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Compétences
c
15 décembre 2006 16:43
La globalisation concerne les marchandises et les capitaux… et aussi les hommes. Evidemment, puisque l’on parle davantage des visas et des contrôles de police, on a l’impression que la globalisation ne concerne par les humains. En réalité, ils sont concernés aussi. De nombreux pays utilisent toutes sortes de stratagèmes pour attirer chez eux les professionnels dont ils ont besoin.
Une infirmière diplômée marocaine n’aura pas vraiment de difficulté à obtenir un visa et une carte de séjour dans la plupart des pays européens, qui manquent de ces professionnelles de la santé. Inversement, la direction des investissements a bien raison d’ajouter un chapitre «style de vie» à son argumentaire: ceux qui s’installent pour investir au Maroc ont des chances d’y trouver une vie plus agréable qu’en Europe.
Il y a bien une internationalisation des compétences. Elle peut impacter la gestion des ressources humaines d’entreprises. Qui ne connaît pas, parmi ses collaborateurs et ses collègues, quelqu’un ayant émigré au Canada? De même, de nombreux informaticiens sont partis, alléchés par les salaires ponctuellement offerts en Occident pour aider à passer le «bug de l’an 2000»: ici les salaires se sont alignés, tout aussi ponctuellement. Ce qui montre bien que les frontières des compétences humaines ne sont pas aussi étanches qu’on le croit.
Et voilà que c’est au tour du tourisme. Mais il y a une grande différence: ce ne sont plus des décisions individuelles. C’est une entreprise financée par l’Etat, donc par les contribuables, l’Anapec, qui organise l’émigration des compétences.
Et là, nous ne sommes pas dans un système normal. Il est tout simplement scandaleux que le contribuable paye pour former des hommes et des femmes, dans le cadre d’un énorme effort de développement du secteur, et que ces mêmes contribuables soient obligés de payer encore une fois pour exporter ces compétences encore rares!
Nadia SALAH
l'economiste
c
15 décembre 2006 16:46
Soit que le ministre du tourisme nous ment en avancant que le tourisme est en manque de competences et qu'on doit former x candidat, soit que l'anapec fait passer des emmigrants pour des gens qualifiés,
j'arrive pas a comprendre ce double language d'un gouvernement incompetent
z
15 décembre 2006 18:56
L'internationalisation des competences est un phenomene mondial, a moins d'empecher par force le candidat d'aller travailler hors du pays, je ne vois pas ce que peut faire le gouvernement. Arreter de former des gens?

Le vrai probleme n'est ni du cote de l'OFPPT (et non l'ANAPEC) ni du cote du ministere du tourisme, le probleme reside dans le ministere de l'enseignement et dans des ideologies qui ont la peau dure. Si un candidat titulaire de licence fait 55 fautes de francais dans une lettre de motivation, que ce soit l'OFPPT ou Polytechnique qui le reprenne apres, cela ne changera rien, le retard a rattraper est trop consequent a ce stade, il faut reformer de la maternelle au Bac... Et la, c'est la politique de l'autruche. Avec les islamistes au pouvoir, le probleme sera multiplie par 2...
l
15 décembre 2006 19:42
Citation
zaki7 a écrit:
L'internationalisation des competences est un phenomene mondial, a moins d'empecher par force le candidat d'aller travailler hors du pays, je ne vois pas ce que peut faire le gouvernement. Arreter de former des gens?

Le vrai probleme n'est ni du cote de l'OFPPT (et non l'ANAPEC) ni du cote du ministere du tourisme, le probleme reside dans le ministere de l'enseignement et dans des ideologies qui ont la peau dure. Si un candidat titulaire de licence fait 55 fautes de francais dans une lettre de motivation, que ce soit l'OFPPT ou Polytechnique qui le reprenne apres, cela ne changera rien, le retard a rattraper est trop consequent a ce stade, il faut reformer de la maternelle au Bac... Et la, c'est la politique de l'autruche. Avec les islamistes au pouvoir, le probleme sera multiplie par 2...

