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Les copieurs : ce jour où il fit fortune avec mon idée
S
14 août 2020 17:46
Les Yabeez,

Vous ne me connaissez qu'à travers mes écrits parfois polémiques. Certains pensent que je suis haineux.

Mais laissez moi vous racontez une anecdote. Je resterai volontairement évasif pour qu'on ne puisse pas retrouver ma trace sur internet.

Cette anecdote pourrait expliquer ma haine contre une catégorie de maghrébins.


Il y'a très longtemps, avec un ami proche nous avions fondé une troupe de théâtre pour participer à un festival. Le thème nous avait plu. Il s'agissait de révéler le talent artistique des banlieusards.

Bon ca parait cliché aujourd'hui mais à l'époque c'était disruptif.

Dans la ville où je vivais, je commençais à me faire un petit nom dans l'écriture. Ce que j'écrivais plaisait et mon ami, lui, était une sommité de la mise en scène.

En quelques jours, nous avons recruté parmi nos amis une bande sympa et multicolore. Notre troupe venait de naître.

J'écrivis une pièce en une semaine. C'était du Septime. Anachronique, loufoque, marrant, dramatique mais avec de l'esprit. Mon ami l'a mis en scène.

Au cours des mois qui suivirent, nous nous rencontrions avec la troupe tous les jeudis soir pour la répéter.

Ce fut l'une des plus belles périodes de ma vie. Durant tout l'hiver, nous nous rencontrions dans un local gris et froid qui payait pas de mine et que nous avait prêté une association cultuelle. On se tapait des barres herculéennes. Rien n'allait. Je changeais les scènes et les dialogues en live. De telle sorte qu'on a continué à modifier la pièce durant le trajet la veille du festival. C'était inoubliable.

Le festival se déroulait à Paris. On a découvert le bel hôtel que nous avait réservé l'organisation.

Le matin du festival, quand nous étions descendu prendre le petit déjeuner, nous avons rencontré les autres troupes. Ce fut, pour mes amis et moi, une descente d'organe en direct ! Nous commencions à regretter. Comment avons pu être aussi insouciants ?

La majorité des comédiens avait nos origines, des gars de banlieues de toutes les couleurs. Mais tous étaient des pros. Ils étaient concentrés et faisaient des italiennes.

Le plus comique c'est qu'on avait jamais répété notre pièce en entier. On était même pas certain de notre mise en scène. Comme je l'ai dis, nous l'avions retouché tant de fois dans un petit local de 20m2. Il n'y avait aucune estrade pour tester nos effets scéniques. On les imaginait, puis on les testait seuls sans rejouer toute la pièce à chaque fois.

Si nous avions eu notre place dans ce festival, c'était grâce à B., mon pote scénariste. Il connaissait quelqu'un qui connaissait quelqu'un qui était l'un des organisateurs. B. mis à part nous étions tous des amateurs. Même B. n'avait jamais fait de festival aussi ambitieux. Alors, quand on s'est retrouvé face à nos concurrents, j'ai commencé à paniquer.

J'avais passé la nuit dans la même chambre qu'Alhassan, un Sénégalais. Nous avions passé une bonne partie de la nuit à s'imaginer en train de se manger une honte gigantesque sur scène. Je lui avais dit que la meilleure manière de résister à un choc c'était de le prévoir (Naomie Klein, la Stratégie du Choc, pour ceux qui savent *wink*). Ce choc allait être realité !

Sur les murs de la salle du petit déjeuner, il y'avait de grandes affiches du festival qui nous faisaient prendre la mesure de la réalité. Bordel c'était un festival ! On attendait, au bas mots, 300 spectateurs. Bordel, mais dans quoi nous nous étions fourrés ?

Sept troupes étaient prévues. Nous passions en troisième. Juste avant une troupe connue et dont certains se sont retrouvés plus tard au Jamel Comedy Club. C'était eux dont le nom était sur l'affiche, les stars du festival.

Ce matin là, ils planifiaient leur scène avec les organisateurs.

Le trac m'est tellement monté au nez que j'ai commencé à faire des blagues à haute voix. Du Septime quoi. Tout le monde s'était mis à rire même les gars de la troupe star.

Nous avons échangé un peu avec eux. Ils nous ont filé quelques tuyaux pour combattre le trac. Comme celui d'imaginer les spectateurs en sous-vêtements.

Quelques heures plus tard, le festival débuta. En coulisse, nous étions tous anesthésiés par le trac. La cohue des spectateurs qui prenaient place était impressionnante.

