On dit que ça ne prend qu'une minute pour remarquer une personne spéciale, une heure pour l'apprécier, un jour pour l'aimer. Mais qu'on a ensuite besoin de toute une vie pour l'oublier. Cool as ice.
Le gouvernement israélien a décidé mercredi 1er octobre d’édifier des "clôtures de sécurité" supplémentaires afin d’inclure des blocs de colonies situées en Cisjordanie. Ces ouvrages devraient être par la suite reliés entre eux ainsi qu’au "mur de sécurité" actuellement en construction. "Le cabinet du Premier ministre Ariel Sharon a décidé d’inclure les colonies d’Ariel, de Kedoumim, de Karnei Shomron et d’Emmanuel [situées en Cisjordanie] dans la prochaine étape de la construction du mur de sécurité", rapporte le Jerusalem Post. Le plan voté par les ministres à 17 voix pour, 4 contre, avec une abstention et un ministre absent, prévoit la construction, "sur une période allant de six à huit mois, de clôtures en forme de fers à cheval pour entourer ces colonies. Ainsi, dans un premier temps, ces clôtures auront des ouvertures qui seront surveillées par les soldats. A terme, ces ‘fers à cheval’ seront reliés entre eux et par la suite reliés au mur de sécurité", précise le quotidien avant d’ajouter : "En décidant de continuer la construction du mur de cette manière, le cabinet évite une confrontation avec les Etats-Unis pour les six prochains mois au moins." En effet, l’administration américaine a plus d’une fois exprimé son opposition concernant "le chemin emprunté par le 'mur', dans la mesure où il empiète sur le territoire destiné à accueillir le futur Etat palestinien et, de ce fait, rend de plus en plus difficile l’instauration de deux Etats et condamne d’avance l’aboutissement à un accord final", poursuit le Jerusalem Post en citant William Burns, le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé des Affaires proche-orientales. Mais cette même administration américaine s’est jusqu’à présent abstenue de déduire de son aide les dépenses engagées par Israël pour la construction du mur, lit-on également dans le Post. En Israël, ce nouveau plan suscite des critiques tant de la part des colons que de la part de la gauche israélienne, relève le Jerusalem Post. Ainsi, des personnalités du Likoud [le parti d’Ariel Sharon] ont émis des doutes sur l’efficacité de ce mur à protéger les Israéliens "dans la mesure où ce mur s’enfonce dans les Territoires palestiniens et que son tracé manque de continuité". Pour d’autres raisons, le Conseil des colonies juives s’inquiète également. Tout en qualifiant le nouveau plan de "victoire", le conseil juge "ce mur comme un obstacle à la concrétisation du rêve qu'est l’édification du Grand Israël. Par ailleurs, jusqu’à ce que les travaux se terminent, de nombreux colons seront du ‘mauvais côté du mur’. Mais ils restent confiants. Ils ont déjà affronté le terrorisme et d’autres problèmes. Ils arriveront également à surmonter cette situation", souligne le quotidien en citant Adi Mintz, le secrétaire général du conseil. Moins confiant, Yossi Sarid, le chef du Meretz [parti d’opposition], a qualifié ce mur de "morceau de gruyère, construit sous le diktat des colons juifs vivant dans les Territoires occupés. Un mur qui comprend plus de trous que de clôtures. Son coût est énorme et il ne garantit aucune sécurité", peut-on lire dans lePost. Sarid, poursuit le journal, a souligné que son seul espoir que ce plan n’aboutisse pas est "l’incapacité du gouvernement en place à mener à bien n’importe quel projet". "Un mur construit avec des trous", constate pour sa part Ha’Aretz avant d’interroger : "Combien vaut réellement la vie d’un soldat israélien ? Et quel est le prix de la vie d’un jeune palestinien qui lance des pierres sur ce soldat ?" Pour le quotidien, c’est "ce débat qui est crucial pour l’Etat juif, à l’heure où les membres du cabinet ont passé près d’une journée à discuter de la construction du mur". De son côté, l’Autorité palestinienne a dénoncé la décision du gouvernement israélien, rapporte le quotidien palestinien Al Quds. "Les clôtures destinées à entourer les colonies sont un prolongement du mur de l’apartheid en cours de construction pour encercler la Cisjordanie. L’extension de cette séparation raciste à des colonies situées au cœur même des Territoires palestiniens signifie l’annexion de fait de milliers d’hectares de terres appartenant aux Palestiniens. Le plan voté par le cabinet israélien est un obstacle majeur au processus de paix."
On dit que ça ne prend qu'une minute pour remarquer une personne spéciale, une heure pour l'apprécier, un jour pour l'aimer. Mais qu'on a ensuite besoin de toute une vie pour l'oublier. Cool as ice.
A l'occasion du séminaire intergouvernemental franco-russe, Moscou propose de rembourser avant l'échéance les dettes soviétiques au Club de Paris. Une perspective alléchante pour le Premier ministre français Jean Pierrre Raffarin, en difficulté pour boucler son budget.
Pour la neuvième session du séminaire intergouvernemental franco-russe à Moscou, les 6 et 7 octobre, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin avait un objectif bien précis en tête : "Renforcer la coopération entre Moscou et Paris, traditionnellement en retard sur le dialogue politique", note Nezavissimaïa Gazeta. Le quotidien moscovite présente les trois fronts sur lesquels Raffarin s'est lancé : "L'Etat, les entreprises et les régions."
Mais le Premier ministre français ne s'attendait peut-être pas à la surprise que lui a réservée le président Poutine en proposant le remboursement avant échéance des dettes auprès du Club de Paris héritées de l'Union soviétique. D'après Poutine, "les résultats de notre croissance économique sont tels que nous sommes en mesure et intéressés de rembourser par avance", rapporte Vremia Novostieï.