Comment expliquer que les titulaires du brevet en 1958, 60 et jusqu'aux années 70 soient plus compétents que ce soit en arabe ou en français et enculture générale que des licenciés des années 80-90..?



Modifié 2 fois. Dernière modification le 15/12/06 19:44 par le citoyen.
z
15 décembre 2006 20:03
La question devrait etre : comment NE PAS expliquer qu'ils etaient mieux... bien sur qu'ils etaient mieux, ils ont eu une tres bonne formation dans l'ecole publique de l'epoque. Le fait qu'ils aient suivi un vrai enseignement bilingue a bcp aidé ou le sens critique etait encourage au lieu de la mentalite "je recite ou je hajjab" . je ne serais pas contre carrement revenir a ce programme pre-arabisation.

Citation
le citoyen a écrit:
Citation
zaki7 a écrit:
L'internationalisation des competences est un phenomene mondial, a moins d'empecher par force le candidat d'aller travailler hors du pays, je ne vois pas ce que peut faire le gouvernement. Arreter de former des gens?

Le vrai probleme n'est ni du cote de l'OFPPT (et non l'ANAPEC) ni du cote du ministere du tourisme, le probleme reside dans le ministere de l'enseignement et dans des ideologies qui ont la peau dure. Si un candidat titulaire de licence fait 55 fautes de francais dans une lettre de motivation, que ce soit l'OFPPT ou Polytechnique qui le reprenne apres, cela ne changera rien, le retard a rattraper est trop consequent a ce stade, il faut reformer de la maternelle au Bac... Et la, c'est la politique de l'autruche. Avec les islamistes au pouvoir, le probleme sera multiplie par 2...

Comment expliquer que les titulaires du brevet en 1958, 60 et jusqu'aux années 70 soient plus compétents que ce soit en arabe ou en français et enculture générale que des licenciés des années 80-90..?
l
15 décembre 2006 20:10
Ne faut-il pas revenir à l'ancien système d'enseignement..?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/12/06 20:10 par le citoyen.
a
15 décembre 2006 20:18
Cher Citoyen (tm),


Pourrais-tu expliciter en nous dressant, par exemple, une liste du pour ou contre.
l
15 décembre 2006 20:45
"Nous ne pouvons pas nier le fait que notre politique en matière d’enseignement ait toujours été à côté de la plaque. Voyons à cet effet et au passage une déclaration d’un ministre de l’enseignement dans les années quatre vingt :

« Le Maroc est condamné à arabiser ! Le niveau du français est tellement bas dans nos écoles que nous ne pouvons plus enseigner dans cette langue des disciplines fondamentales comme la physique, la chimie ou les mathématiques » ( L’espérance brisée, Ignace Dalle)

En commettant ces paroles ce ministre s’était rendu coupable d’une mauvaise foi sans égale. Il avait donc justifié le choix de toute une politique d’arabisation par le bas niveau du français dans le primaire comme si la langue arabe s’y portait à merveille. Il ne s’agit pas là d’essayer d’avantager l’une ou l’autre des deux langues, l’essentiel étant la qualité des connaissances que nous voulons inculquer à nos enfants. Là n’a jamais été l’idée des dirigeants à mon avis, et je persiste à croire que derrière la politique de l’arabisation se cachait l’intention malsaine de désavantager les enfants de la campagne afin de laisser place libre à l’élite citadine des ‘grandes’ familles dans la course vers les grandes écoles et les facultés de renom puisque la dite élite avait accès à la mission française au stade primaire et secondaire. Quant au fait que les mathématiques ne pouvaient plus être enseignées en français vu le faible niveau du français enregistré dans les écoles, ceci reste de la pure démagogie à brader sans tarder puisque dans les années quatre vingt encore les meilleurs mathématiciens étaient issus des écoles publiques et plus particulièrement de la campagne.
L’arabisation dans son sens globale s’est vite avérée n’être qu’une politique de frein aux études supérieures accompagnée d’autres mesures d’entraves au savoir comme la réduction de la bourse, l’encombrement inutile des programmes ou encore l’abrogation du cycle de la capacité en droit réservé aux non-bacheliers, par exemple, bien que de l’avis des experts et autres professeurs, les lauréats de ce cycle faisaient les meilleurs juristes.
L’absence d’une politique claire en matière d’enseignement a mené à une véritable catastrophe nationale vu le niveau piteux de nos licenciés et de nos docteurs dans les branches juridiques économiques et linguistiques."