L'animateur prit le micro. Mon coeur allait explosé quand je l'entendis crier le nom de notre troupe. Seigneur, pouvait-on faire marche arrière ?

La première troupe quitta les coulisses pour aller sur scène. On les regarda. Ils assuraient même si le thème était cliché. Des histoires de dealers, de mixité non accepté, de tajine etc. Les spectateurs semblent apprécier. Ils ne s'esclaffaient pas mais riaient de temps à autres.

La deuxième troupe passa. Des lycéens. C'était un remake d'une pièce connue. Pareil, ils ont saupoudré le tout de tajine et d'accent du bled. C'était passable. Le public les a applaudis. Ils avaient bien rigolé.

Et voilà que ce fut notre tour.

A suivre



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/08/20 17:49 par Septime.
S
14 août 2020 17:47
Partie 2

Les coulisses tournaient autour de moi. J'avais le vertige. A peine arrivé sur scène, mes jambes faillirent. Mais il fallait y'aller. Il fallait la jouer notre pièce ! Et comme c'etait moi qui ouvrait le bal, j'entrais en premier au bord de l'évanouissement.

Trois deux un, une grande inspiration...

On a tout fracassé ! Tout ! Le public a fini debout ! Les spectateurs applaudissaient à tout rompre. C'était une tuerie intergalactique ! Tout avait fonctionné ! Nos effets de mise en scène etaient mortels ! Alhassan a casser le public de rire ! B. et moi, les personnages centraux, on les a fait pleuré et rire à la fois. Les autres avaient campé leur rôle à merveille !

Bordel c'était ma pièce ! Ma toute première pièce.

En revenant en coulisse, on a croisé les stars qui passaient après nous. Ils avaient tous la gueule ouverte. L'un d'eux (qui est passé plusieurs fois au Jamel Comedy Club) nous a dit : bande d'enfoiré vous faisiez semblant de jouer les amateurs. En fait vous êtes des professionnels !

Ils sont passés après nous. Et c'était pas fou. Ils avaient eu la même idée que les lycéens. A la fin, ils nous en ont presque voulu. Car le public voltigait après notre pièce, et eux les avaient fait redescendre brutalement. Pas un seul rire. Pas un seul ! Leur pièce était trop abstrait. C'était une fable revisitée. Mais le langage se voulait soutenu et décalé. Enfin bref, ils ont tenté un truc et ca a foiré.

Toutefois ils ont tenu à nous rencontrer le soir même. Ils nous voulaient avec eux dans d'autres festivals. Le prochain était dans un mois à Lyon. Et déjà la question qui allait avoir raison de notre troupe : mais qui a ecrit votre pièce ?.

Les organisateurs étaient aussi venus à notre rencontre. Et l'un d'eux avait aussi tenu à savoir qui avait écris la pièce. Et c'est ainsi que fut injecter en nous les premiers sentiments de jalousie les uns envers les autres.

Des professeurs vinrent nous voir. Ils trouvaient l'histoire folle et les retournements de situation surprenants. Ils nous donnèrent des conseils pour améliorer la qualité des dialogues.

B. s'était soudain mis en retrait. Il devint sombre.

Quelques semaines auparavant, une dispute avait éclaté entre nous. Il tenait à intégrer une vanne clichée insupportable. J'ai fini par céder au prix de longues invectives. Ce soir là, elle n'avait pas fonctionné. Pire, l'un des organisateurs est revenu dessus pour dire qu'elle tranchait avec toute la pièce qui justement se voulait prendre tous les clichés à contre pied. En effet, par exemple, un de mes personnages avait fait fortune grace à une mauvaise imitation de l'accent bledard.

Bien entendu, dans le chemin du retour, je m'étais fait un malin plaisir à rappeler que sa vanne n'avait pas marché.

J'en avais trop fait. La troupe se sépara la semaine d'après. Nos égos avaient tout saccagé. B. et moi, nous étions comme deux trains de marchandises qui roulaient sur une même voie en sens inverse

Les jours d'après, j'ai pleuré intérieurement quand j'ai décliné les offres de la fameuse troupe. J'ai décliné également l'offre des organisateurs qui étaient proches de .... bref on s'en fout.

A suivre
S
14 août 2020 17:49
Dernière partie

Permettez moi un petit flash back pour conclure.

Un jeudi soir, au cours d'une de nos répétitions avant le festival, alors que nous prenions une pause clope & café, une discussion s'engagea avec B. Il me dit :

- en vrai enfoiré t'as trop de bonnes idées. Faudrait que tu penses à écrire un livre de comtes.
- J'y ai pensé mais en ce moment je préfère diriger mes efforts vers l'organisation d'événements mais d'un genre très particulier.
- Ah ouais. Dis moi en plus ! Ca a l'air pas mal
- He bien voilà comment je vois les choses : bla bla bla bla pendant 5 minutes....
- Mortel ! Mais tu penses sincèrement que ca plaira aux bougnoules ? On est des rats ne l'oublie pas. Jamais ils ne paieront pour bla bla bla et bla bla
- Si j'en suis convaincu. Parce que regarde, là où je fais la différence c'est bla bla bla ...
- Putain de sa mère ! Mec t'as vraiment pensé à tout ! Je suis choqué. Mais qu'est ce qui te freine pour te lancer ?
- Bah j'ai pas les contacts ni les thunes. Il faut de l'argent, un local, des organisateurs expérimentés etc...
- Moi je peux t'avoir tout ça.
- Serieux ?
- Apres le festival on se lance. On va tout éclater.


Quelques mois après notre séparation. B. et des amis a lui ont lancé leur entreprise. Ils ont repris mon idée jusqu'à la dernière goutte. J'en ai versé des larmes devant leur flyers. Toute ma programmation avait été reprise. Toutes mes nouveautés. Dans une video YouTube promotionnelle tournée après leur première edition, on voyait les gens sortir et témoigner. Tous ne tarissaient pas d'éloges. Tous avait passé une soirée de dingue. 70 euros le billet qui selon eux, valait largement le coup. En fin de video B. apparait. Il répond à la question : "mais d'ou vous est venu l'idée ?". Et sans sourciller il a récité tout ce que je lui avais dit. A la formulation près ! J'étais meurtri.

Aujourd'hui, des qu'une édition de cette événement est programmée, les billets s'écoulent dans les 48 heures ! Et chaque année, ils augmentent les places, et chaque année, ils refoulent des demandes. Leur entreprise est devenue une véritable machine de guerre embauchant une 20aine de personnes.

Hé oui, j'ai été naif. Je n'avais pas les contacts et il n'avait pas de valeur.

Mais des copieurs restent des copieurs. Il n'avait pas talents ni de suite dans (mes) idées. Plus les années passent et plus ca devient médiocre. Les folles ambitions ont été remplacées par l'opportunisme et le buzz. Ca marche bien pour eux, tant mieux.

Vous en pensez quoi ? A-t-il eu raison ? Un jour, un viel ami sage m'a dit, après que je lui ai raconté cette mésaventure, Allah a bien fait les choses. Il a créé des grandes gueules avec de bonnes idées mais qui ne bougent pas et des copieurs sans idées mais qui eux bougent

Est ce que vous aussi on vous a volé vos idées ?


Septime.
14 août 2020 17:53
Trop long , vous vous fatiguez, personne n’ira jusqu’au bout.
B
14 août 2020 18:03
Il n'a pas d'âme ce B...

J'aimerais savoir quel est cet événement pour ne surtout pas y assister

Qu'est-ce qui t'empêche, aujourd'hui, de lancer ta propre machine avec ton talent et la suite que tu as dans les idées? ça fera la différence
Les contacts ça se trouve, les financements aussi
K
14 août 2020 18:04
Par contre toi tu dégaine plus vite que ton ombre pour critiquer..
Tu te crois au cirque ou dans un repas gastronomique ou tu te prends pour un critiqueur en pantalon jean slim?..

Citation
Mouhammad1900 a écrit:
Trop long , vous vous fatiguez, personne n’ira jusqu’au bout.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/08/20 18:09 par Reich der RifLänder.
B
14 août 2020 18:05
C'est dommage, ses écrits sont toujours prenants et passionnants. Je pourrais en lire tous les jours
Citation
Mouhammad1900 a écrit:
Trop long , vous vous fatiguez, personne n’ira jusqu’au bout.
14 août 2020 18:08
Non. Je me bouge et je me serais pas laissée voler.
Effectivement quand on se bouge pas, il se passe rien.

