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La colonisation du maroc et le bomardment de la ville en 1907
K
29 décembre 2007 16:17
Droit de mémoire Un historien marocain raconte la journée du 5 août 1907
Allal Lakhdimi est historien professeur à la Fac de lettres et des sciences humaines de Rabat. Ses recherches portent sur la résistance et la Chaouia, d’où un ouvrage important publié sur la colonisation de la Chaouia et le mouvement de la résistance.
Dans cet ouvrage en arabe « Intervention étrangère et résistance, les événement de Casablanca de 1907 » (Editions Afrique Orient), une grande partie est consacrée à Casablanca et aux événements du bombardement de la ville en 1907. Dans l’entretien suivant, il nous donne la version des événements d’après ses recherches fondées, dit-il, sur des recoupements entre données de rapports militaires ou diplomatiques français et des correspondances makhzéniennes. Cette page d’histoire des journées sanglantes de Casablanca n’a cessé d’être écrite avec des explications parfois opposées, surtout en cas d’explications idéologisées. L’historiens essaie de défendre le droit de mémoire sans se défaire de l’objectivité. Il explique que le bombardement de Casablanca et le débarquement font suite à un long processus au terme duquel les Européens ont occupé le terrain économiquement puisque « les céréales, la production des laines, sont devenus propriétés de commerçant européens qui possèdent des dizaines de milliers de cheptels avec leur réseaux de protégés ».
Quelles sont les sources de vos recherche autour des événements de Casablanca ?
Les sources sont nombreuses. Pour ce qui concerne ce qui a été écrit dans les journaux au lendemain des événements ou par des auteurs de mémoires, souvent il s’agit d’écrits qui attirent l’attention mais manquent d’objectivité et de méthode car il y a beaucoup d’écrits qui s’inscrivent dans le cadre de la manipulation de l’opinion publique. Ici il s’agit de l’opinion publique française. Souvent on découvre des sources françaises mais aussi des rapports militaires ou diplomatiques aussi bien français qu’anglais ou allemands. Ce sont des sources importantes qui fournissent des données qu’il faut lire attentivement en recoupant avec d’autres sources notamment marocaines surtout des correspondances makhzeniennes. Quelle l’importance du bombardement de Casablanca ?
Le bombardement de Casablanca en 1907 est un fait important parce que fondateur pour l’histoire moderne de la ville et du Maroc. C’est dans un contexte bien précis que se sont produits ces événements. Ce contexte n’était pas entièrement connu sur le moment. Les événements étaient imbriqués dans un processus colonial lent et donc, officiellement, il fallait voiler la trame avec un halo, ce qui entraîne de la confusion. Cette confusion est demeurée bien longtemps. La recherche en histoire au Maroc a essayé de découvrir si les événements avaient une valeur historique par la richesse de sens qu’on pourrait en sortir. Réponse ?
La réponse est oui et ces événements méritent plus qu’un livre. Quand nous nous sommes engagés profondément dans le sujet, recherche dans les sources diverses et références, nous avons trouvé que ces événements entrent dans le cadre d’un contexte colonial complexe, contexte de guerre colonialiste et intervention militaire européenne, française et espagnole préméditée et bien organisée. Mais ce qui est bizarre dans tout cela, c’est que les Marocains qui étaient considérés comme des inconséquents, c’est-à-dire ne sachant pas ce qui se passe autour d’eux, se sont avérés, au contraire, très conscients de ce qui se passe, ils avaient une parfaite conscience que l’ennemi les guettait embusqué, que le danger du colonialisme menaçait et qu’il fallait l’affronter avec tous les moyens dont on dispose. Qu’est-ce qui vous pousse à dire ça ?
Quand vous chercher dans les sources marocaines et quand on recourt à des récits oraux, on trouve que ces événements avaient des causes qui remontent au moins à l’an 1904, année de l’accord d’Algésiras et l’appropriation par la France du Maroc en raison de la dette contractée par Moulay Abdelaziz. Depuis cette date, les Français ont commencé à essayer d’imposer aux Marocains une forme de Protectorat avant la lettre. Le Maroc, à chaque fois, parvient à glisser entre les doigts et essaie de résister avec les moyens dont il disposait. Le Makhzen n’avait, pour tenir le coup, que la résistance diplomatique et politique. Mais le peuple marocain, sur la plaine de la Chaouia, était armé, les tribus avaient des armes et petits et grands savaient les manier. Bien sûr, souvent des modèles d’armes très anciens mais avec de la bravoure ça devient efficace même pour un ennemi surarmé en matériel ultramoderne. Le Makhzen parfois ou certains de ses fonctionnaires font signe aux dignitaires des tribus pour agir d’une manière ou d’une autre parce que eux, ils sont libres de tout accord ou convention qui les lient les officiels aux forces extérieures. [www.lopinion]
