit, lorsqu’elle le jugerait opportun, en septembre prochain à l’Assemblée générale de l’ONU, en juillet à la réunion de l’ECOSOC ou en 2005 à la 61e CDH.

Il a souligné que se poursuivrait la bataille pour la vérité, contre la simulation et pour que les petits pays obtiennent à la CDH des normes de traitement non discriminatoires, non sélectives et non politisées.

Il est clair qu’il est impossible de se prononcer à la CDH sur des violations graves lorsque celles-ci se produisent dans des pays développés, en particulier aux États-Unis, a précisé Pérez Roque."


Granma suite


"Cuba n’a pas retiré le projet sur les violations dans la base de Guantanamo
• Le texte présenté à Genève a seulement été ajourné • Il empêche les États-Unis de tenter de bloquer la discussion du thème • Mise à nu du traitement sélectif • Hypocrisie de l’Union européenne

PAR MIREYA CASTAÑEDA, de Granma international

FELIPE Pérez Roque, ministre des Relations extérieures, a affirmé à La Havane que Cuba présenterait le problème des prisonniers du camp de concentration que les États-Unis ont créé dans la base de Guantanamo dans tous les forums qu’elle jugerait appropriés.

Le ministre a souligné qu’il ne s’agit que de l’ajournement du vote sur le projet de résolution 'La question des détentions arbitraires dans la zone de la base navale de Guantanamo', présenté à la Commission des droits de l’homme de l’ONU, afin d’empêcher les États-Unis de bloquer la discussion du thème dans ce forum.

Dana une conférence de presse, Pérez Roque a fourni des informations sur la décision cubaine, motivée —a-t-il dit— par le fait que nous avons compris que les États-Unis avaient réussi, au moyen de pressions, chantages, et la complicité de l’UE et d’autres pays, à préparer une motion de non-action. «Nous avons ainsi déjoué la manœuvre nord-américaine».

Cuba considère —a-t-il dit— qu’il s’agit d’un jour important, la conclusion d’une première étape au cours de laquelle les pays du tiers monde livrent une bataille pour les droits des plus de 600 détenus de Guantanamo. «C’est un pas en avant pour démasquer ce qui se passe dans la base navale».

C’est aussi une bataille pour la vérité, contre la simulation; une bataille pour obtenir à la CDH des normes de traitement non discriminatoires, non sélectives, non politisées envers le tiers monde. «Les traitements injustes envers les petis pays, qui provoquent le discrédit et le manque de crédibilité de la CDH ont été mis à nu».

QU’EST-IL ARRIVÉ AVANT LA DISCUSSION DU PROJET?

Le ministre a offert à la presse nationale et aux correspondants étrangers une information détaillée sur ce qui s’était passé à Genève dans les heures prédédant la mise en discussion du projet.

Le 21 avril —a-t-il dit— les pays de l’UE ont fait parvenir à Cuba un message dans lequel ils admettaient qu’il s’agissait d’une question importante que Cuba avait eu le courage de présenter officiellement; que le projet est indiscutable, impeccable, mais qu’après consultations au plus haut niveau, ils avaient décidé d’appuyer en bloc la motion de non-action qui serait présentée par les États-Unis, et qu’ils voteraient contre si la résolution était soumise au vote.

Le ministre cubain a répété textuellement les mots prononcés par l’ambassadeur de l’UE qui avait tranmis cette décision: Oui, c’est une honte, c’est la preuve de l’hypocrisie de notre politique, mais le monde dans lequel nous vivons est ainsi. Le monde regarde aujourd’hui avec horreur ce qui se passe à Guantanamo mais l’UE ne veut pas voter pour.

Selon l’ambassadeur de l’UE, Cuba devrait y réféchir à deux fois, car si les États-Unis gagnaient, ils utiliseraient cette victoire pour valider leurs crimes et leurs horreurs.

Tout cela —a souligné Pérez Roque— nous a été dit en privé. Ils nous ont ensuite communiqué que ce serait un pays de l’UE qui présenterait la motion de non-action au nom des pays occidentaux (notamment l’UE, l’Australie, la Nouvelle Zélande).

À propos des motions de non-action, le ministre cubain a évoqué les déclarations d’ambassadeurs occidentaux à la CDH. Par exemple, l’ambassadrice d’Irlande, présidente des séances de l’UE, les a qualifiées de manœuvres pour empêcher la discussion d’un thème et la transparence, et elle a ajouté que l’UE vote toujours, par principe, contre ces motions, parce qu’aucun pays ne peut se placer au-dessus de la CDH.

L’ambassadeur des États-Unis à Genève, Richard Williamson, a dit lui-même que les motions de non-action sont utilisées pour couvrir les violations des droits humains.

L’hypocrisie et la double morale d’un groupe de pays à la CDH ont été dévoilées aujourd’hui, a affirmé le ministre cubain.

Postérieurement, il a évoqué les positions de quelques pays latino-américains sur le projet de résolution: Honduras, Pérou, Costa Rica, Chili, République dominicaine, Guatemala, qui se sont joints honteusement à la manœuvre, après avoir parlé de cohérence et s’être déclarés défenseurs des droits humains dans le cas de Cuba .

Le ministre a déclaré qu’«il est impossible à la CDH de se prononcer sur des violations graves lorsqu’elles se produisent dans des pays développés, et en particulier aux États-Unis», et que l’UE, en empêchant la CDH de se prononcer sur le thème, s’est faite la complice de ce qui se passe à Guantanamo.

La vérité a été dite, indépendamment du fait que la résolution n’a pas été soumise au vote, le thème est toujours là, il est toujours valide, a conclu le ministre cubain de l’Extérieur. «Les États-Unis ont reçu une leçon morale d’un petit pays qu’ils n’ont pas pu soumettre»."

Jean-Paul Moreau
Z
25 mai 2004 17:25
Cuba est elle reconnu par l´ONU ou au moins habilité à faire ce genre de demande?

