Citation
Savonnette a écrit:
Salam
Bah ... globalement, c'est souvent les femmes qui prennent les devants en la matière. L'homme est au boulot, ce n'est pas lui qui s'occupe des enfants, qui leur apprend à parler, à reconnaître les couleurs, à faire la différence entre les animaux, à bien articuler .. C'est la femme aussi qui cuisine donc qui éduque ses enfants en termes culinaires. L'école, c'est encore elle généralement qui suit pour les devoirs, qui va voir les profs ... Elle qui les conduit chez le médecin, qui va en courses avec, qui les amènent au sport ou autres ...
En tout cas dans mon entourage, je n'ai AUCUN exemple de père qui serait à ce point investi auprès de ses enfants. Les pères ramènent l'argent à la maison et ensuite ben ... rien ...
Alors je ne dis pas hein, j'ai eu un mari qui a changé les couches, qui a accompagné nos enfants un peu partout, il a été présent pour plein de choses, mais l'éducation ... Avoir une discussion avec ses enfants pour ceci ou cela ... non, ça, y'a jamais eux. Et je le répète, dans mon entourage, pareil.
Après je ne dis pas ... quand les enfants grandissent, le père peut mieux encadrer l'adolescence, surtout chez les garçons. Mais clairement, je n'ai eu que des filles, je suis moi-même fille unique, donc je n'ai pas de point de comparaison avec des frères ou des fils ... Mon père a été absent de mon éducation et mon mari a été absent de l'éducation de nos filles.
Ils ont eu leur utilité mais pas pour nous transmettre des valeurs à travers des discussions. Ce n'est pas eu non plus qui punissaient en cas de bêtise ... Les valeurs qu'ils ont pu transmettre, c'était en les observant être ce qu'ils étaient, ça nous a donné un point de comparaison par rapport aux autres hommes.
Mais une interraction directe entre filles et patriarche, non ... ça je ne connais pas en tout cas.
Et tant que l'adolescence n'est pas là, le patriarche, dans mon entourage, ne sert pas à grand chose, à part ramener l'argent et quand même, incarner la figure autoritaire quand même. Mais de là à participer à l'éducation des enfants, non, ça je ne connais pas.
Citation
Samir* a écrit:
Salam,
Votre observation soulève une question essentielle sur la répartition des rôles éducatifs au sein du foyer. Il est indéniable que la tradition a souvent conféré à la mère la responsabilité première de l'éducation des enfants, un rôle noble et exigeant. Cependant, se pourrait-il que cette dichotomie traditionnelle des rôles soit en réalité une limitation que nous nous imposons, une vision réductrice de la contribution paternelle ?
L’éducation, dans sa profondeur, ne se limite pas aux tâches quotidiennes ou à l’encadrement strict. Elle est aussi une transmission de valeurs, une présence morale et intellectuelle. N’y a-t-il pas une richesse à tirer d’un père engagé, non seulement comme pourvoyeur mais aussi comme mentor et guide spirituel ?
Il est certes plus facile de rester dans les sentiers battus, où les rôles sont clairement définis et peu contestés. Mais la sagesse ne réside-t-elle pas aussi dans la capacité à remettre en question nos pratiques, à aspirer à une coéducation où chacun, père et mère, apporte sa pierre à l’édifice familial de manière complémentaire et égalitaire ?
Votre témoignage, tout en reflétant une réalité répandue, invite à une réflexion plus large. Comment pouvons-nous, en tant que société, encourager et valoriser une implication paternelle plus active et significative dès les premières années de vie de l’enfant ? Peut-être est-ce là un chemin vers une éducation plus harmonieuse et équilibrée.
Respectueusement.
Citation
Savonnette a écrit:
L'humanité fonctionne globalement ainsi depuis ... toujours ... Pourquoi vouloir en changer ?
Prônerais-tu l'égalité en la matière ?
Je ne sais pas si elle peut être atteinte.
Une femme a une fonction bien particulière vis à vis des enfants. Elle les fabrique, vraiment, et elle les nourrit (viscéralement je veux dire), elle a une fonction de protection très développée aussi, combien de femmes font déjà des cauchemars à l'idée de perdre leur enfant dans une foule ou dans un accident. Les hommes ne font pas ce genre de cauchemars, d'angoisses. D'ailleurs, dès que le bébé pleure, la femme se réveille de suite. Que l'homme ... il continue à ronfler. Comme si on avait un radar incorporé en nous pour nous mettre en alerte face à un danger. L'instinct maternel est très présent en nous, que chez les pères, il est inexistant. Sais-tu que quand bébé pleure, le lait de la poitrine se met à couler tout seul ? L'enfant n'est même pas encore au sein que le corps réagit aux pleurs de l'enfant.
Il y a un lien entre une mère et ses enfants qu'aucun homme ne pourra jamais comprendre ni compenser.
Mon mari a pris conscience qu'il allait être père quand il est venu à la 2e échographie. Celle où on voit vraiment tout le corps de l'enfant, ses doigts, sa tête, son sexe ... Jusque là il était à l'ouest. C'est après 5-6 mois de grossesse qu'il a percuté qu'il allait devenir père. Et quand on accouche, combien d'hommes pensent que la vie avec leur femme va redevenir comme avant. Alors que c'est archi-faux. Leur femme s'est transformé, que eux n'ont pas incorporé le fait qu'ils vont devoir se transformer à leur tour.