Le Club de Paris, qui comprend plusieurs Etats riches et industrialisés, détient environ 38.5 milliards d'euros de créances contractées par la Russie, héritière de la défunte URSS. 2,6 milliards reviennent à la France, très loin derrière les 16 milliards de l'Allemagne. Selon Vremia Novostieï, "payer avant échéance ces dettes, étalées jusqu'en 2020, permettrait à la Russie de limiter le fardeau des intérêts et, en l'absence d'opportunité d'investissement, d'écouler ses excédents monétaires". D'après Kommersant, Moscou en tire des avantages directs: "La baisse des pics d'endettement et le placement de pétrodollars brûlants."
Poutine a choisi le bon moment pour faire une telle proposition au Club de Paris. "Les Russes ont tenu compte du fait que leurs principaux partenaires, la France et l'Allemagne, connaissent actuellement des problèmes avec leur déficit budgétaire, qui pourrait dépasser les 3 % à la fin de l'année. C'est pourquoi ils pourraient être séduits par cette idée", commente Vremia Novostieï. En d'autres termes, "la Russie apure les dettes soviétiques envers la France avant échéance et obtient en contrepartie une réduction de la dette", note Kommersant.
Jean-Pierre Raffarin n'a pas boudé la proposition russe et a affirmé "l'étudier avec intérêt". "Apparemment avec beaucoup d'attention", commente Kommersant, qui relève que "la délégation française n'a même pas soulevé la question de la production de contrefaçons en Russie". Autre preuve de bonne volonté, le Premier ministre français ne tient plus rigueur à la Russie de sa politique de double tarification énergétique - soit un prix faible sur le marché intérieur et élevé à l'exportation - et soutient désormais la candidature de Moscou à l'Organistaion mondiale du commerce. Vremia Novostieï note que le Premier ministre russe, Mikhaïl Kassianov, s'est félicité de cette nouvelle et a annoncé que son "ministre du dévelopement économique, German Gref, [ira] à Bruxelles négocier une place à l'OMC". Par ailleurs, la France a obtenu que les fusées russes Soyouz soient lancées à partir de la base de Kourou, en Guyane.
Kommersant modère cependant l'enthousiasme : "Les conclusions de la commission intergouvernmentale se sont révélées étonnamment sensationnelles", mais elles demeurent néanmoins soumises à l'approbation d'autres pays européens, car "les relations franco-russes ne sont qu'une partie des relations entre la Russie et l'Union européenne". En fait, sur l'OMC comme sur les dettes du Club de Paris, la réalisation des accords entrevus "dépend des partenaires européens de la France, en particulier de l'Allemagne".
Vedomosti doute pour sa part de la capacité de la Russie à payer ses dettes à l'avance. En faisant cette proposition, "Vladimir Poutine a plongé les fonctionnaires et les experts dans l'embarras". Le ministre russe des fFnances, Alexeï Koudrine, estime que "cela ne se fera pas dans un avenir proche". Le quotidien financier moscovite note qu'"au ministère des Finances russe, on considère qu'une telle initiative n'a de sens que si elle comprend un escompte de la dette, ce qui n'est pas prévu dans les règles du Club de Paris". Quant aux experts, ils "doutent que le pays trouve, dans les prochaines années, de l'argent pour rembourser d'avance la dette".
2/ Un pays à la une ITALIE Le chemin de l'Europe passe par Rome
La conférence intergouvernementale chargée d'examiner le projet de Constitution européenne déposé en juillet par la Convention sur l'avenir de l'Europe s'est ouverte le 4 octobre à Rome. Pour l'Italie, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne, c'est l'occasion de redorer le blason d'un semestre qui avait démarré sur les gaffes à répétition du président du Conseil italien Silvio Berlusconi.
A présent que les travaux de la conférence intergouvernementale (CIG) ont été inaugurés, estime le Corriere della Sera, “on peut évaluer sans demi-mesure quelles sont les véritables enjeux de la rencontre : si l’ébauche de Constitution rédigée par la Convention est approuvée par les Vingt-Cinq sans que ses clauses fondamentales ne soient modifiées, l’Union européenne (UE) de demain pourra fonctionner et même peut-être se tailler une place plus importante au sein de la communauté internationale ; si les intérêts nationaux – et les profonds changements qu’ils auront imposés au texte – ont le dessus, ce n’est pas seulement la Convention qui échouera, mais aussi le projet d’élargissement, parce que l’Europe du futur confiera son identité à un 'noyau dur' d’Etats.”
L’Italie, qui assure la présidence de l’Union ce second semestre 2003, “fait cette fois bloc avec la France et l’Allemagne pour ne pas ouvrir la boîte de Pandore des nationalismes. Et le même Berlusconi a fait preuve de prudence lors de l’inauguration de la CIG, en avertissant qu’un éventuel échec ne pourrait pas être imputé à l’Italie, mais au pays qui l’aura provoqué en empêchant que l’on atteigne l’unanimité.” Craignant d’ailleurs une mise en cause de Rome en cas d’échec, Il Foglio avertit : “Si les choses devaient mal tourner, les Quinze en feront porter la faute à la faiblesse de la présidence italienne. Si cela se passe bien, l’Italie recevra une tape sur l’épaule, et rien de plus.” Alors, se demande le quotidien proberlusconien et eurosceptique, “à quoi bon être sage, lâcher des alliés précieux comme les Anglais, les Espagnols et les Polonais et s’acharner à arrondir les angles au sein de la CIG ?” Pour Il Foglio, face à l’europhilie du couple franco-allemand et à son projet de super-Etat, “largement impopulaire” selon le journal, l’Italie berlusconienne se doit de défendre “les libertés économiques et civiles, les limites au pouvoir de l’Etat : une europhilie fondée sur le soutien populaire et sur la défaite des techno-bureau-nomenklaturas dont l’Italie est l’adversaire depuis toujours”.