$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$ Le texte que je viens de taper a porté plainte :S $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
M
25 mai 2004 22:19
Je ne sais pas pas bien.....il fauderait que je me renseigne à ce sujet!!!!!!!..........Toujours est-il que Cuba a démasqué une très grande Hypocrisie et nous prouve encore une enième fois que les USA font ce qu'ils veulent de l'ONU......et l'utilise seulement quand ils en ont besoin!!!!!!!!!

Jean-Paul Moreau
h
hmb
26 mai 2004 08:36
salut tlm

pour votre info, Cuba n'est pas bien placée pour parler de libérté et des droits de l'homme, c'est un état militaire,(l'hiritier de mouscou des années 60)

HANNOU
M
26 mai 2004 16:07
hmb.....je te conseille d'aller te renseigner un peu sur Cuba......et te rendre avant de dire des choses pareilles......

Jean-Paul Moreau
M
26 mai 2004 16:12
Extrait du monde diplômatique


"HARCÈLEMENT DES ÉTATS-UNIS, DURCISSEMENT DU RÉGIME

Cuba, le syndrome de l’île assiégée






A La Havane, du 3 au 7 avril 2003, à l’issue de procès expéditifs, plusieurs dizaines d’opposants ont été condamnés « pour avoir violé la loi de protection de l’indépendance nationale et de l’économie de Cuba ». Le 11 avril, trois hommes qui avaient détourné un ferry, en menaçant d’exécuter les passagers, étaient hâtivement jugés et exécutés. Ce durcissement du régime s’inscrit dans une escalade de la tension entre Cuba et les Etats-Unis, marquée par l’agressivité redoublée des faucons de l’administration américaine.








Dans un article publié dans le Los Angeles Times, le 16 juin 2002, M. Wayne Smith, ancien responsable de la section des intérêts des Etats-Unis à Cuba (1), a dénoncé la décision de Washington de classer l’île caraïbe parmi « les pays soutenant le terrorisme ». Professeur d’université, M. Smith avait été, en 1962, diplomate à La Havane quand John F. Kennedy décréta l’embargo, jamais levé depuis. Il avait conduit, à la fin des années 1970, pour le compte du président James Carter, la seule vraie tentative de rapprochement entre Washington et La Havane : « Nous étions proches d’un accord historique, a-t-il confié, lorsque M. Ronald Reagan, avec l’aide de M. George Bush père, a battu M. Carter aux élections. Tout est tombé à l’eau. Dommage, on aurait pu éviter vingt-cinq ans de nouvelles tensions. »

M. Smith ne mâche pas ses mots lorsqu’il dénonce la politique mise en oeuvre par M. George W. Bush pour préparer l’opinion à une invasion de l’île : « L’un des piliers de la politique de l’administration Bush à l’égard de Cuba, explique-t-il, c’est l’affirmation que le pays de M. Fidel Castro est un "Etat terroriste" aux intentions hostiles à notre égard. Mais, pourquoi ne pas entretenir avec Cuba des relations similaires à celles que nous avons avec la Chine, le Vietnam ou d’autres Etats non démocratiques ? (...) M. Bush n’entend pas dialoguer avec Cuba, pays ayant pourtant toujours lutté, indiscutablement, contre le terrorisme. Ce dialogue pourrait offusquer les exilés de Floride qui soutiennent une ligne dure contre La Havane, et pourrait faire perdre des voix au frère du président lors des élections pour le renouvellement de son poste de gouverneur de l’Etat. (...) Affirmer que Cuba est un "Etat terroriste" sape notre crédibilité, là où nous en avons le plus besoin, en l’occurrence dans la lutte contre les vrais terroristes. »

En matière de terrorisme, en ces temps de nouvelle guerre froide contre Cuba, une affaire peine à trouver place dans les médias d’Europe. Au début du mois d’avril 2003, alors que le monde apprenait les peines inacceptables prononcées à La Havane contre des opposants non violents, dans l’indifférence générale étaient confirmées aux Etats-Unis des condamnations bien plus lourdes infligées à cinq Cubains accusés de « conspiration ». L’un d’eux, M. Gerardo Hernandez, dessinateur de presse, a été condamné à effectuer dans la prison de Lompok, en Californie, une peine cumulant deux perpétuités, plus quinze années... Après trente-trois mois d’attente de jugement, dont dix-sept en isolement complet et un mois au hueco (mitard), les cinq Cubains ont pu retrouver une cellule ordinaire grâce à une campagne menée par des libéraux américains, plusieurs députés travaillistes anglais, ainsi que, entre autres personnalités, Nadine Gordimer, Prix Nobel de littérature.

Provocations à répétition
Le hueco est un cachot aux murs entièrement aveugles, de deux mètres sur deux, où le détenu est sans chaussures, en slip et maillot de corps. Une lumière aveuglante l’éblouit vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Tout contact humain est interdit, même avec les geôliers. Dans ce trou, il doit supporter les cris perpétuels des autres emmurés, rendus fous par l’enfermement.

Quel crime ont donc commis M. Gerardo Hernandez et ses compagnons pour mériter un si cruel châtiment ? Lors de leur procès, à Miami à la fin 2001, ils avaient simplement refusé de « collaborer » avec la Cour. Tous avaient admis, la veille du procès, être des agents de renseignement cubains, installés depuis des années en Floride pour découvrir les auteurs de centaines d’actes terroristes contre leur pays. Mais le FBI voulait les contraindre à faire des déclarations contre Cuba. Ils devaient affirmer que leur pays représentait un « danger pour les Etats-Unis » et qu’ils s’étaient infiltrés pour « obtenir des informations sur la sécurité nationale américaine ».

MM. Gerardo Hernandez, Antonio Guerrero, René Gonzales, Fernando Gonzales et Joaquin Méndez ont infiltré, dans les années 1990, des organisations paramilitaires anticastristes de Miami. Celles-ci mettent sur pied, à partir de la Floride, des attentats contre Cuba pour faire fuir le tourisme, moteur de la reprise économique de l’île. Toujours prêts à justifier n’importe quelle action au nom de la lutte contre le terrorisme, les Etats-Unis tolèrent en revanche, sur leur propre territoire, des criminels qui planifient des attentats contre Cuba - traité par les faucons de Washington d’« Etat voyou » voire de « complice du terrorisme » ! L’un de ces attentats (2) a causé la mort, le 4 septembre 1997, à l’Hôtel Copacabana de La Havane, d’un jeune Italien, Fabio Di Celmo. La charge explosive avait été posée par un Salvadorien engagé par M. Luis Posada Carriles (3), vieux routier de la « guerre sale » contre Cuba, au service, tout comme son ami Orlando Bosch, de la Fondation cubano-américaine de Miami.

