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Les côtes marocaines en péril
A
9 août 2015 11:05
Bonjour,
Etes-vous au courant de cette affaire? C'est à côté de Asilah.

Le Club de polo, baptisé La Palmeraie, va être inauguré le 16 août 2015, en présence de tout le ghota de ce sport de très riches. Le saccage est consommé, avec la complicité des pouvoirs publics qui ne cessent de construire sur la côte sauvage des "éléphants blancs" hideux qui ne profitent qu'à une poignée d'hommes de main, complices de ces faux investisseurs. Voici ce qu'en pense un voisin, le poète italien Umberto Pasti, dans un liivre publié récemment.
Extraits du livre « Le bonheur du crapaud » de Umberto Pasti, dessins de Pierre Le-Tan.. Traduit de l’italien par Dominique Vitoz. Flammarion, Paris, 2015. 20 euros (250 dirhams à la librairie des Colonnes, Tanger). Dernier chapitre « Les grenouilles de Rohuna », pp. 163-187.

« Il a assassiné la rivière », annonce Ahmed Baqqali en arrivant de côté du jardin que nous appelons de l’Anglais… . « Il l’a tuée, venez voir. » Nous le suivons, Rachid et moi. Je m’attendais à cette catastrophe depuis un an.
Notre maison de campagne domine l’océan Atlantique. Un Français a acheté des terres dans la vallée. C’est un des héritiers d’un maroquinier bien connu et tout le monde ici l’appelle Irmis….. Il a décidé de transformer en terrain de polo les terres agricoles en lisière de plage. Ses camions et ses pelleteuses prendraient le sable dans la zone domaniale en rasant les dunes. Pour construire la limite, il pillerait des ruines historiques qu’aucun archéologue n’a jamais fouillées, sur une parcelle qui ne lui appartenait pas. On n’allait pas faire un drame d’un peu de poussière et de bruit, ni d’une poignée d’Euphorbes déracinées[….] Cet homme souffre, me répétais-je, en me souvenant de l’époque où nous nous disions encore bonjour… Mais je m’étais trouvé à court de compassion quand il avait pompé dans la rivière l’eau d’arrosage de ses futurs terrains de polo pour la stocker dans un gigantesque réservoir tapissé de plastique, qui, vu d’en haut, était du même effet qu’une verrue sur le nez de la Joconde. Je m’étais résolu à lui écrire. Il m’avait téléphoné : « Tu n’aimes pas mon lac ? Mon député (*) l’apprécie beaucoup. » Il avait construit une digue entre l’eau douce et l’océan. Les paysans n’avaient qu’à se débrouiller , on était dans un coin perdu habité par de pauvres bougres. Les pouvoir publics (**) le soutenaient. Son projet contribuait au développement. Il était riche. Les riches font comme ça leur chante[…..]
[….]Je pense que dans la tête de ce riche ambitieux, il n’y a plus de place pour l’imagination. Irmis est aveuglé par son polo [….]
[....]Un matin, nous entendons un moteur. La jeep de la Gendarmerie royale roule sur la piste. Je me précipite au portail. Ils sont trois. Le premier à descendre est l’adjudant. « Bonjour, que puis-je pour vous ? » [….] "Nous sommes dans une zone de trafic de drogue [.....] On nous a signalé des allées et venues suspectes entre la rivière et votre jardin. De quoi s'agit-il? Que contiennent ces sacs?"
[M. Pasti, aidé de presque tous les hommes valides et les enfants du village, avait déplacé de la rivière vers son jardin toutes les bestioles agonisantes, n'y laissant que les centaines de cadavres d'animaux et de poissons morts par asphyxie]
"Suivez-moi".
Je le précède sur l'esplanade devant la maison et lui montre notre "hôpital". Il se penche sur un seau, recule en faisant la grimace.[....] L'adjudant me toise.[....]
- "Vous avez une autorisation?
- Une autorisation pour quoi?
- Pour transporter des animaux.
- Pouvez-vous répéter ce que vous venez de dire?
- Il faut une autorisation pour tout, cher monsieur.
- Et le criminel qui saccage la côte, là-bas!" Je montre l'océan en vociférant. "Ecoutez, vous ne levez pas le petit doigt devant la rivière dévastée, les dunes fauchées, la plage devenue une autoroute....
- Si quelque chose ne va pas, portez plainte. La loi est la loi. Ce pays n'est pas le vôtre.
- J'aime ce pays plus que vous! Vous n'avez pas honte? Combien vous donne-t-il?"
* L'honorable Mohamed Hammani, député de Larache et président de la Commune d'Essahel, récemment expulsé de l'USFP.
** Les plus hautes personnalités faisaient partie de l'entourage de Irmis jusqu'au scandale de celui qui se faisait appeler Daniel Galvan. Aujourd'hui, seuls les fonctionnaires subalternes, notamment de la délégation du ministère de l'Equipement en charge de la protection (sic) du domaine maritime en poste à Tanger, osent se mouiller dans ce dossier.
m
9 août 2015 15:36


Le film à voir est dispo pour quelque temps.
[www.demainonline.com]


Là où je suis dépassé, c'est que la justice est rendu au nom du roi, "roi des pauvres soit disant", mais malheureusement dans les procès pauvre contre riche cette justice est toujours du côté riche, et les médias marocains ne font rien pour dénoncer ce problème.

L'exemple de cette famille courageuse qui dit non malgré leur situation c'est à tout un pays qu'elle rend sa dignité, car on le détruit de plus en plus pour de l'argent.
9 août 2015 19:39
Bonjour,
Histoire triste et penible et vecue quotiediennement partout au Maroc .Les histoires d'exploitation illegales des biens et des domaines de l'etat par une maffia composee des hauts fonctionnaires et des grands proprietaires sans scrupules.les informations sur des manifestations et meme des revoltes des populations contre des expropriations de leurs terres sont connues par tous les marocains.
Une chose est sure et peut etre beaucoup ne le savent il y'a un decret pour le developpement des cotes marocains pour en faire des projets touristiques .je ne connais cette histoire a Khmis Shoul mais peut le francais a fait de ces terres un projet touristique de Golf mais s'empeche pas qu'il faut donner droit aux riverains de ces terres.
les deborfements arrogantes de la Maffia fonciere ou immobiliere comment a faire monter la population a la revolte et justement apres les plaintes de 2 familles juives qui ont menace d'emiger en israel a ouvert les yeux du gouvernement .

Une chose que je ne comprends pas c'est le titre "cotes marocaines en peril"
lorsque j'ai lu le titre j'ai cru que les cotes marocaines sont menacees par un Tsunami a cause du rechauffement climatique.merci
 
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