Strip-tease constitutionnel
La Repubblica qualifie, elle, la CIG de “grand strip-poker”, où les Etats jouent à dépouiller le projet de Constitution : “Les gouvernements des Vingt-Cinq ont déjà liquidé la proposition d’un Conseil législatif, qui aurait dû être l’embryon de la Chambre des Etats – équivalent du Sénat américain – et aurait trouvé sa place à côté de la Chambre des peuples du Parlement européen. Mais les dispositions législatives restent du domaine des ministres. Et tant pis pour la transparence et l’Europe des citoyens.” Dans les souhaits de la présidence italienne, la CIG est censée clore ses travaux avant la fin du semestre, mais, souligne encore le quotidien d’opposition, “le strip-tease constitutionnel risque d’être plus long que prévu, et Berlusconi a déjà commencé à faire machine arrière".
Et pourtant, avertit La Stampa, “le travail que fera la présidence italienne est essentiel : elle devra deviner avec intelligence les brèches qu’offre le projet de Constitution et s’appuyer sur la mémoire de l’Europe. Si on veut que l’esprit constitutionnel ne disparaisse pas, il faut que les avant-gardes fassent des pas en avant plus hardis, y compris dans leurs têtes, et prennent conscience des limites des Etats nations, du fait que la souveraineté totale est illusoire. Ce n’est que comme cela que Rome pourra stimuler les réticents et transformer les veto en abstentions.” Mais, souligne La Repubblica, “le climat est tendu : Pologne et Espagne s’opposent ouvertement au projet giscardien et agitent leur droit de veto". La position du gouvernement italien, où sévit une forte composante europhobe et qui a fait de l’alliance transatlantique un axe stratégique, “empêche l’Italie de jouer efficacement le rôle de médiateur qui incomberait à un grand pays temporairement à la tête de l’Union".
3/ TOUR D’HORIZON SPÉCIAL MODE “Executive woman”, mais rebelle
Cadre sup, PDG, d'accord, mais faut-il pour autant se glisser dans un tailleur passe-muraille et enfiler des talons réglementaires ? Non, affirment Janet Clarke, directrice de la compagnie aérienne Express Jet, et Carly Fiorina, PDG de Hewlett-Packard, et bien d'autres femmes qui ont accédé au sommet de la pyramide dans des entreprises. Les "executive women" d'aujourd'hui entendent se servir de la mode et de ses variations pour "faire passer leur message", explique le Wall Street Journal. Avec modération toutefois.
Janet Clarke se coule dans un tailleur de très bonne coupe, mais arbore un sac orange vif et des chaussures de chez Manolo Blahnik. Carly Fiorina a signé la fusion de son groupe avec Compaq dans un tailleur violet. Violet, c'est en effet le mariage des couleurs des logos respectifs de HP – le bleu – et de Compaq – le rouge. Quant au PDG de eBay, Meg Whitman, elle a tout bonnement décidé de porter la même tenue que chacune de ses salariées, le jour où elle s'est adressée en public à 10 000 clients, à Orlando. Une façon de montrer qu'elle était "un patron accessible".
On peut être à la tête d'une entreprise et aimer la mode, voire oser un brin de séduction vestimentaire, affirment désormais ces dames, qui affichent leurs goûts pour les jeunes créateurs tout autant que pour Armani ou Chanel. Tout dépend, bien entendu, du domaine dans lequel leurs talents de PDG s'exercent : elles ont certes plus de liberté dans la pub ou l'industrie du divertissement que dans la banque ou l'assurance. Sur les trente candidates qui se sont récemment présentées à un poste de dirigeant(e) dans le secteur des médias, aucune ne portait de tailleur, constate un chasseur de têtes de New York.
D’après The Wall Street Journal
On dit que ça ne prend qu'une minute pour remarquer une personne spéciale, une heure pour l'apprécier, un jour pour l'aimer. Mais qu'on a ensuite besoin de toute une vie pour l'oublier. Cool as ice.
Les électeurs californiens viennent d'engager l'acteur Arnold Schwarzenegger pour le rôle de sa vie : gouverneur de leur Etat, dont le poids économique est comparable à celui de la France.
"La victoire écrasante d'Arnold Schwarzenegger après seulement soixante-deux jours de campagne et la destitution du gouverneur Gray Davis après une carrière politique de trente ans signifient avant tout un rejet du sortant", analyse le Los Angeles Times. Après dépouillement de 75 % des bulletins, 55 % des électeurs ont dit "non" à Gray Davis, contre 45 % de votes favorables. L'ancien champion de culturisme recueille 48 % des suffrages, contre 32 % à son principal rival démocrate, l'Hispanique Cruz Bustamante.
Le grand quotidien de Los Angeles parle d'une énorme "claque pour l'establishment politique et médiatique de la Californie". En effet, "pendant la campagne, le gouverneur Davis et ses partisans avaient joué sur la peur, parlant d'un recul de la démocratie, du danger de confier l'Etat le plus peuplé du pays à un homme nouveau, en outre acteur. Mais les électeurs ont fait fi de ces arguments."