Les deux compères avaient déjà participé à la préparation de l’explosion en vol d’un avion de ligne cubain, au large de la Barbade en 1976 (73 morts), et à l’attentat contre le ministre des affaires étrangères chilien Orlando Letelier, à Washington, sans qu’aucun juge américain ne les ait jamais inquiétés. Qu’on imagine l’ampleur de la protestation si, à Cuba, ce type d’actions avait été organisé contre les Etats-Unis ? Depuis quarante ans, l’île est harcelée, non seulement par l’embargo économique (4), mais aussi par ces constantes agressions occultées par les médias internationaux.

L’un des cinq Cubains condamnés, M. René Gonzales, a un passeport américain. Fils d’un ouvrier de la métallurgie émigré à Chicago et d’une mère cubaine dont la famille vivait en Virginie du Nord, il est né aux Etats-Unis. Revenu à Cuba avec ses parents en 1961, René devint pilote, tandis que son frère Roberto faisait des études de droit. Un jour, à la surprise de tous, René abandonne sa femme et sa fille, détourne un avion et s’enfuit aux Etats-Unis, où il est accueilli en héros...

A Miami, comme pour les quatre autres Cubains arrivés en Floride par des chemins différents, une nouvelle vie commence. Ils infiltrent des organisations anticastristes, notamment Hermanos al rescate (Frères du sauvetage), organisation officiellement engagée dans le sauvetage des balseros (5). Le chef de cette organisation, M. José Basurto, se vante en public de se livrer à des provocations, comme celle de violer régulièrement l’espace aérien cubain avec de petits avions de tourisme d’où sont lancés, à basse altitude, des tracts incitant à la dissidence. Alertées par les informations de M. Gonzales et de son groupe, les autorités cubaines envoient vingt-trois notes diplomatiques au gouvernement des Etats-Unis, en mettant l’accent sur le caractère dangereux de ces vols de provocation. Washington ne bouge pas. Jusqu’à ce que, le 24 février 1996, deux avions d’Hermanos al rescate soient abattus par la DCA cubaine.

Les appareils d’Hermanos al rescate ne violaient pas seulement l’espace aérien : ils avaient commencé à brouiller les fréquences radio des tours de contrôle des aéroports de La Havane et de Varadero, mettant en danger la sécurité des avions de ligne lors des manoeuvres de décollage et d’atterrissage. Au procès des « Cinq de Miami », des militaires américains, tel le colonel Eugene Carol, et des fonctionnaires de l’administration Clinton, entre autres M. Richard Nunzio, sollicités par la défense, témoignèrent avoir mis en garde M. Basurto : « Les Cubains [ont] fini par perdre patience. »

Après six années passées à Miami, M. Gonzales avait réussi à faire venir sa famille. A cette époque, MM. Castro et Clinton avaient engagé un dialogue diplomatique pour livrer une lutte commune contre le terrorisme. Et, en juin 1998, La Havane avait même transmis au FBI les renseignements reçus du groupe infiltré en Floride. Ce sont précisément ces documents qui ont servi à arrêter les cinq agents antiterroristes cubains !

Le premier procès a eu lieu à la fin 2001, à Miami. Dix-sept avocats choisis par la cour se sont désistés par crainte des représailles dans un Etat, la Floride, où la communauté anticastriste est la plus nombreuse et la plus agressive. « Rien que pour cette raison, souligna M. Paul McKenna, avocat commis d’office de M. Gerardo Hernandez - le jugement, selon nos lois, n’aurait pas dû avoir lieu à Miami. »

Au cours des débats, le procureur a reconnu que les cinq Cubains n’avaient eu accès à aucune information concernant la sécurité nationale américaine. Il ne les a d’ailleurs pas accusés d’espionnage, mais de « conspiration dans le but de se livrer à de l’espionnage » - inculpés « pour avoir eu l’intention de commettre un crime » ! Malgré cette curiosité juridique, le jury les a condamnés à des peines très lourdes, en tant que « commanditaires » du tir contre les deux avions d’Hermanos al rescate, action décidée par le gouvernement cubain en réponse à des provocations... Prestigieux défenseur des droits civiques, M. Leonard Weinglass, qui assure la défense d’un des cinq, a affirmé : « Le gouvernement des Etats-Unis les a inculpés car ils étaient en train de s’approcher de trop près de ses propres réseaux terroristes. »

C’est cette politique, et le syndrome de l’« île assiégée », qui a fait réagir brutalement, de façon plus que contestable, le gouvernement cubain en mars 2003 et a conduit aux procès d’avril d’opposants non violents, aux peines excessives qui les ont frappés ainsi qu’aux exécutions - mettant fin à trois ans de moratoire sur la peine de mort - de trois preneurs d’otages. Des mesures aussi détestables que la stratégie de la tension poursuivie par M. Bush.

Cette stratégie s’est matérialisée récemment par l’envoi à La Havane, comme chef de la section des intérêts américains, de M. James Cason, un « faucon » lié au groupe d’extrême droite qui, au sein de l’administration, pilote les relations de Washington avec l’Amérique latine, et où l’on trouve également MM. Otto Reich (6), Elliott Abrams, John Negroponte, etc. M. Cason est arrivé à Cuba avec un budget d’environ 2 millions de dollars et l’intention déclarée (au cours de conférences de presse) de « renverser le régime » et de créer une situation de confrontation. Selon M. Wayne Smith, le diplomate américain cité plus haut : « L’attitude de M. James Cason et ses réunions avec les opposants répondent à un dessein de l’administration Bush de provoquer le gouvernement cubain. » Et il a ajouté : « Cuba ne peut tolérer de telles réunions dans le contexte actuel de la politique des Etats-Unis. C’est un piège tendu à son gouvernement (7). »

Le poids de la communauté cubaine de Floride
Depuis son bureau et sa résidence, M. Cason avait entrepris de se faire des amis à bas prix : un ordinateur, quelques dollars en liquide, des émetteurs... Une opération qui a jeté dans le désarroi les opposants sincères (MM. Oswaldo Payá, Elisardo Sanchez) qui n’ont pas été inquiétés par les autorités et n’ont pas besoin de dollars pour faire leur choix. La démocratie ne s’affirme pas en achetant les consciences.