Un intellectuel assis va moins loin qu un con qui marche.
14 août 2020 18:09
Tres interessante comme histoire

La ou je voudrais en savoir plus c est la teneur exact de la conversation que tu as eu avec B car ca avait l air bien croustillant smiling smiley

Notamment le - Mortel ! Mais tu penses sincèrement que ca plaira aux bougnoules ? On est des rats ne l'oublie pas. Jamais ils ne paieront pour bla bla bla et bla bla
- Si j'en suis convaincu. Parce que regarde, là où je fais la différence c'est bla bla bla ...

J aurai bien voulu connaitre la teneur de ces bla bla bla, je crois que cela m aurait bien fait marré smiling smiley

Les plus critiques envers les arabes restent les arabes

On est né pour se detester entre nous ptdr
14 août 2020 18:10
Les arabes se sont mis d accord pour ne jamais être d accord.
Citation
Charles.Ingalls a écrit:
Tres interessante comme histoire

La ou je voudrais en savoir plus c est la teneur exact de la conversation que tu as eu avec B car ca avait l air bien croustillant smiling smiley

Notamment le - Mortel ! Mais tu penses sincèrement que ca plaira aux bougnoules ? On est des rats ne l'oublie pas. Jamais ils ne paieront pour bla bla bla et bla bla
- Si j'en suis convaincu. Parce que regarde, là où je fais la différence c'est bla bla bla ...

J aurai bien voulu connaitre la teneur de ces bla bla bla, je crois que cela m aurait bien fait marré smiling smiley

Les plus critiques envers les arabes restent les arabes

On est né pour se detester entre nous ptdr
a
14 août 2020 18:11
salam

pas spécialement fan de ta prose habituellement (plutot des sujets traités) mais j' ai bien aimé cette anecdote

on ne m a jamais rien volé : jamais eu de brillante idée
et si ça avait été le cas, je n en aurais jamais parlé à personne (sauf mes soeurs et ma plus proche amie) et surtout pas dans le détail

sinon je ne trouve pas que ce B ait eu raison : les valeurs, les principes, l honnêteté, passent bien avant l opportunité de gagner quelques sous
s il parvient à dormir en paix après s être enrichi sur ton dos, c est une vraie saleté
14 août 2020 18:24
Chacun ses goûts.
14 août 2020 18:30
il dort sur un gros matelas de billet. à ce qu'il paraît ça détend bien grinning smiley et non c'est pas du tout sale si tu blanchi l'argent avant

 
? 0
Citation
amirene a écrit:
salam

pas spécialement fan de ta prose habituellement (plutot des sujets traités) mais j' ai bien aimé cette anecdote

on ne m a jamais rien volé : jamais eu de brillante idée
et si ça avait été le cas, je n en aurais jamais parlé à personne (sauf mes soeurs et ma plus proche amie) et surtout pas dans le détail

sinon je ne trouve pas que ce B ait eu raison : les valeurs, les principes, l honnêteté, passent bien avant l opportunité de gagner quelques sous
s il parvient à dormir en paix après s être enrichi sur ton dos, c est une vraie saleté
14 août 2020 18:35
Comme toujours, histoire captivante, je ne me lasserais jamais de te lire.
Que dire que je net'ais ps dit à chaque lecture. Un mot alors.
Admirative
Citation
Septime a écrit:
Dernière partie

Permettez moi un petit flash back pour conclure.

Un jeudi soir, au cours d'une de nos répétitions avant le festival, alors que nous prenions une pause clope & café, une discussion s'engagea avec B. Il me dit :

- en vrai enfoiré t'as trop de bonnes idées. Faudrait que tu penses à écrire un livre de comtes.
- J'y ai pensé mais en ce moment je préfère diriger mes efforts vers l'organisation d'événements mais d'un genre très particulier.
- Ah ouais. Dis moi en plus ! Ca a l'air pas mal
- He bien voilà comment je vois les choses : bla bla bla bla pendant 5 minutes....
- Mortel ! Mais tu penses sincèrement que ca plaira aux bougnoules ? On est des rats ne l'oublie pas. Jamais ils ne paieront pour bla bla bla et bla bla
- Si j'en suis convaincu. Parce que regarde, là où je fais la différence c'est bla bla bla ...
- Putain de sa mère ! Mec t'as vraiment pensé à tout ! Je suis choqué. Mais qu'est ce qui te freine pour te lancer ?
- Bah j'ai pas les contacts ni les thunes. Il faut de l'argent, un local, des organisateurs expérimentés etc...
- Moi je peux t'avoir tout ça.
- Serieux ?
- Apres le festival on se lance. On va tout éclater.