"Moins d'un an après avoir réélu Davis de justesse, les électeurs, frustrés par le malaise économique de l'Etat, ont tourné le dos à ce politicien de carrière pour engager un acteur hollywoodien populaire qui s'est posé comme outsider et qui a promis de mettre un terme à l'influence des lobbies et d'inaugurer une ère d'optimisme", commente le San Jose Mercury News.
Master plan
Soulignant que la région de San Francisco a voté à contre-courant du reste de la Californie, le San Francisco Chronicle estime que ce scrutin "révèle les besoins profonds d'une certaine catégorie d'électeurs qui se sentent ignorés par le système politique et ont ainsi exprimé leur dégoût. Vous pouvez les appeler classes moyennes. Vous pouvez les appeler hommes blancs en colère."
Mais comme l'indique USA Today, c'est surtout le "centre politique" qui a "basculé vers Schwarzenegger". En effet, "de nombreux démocrates ont voté contre Davis et pour un républicain", titre le Los Angeles Times après avoir analysé les mouvements de l'électorat.
Quoi qu'il en soit, "il n'y aura pas d'état de grâce pour Schwarzenegger", affirme le San Francisco Chronicle. Et à l'autre bout du pays, le New York Times rappelle que "M. Schwarzenegger, un acteur sans expérience politique, doit trouver le moyen d'équilibrer le budget de l'Etat, alors qu'il est coincé entre sa promesse de ne pas augmenter les impôts et un pouvoir législatif aux mains des démocrates, qui refusent de réduire les dépenses".
Revenant par ailleurs sur la carrière peu ordinaire d'Arnold Schwarzenegger, le grand quotidien new-yorkais raconte que l'acteur "a commencé à planifier sa vie politique il y a trente-cinq ans. Dans une crêperie de Santa Monica, M. Schwarzenegger avait alors révélé ce qu'il appellait son 'master plan' : devenir une star du cinéma, gagner des millions de dollars, épouser une femme célèbre, tout cela afin de conquérir un pouvoir politique." Et l'article conclut : "Avec l'élection historique de mardi, il est allé jusqu'au bout de ses désirs."
Le fait du jour IRAN Téhéran joue avec le feu nucléaire
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) donne jusqu'au 31 octobre à l'Iran pour démontrer qu'il n'est pas sur le point d'accéder à l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil. L'AIEA menace sinon de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU et d'instaurer des sanctions internationales.
Des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sont arrivés jeudi dernier à Téhéran pour contrôler les installations nucléaires iraniennes. Le Conseil des gouverneurs, l'organe exécutif de l'Agence, exige en effet des précisions sur la nature exacte du programme nucléaire de Téhéran. Ce qui n'est pas du goût de la presse iranienne. Iran Khabar se demande si "cette décision a une assise légale ? Et si oui, pour quelles raisons l'AIEA n'agit-elle pas dans le cas d'Israël, qui possède au moins 200 têtes nucléaires et qui menace au quotidien la région ? Cette décision est-elle le fruit de l'opinion des pays membres du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, [35 dont 15 pays non alignés - parmi lesquels, cette année, l'Iran - siègent au Conseil sur les 136 pays membres de l'AIEA] ou le résultat de la pression politique américaine ?" De leur côté, les réformateurs sont inquiets de cette évolution. Le webzine Emrooz explique le revirement européen en faveur de la position américaine par l'incapacité des réformateurs à créer des changements au sein du pouvoir. "Les pays européens ont choisi de soutenir Mohammad Khatami après son élection, il y a six ans, face aux conservateurs... Le rapprochement actuel entre les positions européenne et américaine vient du fait que les premiers considèrent que les réformateurs ont globalement échoué." Ali Tadjernia, député réformateur de la commission de la sécurité du Parlement, tout en condamnant l'ultimatum imposé à l'Iran, considère que cette pression n'est que le fruit de la politique conservatrice. Précédemment, la revueMihan avait noté le jeu de billard à plusieurs bandes des conservateurs, qui, en réponse au refus de coopérer dans ce dossier nucléaire, "attendent des réactions violentes américano-israéliennes, qui, telles un miracle, permettraient la consolidation et l'homogénéité du régime islamique. Autant ils redoutent une invasion militaire américaine de grande envergure, autant ils espèrent des petites provocations qui serviraient d'alibi pour la répression interne et feraient taire les réformateurs".
Ton conciliatoire
Un petit jeu qui inquiète Faizullah Arab Sorkhi, dans Emrooz : "Notre réaction à la décision de l'AIEA peut être déterminante pour l'avenir de notre pays. Il faut prendre au sérieux un engrenage qui rappelle ce qui est arrivé à l'Irak. Il faut savoir 'boire le poison' et accepter, avec courage, les conditions imposées." Les autorités iraniennes, dans leur diversité, semblent vouloir apaiser une situation potentiellement explosive pour le pays. Selon Tehran Times, Ali Akbar Salehi, l'ambassadeur iranien à l'AIEA, a qualifié les discussions avec les officiels de l'Agence, dont le directeur général adjoint Pierre Goldschmidt, de "très, très satisfaisantes" et a annoncé que l'Iran a l'intention de répondre aux questions posées par l'AIEA au sujet de son programme nucléaire le plus rapidement possible. En particulier, Ali Akbar Salehi s'est entendu avec les inspecteurs de l'AIEA sur les sites qu'ils pourraient visiter. Iran Daily rapporte, pour sa part, le ton conciliatoire de Hamid Reza Assefi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, à l'égard des Etats-Unis : "Si l'Amérique adopte une approche pragmatique, nous accueillerons cette démarche. Nous pensons que pour l'instant les Etats-Unis se sont privés du pouvoir et de l'influence iranienne dans la région". Cela en réponse à une déclaration, publiée par le Washington Post samedi dernier, de Collin Powell, secrétaire d'Etat américain, annonçant que "l'administration Bush ne serait pas loin de relancer des pourparlers, jusque-là considérés comme sensibles, avec la république islamique d'Iran". Une telle attitude diplomatique favorise la négociation. Le ministre du Renseignement, Ali Younessi, a déclaré, selon Tehran Times, que l'Iran signera le protocole additionnel au Traité de non-prolifération nucléaire (qui autorise l'AIEA à faire des inspections poussées et inopinées des installations iraniennes) sous certaines conditions. "L'Iran devrait, en tant que membre de l'AIEA, profiter du même type d'assistance technologique dans son programme nucléaire que celle dont profitent d'autres Etats membres." Dans un entretien accordé au quotidien Hamshahri, l'ancien président Ali Akbar Hachemi Rafsandjani pose de son côté quatre conditions avant de signer le protocole additionnel, dont le fait d'exclure des zones d'inspection certains sites militaires non nucléaires et des lieux de culte. Téhéran semble toutefois prêt à faire des concessions : une liste de pièces importées destinées à l'enrichissement d'uranium a été remise aux inspecteurs, qui ont eu l'assurance qu'ils pourraient visiter les lieux de stockage ou d'utilisation de ces pièces.