Elu dans des circonstances très controversées et grâce aux voix des électeurs de Floride (après avoir fait invalider le vote de dizaines de milliers d’Afro-Américains), M. George W. Bush doit sa présidence au vote massif en sa faveur de la communauté américano-cubaine, férocement anticastriste, de Floride, Etat gouverné par son frère. En guise de reconnaissance, M. Bush a promis de harceler Cuba, de saboter le tourisme, de renforcer l’embargo et de renverser le régime.

Une certaine gauche européenne ne cesse de stigmatiser les comportements du régime cubain, mais elle se tait sur les agressions constantes subies par La Havane. C’est trop souvent faire silence sur les harcèlements de l’administration Bush contre Cuba, comme l’ont récemment souligné, entre autres, Howard Zinn, Edward Said et Noam Chomsky (8).

Quiconque demande à La Havane davantage de démocratie ne devrait pas oublier que les droits humains comprennent aussi les droits économiques, sociaux et culturels, mieux défendus à Cuba que dans maints pays. Par ailleurs, en matière de libertés, il ne faudrait pas que le cas de Cuba occulte d’autres cruelles réalités : le scandale du bagne américain de Guantanamo, et les violations systématiques des droits humains qui entraînent des centaines de morts chaque année en Colombie, au Guatemala, au Pérou, en Bolivie, au Mexique (9) et dans d’autres pays où certains feignent de croire que la démocratie est revenue simplement parce que l’on y vote tous les quatre ou cinq ans...

Gianni Minà."


quelques liens:

[perso.club-internet.fr]

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[www.gwu.edu]

[www.freethefive.org]

Jean-Paul Moreau
M
26 mai 2004 16:17
EXTRAIT DU MONDE DIPLÔMATIQUE




"Partant de l’hypothèse que la guerre peut résoudre les problèmes - réels - liés au terrorisme et à la détention d’armes de destruction massive, le président des Etats-Unis, M. George W. Bush, semble décidé à attaquer l’Irak, avec ou sans l’assentiment de la communauté internationale. Au mépris des conséquences funestes d’un tel engagement. En octobre et en novembre 1962, la crise des missiles à Cuba plaça l’humanité au bord d’un affrontement nucléaire. Fort heureusement, une combinaison de chance et de négociations empêcha le conflit. Avec le recul, d’étonnantes similitudes relient les deux situations, du cynisme des faucons américains à l’instrumentation des Nations unies.









En janvier 1959, l’entrée triomphale à La Havane d’Ernesto « Che » Guevara et de M. Fidel Castro fit craindre à l’administration des Etats-Unis et au président Dwight Eisenhower que le communisme se répande à travers l’Amérique latine. Allié sûr de Washington durant la guerre froide, le dictateur Fulgencio Batista avait été renversé par une guérilla soutenue par l’immense majorité du peuple cubain. Avant même que M. Castro - qui n’était pas alors communiste - mette en oeuvre sa réforme agraire, le 17 mai, et commence à exproprier les compagnies américaines, en débutant par les terres de la firme bananière United Fruit Co, le 4 avril 1960, le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche avait décidé, le 10 mars 1959, qu’il devait être remplacé et étudiait des stratégies pour « mettre en place un nouveau gouvernement à Cuba ».

Autorisée par Eisenhower à collaborer avec des organisations terroristes, la Central Intelligence Agency (CIA) commença à organiser, à payer, à armer et à entraîner des exilés cubains pour saboter la politique de M. Castro. Dans le plus grand secret, elle fut autorisée à mettre à exécution des opérations d’assassinat contre le président cubain, comme l’a révélé, en 1975, la commission spéciale du Sénat des Etats-Unis. Ainsi commença, dès 1959, une guerre non déclarée des Etats-Unis contre Cuba.

Les attaques à la bombe et le sabotage effectué par les terroristes de la CIA commencèrent le 21 octobre 1959, lorsque deux avions, en provenance des Etats-Unis, mitraillèrent La Havane, y faisant 2 morts et 50 blessés. Le ministre cubain des affaires étrangères, Raul Roa, porta l’affaire devant les Nations unies (ONU) et, le 18 juillet 1960, présenta le nombre de Cubains tués, les numéros d’immatriculation des avions, les noms des pilotes et l’origine des attaques au Conseil de sécurité.

Manipulation des Nations unies
L’ambassadeur des Etats-Unis, Henry Cabot Lodge, réfuta les accusations : « Bien que cela me semble tout à fait inutile, permettez-moi ici et maintenant de lui donner [à M. Castro] cette assurance superflue : les Etats-Unis n’ont pas d’intention agressive vis-à-vis de Cuba. » Le Conseil de sécurité s’abstint d’agir. Cela émut M. Castro et, en septembre 1960, il se rendit à New York pour présenter l’affaire devant l’Assemblée générale de l’ONU. « Vous n’avez pas besoin de vous inquiéter, déclara-t-il d’emblée, nous allons faire de notre mieux pour être bref. » Après quoi, durant cinq heures, il énuméra et dénonça les actes criminels auxquels son régime était soumis...

Un mois avant ce discours, dans un mémorandum ultra-secret, le président Eisenhower avait accordé 13 millions de dollars pour créer un camp d’entraînement terroriste au Guatemala, où des exilés anticastristes se préparaient pour une invasion de Cuba. Celle-ci commença un samedi matin, le 15 avril 1961. Des pilotes payés par la CIA bombardèrent les aéroports de Santiago de Cuba et de San Antonio de los Baños, ainsi que les appareils de la force aérienne cubaine à La Havane. Aux premières heures de la matinée du surlendemain, 1 500 terroristes accostèrent dans la baie des Cochons. Les forces de M. Castro coulèrent les bateaux des envahisseurs et anéantirent ou firent prisonniers tous les commandos anticastristes sur la terre ferme.

