Le 1er mars, les parrains de la « Feuille de route » pour la paix entre Israël et les Palestiniens se sont réunis à Londres pour discuter du processus de réforme en Palestine. La secrétaire d'État des États-Unis, Mme Condoleezza Rice, a qualifié la conjoncture actuelle de « meilleure chance de paix que nous aurons peut-être pendant des années à venir ».
Les parrains de la feuille de route, à savoir les Nations unies, la Russie, l'Union européenne et les États-Unis, connus sous le nom de « Quartet », ont publié une déclaration en faveur d'un État palestinien « réellement viable » précisant, selon le libellé de Mme Rice, qu'un « État constitué de territoires éparpillés ne marchera pas ».
Lors de l'allocution qu'elle a prononcée à l'ouverture des débats, Mme Rice a déclaré que l'attentat terroriste perpétré le 25 février à Tel Aviv (Israël) était un « rappel qu'il existe encore des groupes et des individus qui sont prêts à tuer pour empêcher l'instauration de la paix » et que la feuille de route, à juste titre, « stipulait que les organisations terroristes devaient être démantelées si l'on voulait atteindre notre objectif commun ».
Elle a évoqué une déclaration faite par le président Bush la semaine précédente lors de sa tournée en Europe, selon laquelle seule la démocratie pouvait à la fois « servir les intérêts des Palestiniens et garantir la sécurité d'Israël ». Elle a fait l'éloge de l'élection présidentielle organisée le 8 janvier sur les territoires palestiniens, la qualifiant de « point d'honneur pour le peuple palestinien » et a applaudi aux récents efforts déployés par les Palestiniens pour rendre leur gouvernement plus transparent.
Mme Rice a ensuite lancé un appel aux membres du Quartet et à l'ensemble de la communauté internationale, leur demandant d'aider l'Autorité palestinienne à « développer sa capacité de fournir des services essentiels tels que l'éducation et des soins médicaux à ses citoyens ». Elle a ajouté que l'Autorité palestinienne avait besoin de réformer ses institutions de sécurité « afin de lutter efficacement contre le terrorisme et l'anarchie », et demandé aux États voisins, notamment l'Égypte et la Jordanie, « d'aider les Palestiniens à créer des services honnêtes et responsables de sécurité ».
Mme Rice a en outre noté qu'Israël entreprendrait bientôt la démarche historique de se désengager de Gaza et de certaines régions de la Cisjordanie, et a demandé à ce pays de n'entreprendre aucune action susceptible de porter préjudice à un accord final.
Les États arabes, pour leur part, a affirmé la secrétaire d'État, « doivent stopper leurs incitations à la violence dans les médias, couper tous les fonds aux terroristes, mettre fin à la formation d'extrémistes, et établir des relations normales avec Israël ».
Elle a ensuite rappelé que dans le discours qu'il avait prononcé le 2 février sur l'état de l'Union, le président Bush avait promis de consacrer 350 millions de dollars à l'instauration d'un État palestinien démocratique, et que 41 millions de dollars avaient été déboursés aux fins d'utilisation immédiate pour aider les citoyens palestiniens à obtenir des soins médicaux, à s'inscrire à des programmes d'éducation supérieure, et à développer l'économie de leur nation.
« Si nous partageons tous la responsabilité de la paix, nous en récolterons également tous les fruits (...) Une Palestine libre et démocratique donnera un élan à la réforme dans l'ensemble du Moyen-Orient (...) et sera une source d'espoir pour le monde entier. » signé : acharif moulay abdellah bouskraoui.