Tee-shirts au collagène, collants aux onguents marins, le mariage déjà amorcé entre cosmétologie et textile se prépare de beaux jours, à en juger par l'intérêt qu'y portent de grandes marques, remarque The Nikkei Weekly. Au Japon, Kanebo, fabricant de produits de soins pour la peau, a créé une unité de recherche qui travaille sur les nanotechnologies appliquées au vêtement. Résultat : une première ligne textile "antiâge", nommée Nano Dew, qui contient de la vitamine E. Si l'on en croit Kanebo, cette vitamine supposée antirides conserve 40 % de ses principes actifs après trente à cinquante lavages du vêtement. Le fabricant nippon aurait déjà atteint, en septembre, ses objectifs de vente de l'année, à savoir 1,45 million d'euros, avec une diffusion limitée de ses produits. La distribution devrait être maintenant étendue aux grands magasins.
D'autres acteurs marchent dans la même direction, comme Atsugi, fabricant nippon de collants, ou Triumph International, le spécialiste allemand de la lingerie. La filiale nippone de ce dernier a lancé au Japon, cet été, ses premiers dessous "cosmétiques". Les uns (Silk Aesthe Inner) sont en soie et contiennent de la séricine, grès de la soie aux propriétés hydratantes, et les autres (Body Venus Inner) recèlent des extraits d'une algue marine qui serait susceptible de manger les graisses... L'efficacité de ces produits est plus que douteuse du point de vue scientifique et leur développement est fort coûteux, mais le marketing direct semble prometteur. Les protagonistes de la beauté – du côté cosmétique comme du côté textile – tentent de séduire une clientèle jeune. Des jeunes femmes qui n'achètent plus guère de collants et qui ne prennent pas encore le temps de se tartiner le visage avec des crèmes...
D'après The Nikkei Weekly
On dit que ça ne prend qu'une minute pour remarquer une personne spéciale, une heure pour l'apprécier, un jour pour l'aimer. Mais qu'on a ensuite besoin de toute une vie pour l'oublier. Cool as ice.
heureusement c est vrai qu il ne puisse jamais devenir président parceque comment toutes ces personnes ont pu voter pour lui a lors qu il est tout a fait d accord avec la politique de Bush si il avait é&té président ca aurait fait un second Bush a la presidence bonjour les degats pour ce pays mais une chose je remercie Dieu de ne pas avoir été americaine parceque ce peuple me decoit et me repugne bien que il ne soit pas tous comme ca du moins je l espere pour eux
Moi aussi je remercie Dieu que tu n'es pas Americaine! Tu as raison, c'est le peuple le plus decevant et repugnant du monde!?!?!
Si tu es Marocaine, tu peux me dire ce que les Americains on fait de mal a toi ou a ton pays?? Ici, c'est Yabiladi, un forum pour les marocains, donc parlons en tant que marocains!