On n'est pas fait pareil. Et les premières années, c'est les femmes qui sont connectés à leur enfant. Si pendant ces premières années le mari n'a pas réussi à s'incruster dans le duo "mère-enfants", il sera largué à jamais. Et c'est malheusement souvent le cas.
Et même si certains arrivent à prendre leur rôle à coeur, ben ça ne sera jamais pareil que pour une femme.
Un homme n'est jamais aussi investi. C'est rare.
La société veut une égalité entre hommes et femmes. C'est une vraie bêtise. On ne sera jamais à égalité sur ce plan. A moins de tous devenir trans ...
Les femmes fonctionnent d'une certaine manière, les hommes d'une autre. ça a toujours été. Pourquoi vouloir changer ce que Dieu a fait de nous ? On se complète et l'humanité a réussi à survivre jusque là ainsi. Que crois-tu vouloir améliorer en vrai ?
Citation
Savonnette a écrit:
Salam
Bah ... globalement, c'est souvent les femmes qui prennent les devants en la matière. L'homme est au boulot, ce n'est pas lui qui s'occupe des enfants, qui leur apprend à parler, à reconnaître les couleurs, à faire la différence entre les animaux, à bien articuler .. C'est la femme aussi qui cuisine donc qui éduque ses enfants en termes culinaires. L'école, c'est encore elle généralement qui suit pour les devoirs, qui va voir les profs ... Elle qui les conduit chez le médecin, qui va en courses avec, qui les amènent au sport ou autres ...
En tout cas dans mon entourage, je n'ai AUCUN exemple de père qui serait à ce point investi auprès de ses enfants. Les pères ramènent l'argent à la maison et ensuite ben ... rien ...
Alors je ne dis pas hein, j'ai eu un mari qui a changé les couches, qui a accompagné nos enfants un peu partout, il a été présent pour plein de choses, mais l'éducation ... Avoir une discussion avec ses enfants pour ceci ou cela ... non, ça, y'a jamais eux. Et je le répète, dans mon entourage, pareil.
Après je ne dis pas ... quand les enfants grandissent, le père peut mieux encadrer l'adolescence, surtout chez les garçons. Mais clairement, je n'ai eu que des filles, je suis moi-même fille unique, donc je n'ai pas de point de comparaison avec des frères ou des fils ... Mon père a été absent de mon éducation et mon mari a été absent de l'éducation de nos filles.
Ils ont eu leur utilité mais pas pour nous transmettre des valeurs à travers des discussions. Ce n'est pas eu non plus qui punissaient en cas de bêtise ... Les valeurs qu'ils ont pu transmettre, c'était en les observant être ce qu'ils étaient, ça nous a donné un point de comparaison par rapport aux autres hommes.
Mais une interraction directe entre filles et patriarche, non ... ça je ne connais pas en tout cas.
Et tant que l'adolescence n'est pas là, le patriarche, dans mon entourage, ne sert pas à grand chose, à part ramener l'argent et quand même, incarner la figure autoritaire quand même. Mais de là à participer à l'éducation des enfants, non, ça je ne connais pas.
Citation
a écrit:
Pourtant, devons-nous conclure que les pères sont à jamais condamnés à un rôle secondaire, distants et moins investis ?
Citation
a écrit:
L'égalité que je prône n’est pas une tentative de nier les différences innées entre hommes et femmes, mais plutôt une invitation à explorer un partenariat plus équilibré et harmonieux. En reconnaissant et respectant ces différences, ne pouvons-nous pas aussi encourager les hommes à embrasser un rôle plus actif et conscient dans l'éducation et le soin de leurs enfants ?
Citation
FaireDodo a écrit:
Tu es de l'ancienne génération, ce. N'est plus pareil désormais. J'entends mes collègues masculins parler entre eux de couche , de crèche , de vêtement pour bébé etc . Il y en a même qui prennent des jours lorsque leurs enfants sont malades .
Aujourd'hui la femme et l'homme travaillent et les deux sont investis dans l'éducation des enfants car un enfant ça se fait à deux
Citation
Samir* a écrit:
Salam Aleykoum,
Je vous remercie pour votre réponse. Votre perspective est empreinte de sagesse et de sérénité. Il est en effet crucial de partager des valeurs et des visions communes pour naviguer harmonieusement à travers les complexités de l'éducation des enfants.
Cependant, permettez-moi de m'interroger plus profondément sur la notion de compromis. Lorsque deux âmes, bien qu'unies par des liens sacrés, se heurtent aux différences de perception, comment transcendent-elles ces divergences sans renier leurs propres convictions ? N'est-ce pas là l'essence même de la sagesse conjugale ?
De plus, concernant les activités extrascolaires, ne pensez-vous pas que l'individualité de chaque enfant peut parfois créer des situations où les parents doivent s'efforcer de trouver un équilibre entre leurs propres aspirations et les désirs émergents de leurs progénitures ?
Enfin, votre invocation pour nos frères et sœurs opprimés est une belle illustration de la compassion et de la solidarité que nous devrions tous porter en nos cœurs. Que la paix et la justice triomphent, Insha'Allah.
Je vous souhaite une journée emplie de réflexion et de paix intérieure.
Respectueusement,