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La corruption est un obstacle au développement...
a
10 novembre 2006 20:59
Un nouveau rapport qui met en évidence les liens étroits
entre
la pauvreté et la corruption renforce les éléments étayant le point de
vue
selon lequel la corruption entrave les mesures prises pour faire
reculer la
pauvreté et pour donner aux pauvres de nouvelles possibilités dans le
domaine économique, a déclaré le directeur des initiatives en faveur de
la
lutte contre la corruption et de la bonne gouvernance au département
d'État, M. David Luna, le 6 novembre à la suite de la parution du
rapport
de 2006 de l'association Transparency International.

« Il est clair, a-t-il dit, que la corruption résulte de la mauvaise
affectation des ressources et tend à être plus courante là où les
rouages
du gouvernement et la volonté politique de lutter contre la corruption
sont
faibles. »

La corruption contribue à encourager la pauvreté, en particulier
lorsque de
hauts responsables volent les deniers publics ou les gèrent en dépit du
bon
sens. Dans de nombreux pays, les « kleptocrates » se garnissent les
poches
au lieu de financer l'infrastructure nécessaire au développement, telle
que
les routes, les écoles et les hôpitaux.

En général, la corruption de haut niveau est susceptible d'entraîner la
stagnation sur le plan économique et d'accroître les disparités
économiques
et sociales lorsque le coût élevé de la fourniture des services publics
s'accompagne de l'incapacité plus ou moins grande à prélever des
impôts, a
fait remarquer M. Luna.

Organisation non gouvernementale internationale, qui a pour mission de
lutter contre la corruption dans le monde entier, Transparency
International a découvert une forte corrélation entre la corruption et
la
pauvreté dans les pays qui ont le revenu par habitant le plus faible.

Son nouveau rapport annuel met en évidence ce que maintes personnes
soulignent depuis des années, à savoir que les possibilités
d'investissement et la croissance économique sont difficiles dans des
pays
où la corruption est endémique et que les investisseurs exigent de plus
en
plus des assurances quant à l'honnêteté du secteur privé pour atténuer
les
risques éventuels dus à une mauvaise gouvernance.

Ce rapport rappelle utilement que la corruption continue d'être un
fléau
dans de nombreux pays du monde et que les partenaires internationaux
doivent, s'ils veulent que l'on fasse des progrès, ouvrer de concert
pour
appliquer des stratégies efficaces de lutte contre la corruption et
pour
sanctionner les personnes qui y ont recours.

Selon la présidente de Transparency International, Mme Huguette
Labelle, il
reste beaucoup à faire pour réduire fortement la pauvreté dans le monde
malgré les progrès que de nombreux pays ont faits en ce qui concerne
l'adoption de lois et d'une réglementation contre la corruption. « La
corruption enferme des millions de personnes dans la pauvreté »,
dit-elle
dans le communiqué de presse que son association a diffusé le 6
novembre.

Le rapport se fonde sur des données fournies par des spécialistes et
par
des entreprises pour classer les pays en fonction du degré de
corruption
perçue chez les agents publics et chez les hommes politiques.

Ce degré de corruption est « grave » dans presque les trois quarts des
163
pays qui ont fait l'objet d'une étude et dans tous les pays à faible
revenu. Dans presque la moitié des pays, la corruption est jugée
endémique.

C'est Haïti qui se place au bas de l'échelle. Ce pays est suivi de la
Guinée, de l'Irak et de la Birmanie. En revanche, la Finlande,
l'Islande et
la Nouvelle-Zélande se placent en haut de l'échelle en tant que pays où
la
corruption est la plus faible.

Les auteurs du rapport font aussi remarquer que, malgré
l'accroissement,
ces dernières années, des mesures internationales de lutte contre la
corruption, des intermédiaires tels que des banquiers, des comptables,
des
juristes de pays industriels et de centres financiers extraterritoriaux
continuent d'aider des hommes politiques corrompus à blanchir leurs
capitaux illicites et à les garder en sécurité et que la présence de
ces
intermédiaires encourage la corruption.

Ils incitent les entreprises et les associations professionnelles de
juristes, de comptables et de banquiers à rendre leurs salariés et
leurs
membres plus responsables de leurs activités liées à la corruption, à
adopter des codes de conduite en la matière et à prendre d'autres
mesures.

Selon M. Luna, il est possible de s'attaquer efficacement à la
corruption
lorsque les pouvoirs publics ont la volonté de la combattre, par
exemple en
appliquant des lois qui criminalisent les pots-de-vin et autres
malversations et en traduisant en justice tous les personnes corrompues
à
tous les niveaux de la société.

Ces dernières années, a-t-il dit, les États-Unis et les autres États
membres du groupe des Huit ont élaboré de nouvelles méthodes pour
priver
les agents publics de l'accès aux biens qu'ils avaient accumulés au
moyen
de la corruption. En outre, la Convention des Nations unies contre la
corruption fournira des mécanismes efficaces de coopération
internationale
pour découvrir et récupérer le produit de la corruption de haut niveau
et
pour en poursuivre les coupables, dès qu'on aura établi la stratégie de
mise en ouvre de la convention.

www.maisonblanche.canalblog.com
 
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