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29 décembre 2007 16:58
SUITE/
Les événements de 1907 à Casablanca entrent dans ce cadre. Quand les Français ont commencé à imposer le protectorat surtout après l’accord d’Algésiras qui les avait favorisé, notamment à cause de la dette contractée, on remarque qu’ils essaient d’imposer aux autorités centrales marocaines l’application de ce qu’on appelle le contrôle financier. Les contrôleurs financiers français ont assiégé la Douane de Casablanca à côté des Oumanas qui ont pris peur et ont suggéré à leurs amis des tribus de la Chaouia de défendre leur pays. Cette affaire coïncide dans le temps avec le début du fonctionnement de la Compagnie marocaine chargée de travaux de réfection du port. Autre contexte est l’occupation d’Oujda, évènement qui a eu un retentissement considérable.
Un médecin diplomate a été tué à Marrakech le 19 mars 1907 et Oujda est occupée le 29 mars, soit dix jours après. Un vent d’incitation à résister à l’envahisseur était à l’œuvre. Une délégation des tribus est venue pour annoncer que si les Français ne se retirent pas de Casablanca et n’arrêtent pas leur activité au port, les tribus prendront l’initiative d’agir. Officiellement, les autorités locales de la ville ont rapporté l’information aux autorités centrales. Mais les solutions se sont fait attendre. Les tribus ont agi de la manière qu’elles voyaient la meilleure, c’est-à-dire arrêter les activités des français par leur propres mains. Ils ont donc chassé les contrôleurs financiers français et ont suspendu les travaux au port. Au cours de ces interventions, il y a eu des victimes de part et d’autres : des Marocains tués ainsi que des ouvriers européens. Ce fut donc là la prétexte de l’intervention. Il y a eu aussi les travaux de la voie ferrée passée à travers les tombes du cimetière de Sidi Belyout qui a suscité la révolte des habitants... On a fait mention de ça pour monter en épingle la version de la religion et du fanatisme. Des faits avérés existent, la voie ferrée est passée en effet par le cimetière sans respect des tombes. Mais c’est trop simplificateur de faire de ces faits une question de fond. Sur ce chapitre justement, la question de fond c’est que le train a été considéré par les habitants de la Chaouia et les Marocains en général comme un instrument de pénétration des Français, considérés comme des occupants, vers des zones comme Berrechid, Settat et Marrakech. C’est une erreur de sous-estimer la conscience chez les Marocains de cet aspect des choses. Le fait de ne pas respecter les sépultures, peut-être que cela a été un élément mais un élément marginal sans plus, pas principal. Ce qui est par contre bizarre, c’est que certains journaux français et même des écrivains ont considéré que les Marocains sont surpris, effrayé par le sifflement du train. Tous les journaux l’ont écrit et cela été répété comme une vérité. On s’est dit que le peuple a considéré le sifflement du train comme quelque chose de satanique. Pourtant, beaucoup de Marocains allaient en pèlerinage à la Mecque bien avant cette période, avaient entendu la sirène du bateau, avait vu des trains. La réalité c’est comme si on refuse, côté français qu’il y ait une conscience chez les Marocains du danger imminent de l’occupation. Il y avait pourtant une pression forte et claire sur le Makhzen et un peuple qui veut résister. Donc, l’élément capital et déterminant c’est les contrôleurs financiers et, un mouvement de résistance contre la présence française dans la Chaouia couvait et se préparait, d’autant que les Européens et leur protégés avaient main mise sur les richesse céréales, cheptel etc. Qu’en est-il donc du bombardement et du débarquement ? Dans la version qui a circulé, le bombardement est dû à la précipitation d’un officier du croiseur le Galilée stationné devant Casablanca pour défendre les gens du Consulat français contre l’émeute de « bandes de brigands » La version qui dit que le bombardement avait pour raison de défendre les Français contre des émeutiers ou brigands venus pour piller la ville est fausse. Le bateau bombardier était à Tanger, la coordination de l’opération a été effectuée avec le comte de Saint Teuler chargé des affaires consulaires à Tanger. Ils ont coordonné l’opération, ce qu’on peut appeler une conspiration. Le commandant Ollivier du Galilée a stationné le bateau en position de tir.
K
29 décembre 2007 17:04
SUITE 2