(Extrait: Parole de caïd -Transparence-)



Modifié 2 fois. Dernière modification le 15/12/06 21:07 par le citoyen.
l
15 décembre 2006 20:51
"L’absence d’une politique claire en matière d’enseignement a mené à une véritable catastrophe nationale vu le niveau piteux de nos licenciés et de nos docteurs dans les branches juridiques économiques et linguistiques. A la faculté de droit par exemple seul l’apprentissage par cœur des cours mène au diplôme. Si bien qu’il n’est pas indispensable d’assister aux cours qui n’ajoutent rien aux facultés intellectuelles de l’étudiant. En outre, bon nombre d’entre les enseignants ne se prennent plus au sérieux parce que souvent découragés par des doyens ou des recteurs hostiles aux travaux de recherches et à toute critique objective car soucieux de plaire à certains sécuritaires du ministère de l’intérieur. L’enseignant chercheur se voit ainsi transformé en fonctionnaire docile et veule ayant pour unique préoccupation la conservation de son poste et de son salaire au risque de perdre son âme ce qui est malheureusement souvent le cas.
Certains professeurs de faculté au Maroc sont de moins en moins préoccupés par les questions d’éthique dans un élan d’individualisme et d’opportunisme écœurant. Un étudiant arabisant de la faculté Mohamed V des sciences juridiques économiques et sociales de Rabat interrogé à sa sortie d’un examen d’oral a eu la réflexion suivante :

« J’ai bien répondu à toutes les questions que m’a posées le prof. Mais je ne compte pas sur cette matière que j’ai pourtant bien assimilé car pour être noté à partir de 10 sur vingt, bien sûr, il faut avoir acheté le livre qu’a écrit le prof. Sinon on est noté à partir de 0 et la note ne pourra excéder 9 sur vingt »

C’est dire la crise morale que traverse notre université. Aussi inimaginable que cela puisse paraître cette crise est normalement vécue par les étudiants qui font leurs petits calculs afin de passer avec succès les épreuves écrites et orales selon les données possibles. Là aussi le makhzen a frappé ! D’ailleurs notre étudiant continu sa description :

« Pour être sûr d’avoir au moins sa moyenne, il faut posséder un exemplaire de son livre méticuleusement dédicacé par lui-même et se présenter avec le jour de l’oral. Malin le prof ! »

Les étudiantes racontent quant à elles des choses beaucoup plus graves…avec un fatalisme déconcertant là aussi…En fait, le comportement peu scrupuleux de certains professeurs vient compenser leur écrasement sur le plan spirituel face à un makhzen qui offre sa protection aux plus soumis."

(Même source)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/12/06 20:52 par le citoyen.
b
15 décembre 2006 20:53
et c'est maintenant en 2006 que certains se rendent compte que les rh ici ne sont pas "à niveau"...c du f o u t a g e DE g u e u l e, leurs enfants par contre sont tous à la mission française et parti à l'étranger ou alors manager avec ould flane et flane...
l
15 décembre 2006 20:56
"Lorsqu’on se mêle aux étudiants dans une faculté, l’on a l’impression de se trouver dans le sanctuaire de gens sans vocation ni aspiration. On y parle de tout sauf d’avenir et de culture. Les étudiants ne se font pas d’illusions, ils savent qu’une fois leurs diplômes en poche ils ne seront jugés dans le marché du travail que sur la base de leurs pistons. C’est la raison pour laquelle ils assurent le service minimum, déjà, en tant qu’étudiants. A l’université on a l’impression que si les étudiants sont là c’est uniquement parce qu’ils pensent que c’est un passage obligé, une chance à tenter au hasard ou au mieux pour passer le temps…L’image d’un coureur de marathon complètement essoufflé avant le coup d’envoi…
Tant que l’on enregistrera l’absence d’une politique saine, d’une stratégie professionnelle et d’une volonté réelle d’améliorer la situation, l’Enseignement, dans le sens noble du terme, ne restera pas en crise mais demeurera inexistant en terme d’institution scientifiquement élaborée. C’est malheureusement la seule conclusion honnête que nous pouvons tirer en ce moment à propos de ce volet ou de cet aspect de la vie de notre nation que le makhzen a gangrené. Et ce n’est surtout pas un homme adorant s’afficher à la télévision comme monsieur Habib El Malki, l’actuel ministre (2005), encore un socialiste rasséréné, accumulant les échecs d’un ministère à l’autre, qui va sauver le Maroc en matière d’enseignement..."