merci pour ton post tout d abord pour repondre il ne m ont rien fait personnellement mais les americain se sont toujour sentis superieur aux autre pays nations peuples tout ca parceque il sont une des plus grande puissance mondiale c est bien beau tout ca mais a quel prix? il ecrase ou du moins essaye les plus petits tout ca dans le but de s enrichir mais peut importe le nombre de victime innoncente qui sont sacrifier du moment que le petrole coule a flot c est tout ce qui les importe
d ailleur combien de personne savent que Bush n est qu un pantin et que ce sont les juifs qui controlent l ensemble du pays pas etonnant qu ils ont une préférence pour l israel
Le livre "Todas putas" ("Toutes des salopes", de Hernán Migoya, provoque un énorme scandale en Espagne, scandale qui prend maintenant une tournure judiciaire. Le 31 juillet 2003, une trentaine d'organisations féministes espagnoles ont déposé une plainte devant le Défenseur du peuple espagnol (équivalent du médiateur de la République) contre Miriam Tey, la directrice de l'Institut de la femme, organe du ministère du Travail et des Affaires sociales. "La Vanguardia" nous apprend en effet que Mme Tey est copropriétaire de la maison d'édition El Cobre, responsable de la publication du livre "Todas putas" ("Toutes des salopes", qui déchaîne les passions en Espagne depuis sa sortie, en mai dernier. Les ONG féministes accusent entre autre la directrice de l'Institut de la femme d'"atteinte aux droits fondamentaux à la vie, à l'intégrité physique et morale, à la dignité et à l'égalité des femmes, reconnus par la Constitution espagnole". "Le viol, c'est aussi de l'amour." C'est par ces mots que l'écrivain espagnol Hernán Migoya a déclenché la polémique en Espagne, avec son livre "Todas putas". L'auteur, qui se proclame misogyne, a provoqué la colère des féministes avec sa nouvelle "Le Violeur", dans laquelle le narrateur décrit avec force détails pourquoi "violer les femmes ne lui procure aucun remords". Dès sa parution, l'ouvrage est décrié par les défenseurs des droits de la femme, qui réclament son retrait de la vente. La maison d'édition accède à leur demande le 19 mai, mais ce sont alors les intellectuels espagnols qui ripostent par la publication d'un manifeste signé par une centaine de personnalités, criant à la censure et au puritanisme. Ils obtiennent gain de cause et "Todas putas" est remis en vente. L'opinion publique espagnole se passionne pour le débat et semble se ranger du côté des féministes. A en croire les sondages publiés sur les sites Internet d'"El Mundo" et de "La Vanguardia", près de 60 % des Espagnols seraient favorables au retrait de la vente de "Todas putas". L'auteur, quant à lui, prend avec beaucoup de philosophie ce qu'il considère comme une "absurde polémique" et résume la situation en déclarant à "El Mundo" : "J'avais toujours rêvé de devenir célèbre."
Les femmes se sentent aujourd’hui à l’aise avec leur corps et ne refusent plus, comme au début des mouvements féministes, les représentations sexistes que l’on en fait. “Les jeunes femmes se sentent beaucoup plus concernées par les discriminations sexistes au travail que par les affiches qui les montrent en tant qu’objets sexuels", explique le quotidien australien The Age. En effet, si l'on peut voir dans les magazines, à la télévision ou sur des affiches des femmes dans des postures suggestives, elles sont de moins en moins nombreuses à y trouver à redire. Le message passe d’autant mieux qu’aujourd’hui humour et images décalées l’accompagnent. "Les jeunes femmes ont acquis une très grande confiance en elles et considèrent que les images qualifiées de sexistes sont plutôt flatteuses", explique au quotidien Alexandra Shulman, directrice de Vogue, ce que confirme Anita Roddick, la fondatrice de Body Shop. Il y a trente ans, quand les féministes se sont attaquées aux publicités sexistes, elles avaient beaucoup à faire. Aujourd’hui, le problème s’est déplacé. La limite au-delà de laquelle les femmes se sentent dégradées a été repoussée. Ce sont des femmes telles que Demi Moore, Madonna ou Kylie Minogue qui, en acceptant de se montrer, ont fait tomber les barrières. Cette dernière a fait la une des tabloïds anglais non pas à cause de sa voix - elle est chanteuse -, mais en posant nue pour une marque de lingerie. A la suite de ces photos, "la chaîne de magasins Woolworth, en Grande-Bretagne, lui a demandé de tourner une vidéo pour expliquer aux femmes comment avoir un derrière aussi parfait", rapporte le quotidien. Enfin, "à la grande différence des années 70, les hommes aussi sont utilisés à des fins publicitaires", fait remarquer The Age, qui décrit une affiche vue sur les murs des villes australiennes. Celle-ci représente une femme promenant deux hommes nus en laisse. Le bureau de vérification de la publicité local a reçu 60 plaintes émanant autant de femmes que d’hommes. L’affiche n’a pas été enlevée, car "elle faisait la satire d’un monde toujours aussi patriarcal", a estimé le bureau.
L’émission de télé-réalité de l’été serait la “saga estivale du mâle en déroute” ? En tout cas, elle présente des hommes qui dépriment, déboussolés par leurs compagnes trop émancipées pour eux…. Horreur, “L’Ile de la tentation” serait truquée ! Parmi les quatre couples arrivés sur l’île et censés résister à la tentation d’une flopée de célibataires, Christophe et Roxanne ne seraient pas vraiment ensemble. Pourtant, d’après “L’Hebdo”, “peu importe : ce qui compte, c’est le récit fait aux spectateurs. ‘L’Ile de la tentation’ est une saga estivale du mâle en déroute ; un grand feuilleton des déprimes viriles où les quatre garçons tiennent le rôle de victimes sacrifiées aux libres désirs de leur compagne.” En fait, analyse le magazine suisse, “ce que découvrent les garçons sur l’île, c’est moins leur capacité de résistance à la séduction que leur désarroi devant l’émancipation des femmes”. Les hommes pensaient d’abord qu’ils sauraient profiter de cette émancipation sexuelle. Que nenni ! “Dégrisés, ils se rendent compte aujourd’hui de la difficulté de vivre dans un monde où les garçons et les filles adoptent les mêmes règles de conduite dans le jeu amoureux”, estime l’hebdomadaire, pour qui “c’est là-dessus que se fonde l’émission : l’illustration grand public de la redéfinition des rapports entre hommes et femmes”. Et les hommes débarqués sur l’île en rajoutent. “Tandis que les femmes prennent du plaisir, les hommes exhibent leurs souffrances. Ce sont eux qui vont endurer les affres de la jalousie. Qui subissent les tortures du doute. Les pensées obsédantes. La dépression amoureuse.” “L’Hebdo” analyse : “Ils entrent en résonance avec une plainte collective qui enfle. Il y a du ressentiment dans l’air.” “Dépossédés, désorientés, amers ou inquiets […], tous redoutent peu ou prou leurs nouvelles rivales”, estime de son côté Elisabeth Badinter dans son dernier livre “Fausse route". Mais, prévient le magazine suisse, “la peur est mauvaise conseillère”. Car l’homme dans son rôle de victime “singe sans honte les discours féministes auxquels il attribue son malheur”. Finalement, prédit “L’Hebdo”, “le mâle vautré dans cette posture de victime est grotesque, mais il a sans nul doute de l’avenir”.
On dit que ça ne prend qu'une minute pour remarquer une personne spéciale, une heure pour l'apprécier, un jour pour l'aimer. Mais qu'on a ensuite besoin de toute une vie pour l'oublier. Cool as ice.
Le fait du jour MAROC Les ambitions maghrébines de Chirac
Le président français est salué par la presse marocaine comme “un allié du Maroc”, et son voyage officiel est placé sous le signe de “l’amitié privilégiée” entre les deux pays.
“La cérémonie officielle d’accueil du président de la République française, Jacques Chirac, accompagné de son épouse Bernadette, témoigne s’il le fallait encore de relations dont on ne finit pas, de part et d’autre, de souligner l’exception”, s’enflamme Le Matin. “L’Histoire” et même “les murailles” témoigneront de cette visite qualifiée par le quotidien marocain de “grand événement”. La foule, massée tout au long de l’itinéraire emprunté par le cortège, “a longuement ovationné le roi et son illustre hôte”. Libération, porte-parole de l’opposition socialiste au Maroc, n’est pas en reste et précise que c’est sur “invitation de Sa Majesté le roi Mohammed VI” que cette visite a lieu. “Une invitation qui se déroule sous le signe de la grande solennité, mais qui n’éclipse pas la grande amitié et intimité franco-marocaines.”
“Cette visite est une occasion pour donner un nouveau souffle au partenariat stratégique entre le Maroc et la France”, surenchérit Attajdid. Le quotidien islamiste souligne que la France est le premier partenaire du Maroc dans les échanges commerciaux et le tourisme. Elle est également le premier investisseur et donateur soutenant l’économie marocaine. Chiffres à l’appui, Attajdid relève l’importance du volume de la circulation des biens et capitaux entre les deux pays. Ainsi, 33,7 % des exportations marocaines en 2002 étaient destinées au marché français. Quant aux investissements français au Maroc, ils ont atteint leur plus haut niveau en 2001 pour représenter 83,4 % de l’ensemble des investissements étrangers. “Même si ce niveau a baissé en 2002, la France reste pour le premier semestre 2003 le premier investisseur direct au Maroc”, poursuit le quotidien.
Mais Attajdid s’interroge : “Face à la concurrence des Etats-Unis, la France conservera-t-elle ses intérêts stratégiques au Maroc et sa place de premier partenaire ?” En effet, l’administration américaine s’est empressée ces derniers mois à resserrer les liens avec le royaume, notamment en accélérant la signature d’un accord de libre-échange, prévue pour la fin 2003. Le réchauffement des relations économiques américano-marocaines “pourrait entamer les privilèges dont bénéficie la France, d’autant plus que le Maroc n’a eu de cesse de demander une augmentation de l’aide financière française afin de soutenir sa politique sociale”.
Pour le président français, “il est naturel que la France soit aux côtés du Maroc, le soutienne et l’encourage à poursuivre dans la voie qu’il a choisie”, peut-on lire dans Libération qui publie l’entretien accordé par Jacques Chirac à l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP). Ainsi, l’avenir des relations franco-marocaines ira dans le sens “du renforcement du partenariat stratégique” qui les unit. Le président poursuit en faisant l’éloge “de la sagesse du roi” et affirme que la France se réjouit “de voir le royaume emprunter la voie de la liberté, de la responsabilité et de la consolidation de l’Etat de droit”. Quant à l’aide française, Chirac a confirmé “les engagements de l’Agence française pour le développement en faveur du Maroc, qui sont passés de 150 à 300 millions d’euros pour la période 2004-2006”.
Sur la question du Sahara et du plan proposé par James Baker au nom des Nations unies, Chirac s’est déclaré en faveur “d’une solution politique, réaliste et durable, agréée entre les parties. Le Conseil de sécurité ne peut pas imposer de solution dans ce conflit : c’est aux parties de trouver la voie d’un règlement, et il revient à la communauté internationale de les encourager en ce sens.” Chirac a également souligné que ce conflit constitue “un frein à la construction d’un Maghreb uni” en précisant que la France “encourage les pays du Maghreb à bâtir un avenir commun à travers la construction maghrébine”. Plus encore, le Maroc et la France devraient être, aux yeux du président, “les moteurs de la construction de l’espace euroméditerranéen”. Concernant la lutte contre le terrorisme, “à laquelle le Maroc et la France contribuent activement”, Jacques Chirac a souhaité “le renforcement de cette coopération bilatérale”. Le président a également estimé que “le Maroc, en raison de son histoire et de ses valeurs, a un rôle important à jouer au Proche-Orient”. Libération, qui ne cache pas sa satisfaction au sujet de cette visite qui consacre “des relations bilatérales et exceptionnelles”, relève cependant que, dans cet entretien, le président français a souligné que “pour consolider la démocratie, il faut, en parallèle à la lutte contre le terrorisme, mener un combat contre la pauvreté et l’analphabétisme”.
Pour Le Matin, au-delà de la coopération économique, “l’intensité des relations maroco-françaises tient de l’affection toute familiale entre les deux pays”. La visite de Jacques Chirac au Maroc “est d’abord et avant tout poétique et stratégique”.