La question était de savoir comment garantir la sécurité des gens du Consulat en cas de bombardement. C’est pourquoi le Consule français a fait pression sur le gouverneur de la ville, Boubker Ben Bouzid, et sur autorité locale surtout Moulay El Amine, oncle du sultan et commandant de la Mhalla, pour laisser le passage libre et la porte de la ville ouverte pour que les marins soldats français du Galilée puissent passer et aller jusqu’au consulat en vue de le protéger. C’est ce qui a été conclu et exécuté. La porte était ouverte, les sentinelles de l’armée marocaines ont été dispersées sur la route et devant les consulats. Tout était finalement calme après les événements du 30 juillet ayant coûté la vie à des ouvrier européens. Mais ce qui s’est passé c’est que lorsque les marins français ont débarqué le 5 août 1907 à l’aube, ils avaient les consignes de tuer tout Marocain qu’ils rencontrent sur leur chemin. Alors, ils ont tué les Marocains sur la porte de la mer, Bab el Marsa, les sentinelles sur le chemin et 35 soldats marocains qui gardaient le consulat français et qui étaient en train de boire du thé très tôt le matin juste après la prière du Fajr. Quand ils sont enfin entrés au consulat, ils ont dressé le drapeau, signe pour le bateau qu’ils sont parvenus à bon port comme convenu. Et c’est à ce moment-là que le bombardement de la médina, surtout la partie habitée uniquement par les marocains musulmans ou juifs, a commencé. Des feux ont pris dans les nouala (hutte en roseaux). Cela s’est achevé par un carnage pour terroriser aussi bien l’autorité que la population. Le message était donc clair : quiconque s’oppose à l’occupant, il lui en coûtera cher. Mais après le bombardement et contrairement à ce qu’on a attendu, il y a eu l’organisation de la résistance. Des moujahidine sont venus de partout, au-delà de la région de la Chaouia, même de Tafilalet. Le bombardement a concerné toute la médina ?
Sauf le quartier des consulat et des commerçants. Ce sont les quartiers marocains qui furent visés en priorité, ceux qui abritent les ouvriers, artisans, porteurs, maçon, marins etc. Des photos montrent que même le mausolée de Sidi Belyout n’a pas été épargné.
Le bombardement des mausolées, mosquées, Scala cela s’est passé non pas le 5 août mais plutôt les 6 et 7 août quand les moujahidines sont entrés dans les ruelles de la médina pour empêcher le débarquement de milliers de soldats. Le bombardement a commencé le 5 août à l’aube et s’est achevé le 7 dans l’après-midi.
La croiseur le Galilée a commencé le premier et a été soutenu ensuite par trois autres navires de guerre dont un espagnol. Puis une flottille est venue en appui des ports d’Algérie, le 7 août et le bombardement s’est poursuivi. Il s’est achevé le 7 août pour la médina de Casablanca mais s’est poursuivi pour la banlieue de la ville qui continuait à recevoir une pluie d’obus pour repousser la résistance et ratisser les alentours. L’armée française constituée d’environ 3000 soldats n’a pas pu s’éloigner de la ville. Les soldats ont creusé des tranchées autour de la médina et sont restés embusqués comme en résistance. En tout, pendant trois mois l’armée française va essayer de repousser les attaques venant de la plaine. Le général Drude, du fait qu’il a eu des difficultés énormes pour sortir de la banlieue de Casablanca, le gouvernement français l’a changé par un autre général sous prétexte de la détérioration de son état de santé. En réalité, ce changement dans le commandement de l’armée d’occupation provient du fait qu’il n’a pas pu faire avancer ses contingents hors de Casablanca. Toute sortie de la banlieue proche de la ville se soldait par un accrochage. Chaque jour une tribu faisait sa guérilla par des attaques à l’improviste. A ce propos quelles sont les sources ? Il y a les récits oraux et aussi des documents et rapports militaires français de l’armée de terre et la marine. Ici les témoignages sont français et officiels. Quand ils reconnaissent certaines réalités à leur corps défendant, on ne peut pas douter de leur objectivité. A partir de plusieurs documents et rapports militaires sur les mêmes événements, on arrive à rassembler des éléments fiables en procédant à des recoupement pour reconstituer le puzzle. Il ne faut pas oublier aussi les rapport anglais et allemands. Qu’en est-il des statistiques des victimes des bombardements ? Les événements de Casablanca le 5 août ont été à l’orogine du fait qu’au lieu de l’appeler Dar Beida on a appelé la ville Dar Kahla ou Sawda. Dar Kahla parce que ce qui s’est passé est quelque chose d’horrible. L’occupant du moment n’avait pas intérêt à reconnaître les faits parce qu’ils le condamneraient devant l’opinion publique surtout française du moment.
K
29 décembre 2007 17:05