(Même source)
l
15 décembre 2006 21:01
De quelles compétences est-il question..??

"Le mois de septembre de chaque année est une aubaine pour l’armée de mendiants qui d’habitude hantent les rues en quête de quelques centimes par-ci ou par-là, et généralement en crise d’imagination pour convaincre de leur état pitoyable quelques donateurs de moins en moins crédules et de plus en plus égoïste; en ce sens que la rentrée scolaire fait rapidement céder les âmes sensibles fortunées à la tentation d’apporter un peu de bonheur à quelques enfants miséreux entassés devant les librairies avec des listes de fournitures scolaires…Une fois achetées et offertes aux petits indigents, ces dernières retournerons aux librairies à partir du lendemain contre 50 ou même 20% de leur prix initial. Interrogé à ce sujet un père de famille nécessiteux répond sans gêne :

« Je dois d’abord apprendre à mes enfants comment se nourrir! »

C’est là une réponse parfaitement cohérente malgré son âpreté car comment songer à nourrir l’esprit de ses enfants alors que leurs estomacs sont vides ?
Au Maroc l’enseignement public est un luxe souvent inaccessible pour les couches défavorisées alors que l’option pour l’enseignement privé reste un grand sacrifice pour les parents au revenu moyen. Que la crise dans laquelle stagne l’enseignement au Maroc ait été voulue ou pas par le passé n’est pas une question pertinente ! L’essentiel est qu’on ne peut actuellement que dresser un constat noir à ce sujet. Par contre nous pouvons à juste titre parler de l’existence ou pas d’une véritable intention de solutionner, aujourd’hui, ce problème plus qu’épineux."

(Même source)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/12/06 21:02 par le citoyen.
l
15 décembre 2006 21:03
Voilà almamater, vous pourrez tirez vos propres conclusions..
c
16 décembre 2006 03:04
Pour l'apprentissage des langues, il a y des formations intensives de 6 mois pour former des personnes capables de bien s'exprimer oralement ou par écrit. chez nous on passe 16 ans à étudier en francais ou en arabe sans reussir à maitriser quoi que ce soit. le systéme et défaillant certe, et le peu de gens qualifiès qu'il produit sont son vrai outil pour faire face à la mondialisation, les laisser filer sans faire d'effort pour les pousser à rester pour se pleindre apres du manque de ressources humaines adequates, et qu'on est loin des objectifs vu le nombre de lauréats actuels est chose lamentable. Les call center commence à prouver des difficulté à recruter des personnes capable de parler courammet le francais, faute de candidats convenables ils se piquent mutuellement les meilleurs élements ce qui commence à crerer une suenchère des salaires (un des critéres pour attirer des investisseurs)
l
16 décembre 2006 10:56
Citation
crocotype a écrit:
Les call center commence à prouver des difficulté à recruter des personnes capable de parler courammet le francais, faute de candidats convenables ils se piquent mutuellement les meilleurs élements

Un licencié en littérature française n'a pas été retenu dans par un call center pour non maitrise du français a dit l'employeur...Et aujourd'hui, le pauvre licencié déprime.. le malheureux...
 
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