Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Comment un site de rencontre fait de la prostitution estudiantine son crédo
s
26 septembre 2017 10:23
Comment un site de rencontre fait de la prostitution estudiantine son crédo

« Dix affiches publicitaires mobiles exposant notre campagne. » « Cibleront les universités de Bruxelles, pour se déployer dans les prochaines semaines vers d’autres villes alentours. » « Nous estimons enregistrer 300 000 inscriptions de membres belges d’ici la fin de l’année 2018. » La nouvelle campagne promotionnelle démarre en trombe : un communiqué de presse a été envoyé à de nombreuses rédactions et les camionnettes publicitaires sont effectivement de sortie. Un peu comme une grande surface annoncerait sa nouvelle implantation en Belgique. Une chaîne de prêt-à-porter sa nouvelle collection. Sauf qu’il s’agit ici… de prostitution.

Le site RichMeetBeautiful est en effet un « site de rencontres » un peu singulier, qui propose de mettre en contact des « sugarbabies », soit des jeunes étudiantes, avec des « sugardaddies », c’est-à-dire des hommes d’âge mûr, à la situation financière confortable. Sur le papier, et dans le discours du CEO de cette entreprise norvégienne, Sigurd Vedal, ce n’est rien d’autre que l’incarnation des histoires de « Cendrillon » ou « Fifty Shades of Grey » (sic !) : des jeunes femmes qui recherchent de l’attention, de beaux bijoux et une vie de luxe et des hommes d’expérience, puissants et aisés, qui cherchent « surtout de la compagnie ». En réalité, il s’agit, comme d’autres sites ayant fait leur apparition ces dernières années (Seeking arrangement, etc.), de prostitution étudiante.

La Belgique, cible prioritaire

Les universités et les pouvoirs publics ne s’y sont pas trompés. Dès ce week-end, des universités flamandes de la capitale s’inquiétaient de la présence de ces affiches publicitaires mobiles XXL (5 mètres sur 3) aux abords de leurs établissements bruxellois, comme le révélait Het laatste Nieuws dans son édition en début de semaine. Ce lundi, c’est un professeur de droit international de l’ULB, François Dubuisson, qui postait un cliché de ce camion posté Avenue Franklin Roosevelt. Les établissements et les pouvoirs publics ont rapidement réagi, tentant par différents moyens, de faire rentrer les indésirables au garage (lire ci-dessous). Ils auront fort à faire : RichMeetBeautiful fait désormais de la Belgique un marché prioritaire après son implantation dans les pays scandinaves cet été. La demande serait très importante ici, assure le dirigeant. Avant toute publicité, en un week-end, la plateforme compte déjà plus de 20.000 inscriptions en Belgique…

« Depuis Fifty Shades of grey, les femmes sont plus libérées »

Reste que ces entreprises sont difficilement attaquables, comme l’explique Renaud Maes, docteur en sociologie, l’unique chercheur à avoir mené une enquête sur la prostitution étudiante en Belgique. « Ces firmes ont généralement des avocats très calés. Elles trouveront toujours des canaux d’action. Elles sont par ailleurs très hypocrites : elles nient généralement qu’il s’agit de prostitution et interdisent par exemple des discussions liées à la tarification sur leur plateforme… Tout en sachant très bien que ces discussions se font hors ligne. Ils ont parfaitement conscience des types de jeunes qu’ils recrutent – à savoir des étudiant(e)s en difficulté financière ou en rupture avec leurs parents – et de l’impact que cela peut avoir. »

Le discours de Sigurd Vedal se veut évidemment aux antipodes de cette réalité. « On ne promeut pas la prostitution, mais l’aspect financier fait partie de toute relation. Car c’est ça la clef : il s’agit bien de relations romantiques entre deux personnes qui posent leurs propres conditions. Nous n’avons pas à faire la police et à contrôler la façon dont les gens conçoivent leurs relations. Les femmes cherchent des hommes puissants, intelligents, brillants. C’est sans doute le plus fascinant, cette très forte demande chez les femmes. Depuis “Fifty shades of Grey”, elles sont plus libérées et peuvent exprimer ces demandes. » Oui, il est bien question de « libération » dans la bouche de Sigurd Vedal…

Suite et fin : [plus.lesoir.be]
26 septembre 2017 11:40
Assalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.

L’argent est bien une divinité. Ses adorateurs ne reculeront devant rien, jusqu’à exploiter la précarité des étudiants.

Mais comme remarqué dans l’article, le vrai problème repose sur la précarité des étudiants. Les gens ne font pas le haram (ce qui est néfaste pour eux-mêmes) sans raison. C’est parce qu’ils ne trouvent pas ce qu’il faut dans le halal. Endurer la privation au nom d’un idéal (comme l’Islam), au nom d’un bien futur, n’est pas donné à tout le monde. L’éducation joue un rôle primordial en ce domaine. Mais c’est du domaine privé, hors d’atteinte des pouvoirs publiques. Un État laïque se retrouve confronté ici aux limites de sa philosophie.

Wassalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.
26 septembre 2017 12:27
Quel rapport avec la laïcité ?
C'est pas une question de religion là. Prostitution ou pas, les gens ne respectent pas le dogme religieux
Citation
CHN-W a écrit:
Assalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.

L’argent est bien une divinité. Ses adorateurs ne reculeront devant rien, jusqu’à exploiter la précarité des étudiants.

Mais comme remarqué dans l’article, le vrai problème repose sur la précarité des étudiants. Les gens ne font pas le haram (ce qui est néfaste pour eux-mêmes) sans raison. C’est parce qu’ils ne trouvent pas ce qu’il faut dans le halal. Endurer la privation au nom d’un idéal (comme l’Islam), au nom d’un bien futur, n’est pas donné à tout le monde. L’éducation joue un rôle primordial en ce domaine. Mais c’est du domaine privé, hors d’atteinte des pouvoirs publiques. Un État laïque se retrouve confronté ici aux limites de sa philosophie.

Wassalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.
Capechiant le pyro(mytho)mane
26 septembre 2017 13:41
Dans l’enseignement de valeurs monothéistes au public (je ne connais pas le statut de la prostitution et de son usage dans les autres religions, et plus largement le statut des relations hors mariage).
D
26 septembre 2017 14:00
La précarité a bon dos ... c'est juste la combinaison de personnes aux moeurs très contestables avec l'argent facile.
Citation
CHN-W a écrit:
Assalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.

L’argent est bien une divinité. Ses adorateurs ne reculeront devant rien, jusqu’à exploiter la précarité des étudiants.

Mais comme remarqué dans l’article, le vrai problème repose sur la précarité des étudiants. Les gens ne font pas le haram (ce qui est néfaste pour eux-mêmes) sans raison. C’est parce qu’ils ne trouvent pas ce qu’il faut dans le halal. Endurer la privation au nom d’un idéal (comme l’Islam), au nom d’un bien futur, n’est pas donné à tout le monde. L’éducation joue un rôle primordial en ce domaine. Mais c’est du domaine privé, hors d’atteinte des pouvoirs publiques. Un État laïque se retrouve confronté ici aux limites de sa philosophie.

Wassalāmou 'alaykoum wa rahmatoullāh.
26 septembre 2017 14:13
Sauf que l'inculcation de valeur monothéistes est loin de lutter contre la prostitution, les pays les plus religieux sont loin d'en être dépourvus

Et de toute façon qu'est ce qu'il faudrait ? imposer une religion pour lutter contre la prostitution ?
Citation
CHN-W a écrit:
Dans l’enseignement de valeurs monothéistes au public (je ne connais pas le statut de la prostitution et de son usage dans les autres religions, et plus largement le statut des relations hors mariage).
Capechiant le pyro(mytho)mane
s
26 septembre 2017 14:54
Salam,

Il y a différent types de prostitution.

D'abord, celui lié à la misère.
Si une femme vit dans la précarité et sait qu'elle peut retrouver le nécessaire pour vivre grâce à son corps, la tentation est grande.
Parfois, cette femme a des contraintes particulières, on peut imaginer un enfant, voir un proche malade ou des besoins financiers ultra vitales. Il ne faut donc pas hâter le jugement.

Ensuite, il y a prostition d'entretien.
Celle qui se prostitue car pour elle, c'est une source de revenus.

Et il y a la prostitution de luxe.

Au-delà de la religion, c'est l'éthique du corps que nous enseignons aux générations futures.
Le corps est-il une marchandise pour qu'on l'échange contre de l'argent ? Et au final, dans cette perspective, qu'est ce qui nous sépare de l'esclavage ?
La liberté de choisir de vendre son corps ? Ou d'un autre point de vue, la soumission à une marchandisation des êtres.

On remarquera que cela concerne les femmes.
A l'époque où on parle de parité à tout va, cela n'a pas l'air de géner grand monde que ces dames soit au service de ces hommes.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 26/09/17 15:21 par srnit.
26 septembre 2017 15:19
Pays musulman n’a jamais voulu dire peuple informé et conformé aux prescriptions divines.
Quand on a un Livre sacré qui commence par le verbe lire à l’impératif et que dans le pays, il y a un gros paquet d’analphabètes, je crois qu’il y a un petit problème.

La solution réside dans l’éducation.
Quand les Anges ont interrogés Dieu sur le bien-fondé de la création de l’Homme, une créature qui allait semer la corruption et répandre le sang, Dieu leur a répondu par notre capacité à apprendre.