Donc autour des statistiques, il y a comme un confusion entretenue. En août 1907, les habitants de Casablanca étaient plus de 30 milles personnes. Les étrangers étaient au nombre d’environ 1000 personnes. Après les événements, la ville ne comptait plus que quelques centaines d’habitants.
Une ville complètement dépeuplée soudain. Certes, des habitants ont pris la fuite mais ceux qui sont morts dans les bombardements, Dieu seul connait leur nombre. Je vous donne le récit d’un anglais. C’était un avocat à Gibraltar appelé Mitchel. Il a rassemblé des témoignages de réfugiés marocains juifs et musulmans, qui ont fuit les bombardements. Il écrit dans son ouvrage que sur un totale de 30 mille habitants, la ville de Casablanca ne comptait plus que quelques centaines de personnes précisant qu’un grand nombre d’enfants et de femmes, d’hommes furent tués mais sans préciser le nombre. Si on essaie de chercher dans les estimations du nombre des morts on se rend compte que dans des documents marocains sous, le règne de Moulay Hafid, on parle de 7 mille morts. Le version officielle française parle, elle, d’environ 1.500 morts à Casablanca. Des historiens comme Charles André Julien parlent d’une estimation de 1500 à 3000 morts. Mais la réalité est peut-être davantage. Pourquoi ? Où sont les preuves ? Georges Bourdon, un journaliste français dans son livre « Ce que j’ai vu à Casablanca », ouvrage sorti en 1908, relate ce qui s’est passé dans le Sour Jdid qui se trouve à l’ouest de la ville. Le Sour Jdid, prolongement de la médina, avait été construit par Hassan 1er pour les Européens, mais ils avaient refusé de s’y installer sous prétexte qu’il est éloigné du port. Finalement ce lieu est devenu lieu de campement de soldats marocains et l’on y étalait les peaux pour les faire sécher. En concertation entre le consul français et le khalifa du sultan Moulay El Amine, il a été décidé que les habitants rescapés des premiers bombardements s’y réfugient ainsi que les soldats marocains pour éviter les bombes. Georges Bourdon relate que les bombes ont été dirigées vers les gens réfugiés dans le Sour Jdid transformé ainsi en immense charnier. Le journaliste raconte qu’il avait été guidé par un citoyen français horrifié par ce qui s’était passé pour lui montrer l’affreux carnage des habitants des derbs Tnaker et el Afia réfugiés au Sour. Il a décrit le spectacle macabre insoutenable. Il a comparé le lieu avec la bataille de Salammbô de l’époque romaine. Il a décrit une femme morte éventrée penchée sur son enfants mort, des soldats aux têtes déchiquetées. La violence de ces spectacles montre que ce qui était visé c’est de faire le maximum pour terroriser afin de réduire à néant toute opposition ou résistance.
Suite au bombardement et après que les combattants de la résistance furent repoussés, des tranchées, comme dit plus haut, furent creusées autour de la ville. L’armée d’occupation y est restée embusquée pendant des jours en constante alerte. La presse française a dénoncé et brocardé copieusement cette armée de trois milles soldats surarmés en artillerie, bien équipés et bien entraînés comme machines à tuer mais incapables de quitter leurs tranchées face à un ennemi sous-équipé sinon avec généralement de vieux fusils. Les soldats dans les tranchées tiraient sur tout ce qui bougeait. On a trouvé des cadavres d’hommes de la plaine ou des chevaux criblés de balles comme des passoires selon des témoignages oraux avec des dizaines de balle pour tuer un seul homme ou une seule bête. On mitraillait à tirs bien nourris sans compter, comme si on avait peur que l’ennemi se relève. De l’autre côté, on remarque, grâce à ces constats, le courage et la bravoure des gens de la Chaouia. Que va-t-il se passer en 1908 ? Les choses vont changer car le gouvernement français allait remplacer le commandement de l’armée avec un nouveau général et trois colonels. Au début du débarquement, on disait que le bombardement de Casablanca suffirait car on prétendait qu’il n’y a pas de résistance et qu’il ne s’agit que de brigands. Mais par la suite on a été contraint de reconnaître qu’il y a de l’autre côté un peuple qui résiste et rejette l’occupation pour défendre son territoire. Donc, début 1908, le général Drude est relevé de ses fonctions pour être remplacé par le général D’Amade avec augmentation du nombre de soldats à 16 mille prêts à décimer la plaine…
S
29 décembre 2007 21:25
Le bombardement de Casablanca fait suite aussi a une punition collective contre les europeens mené par Ma El Ainin le chef spirituel de l'actuel sahara occidental qui s'en revenait d'une audience que lui a accordee Moulay Abdelaziz a qui il a toujours fait allegeance.
C'est d'ailleurs Moulay Abdelaziz qui financera la fondation de la ville de Smara en plein Sahara occidental que des ignorants veulent absolument croire sans rapport avec le Maroc.