Quelques mois après notre séparation. B. et des amis a lui ont lancé leur entreprise. Ils ont repris mon idée jusqu'à la dernière goutte. J'en ai versé des larmes devant leur flyers. Toute ma programmation avait été reprise. Toutes mes nouveautés. Dans une video YouTube promotionnelle tournée après leur première edition, on voyait les gens sortir et témoigner. Tous ne tarissaient pas d'éloges. Tous avait passé une soirée de dingue. 70 euros le billet qui selon eux, valait largement le coup. En fin de video B. apparait. Il répond à la question : "mais d'ou vous est venu l'idée ?". Et sans sourciller il a récité tout ce que je lui avais dit. A la formulation près ! J'étais meurtri.

Aujourd'hui, des qu'une édition de cette événement est programmée, les billets s'écoulent dans les 48 heures ! Et chaque année, ils augmentent les places, et chaque année, ils refoulent des demandes. Leur entreprise est devenue une véritable machine de guerre embauchant une 20aine de personnes.

Hé oui, j'ai été naif. Je n'avais pas les contacts et il n'avait pas de valeur.

Mais des copieurs restent des copieurs. Il n'avait pas talents ni de suite dans (mes) idées. Plus les années passent et plus ca devient médiocre. Les folles ambitions ont été remplacées par l'opportunisme et le buzz. Ca marche bien pour eux, tant mieux.

Vous en pensez quoi ? A-t-il eu raison ? Un jour, un viel ami sage m'a dit, après que je lui ai raconté cette mésaventure, Allah a bien fait les choses. Il a créé des grandes gueules avec de bonnes idées mais qui ne bougent pas et des copieurs sans idées mais qui eux bougent

Est ce que vous aussi on vous a volé vos idées ?


Septime.
14 août 2020 18:37
Juste un mot: écoeurant.

Quand bien même il s'est créé un nom dans le métier, au fond de lui il sait que ce n'est pas dû à son talent et rien que ça, c'est une revanche car ça doit le titiller par moment et lui rappeler sa médiocrité.

Ses seuls talents sont l'opportunisme et de n'avoir aucune face.
" Il ne faut pas perdre son temps à avancer des arguments de bonne foi face à des gens de mauvaise foi " Feu sa Majesté le Roi HASSAN II
A
14 août 2020 18:41
Salam

Je comprends l énorme frustration.... Mais incha Allah khayr, le monde du spectacle c'était peut être t engager dans des choses qui seraient contre tes valeurs wa Allahu aalam !

Après si la scène est quelque chose que tu aimes par dessus tout.... Fais toi ton réseau mais avec des personnes qui sont sincères et loyaux.


Tu sais le "copiage" de business très cpurant chez nous ... Un mec ouvre un hanout avec toute la galère de mise en place du projet et deux mois après un aitre ouvre à côté après avoir vu le potentiel...


A Marrakech non loin de la fameuse place Jamaa el fna... Il y avait trois cordonniers l'un à côté de l'autre pas un centimètre entre les deux... Deux brayaient et autre non .... Surement le pionnier.

Allahi hdi ma khlaq.... S3aaaaab el mgharba.
L
14 août 2020 19:12
J'en pense que tu ne dois pas t'en vouloir si tu as cru à l'honnêteté et à la loyauté de B. C'est à lui de se sentir minable.

C'est une terrible leçon de vie.

Les gens qui s accaparent vos idées pour se mettre en devant de la scène ?. J'ai vécu une situation similaire pas plus tard que l'année dernière, mais tout le monde a réalisé la supercherie sans que je ne dise ni ne fasse quoi que ce soit. ?

Essais de ne pas rester bloqué sur cette mésaventure. Il faut apprendre à rebondir !
S
14 août 2020 20:46
Cela m'est arrivé à quelques reprises :

Systématiquement, mon frère s'est approprié mes idées en parlant avec des tiers ou à des membres de la famille, qu'elles soient des innovations d'ordre technique en usine ou encore porteuses de projets de développement de nouveaux créneaux d'activité que j'ai concrétisé.

Il est allé jusqu'à opérer dans les mêmes provinces et en prenant attache avec les réseaux que j'avais tissé dans les administrations concernées, les bureaux d'études techniques et les mêmes entreprises pour la réalisation des travaux.

De même, des cousins, ont mis à exécution les idées que j'avais avancé au cours d'une banale discussion, dans deux secteurs et ont réussi à bâtir de très grandes entreprises.

L'idée initiale est certes importante, mais le travail acharné, la prise de risque, la logistique et le suivi sont encore plus importants. Le mérite de ces derniers est incontestable car ils ont su donner vie et substance aux projets et les porter à bon port. Allah s.w.t y 3aounhoum oui wafa9houm.

Je n'en ai pas gardé une quelconque rancune vis à vis de mon frère, mais une vive déception, car après tout c'était moi qui avait été la cheville ouvrière dépossédée "verbalement" de ses mérites.

Etudiant en France, j'avais eu l'idée de transformer le jeu de la bataille navale (d'écolier), en une version électronique (théorie des jeux-théorème de Sion), j'avais écrit à une boite française qui s'était empressée de le réaliser et de le sortir quelque six mois après.

Dans ton cas, le fait de partager tes idées, d'impliquer les autres dans l'écriture et les corrections ont contribué à relativiser ton rôle d'initiateur.

Les idées ne manquent pas, elles s'imposent parfois d'elles-mêmes en cherchant à résoudre les problèmes et c'est le regard, l'homme qui portent ce pouvoir de transformation, d'optimisation qui sous-tend la réussite et le sentiment de satisfaction d'avoir dépassé les écueils.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/08/20 21:05 par Surfeur1.
S
14 août 2020 21:59
Merci pour vos interventions. Ca me touche beaucoup.

Je lui ai voulu à mort. J'etais jeune et vulnerable. J'etais pas pret. Je me suis senti violé. Je me suis retrouvé dans des situations où des connaissances me disaient qu'ils étaient admiratifs de ce qu'il a accompli. Si vous saviez comment c'est dur à encaisser. De devoir feindre l'admiration pour ne pas passer pour un jaloux.

Des années après il m'a recontacté pour que je lui écrive un scénario et cette fois ci rémunéré. Il me voulait auprès de lui. Mais j'ai décliné en lui disant que " ses bougnouleries ne me disaient rien". Il a ri jaune.

J'ai jamais été attiré par le monde du spectacle, ni par la comédie. J'aimais écrire. Mon kif aurait été d'être scénariste.

Mais là, mon rêve est d'être romancier. J'adore narrer des histoires.
p
15 août 2020 00:06
Salem

Trste histoire.

C marrant dans chacun de tes postes je me demande si ce que tu écris est une histoire vraie ou inventée. Mais je suis tellement pris par l'histoire que je finis par ne plus me poser la question . j aime juste te lire. Tes histoires sont captivantes.

Mais auj c différent. Je pense que l'histoire que tu raconte est bien reel.

L'époque des petits jeunes de quartier qui faisaient des spectia j'ai connu ça, du moins mon frère en faisait et j'aimais bcp ca a l'époque.


Bref, je me dis que si Allah ta éloigné de ce monde là c'est qu'il y avait un bien pour toi ailleurs.

Par contre on sent que tu aimes écrire
J'espère que tu arriveras a continuer sur cette voie la aujourd'hui.


Courage a toi.

Et stp , ne nous oublie pas. J'insiste mais tes histoires nous manquent tellement. .on en veut, on ne se lasse pas.
Et je dis pas ça pour te faire plaisir mais simplement que c'ést très plaisant de te lire.

En plus tu écris bien, cets très agréable , et tu nous laisse toujours sur notre "faim"?.


????
J'attends une nouvelle histoire, bien longue, avec une fin non bâclée ???, et SURTOUT avec une Femme aux cheveux brushingués comme nous les maghrébines, et pas aux cheveux lisses naturelles ?.


????
Citation
Septime a écrit:
Merci pour vos interventions. Ca me touche beaucoup.

Je lui ai voulu à mort. J'etais jeune et vulnerable. J'etais pas pret. Je me suis senti violé. Je me suis retrouvé dans des situations où des connaissances me disaient qu'ils étaient admiratifs de ce qu'il a accompli. Si vous saviez comment c'est dur à encaisser. De devoir feindre l'admiration pour ne pas passer pour un jaloux.

Des années après il m'a recontacté pour que je lui écrive un scénario et cette fois ci rémunéré. Il me voulait auprès de lui. Mais j'ai décliné en lui disant que " ses bougnouleries ne me disaient rien". Il a ri jaune.

J'ai jamais été attiré par le monde du spectacle, ni par la comédie. J'aimais écrire. Mon kif aurait été d'être scénariste.

Mais là, mon rêve est d'être romancier. J'adore narrer des histoires.
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