Alors que les bombes pleuvaient sur Cuba, Raul Roa appela une nouvelle fois les Nations unies à l’aide. Il expliqua que son pays avait été attaqué par « une force mercenaire organisée, financée et armée par le gouvernement des Etats-Unis, en provenance du Guatemala et de Floride ». L’ambassadeur américain, Adlai Stevenson, réfuta ces accusations, qualifiées de « totalement fausses : les Etats-Unis n’ont commis aucune agression contre Cuba ». L’ambassadeur britannique, Patrick Dean, apporta son soutien à Stevenson : « Le gouvernement du Royaume-Uni sait par expérience qu’il peut faire confiance à la parole des Etats-Unis. »

Cependant, les faits ne pouvaient être niés plus longtemps. John F. Kennedy, qui avait succédé à Eisenhower à la présidence des Etats-Unis, décida d’admettre la vérité et endossa la faute, le 24 avril, dans une déclaration de la Maison Blanche : « Le président Kennedy a dit depuis le début que, en tant que président, il porte la seule responsabilité. » Mais, dès le lendemain, Washington poursuivait sa guerre contre le régime de M. Castro et imposait un embargo total sur les marchandises américaines à destination de Cuba.

Pour La Havane, qui craignait d’autres agressions, il devenait impératif de prendre toutes les mesures pour protéger sa souveraineté nationale.

A Moscou, le dirigeant de l’Union soviétique, Nikita Khrouchtchev, avait longuement observé l’agression américaine contre Cuba. Il racontera dans son autobiographie : « J’avais constamment ce problème à l’esprit... Si Cuba tombait, les autres pays latino-américains nous rejetteraient, en prétendant que, malgré toute sa puissance, l’Union soviétique n’avait pas été capable de faire quoi que ce soit pour Cuba, sauf d’émettre des protestations creuses devant les Nations unies. » Prenant un pari hasardeux, il décida de faire démarrer l’opération « Anadyr » et, en mai 1962, expédia par bateau, à travers le territoire de l’OTAN, par l’Atlantique, vers Cuba, 50 000 soldats soviétiques et 60 missiles atomiques...

Nikita Khrouchtchev marquait ainsi son engagement envers son allié caribéen, gagnait des positions stratégiques et montrait sa force à la fois aux Etats-Unis et à la Chine. Les soldats soviétiques étaient en train d’installer les missiles nucléaires à Cuba quand, le 14 octobre 1962, un avion américain U2 d’espionnage en haute altitude les photographia.

La nouvelle provoqua un choc au sein de l’administration américaine. Le président convoqua immédiatement son Conseil national de sécurité pour une réunion secrète à la Maison Blanche. « Pourquoi donc a-t-il [Khrouchtchev] mis ça [les missiles] là ?, demanda John F. Kennedy. C’est comme si, tout à coup, nous commencions à augmenter le nombre de MRBM [missiles atomiques] en Turquie ; ce serait sacrément dangereux, je pense. » McGeorg Bundy, son conseiller spécial, lui répondit : « Eh bien, c’est ce que nous avons fait, monsieur le président ! » Il se référait aux missiles nucléaires Jupiter que les Etats-Unis avaient précisément installés en Turquie, près de la frontière soviétique, en 1961.

Le président Kennedy demeurait néanmoins convaincu que les missiles nucléaires présents à quelques encablures de la Floride devaient être évacués. Ils n’étaient pas encore opérationnels, comme le lui affirmait la CIA, mais leur installation se poursuivait et le facteur temps était d’une extrême importance. Le ministre de la défense, Robert McNamara, recommanda au président de ne pas porter l’affaire devant les Nations unies : « Une fois que vous vous serez engagé dans cette approche politique, je ne pense pas que vous aurez la moindre chance d’entreprendre une action militaire. » Peu après la crise, Richard Gardner, secrétaire adjoint aux affaires internationales, expliquera franchement : « Nous, à Washington, nous considérons les Nations unies, de façon réaliste et pratique, comme un moyen de promotion de notre intérêt national. »

Soumis à l’intense pression du Pentagone, désireux de bombarder et d’envahir Cuba, John F. Kennedy prit sagement position contre cette option. C’est seulement plus tard que l’on découvrit que les forces terrestres soviétiques stationnées à Cuba étaient équipées, en plus, de missiles tactiques nucléaires qu’elles auraient utilisés contre une invasion des forces américaines. Déclenchant ainsi la première guerre atomique entre deux puissances nucléaires...

Le président choisit un blocus maritime autour de l’île pour empêcher les bateaux soviétiques d’introduire d’autres missiles. Le lundi 22 octobre, à la télévision, John F. Kennedy expliqua aux citoyens stupéfaits, aux Etats-Unis et dans le reste du monde, que l’Union soviétique, « au mépris flagrant et délibéré » de la Charte des Nations unies, avait installé des missiles nucléaires à Cuba. « Le plus grand danger aurait été de ne rien faire », souligna-t-il, en expliquant qu’il avait ordonné que soit mis en place un strict embargo pour tout équipement militaire offensif embarqué vers Cuba. En même temps, une résolution américaine appelait « au prompt démantèlement et au retrait de toutes les armes offensives stationnées à Cuba, et cela sous le contrôle d’observateurs des Nations unies ». Se référant au blocus, le secrétaire général de l’ONU, Sinth U Thant, un bouddhiste de Birmanie, raconta plus tard : « Je pouvais à peine en croire mes yeux et mes oreilles. Cela signifiait techniquement le début de la guerre contre Cuba et l’Union soviétique. Autant que je me souvienne, c’était le discours le plus funeste et le plus grave jamais prononcé par un chef d’Etat. »