Ma el Aînin etait aussi un chef de guerre qui a rendu fou les espagnols avec des armes fournies par Moulay Abdelaziz.

Ma El Aînin est enterré à Tiznit, vaincu par une coalition armée et avec des avions de guerre qui ont bombardé Smara centre de guerre. Les Espagnols ont brulé sa tres riche biblilothèque.

Sans la France L'Espagne n'aurait jamais occupé le Maroc. Je rappelle que suite au desastre de la bataille d'Anoual au nord, l'Espagne aux abois a songé à abandonné sa présence au Maroc.Son generalissime s'etant suicidé suite à sa defaite.
Or la France qui voyait les rebelles se diriger vers a zone française pour attaquer Fez, a monté une coalition franco espagnolde près de 800 000 hommes pour vaincre 25 000 rebelles. Sans succès decisifs si elle n'avait utilisé des gaz chimique et l'aviation. Coalition mené par le maudit Petain heros de la bataile de Verdun et nazillon adjoint.

Les historiens en Europe disent que les guerres de pacification du Maroc ont été les plus violente d'Afrique. C'est l'aviation qui a été l'artisan des victoirs honteuses de la France et de cette Espagne cachee dans ses jupes.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/12/07 22:53 par Sacre.
K
29 décembre 2007 22:47
Ce qui est aussi abominable dans l’histoire du maroc, c’est le négationnisme qui pèse à nos jours sur ces colonisations ( France et Espagne ) du maroc en le séparant en trois, suite à des guerres des bombardements les plus atroces de l’histoire de toutes les colonisations, même les allemands n’ont pas fait autant de ce que ces deux pays ont fait au Maroc, surtout l’utilisation des armes chimiques contre les populations du rif.

Les manuels scolaires, façonnés et erronés par la volonté du colon en contre partie des intérêts du régime chez lui, pour ne parler que d’un simple protectorat...niant les atrocités et le terrorisme dont il ont été victimes les populations marocaines.....tout ça pour maintenir des relations privilégiés avec le pays ou des fortunes du peuple ont été blanchit et continuer de lécher les bottes aux colons... quelle honte !!
t
29 décembre 2007 23:21
tres enrichissant, merci
S
30 décembre 2007 02:01
Citation
KADOR a écrit:
Ce qui est aussi abominable dans l’histoire du maroc, c’est le négationnisme qui pèse à nos jours sur ces colonisations ( France et Espagne ) du maroc en le séparant en trois, suite à des guerres des bombardements les plus atroces de l’histoire de toutes les colonisations, même les allemands n’ont pas fait autant de ce que ces deux pays ont fait au Maroc, surtout l’utilisation des armes chimiques contre les populations du rif.

Les manuels scolaires, façonnés et erronés par la volonté du colon en contre partie des intérêts du régime chez lui, pour ne parler que d’un simple protectorat...niant les atrocités et le terrorisme dont il ont été victimes les populations marocaines.....tout ça pour maintenir des relations privilégiés avec le pays ou des fortunes du peuple ont été blanchit et continuer de lécher les bottes aux colons... quelle honte !!

Ceci etant le protectorat marocain a été different de la colonisation algerienne.
Le Maroc a sauvé les meubles avec les atouts qui lui restait. Il a joué sur les rivalités des puissances. A reçu en grande pompe le Kaiser Guillaume II a Tanger pour faire pièce à la France. Celle ci a du ceder le Togo et je crois le cameroun pour que sa rivale alemande lui laisse les mains libres.
Ensuite la France a du ceder sur ses pretentions en Egypte pour que l'Angleterre n'intervienne pas au Maroc.
Enfin l'Espagne a eu son lot de consolation au Nord et au Sud du MAroc et la communauté internationale Tanger comme zone neutre.

Bref on voit que la France a dû payer le prix fort pour "Proteger le MAroc".Pas moins de 5 conventions internationale ont detaillé son role dans un cadre de respect des Habous, de l'integrite des Etats de sa Majeste Imperiale le Sultan, et de l'Islam.

Tout les actes legislatifs français au Maroc n'etaient valables que si le Sultan y apposait son sceau;
Mohamed V fera la grève des sceaux quand il commença sa lutte independantiste.
le MAroc relevait du Ministère des Affaires etrangères et non des colonies.

