Parmi mes étudiants, plusieurs étaient des réfugiés arabo-musulmans. En enseignant l’islam, j’appris moi-même beaucoup de choses. « Contrairement à la plupart des adolescents, mes étudiants musulmans étaient de bons exemples pour les autres. Ils étaient polis et aimables. Une certaine amitié se développa petit à petit entre eux et moi et un jour, ils me demandèrent s’ils pouvaient utiliser mon local de classe pour faire leurs prières durant le mois de Ramadan.
« Heureusement, mon local était le seul qui possédait un tapis. Durant tout le mois, je pris donc l’habitude de m’asseoir à l’arrière et de les regarder prier. Je cherchai aussi à les encourager en jeûnant moi-même pendant le Ramadan, même si je n’étais pas musulman.
« Un jour, en lisant à voix haute une traduction du Coran, en classe, j’arrivai au verset qui dit : « Quand ils écoutent ce qui a été révélé au messager, tu vois leurs yeux déborder de larmes, parce qu’ils ont reconnu la vérité. » « À ma grande surprise, je sentis mes yeux s’emplir de larmes, que je m’efforçai de cacher à mes étudiants. »