Le Danemark a vécu un moment de folie le 8 octobre. Près de 20 000 personnes se sont rassemblées à midi au centre de Copenhague pour assister à la présentation officielle de Mary Donaldson, la future femme du prince héritier du royaume. Les télévisions et la presse danoises, obnubilées par ces fiançailles, ont poussé à la surenchère médiatique.
"Mary sera notre darling à nous tous." A l’image du quotidien libéral Morgenavisen Jyllands-Posten, la presse est tombée sous le charme de Mary Donaldson, de ses longs cheveux et grands yeux noirs. Cette Australienne de Tasmanie, 31 ans, se mariera le 14 mai prochain avec le prince Fredrik, 35 ans. C’est un doux euphémisme de dire que tout le royaume n’attendait que cela. Quand la cour a annoncé, il y a deux semaines, que les deux tourtereaux se fiançaient, le pays tout entier a sauté de joie. Le 8 octobre, outre les milliers d’habitants de Copenhague réunis devant le palais d’Amelienborg pour voir la future première dame du pays, les radios et télévisions danoises ont mis en place des éditions spéciales qui ont duré, pour certaines, près de huit heures. Les journaux ont augmenté leur pagination. Ekstra Bladet et B. T., les deux tabloids danois, ont publié des dizaines d’articles tout comme, et ce de manière tout à fait inédite, la presse dite sérieuse…
Et la réception médiatique faite à la future reine est très positive. Morgenavisen Jyllands-Posten est enchanté : "Mary est intelligente, elle a du style. Elle fera une très bonne princesse !" Le "chroniqueur royal" d’Ekstra Bladet gratifie Mary d’un bon point : "Elle a réussi son examen de passage." En effet, lors de la conférence de presse, la future princesse a commencé son adresse en danois. Le grand quotidien conservateur Berlingske Tidende lui décerne même un "16 sur 20 en danois", une langue que Henri Laborde de Monpezat, l’époux français de la reine Margrethe, parle avec un accent à couper au couteau. Seule fausse note, soulignée par différents titres, il n’y a "pas eu de bisous".
Ekstra Bladet se dit lésé, le prince héritier a simplement baisé la main de sa promise. Mais, tant que Fredrik paraît "heureux" et que "Mary Donaldson ressemble à une vraie princesse", l'honneur est sauf, pour l’autre tabloid B. T.
Des médias friands de sang bleu
Dans son éditorial, Berlingske Tidende analyse ce prochain mariage du Kronprins comme une assurance vie pour la monarchie. Le journal affirme qu’un Danemark sans roi ou reine serait inimaginable. "Ça rassure, pendant les moments difficiles, de savoir que la reine est sur son trône et, espérons-le, qu’elle y reste encore des années avant que la nouvelle génération prenne la relève." Politiken, de centre gauche, donne quant à lui un conseil à la reine Margrethe en la tutoyant, une habitude bien danoise : "Ne fais pas poireauter le prince des décennies durant, comme Charles en Angleterre. Le prince de Galles a tellement attendu qu’il est proche de la dépression nerveuse... Donne donc le temps à Fredrik et Mary de faire des enfants, et puis, passe-lui le relais !"
Information, orienté plutôt à gauche et d’habitude peu prolixe sur le sujet, prévient pour sa part Mary de ce qui l’attend dans son nouveau costume de princesse : "Il est difficile de comprendre ta motivation de quitter le vrai monde pour un univers irréel qui flotte entre anachronisme et soap opéra. Mais nous reconnaissons que tu es une femme très courageuse !" Le quotidien lui confie que "malgré tes louables intentions de faire des bonnes choses grâce à ton nouveau statut, tes coiffures changeantes, ton poids et ton niveau en langue danoise seront toujours pour les médias les données les plus intéressantes de ta personnalité". Et Politiken de renchérir : "Il faudra que la princesse s’entoure de bons conseillers pour se protéger de médias friands de sang bleu…"
Morgenavisen Jyllands-Posten estime pour sa part que "la popularité de la maison royale n’a jamais été aussi grande". Le Kristeligt Dagblad (quotidien chrétien, en danois) partage ce sentiment et propose cette analyse : "Mary et Fredrik symbolisent ce qui réunit tous les Danois. C’est comme dans le monde du sport. Quand l’équipe de football gagne un match, ou quand Bjarne Riis conserve le maillot jaune dans le Tour de France, c’est toute la nation qui gagne. De la même façon, le mariage de Frederik et Mary nous renvoie l’image d’un avenir danois commun."
Reste que la furie médiatique, les directs radiophoniques et télévisés qui n’en finissent plus, la multiplication de suppléments où l’on découvre le repas des fiançailles ou le choix du tailleur de la future princesse ont le don d’énerver certains. Dans son éditorial, Politiken dénonce "cette couverture médiatique exagérée d’où suinte un romantisme à l’eau de rose qui donne mal au cœur". Le quotidien de gauche publie aussi l’avis d’une journaliste atterrée par tout ce ramdam : "Quand j’ai vu que nos chaînes de télévision allaient interviewer n’importe quel pêcheur de Tasmanie pour se renseigner sur la future épouse du prince héritier, je me suis dit que c’était une parodie, que l’on se moquait de nous. Et ça m’a fait rire. Mais, après quelques secondes, j’ai réalisé que c’était sérieux. Le monde s’est arrêté de tourner pour le Danemark. A part le futur mariage, plus rien ne compte, cette situation est complètement absurde."
On dit que ça ne prend qu'une minute pour remarquer une personne spéciale, une heure pour l'apprécier, un jour pour l'aimer. Mais qu'on a ensuite besoin de toute une vie pour l'oublier. Cool as ice.