PAr ailleurs c'est en tant qu'Alliè que le MAroc a participé aux Deux guerres Mondiales.
Les combattants marocains n'ayant pas ete requisitionnés comme en Algerie mais Volontaires suite à un appel du Sultan dans les Mosquee.

Bref il faut savoir que si le Palais a signé le traite de Fez de 1912 instaurant le protectorat, les forces franco espagnoles n'ont pu soummetre le maroc qu'en 1934 ( dernière tribus a rendre les armes Ait Ba Amrane et celle du Jebel Sagho).La siganture de traité de Fez a souleve immediatement les tribus berberes qui ont assiége Fez àlors capitale de l'Empire. Lyautey par precaution transfera la capitale à Rabat.

Le MarechalLyautey qui a vu l'effort de guerre que çà a couté et l'orgueil belliqueux des tribus a pris soin de respecter scrupuleusemnt la fierte des marocains en gouvernant le Maroc dans un respect scrupuleux du Traité de Fez. C'etait là la clef pour durer.
Du reste Lyautey lui même monarchiste et amoureux du Maroc ( et de certains marocains...) comprenait la psychologie du Pays.
Ces succeseurs pour quelques un venant d'Algerie commirent l'erreur de gouverner comme un departement.
Consequence : Des 1944 le compte a rebours de la fin de la presence francaise commençà.
Pour prendre fin en Novembre 1955 et officialisé en mars 56.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 30/12/07 02:24 par Sacre.
S
30 décembre 2007 02:37
La question qui se pose c'est que sachant que les traites internationaux y compris celui de Fez liant directement la France au Maroc, stipulaient que celle ci-ci devait respecter "L'INTEGRITE DES ETATS du MAROC" est :

Que faisait la Monarchie quand la France grignotait des territoires en les rattachants à l'Algerie?
Lyautey qui etait à Alger avant de venir au Maroc a grignotait des terres marocaines au profit d'Alger français.
Tindouf a ete rattaches à l'Algerie françàise en 1934! bien que la monnaie marocaine y circulât jusque dans les annees 60.

Il ya là ce qu'il faut bien appelr une IMMENSE FAILLITE dela MONARCHIE d'autant que la France avait appeler Mohamed V à ouvrir des negociations pour recuper des territoires qu'elle savait mieux que quiconque nôtres.
Elle na fait cette proposition qu'en pleine guerre d'Algerie. Or le Maroc aurait dû se reveiller avant et m^me accepter d'ouvrir des negociations pendant la guerre d'Algerie.

MohamedV en ayant dit qu'il voulait voir çà avec ce qui allait devenir des faux frères algeriens a commis une erreur.
C'est la France qui nous avait piqué ses territoires, les recuperer de la France était logique.
Quitte en sous mains a s'assoir sur ce qu'allait inévitablement demander la France: qu'on cesse de soutenir militairement le FLN.