L’Etat peut promulguer les lois qu’il veut, c’est le peuple qui y consent. Il trouvera toujours un moyen de trouver sa voie dans le cas contraire.
Et l’Etat laïque n’a pas pour but de guider le peuple mais de faire sa volonté, parfois contradictoire.
26 septembre 2017 20:20
"On remarquera que cela concerne les femmes.
A l'époque où on parle de parité à tout va, cela n'a pas l'air de géner grand monde que ces dames soit au service de ces hommes."
D'une, 15% des prostitués sont des hommes
De deux, personne n'a jamais nié que la prostitution était une question liée à la condition des femmes
De trois, pourquoi parler de parité ? Les prostitués ont un devoir de représentation de la population, comme les politiques ?

"Et au final, dans cette perspective, qu'est ce qui nous sépare de l'esclavage ?"
La liberté de choisir de vendre son corps ?"
Ben ouais la différence c'est le choix (bien que la plupart des prostitués sont effectivement esclaves, mais c'est un problème différent)

"Ou d'un autre point de vue, la soumission à une marchandisation des êtres."
Il ne s'agit pas de vente, mais de location. De la même manière que tu loues ton corps pour n'importe quel autre travail
Citation
srnit a écrit:
Salam,

Il y a différent types de prostitution.

D'abord, celui lié à la misère.
Si une femme vit dans la précarité et sait qu'elle peut retrouver le nécessaire pour vivre grâce à son corps, la tentation est grande.
Parfois, cette femme a des contraintes particulières, on peut imaginer un enfant, voir un proche malade ou des besoins financiers ultra vitales. Il ne faut donc pas hâter le jugement.

Ensuite, il y a prostition d'entretien.
Celle qui se prostitue car pour elle, c'est une source de revenus.

Et il y a la prostitution de luxe.

Au-delà de la religion, c'est l'éthique du corps que nous enseignons aux générations futures.
Le corps est-il une marchandise pour qu'on l'échange contre de l'argent ? Et au final, dans cette perspective, qu'est ce qui nous sépare de l'esclavage ?
La liberté de choisir de vendre son corps ? Ou d'un autre point de vue, la soumission à une marchandisation des êtres.

On remarquera que cela concerne les femmes.
A l'époque où on parle de parité à tout va, cela n'a pas l'air de géner grand monde que ces dames soit au service de ces hommes.
Capechiant le pyro(mytho)mane
s
27 septembre 2017 09:46
Es-tu favorable à la prostitution ?

15% d'hommes ?

citation
Quel est leur sexe ? Les personnes qui se prostituent sont des femmes, à environ 90%. A titre d'exemple, l'association toulousaine Grisélidis dénombre, pour la prostitution de rue, 89% de femmes, 8% de personnes transsexuelles et 3% d'hommes parmi les quelque 600 personnes rencontrées sur le terrain, dans un rapport d'activité publié en 2012, cité par Jean-Pierre Godefroy et Chantal Jouanno.
Source : [www.francetvinfo.fr]

Même en prenant 15%, on reste dans une écrasante majorité de prostitution féminine.

Et qui ça arrange ? Les hommes.
Les hommes n'ont pas d'intérêt à mettre un terme à la prostitution qui les concerne directement. Il ne s'agit pas d'un devoir de représentation mais d'une réalité qui est que ce problème n'est et ne sera jamais traité comme il se doit, et ce, parce qu'il concerne toutes les classes de la société, y compris politique. Les hommes n'ont pas d'intérêt à mettre un terme à un produit de consommation auquel ils accèdent depuis des millénaires, il s'agit d'un problème de fond.

De la même manière que tu loues ton corps pour n'importe quel autre travail
Il est normal selon toi de "louer" son corps pour offrir un service sexuel ?
On ne parle pas de louer une voiture ou de mettre à profit une compétence mais de ce qui fait partie de l'intimité de l'homme/la femme.
Peut-on vendre son rein par la même occasion ?
Et peut-on se louer comme esclave à quelqu'un pendant une durée déterminée ?

Citation
Capestian a écrit:
"On remarquera que cela concerne les femmes.
A l'époque où on parle de parité à tout va, cela n'a pas l'air de géner grand monde que ces dames soit au service de ces hommes."
D'une, 15% des prostitués sont des hommes
De deux, personne n'a jamais nié que la prostitution était une question liée à la condition des femmes
De trois, pourquoi parler de parité ? Les prostitués ont un devoir de représentation de la population, comme les politiques ?

"Et au final, dans cette perspective, qu'est ce qui nous sépare de l'esclavage ?"
La liberté de choisir de vendre son corps ?"
Ben ouais la différence c'est le choix (bien que la plupart des prostitués sont effectivement esclaves, mais c'est un problème différent)

"Ou d'un autre point de vue, la soumission à une marchandisation des êtres."
Il ne s'agit pas de vente, mais de location. De la même manière que tu loues ton corps pour n'importe quel autre travail
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook