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Combien allons-nous payer ?
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4 avril 2007 13:09
Combien allons-nous payer ?


Pour les ex-candidats n'ayant pas obtenu les 500 signatures, rien. L'État ne leur rembourse pas un euro. Les 12 apôtres restant, Nicolas Sarkozy (UMP), Ségolène Royal (PS), François Bayrou (UDF), Jean-Marie Le Pen (FN), Marie-George Buffet (PC), Dominique Voynet (Verts), Arlette Laguiller (LO), Olivier Besancenot (LCR), Philippe de Villiers (MPF), Gérard Schivardi (pour le PT), Frédéric Nihous (CPNT) et José Bové (altermondialiste), ont empoché le premier pactole offert par l'État: une avance de 153 000 €. 153 000 multiplié par 12, cela fait déjà 1 836 000 (1,836 millions) d'€. Voyons maintenant les 12 présents au premier tour. Chaque candidat ayant fait moins de 5% des voix recevra 800 000 €. Chaque candidat ayant obtenu plus de 5 % recevra la modique somme de 8 000 000 (8 millions) d’€. Alors, pourquoi se priver ?


Dominique Voynet (les Verts), pas certaine de passer les 5%, a limité sa campagne à 1 300 000 (1,3 millions) d'€. Marie-George Buffet (Parti Communiste), se contente d'un budget de 4 000 000 (4 millions) d’€, si Marie-George Buffet passe les 5%, ses frais seront remboursés en totalité. Jean-Marie le Pen (Front National) se contente de 9 000 000 (9 millions) d’€.
François Bayrou (UDF) de 10 000 000 (10 millions) d’€ dont 50 000 € sont consacrés à son site web. Nicolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (PS) restent pile à la limite du maximum autorisé, 21 600 000 d'€, en plafonnant leurs campagnes à 20 000 000 (20 millions) d’€. La cérémonie d'investiture de Nicolas Sarkozy le 14 janvier Porte de Versailles a coûté 4 000 000 (4 millions) d’€. Les deux meetings de Ségolène Royal ont déjà coûté la bagatelle de 5 000 000 d’€ et 2 000 000 d’€ sont consacrés à son site internet (Désirs d'avenir).
En comparaison, le budget du Réveil des Marmottes s'élève à zéro virgule zéro €... Ségolène Royal a également dépensé 4 000 000 d’€ aux «initiatives locales» de sa campagne. Chaque candidat présent au deuxième tour empochera la modique somme de 10 800 000 (10,8 millions) d’€... Qui va payer ? Les heureux contribuables. C'est pourquoi il ne faut rien changer. Un tel système n'existe nulle par ailleurs.

Imaginons une France fédérale où l'État fédéral et les régions ne payeraient et ne rembourseraient rien. Cela se passe ainsi aux États-Unis ou ailleurs. En France, c'est impensable. Les citoyens sont comme chacun le sait les plus riches du monde. Ils peuvent donc payer les frais de campagne de leurs candidats.


Ce n'est pas tout. Selon «Le Canard Enchaîné» du 7 février 2007, un député non réélu touchera désormais 60 mois d'indemnités... Jean-Louis Debré a fait voter cette loi avant de quitter le perchoir de l'Assemblée Nationale et d'être nommé président du Conseil Constitutionnel. Durant 60 mois, au lieu de 6 mois auparavant, un député non réélu empochera son indemnité mensuelle de 6 952,91 € soit au total 417 174,6 €.


Comme quoi, les dimanche 22 avril et 6 mai 2007, il ne faut surtout pas voter Noutnoute car elle ne touche rien et sa campagne n'a rien coûté. Imaginons l'impossible: La Constitution du Réveil des Marmottes est adoptée et fini les privilèges, les remboursements, les rentes vie, les salaires et les avantages mirobolants des ministres, des députés, des sénateurs ou des autres "hauts fonctionnaires" et le train de vie pharaonique de l'État. On pourrait augmenter les salaires, les minima sociaux, permettre aux entreprises d'investir et diminuer les charges. La vie serait bien meilleure. Oublions ça, continuons avec notre chère -et le mot est faible- République centralisée.
i
4 avril 2007 17:02
Eh oui, métier d'homme politique, un métier d'avenir.
ça coute cher un député. 6952.91 par mois, pendant 5 ans, et assuré d'en toucher autant pendant...5 ans encore.

Aux hommes politiques la nation reconnaissante.

Mais blague à part, ça a toujours été comme ça et je pense que ça le sera toujours.
La bourgeoisie détenant le pouvoir financier et les clés du savoir choisi en son sein les dirigeants du peuple. et dans le système actuel, non seulement la bourgeoisie fait payer au contribuable le train de vie de ses représentants mais permet de temps en temps a quelques bouseaux d'en profiter de temps en temps. Supprimer ça, revient a privatiser au dernier degré le champs politique, et on assistera a la même inflation qu'aux Etats unis, ou les budgets pour acquérir le poste de gouverneur d'un Etat sont autrement plus conséquents que ceux des présidentielles françaises. Ou seuls les riches peuvent se permettre d'avoir une ambition politique locale, ne parlons même pas d'un rôle national.

Est ce que le système américain est souhaitable en France ? pourquoi pas, on a bien accepté leur idée de la mondialisation, pour quoi ne pas en adopter le style aussi, et on y va a plein pas. Souvenez vous, la passage du septennat au quinquennat a profondément changé l'idée même de la 5é république.

Qui a mis dans son programme la refonte des institutions et la remise en cause du pacte social en France ? Personne. C'est ce qu'il faudrait. Une bonne assemblée du peuple pour discuter de notions simple: du genre vers 1780 vous vous êtes mis d'accord sur un certain nombre de principes, est ce qu'ils ne faudrait pas en vérifier l'actualité. Votons.

Et là il peut y avoir des surprises énormes.

Une bonne assemblée du peuple et on repart pour 500 ans au moins.
ça serait ça la 6é république. Avec une nouvelle devise pour la France, un nouveau pacte social.

Bref, il faudrait une révolution. Et cette fois la bonne, pas comme celle qui a donné la clé de la France a la bourgeoisie, une révolution ou pour une fois, le vrai gagnant serait le peuple.

Ok, trop utopiste.
Mais ceux de 1789 l'etaient aussi en quelques sortes.
 
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