Un FLN qui lorsque le Caid de Tindouf a hissé le drapeau marocain a fait bombarder la kasbah de Tindouf entrainant la Guerre des Sables de 1963.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/12/07 02:41 par Sacre.
t
30 décembre 2007 05:15
salam alaykom
ou est ce que l'on peut voir une copie du "traité de protectorat", meme pour les historiens certains points sont inconnus, notament la durée de la validité du traité.
a
30 décembre 2007 11:41
je n'ai pas a commenter l'histoire du maroc , les marocains doivent la connaitree mieux que tt le monde , mais des qu'ils pensent bien etayer leurs etayer leur theories en mettant l'algerie dedans elle devient du n'importe quoi.. du n'importe quoi car basée sur des prejugés que je ne prendrai meme pas la peine d'enumerer ..
exemple tindouf qui n'est qu'un detail parmis d'autres ds l'imbroblio algero/marocain..
il n'a jamais étét question pour le maroc de discuter de tindouf avec les algeriens ..apres, comme vous dites pour la simple raison qu'au moment où le maroc accedait à l'independance sans tindouf , l'algerie n'avait aucune structure politique avec qui discuter, le congres de la soumam du 20 aout 1956 a vu la creation du conseil de la revolution ,et les structures politico militaire de la revolution , avec qui les marocains on parlé de tindouf comme pretendent quelques uns? ; en faite mohamed V en a parlé bcp plus apres soit en 60, avec les algeriens de oujda , probablement avec bouteflika , et bouteflika ,benbella on pris note et clairement fait comprendre au souverain qu'une question pareille doit etre discuté au sein du GPRA qui lui a étét créé en 58.d'où il ya un differnetiel de pleusieures années entre l'independence du maroc et le moment où il realise qu'une partie de sont territoire où comme il l'entend comme tel est encore sous domination française .
bref entre 56 et 62 il ya 6 ans , 6 ans de guerre
B
30 décembre 2007 12:11
Algerinovsky, Sacre parlait de fait historique. Tindouf dependait du gouverneur d´Agadir jusqu´au année 30. Comme Sacre l´a bien indiqué les francais ne cessait de couper des morceaux du maroc (protectorat) pour "engraisser" lalgerie francaise.
La liberté n’est pas l’absence d’engagement, mais la capacité de choisir. Paulo Coelho
a
30 décembre 2007 12:29
je n'ai pas dit le contraire , un fait historique que certains au maroc veulent en faire une affaire juridique , mais pourquoi ce fait historique ne concerne que tindouf en 1900, faut oser encore plus et aller jusqu'aux merrinides , ou alors el mohades qui pour ceratins sont des marocains , les zianides au 13eme siecle avaient leur capitale a tlemcen , et reignaient à un certain moment jusqu'à nador je crois ,c t des algeriens ou des marocains ?des algerins qui occupaient nador ou des marocains qui occupaient tlemcen ? chacun son histoire vous voyez !!
le souverain marocain a fait un choix en 56, il faut l'assumer ds sa totalité et non denoncer la signature sans denoncer celui qui l'a faite,
E
30 décembre 2007 13:22
Vous nous soulez avec vos problèmes historiques. Vous entretenez un racisme mal venu.
Je déteste les américains, je ne mettrais jamais les pieds dans ce pays!! Vous passez votre temps à critiquer la France et les français mais vous faîtes votre possible pour aller dans ce pays. Une grande majorité de marocains possède la nationalité française. On ne devient pas ce qu'on est sensé détester!!!
Vous oubliez que des français surfent sur ce site, des français qui ont certainement de l'affection pour le Maroc et les marocains....vous leur donnez quelle image des citoyens marocains!!!
L'histoire ne va pas que dans un sens, elle part dans tous les sens. Pas une seule nation ne traîne pas avec elle des boulets!!!!!!
a
30 décembre 2007 13:40
j'accepte votre critique chitane , les boulets sont trainés de part et d'autre , a chacun son histoire qu'il ne veut pas assumer et depasser , des marocains critiquent en raillant les algeriens demandeur de repentance aux français un demi siecle apres leur independance , ils n'ont pas tt à fait tort, pas tt à fait raison non plus si on prenait la peine d'examiner la chose ds le fond et depasser la forme ds laquelle elle se presente , idem pour cette histoire de grand maroc ,et son mythe de grandeur geographique ,historique ..etc ..,personne ne nie la grandeur du maroc ,mais certains veulent absolument la voir briller sur le neant qui l'entourait...bref incapables d'arguments presents , ou du moins d'esperences futures ,ils n'ont de recour que le passé, un passé remodelé selon le besoin.
B
30 décembre 2007 16:04
Lors de l´independance du maroc, la france a essayé de negocier pour fixer les frontieres. Mohammed V et par loyauté aux Maghrebins, qui combattaient encore pour leur liberation, a refusé de signer avec les francais. Dans un esprit fraternel, un premier accord est signé 1961, par Hassan II et Ferhat Abbas, alors président du G.P.R.A. (Gouvernement Provisoire de la republique Algerienne) concernant le tracé des frontieres entre les futurs Etats maghrebins (voir la source en bas). Aprés l´independance en 62 la tension monte entre le royaume et le FLN ayant embarassé la doctrine socialo-communiste. Hassan II reproche a Benballa l´irrespect de l´ accord de 2001, dans lequel:
-le Maroc s´abstenait temporairement de soulever le probleme de concessions faites a l ´algerie sous domination fancaise.
-lalgerie devait soutenir le maroc dans ses revendications sur ces territoire encore occupé: Sidi-Ifni, tarfaya saquiya alhamra et wed dahab.