Négociations en coulisse
Pour provoquer une désescalade de la crise, U Thant pria instamment tous les membres des Nations unies de s’abstenir de toute action militaire. En coulisse, il parla à Kennedy, à Khrouchtchev et à M. Castro. A ce dernier, il confessa : « Si la CIA et le Pentagone continuent à avoir un tel pouvoir, je vois le futur du monde sous un jour très sombre. »

Au même moment, Adlai Stevenson faisait du Conseil de sécurité, soudain devenu utile, « le prétoire de l’opinion mondiale », comme il le nomma. Le 25 octobre, il y présenta les photos des missiles nucléaires soviétiques à Cuba devant un public perplexe et un ambassadeur soviétique gêné. Celui-ci, Valerian Zorin, lâcha en grommelant : « Des preuves truquées... » Stevenson expliqua que Kennedy avait ordonné le blocus sans consulter le Conseil de sécurité parce que l’Union soviétique aurait stoppé toute résolution. Un ami de Stevenson observa que l’ambassadeur avait fortement impressionné le public américain : « Son courrier, au cours des quelques jours suivants, montrait qu’il était devenu une sorte de héros pour le vaste public américain, dont le régime télévisé quotidien est un mélange de violence grossière et de mensonges commerciaux imbibés de sexe. »

Des bombardiers américains avaient pris l’air, porteurs de bombes nucléaires et de plans de vol qui devaient les conduire vers des cibles en Union soviétique. Les forces de l’OTAN en Europe de l’Ouest étaient en état d’alerte. Des forces militaires américaines se rassemblaient dans le sud des Etats-Unis. Des bateaux soviétiques et des sous-marins manoeuvraient dans les Caraïbes. A Cuba, des soldats soviétiques travaillaient nuit et jour pour rendre opérationnels les missiles nucléaires. Les forces terrestres soviétiques de l’île, coupées de tout approvisionnement de leur lointain pays, pointaient leurs missiles nucléaires tactiques sur une possible force d’invasion américaine. Cuba s’attendait à une invasion imminente et positionnait également ses forces armées. Le grand désastre était proche.

Mais il ne se produisit pas. Car, en coulisse, on négocia. Fermement décidés à éviter la guerre, Kennedy et Khrouchtchev se mirent d’accord sans bruit pour retirer leurs missiles respectifs de Cuba et de Turquie, et, le 28 octobre 1962, les Etats-Unis promirent de s’abstenir de toute nouvelle agression contre Cuba (promesse non tenue). Le monde en fut soulagé. Début novembre, le conflit potentiel le plus dangereux de la guerre froide avait été écarté.

Quelles leçons tirer de cet épisode ? Celles-ci : 1) les nations, grandes et petites, doivent s’abstenir de violer les règles des Nations unies ; 2) elles ne devraient pas utiliser l’organisation dans les seuls moments où elles ont besoin d’un soutien international ; 3) les membres les plus puissants de la communauté mondiale doivent, en toute circonstance, s’abstenir de toute action militaire unilatérale."

Daniele Ganser

Jean-Paul Moreau
M
26 mai 2004 16:43
Extrait de Cuba solidarity project:

"Manif anti-bush avec Cuba Si France

Manif contre la venue à Paris de Bush
RDV le 5 Juin à 17h00 sur les marches de
l'opéra Bastille

www.lesamisdecuba.com "

Jean-Paul Moreau
h
hmb
26 mai 2004 17:45
Salut tlm,

Salut Moreau ( Moro, vient du mot mauritania, c'est l'appellation des espagnoles aux arabes, J'ai étudié l'espagnol avant 1956 à NADOR, et Melilla)

pour revenir à CUBA, je ne vais pas te cacher ma sypathie aux lations de Paris, je parle couramant l'espagnol naquit à Nador.

j'ai participé pendant 6 mois au montage de la centrale éléctrique de MATANSAS CUBA, pour le constructeur ALSTOM, je suis aussi sydiqué à la CGT depuis 1976 à ce jour, à mon age de 52ans rien à justifier????

Voila je confirme que le régime de castro n'est pas une réferance de démocratie c'est mon sentiment personnel amigo morito,

HANNOU Moussa
L
26 mai 2004 19:30
Si L'ONU repond a cette demande, ce sera une excellente avancée pour les droits de l'homme.

J.P Moreau, merci pour cet article
M
26 mai 2004 21:25
Amigo hmb...(tu es bien renseigné sur mon nom à ce que je vois..)...La réalité de ce pays est très complexe.....et faire une comparaison avec l'URSS......est beaucoup trop réducteur!!!.......

"Quelques indicateurs de dévellopement à Cuba

Taux d'analphabétisme : 0.2%

Nombre d'habitants par enseignant : 43

Nombre d'habitants par médecin : 72

Taux de mortalité enfantine : 6.2 pour mille enfants nés vivants

Espérance de vie : 76 ans






Developpement social

La REVOLUTION CUBAINE dès sa conception, a porté une attention particulière aux problèmes sociaux de la population et à l'harmonie entre développement économique, justice et équité entre ses citoyens.

Parmi les principaux objectifs de la politique sociale se trouvent :

- L'accès à l'alimentation de base ;

- L'assurance du droit des citoyens à la santé et à l'éducation ;

- Les revenus adaptés des retraités ou de ceux qui nécessitent un appui économique de la société ;

- Les sources d'emploi, protection et repos des travailleurs ;

- Le logement confortable, et de préférence, l'accès à la propriété ;

- Réussir une société progressivement plus juste et solidaire.

Cuba établit un système sans précédents dans le tiers monde : l'accès universel et gratuit à tous les services d'éducation et de santé, incluant la formation universitaire, les études supérieures, le sport, la culture et la détente.

La politique sociale cubaine intègre la couverture universelle de la sécurité sociale, la protection de l'enfance, de la jeunesse et du troisième âge.

La participation et l'intégration de la femme dans la vie économique politique et sociale du pays, est considérée comme le maillon de base du développement social. Les femmes représentent 49.8% de la population, 43% de la main d'œuvre et 61.5% des spécialités et techniciens cubains.

Cuba aspire à travers sa politique sociale, à garantir non seulement l'égalité des opportunités mais aussi la comparaison équitable des résultats. La politique sociale établie, définit un traitement spécifique et différencié des différents segments de la population : les familles à faible revenu, les femmes, les enfants, les mères célibataires, les vieux, les handicapés, les personnes qui dans le passé ont souffert de discrimination ainsi que les territoires dont le développement relatif est mineur.

En ce moment, dans le cadre d'un vaste programme, Cuba vise à former des travailleurs sociaux et des nouvelles institutions dont l'objectif essentiel est de jouer un rôle direct, homogène et coordonné sur les problèmes réels de la population et rechercher les voies adéquates pour les résoudre

Santé Públique



Le système de santé publique de Cuba met en avant la médecine préventive. Tous les citoyens ont l'accès gratuit à tous les services médicaux et hospitaliers du pays.

Au cours des années 90, aucun hôpital n'a été fermé, en dépit de la difficile situation économique du pays.



Le taux de mortalité infantile est le plus bas d'Amérique Latine avec 6.2 pour mille naissances.

Cuba se situe parmi les plus bas taux de mortalité maternelle avec 3.8 pour 10 mille naissances, ceci se doit en partie à la vaccination contre 13 maladies dangereuses de 98% des enfants.




L'espérance de vie est de 76 ans. Un cubain sur dix bénéficie des garanties de la sécurité sociale, et plus d'un million quatre cent mille personnes perçoivent une pension de retraite.

La politique de santé de l'état cubain inclut l'activité médicale et la protection de l'environnement et ses ressources naturelles, l'amélioration des conditions hygiéniques et sanitaires et la protection et la sécurité des travailleurs et des adultes majeurs.

Parmi les succès du secteur dans la dernière décennie, on peut citer :

La présence de 65 000 médecins, soit, un pour 72 habitants,

Le fonctionnement de 270 hôpitaux et 440 polycliniques.

Le développement du système de "Médecins de Famille" qui s'occupe de 98% de la population.

La création d'un Pôle Scientifique qui intègre divers centres de recherche médicale et biotechnologique de premier plan mondial.

Le développement de la coopération internationale : en 2002 le Programme Intégral de Santé se déroule avec 2146 collaborateurs dans 14 pays africains et latino-américains.

La création de L'Ecole latino-américaine de Médecine où sont formés gratuitement des milliers de spécialistes de la santé.

Dans tout le pays on compte :

270 Hôpitaux

440 Polycliniques

162 Cliniques stomatologistes

258 Foyers de la mère

269 Foyers de retraités

33 Foyers d'handicapés

590 Médecins pour 100 000 habitants

89 Dentistes pour 100 000 habitants

631.6 Lits d'hôpital pour 100 000 habitants"




lien

[www.embacuba.ca]

Jean-Paul Moreau
M
26 mai 2004 21:56

Le modele américain est entrain de s'imposer au monde , par l'intermédiaire de l'OCDE, de l'OMC et du FMI, institutions qui n'ont pas prouvées que leurs directives economiques permettaient de sortir les pays de leurs recession économique (cf. J.E Stiglitz).
Et sur le plan social, les E.U sont en pleine déroute (pas besoins d'enumérer les points qui font défauts, tout le monde les connait )

Le système comuniste Cubain, et en fait s'apparente plus, au sytème politique instauré par Napoléon III en France, le césarisme, sorte de compromis entre la démocratie et le despotisme qu' au Stalinisme(qui fut le plus grand fourvoyeur du comunisme)!!!

De tout manière, on reproche beaucoup au système politique instauré à Cuba, mais peu d'occidentaux en connaisse tous les pendants. Et l'étude de l'histoire de la démocratie en France depuis la Révolution de 1789, ne ferait pas de mal à certains "democrates" car celle-ci à été tulmutueuse et n'est pas encore finie et assez différente de la démocratie à l'américaine.

et pour infos allez voir:

[www.ptb.be]

Jean-Paul Moreau
M
27 mai 2004 12:51
Extrait de cuba solidarity project:




"Les Etats-Unis ont demandé au Conseil de sécurité le renouvellement de la
résolution 1487 de 2003 qui ordonne à la Cour pénale internationale de
s'abstenir d'entreprendre des enquêtes ou des jugements contre les
ressortissants des États non membres du Statut de Rome (lisez les
Etats-Unis).

Pour barrer la route à cette nouvelle manoeuvre des Etats-Unis afin de
maintenir l'impunité des criminels de guerre agissant sous leur bannière,
nous vous demandons de signer, si vous êtes d'accord, le texte suivant, et
de l'envoyer aux Etats membres du Conseil de sécurité.

Par ailleurs, nous vous encourageons à le faire parvenir à vos contacts pour
qu'ils fassent de même, et ce afin de lancer une campagne de signatures en
chaîne.

Nous vous demandons enfin de nous faire savoir si vous signez ce texte.

CELA EST URGENT car le premier débat sur la question du Conseil de sécurité,
sollicité par cinq États membres, a eu lieu le 21 mai dernier.

Avec nos salutations cordiales
Pour le Centre Europe -Tiers Monde (CETIM)
Florian Rochat, Directeur
Pour l'Association américaine de juristes (AAJ)
Clea Carpi da Rocha, Présidente et Alejandro Teitelbaum, Représentant à
Genève

PS. A signaler que les gouvernements du Canada, d'Irlande, de la Jordanie,
du Liechtenstein et de Suisse ont pris l'heureuse initiative de demander un
débat public au Conseil de Sécurité sur la question du renouvellement de la
résolution 1487, signalant que : « La proposition de renouvellement de cette
résolution a des incidences directes sur les Etats Membres, notamment ceux
qui sont parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, en ce
qui concerne les opérations internationales de maintien de la paix, des
questions fondamentales de droit international et le rôle du Conseil dans le
respect de la loi et la responsabilisation ».

VERSION ESPAGNOLE ET ANGLAISE DISPONIBLES CI-DESSOUS!

--------------------------------------------------------
--------------------------------------------------------

LES MEMBRES DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DOIVENT REFUSER LE RENOUVELLEMENT DE
L'IMPUNITÉ POUR LES RESSORTISSANTS DES ÉTATS-UNIS.