quand aux merinides. almohades..., stp restons dans le temps moderne. Pas la peine de trainer la discussion dans le ridicule.
Sahara occidental : la controverse devant les Nations Unies de Laurent Pointier
Editeur: Paris : Karthala ; Saint-Denis : Institut Maghreb-Europe, ©2004.
La liberté n’est pas l’absence d’engagement, mais la capacité de choisir. Paulo Coelho
B
30 décembre 2007 16:07
Citation
El Chitane a écrit:
Vous nous soulez avec vos problèmes historiques. Vous entretenez un racisme mal venu.
Je déteste les américains, je ne mettrais jamais les pieds dans ce pays!! Vous passez votre temps à critiquer la France et les français mais vous faîtes votre possible pour aller dans ce pays. Une grande majorité de marocains possède la nationalité française. On ne devient pas ce qu'on est sensé détester!!!
Vous oubliez que des français surfent sur ce site, des français qui ont certainement de l'affection pour le Maroc et les marocains....vous leur donnez quelle image des citoyens marocains!!!
L'histoire ne va pas que dans un sens, elle part dans tous les sens. Pas une seule nation ne traîne pas avec elle des boulets!!!!!!
connaitre son histoire n´est pas un racisme mal venu. Une mauvaise interpretation peut etre!
La liberté n’est pas l’absence d’engagement, mais la capacité de choisir. Paulo Coelho
E
30 décembre 2007 17:11
Connaître l'histoire de son pays est un devoir mais s'en servir comme vecteur pour un racisme primaire n'est surtout pas un droit!
On ne construit pas sa maison sur du sable mouvant, on cherche l'emplacement idéal puis on débute la construction sur des sentiments de bonheur!!
Si on veut parler d'histoire marocaine alors il faut préciser que des français se sont montrés plus courageux que des marocains vis à vis de l'occupant, ces français risquaient des peines souvent plus importantes que les marocains!!
On parle de la colonisation de l'Algérie et on parle du protectorat marocain mêmes si des faits sont semblables, les conséquences diffèrent!!!!
La conclusion, chacun ici la connaît.
K
30 décembre 2007 19:21
Au maroc faire un film sur la colonisation du maroc est encore une utopie.

Si la france a commis un crime contre l’humanité au maroc ( arme chimique sur le rif, bombardements pour spolier et faire fuir les populations des meilleurs fermes ) il est temps qu’il assume son passé, le terrorisme d’aujourd’hui n’a rien de pardonnable que celui d’hier commis par un état qui se dit et se vante droit de l’homme.

Faire aussi de l’alegrie un continent croyant que c’est un territoire annexé au détriment du maroc de la tunisie et du mali c’est un acte maladroit, tracer des frontières à sa convenance et ses intérêts pour donner au maroc l’état ou il est avec ce problème de sahara qui l’empoisonne à vie, et voilà mainetanant du français vient et rêvent de finir sa vie au Maroc et non pas dans son algerie ou il lui faut un visa pour y passé juste 3 mois....donc y a de quoi punir cette mauvaise politique française qui n’a fait que créer des problèmes dans sa colonisation au dela des crimes abominables commis au maroc et ailleurs....
S
30 décembre 2007 20:53
Citation
algierinovsky a écrit:
je n'ai pas dit le contraire , un fait historique que certains au maroc veulent en faire une affaire juridique , mais pourquoi ce fait historique ne concerne que tindouf en 1900, faut oser encore plus et aller jusqu'aux merrinides , ou alors el mohades qui pour ceratins sont des marocains , les zianides au 13eme siecle avaient leur capitale a tlemcen , et reignaient à un certain moment jusqu'à nador je crois ,c t des algeriens ou des marocains ?des algerins qui occupaient nador ou des marocains qui occupaient tlemcen ? chacun son histoire vous voyez !!
le souverain marocain a fait un choix en 56, il faut l'assumer ds sa totalité et non denoncer la signature sans denoncer celui qui l'a faite,

Black Panther a raison de dire que Ferhat Abbas au nom du Gouvernement Provisoire algerien a clairement reconnu lors d'un voyage au Maroc que les frontières entre l'Algerie et le Maroc devait etre rectifiees.
Un communiqué signe par le GPRA et Hassan II est disponible pour ceux qui cherchent la verité ailleurs que dans la propagande et les calomnies du FLN.
Un FLN qui a eliminé tous les sincères democrates et partisans du multipartisme , nombreux militants et chefs de guerre algeriens glorieux. On parle d'au moins 10 000 morts durant les derniers instants de la presence française. Ferhat Abbas a été ecarté. Rebellion en Kabylie.
Ben Bella trouvera dans la guerre des Sables un acte de diversion utile à court terme et catastrophique à long terme.

Il faudrait prendre la peine de lire l'Histoire ailleurs que dans la propagande du Palais Royal et celle de la Mouradia et se faire son propre jugement avec pour viatique la bonne foi. Amen, Monsieur Algerianovsky.

Ignacio Dalle Historien de Maghreb a dit sur RFI que l'Algerie eu egard au soutien marocain durant la guerre d'Algerie n' a pas été correcte sur la question des frontières.
Et c'est la verite.

S'agissant de Tindouf 1934 n'est pas 1900 comme tu l'ecris. Tu falsifies aussi. 1934 c'est tres recent. C'est souvent la date de naissances non de nos grands parents mais de nos parents. Donc faut comprendre l'amertume des marocains.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 30/12/07 23:06 par Sacre.
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