Faisant preuve d'un cynisme inébranlable, malgré le cumul de preuves
concernant des violations réitérées et systématiques des conventions de
Genève et la responsabilité avérée de ses plus hautes autorités civiles et
militaires quant à ces violations, le gouvernement des Etats-Unis est en
train de préparer le renouvellement, par le Conseil de sécurité, de
l'immunité dont jouissent ses ressortissants face à la Cour pénale
internationale.

I. En juin 2003, le Conseil de sécurité a adopté par 12 voix sur 15 la
résolution 1487 et renouvelé de la sorte, en invoquant de manière abusive
comme à bien d'autres occasions le chapitre VII de la Charte des Nations
Unies, la résolution 1422 adoptée en juillet 2002. Cette dernière ordonnait
à la Cour pénale internationale de s'abstenir pendant 12 mois d'entamer des
enquêtes et des jugements contre les ressortissants d'Etats qui ne faisaient
pas partie du Traité de Rome (Statut de la Cour pénale internationale) pour
des faits ou des omissions liés à une opération gérée ou autorisée par les
Nations Unies. Dans l'une et l'autre de ces résolutions, le Conseil de
sécurité avait exprimé d'ailleurs son intention de renouveler cette décision
chaque premier juillet, tant que cela sera nécessaire.

II. La résolution 1487 du Conseil de sécurité a invoqué l'article 16 du
Statut de la Cour pénale internationale. Le texte espagnol de cet article
précise : «En caso de que el Consejo de Seguridad.pida a la Corte que
suspenda por un plazo de doce meses la investigación o el enjuiciamiento que
haya iniciado (souligné par nous), la Corte procederá a esa suspensión. »
Conformément à ce texte, il est évident que le Conseil de sécurité peut
uniquement demander à la Cour de suspendre une enquête déjà commencée mais
que, en revanche, il ne peut en aucun cas lui demander de s'abstenir de
manière générale d'entamer une enquête contre des ressortissants d'Etats qui
ne sont pas parties au Statut de Rome.
Les textes anglais et français diffèrent cependant de la version espagnole.
Ils déclarent respectivement : « No investigation or presecution may be
commenced or proceeded. » et « Aucune enquête ni aucune poursuite ne peuvent
être engagées ni menées. ». Le Conseil de sécurité a interprété ces textes à
sens unique : il s'est autorisé à faire ce que le texte espagnol ne lui
permet évidemment pas ! Etant donné que les trois textes en espagnol,
français, anglais, ainsi qu'en chinois et russe, sont authentiques et font
foi, sa manière d'interpréter l'article 16 prête pour le moins à discussion.
Comme l'ont signalé beaucoup de juristes, l'intervention du Conseil de
sécurité, telle qu'établie dans l'article 16, confère certes malheureusement
une autonomie limitée à la Cour. Cependant, quelle que soit la langue
utilisée comme version officielle, on ne peut interpréter cet article comme
accordant au Conseil de sécurité la faculté de paralyser totalement et pour
un an renouvelable l'activité de la Cour. Faire ainsi reviendrait à faire
disparaître toute autonomie de la Cour. On ne pas davantage l'interpréter
comme autorisant le Conseil de sécurité à établir par anticipation un
privilège général d'immunité en faveur des ressortissants des Etats qui ne
seraient pas parties au Statut tout en participant à des opérations établies
ou autorisées par les Nations Unies.
Même si l'on ne suit pas à la lettre le texte en espagnol - qui requiert
qu'une enquête soit entamée pour que le Conseil de sécurité puisse exercer
sa faculté de la suspendre ( ce qui est plus logique et plus conforme aux
principes généraux du droit) -, l'interprétation minimale raisonnable du
texte de l'article 16 est que le Conseil de sécurité ne peut exercer la
faculté que lui confère cet article que de cas en cas et non d'une manière
générale et anticipée.

III. Sous la pression des Etats-Unis, le Conseil de sécurité et les Etats
membres du Conseil de sécurité qui ont voté de telles résolutions ont violé
plusieurs principes fondamentaux du droit et le Statut même de la Cour :
1) En établissant un privilège d'immunité anticipée et en faveur d'une
quantité indéterminée et indéterminable de personnes, il a violé le principe
d'égalité des personnes devant la loi ;
2) En interprétant l'article 16 du Statut suivant lequel on peut ordonner
d'une manière générale à la Cour pénale internationale qu'elle s'abstienne
d'enquêter ou de poursuivre pendant un an renouvelable, le Conseil de
sécurité a supprimé totalement l'autonomie déjà limitée de la Cour et a
violé ainsi le principe d'indépendance de la magistrature ;
3) Le Conseil de sécurité n'a pas interprété l'article 16, mais il l'a
violé. Ce faisant, il a violé le Traité de Rome en lui-même, et il en va de
même pour les États membres du Conseil de sécurité qui sont parties dudit
traité ;
4) Le Conseil de sécurité et en particulier les États membres du Conseil qui
ont voté les résolutions 1422 et 1487 et qui sont parties au traité de Rome
ont aussi violé la Convention de Vienne sur le droit des traités, dont
l'article 18 précise qu'un État qui a signé un traité devra éviter des actes
qui pourraient nuire à l'objet et à la finalité du traité.

IV. Pour toutes ces raisons, nous demandons que les Etats membres du Conseil
de sécurité refusent, par un vote explicitement négatif, cette prétention
cynique du gouvernement des Etats-Unis.

Le vote doit être explicitement négatif. En effet, l'abstention de la
France, membre permanent, lors du vote de la résolution 1487 n'a pas empêché
que cette dernière soit approuvée, alors que la Charte des Nations Unies
(art. 27.3) exige le vote affirmatif des cinq membres permanents pour qu'il
en soit ainsi. Cela est le résultat d'une vieille pratique du Conseil de
sécurité, qui a modifié de facto l'article 27 afin de permettre à un membre
permanent de manifester son désaccord avec une résolution sans empêcher son
adoption, alors qu'il serait en mesure de le faire."

Jean-Paul Moreau
 
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