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Cloture des assises nationales de presse.
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14 mars 2005 13:18
Clôture des Assises nationales de la presse
Skhirat, 13/03/05 - Les travaux des Assises nationales de la presse, organisées sous le signe "Quand la presse progresse, la démocratie avance", se sont achevés samedi à Skhirat.

L'organisation de cette rencontre, qui a vu la participation de professionnels du secteur, d'acteurs politiques et de représentants de la société civile et d'organisations et instances nationales et internationales, s'inscrit dans le cadre de la concertation et du dialogue réguliers entre le ministère de la Communication, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et la Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ) pour dresser un bilan de la situation actuelle de la presse nationale et réfléchir sur les mécanismes à même de consolider les fondements d'une société démocratique moderniste.



Le moment fort de ces Assises était, sans nul doute, la décision royale de consacrer une enveloppe budgétaire annuelle de 50 millions de DH, qui a été saluée par tous les participants et qui témoigne de la volonté royale de contribuer à la mise à niveau des entreprises de presse conformément à un contrat-programme visant la modernisation des structures et l'amélioration des conditions matérielles des professionnels du secteur.



Les participants à ces assises ont exprimé leur profonde gratitude pour la Haute sollicitude royale qui confirme encore un fois l'intérêt particulier accordé par SM le Roi Mohammed VI à la famille de la presse.



Cette subvention bénéficiera aux entreprises qui s'engagent à respecter les dispositions de ce contrat-programme, relatives notamment à la transparence, au développement et à la modernisation des structures des entreprises.



Le rapport final de ces Assises, lu par M. Mohamed Larbi Messari, rapporteur général, a appelé à l'amendement et à l'actualisation du cadre juridique de la profession dans le cadre d'une réforme globale, étant donné que le code en vigueur n'accompagne par les développements en cours.



Le texte insiste sur la nécessité d'organiser la profession, le but étant de garantir sa crédibilité, la qualifier pour mener à bien les missions qui lui sont dévolues et réaliser les objectifs escomptés au service de l'édification du projet démocratique moderne.



Dans ce cadre, le rapport final a rappelé la création de l'Instance nationale indépendante de la déontologie de la profession de presse et de liberté d'expression, qui a entamé ses travaux et élu ses structures.



Cet organe constitue un premier jalon sur la voie de la mise en place d'un conseil national de la presse qui sera une base de concertation entre les instances représentant les professionnels et chargé du traitement des différentes questions ayant trait à la profession dans le cadre du respect de l'indépendance de l'action journalistique, de la liberté de la presse et des droits de l'Homme.



Les assises ont été marquées par la signature de plusieurs conventions et accords visant la mise à niveau du secteur médiatique et le renforcement du partenariat entre les principaux acteurs.



Il s'agit du contrat-programme signé entre le ministère de la Communication et la FMEJ, de la convention collective entre le SNPM et la FMEJ, de la convention de partenariat et de collaboration signée entre le ministère, le SNPM et la FMEJ, et de la convention de coopération entre l'Organe de Justification de la Diffusion (OJD), la FMEJ, le groupement des annonceurs du Maroc (GAM) et l'Union des agences conseil en communication (UACC).



Ont pris part à ces Assises des personnalités médiatiques étrangères, dont le secrétaire général de l'Union des Journalistes Arabes (UJA), M. Salaheddine Hafez, la directrice exécutive de "l'Article 19", Agnès Callamard et le président du Conseil de presse au Canada, M. Raymond Corriveau.



Les Assises ont débattu de plusieurs axes se rapportant notamment à "la presse et la construction démocratique", "la réforme du cadre juridique", "la problématique de la liberté et de la responsabilité", "la régulation pour les médias par les médias" et "la modernisation de l'entreprise de presse et l'organisation du marché".



Rapport final des assises nationales de la presse: Le chantier de réforme de la presse doit rester toujours ouvert



Skhirat, 13/03/05 - Les participants aux assises nationales de la presse, qui ont clos samedi leurs travaux à Skhirat, ont souligné que le chantier de réforme de la presse doit rester toujours ouvert pour son actualisation et son évaluation afin d'aboutir à une "presse libre et responsable".



Selon le rapport final rendu public à l'issue de cette rencontre, l'organisation de ces assises s'inscrit dans le cadre de la concertation et du dialogue réguliers entre le ministère de la Communication, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et la Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ) pour dresser un bilan de la situation actuelle de la presse nationale et réfléchir sur les mécanismes à même de consolider les fondements d'une société démocratique moderniste.



Les participants ont hautement salué la décision royale de consacrer une enveloppe budgétaire annuelle de 50 millions de DH destinée à la mise à niveau des entreprises de presse conformément à un contrat-programme visant la modernisation des structures et l'amélioration des conditions matérielles des professionnels du secteur.



Cette subvention bénéficiera aux entreprises qui s'engagent à respecter les dispositions de ce contrat-programme, relatives notamment à la transparence, au développement et à la modernisation des structures des entreprises de presse.



S'agissant de la réforme du cadre juridique, le rapport souligne que le débat s'est concentré sur la nécessité d'une réforme du système juridique et de renforcer l'indépendance de la justice, appelant à l'amendement et à l'actualisation du cadre juridique de la profession dans le cadre d'une réforme globale, étant donné que le code en vigueur n'accompagne par les développements en cours.



Les participants ont recommandé la nécessité de créer une chambre chargée de gérer les affaires journalistiques et de garantir le droit du journaliste à accéder aux sources d'information, à ne pas divulguer ses sources et à présenter les preuves durant toutes les étapes du procès.



Ils ont insisté sur la nécessité d'organiser la profession, le but étant de garantir sa crédibilité, la qualifier pour mener à bien les missions qui lui sont dévolues et réaliser les objectifs escomptés au service de l'édification du projet démocratique moderne.



Le rapport final a souligné que la création de l'Instance nationale indépendante de la déontologie de la profession de presse et de liberté d'expression constitue un premier jalon sur la voie de la mise en place d'un conseil national de la presse qui sera une base de concertation entre les instances représentant les professionnels et chargé du traitement des différentes questions ayant trait à la profession dans le cadre du respect de l'indépendance de l'action journalistique, de la liberté de la presse et des droits de l'Homme.



Concernant la modernisation de l'entreprise de presse et l'organisation du marché, les participants ont salué la nouvelle approche qui érige la presse écrite en un secteur économique par excellence, qui doit accompagner le processus global de mise à niveau de l'économie nationale.



Dans ce sens, l'accent a été mis sur la nécessité de mettre à contribution les acquis, de procéder à un diagnostic pour définir les besoins du secteur et d'adopter une approche rationnelle visant la restructuration de l'entreprise de presse pour qu'elle puisse faire face à la concurrence.



Le rapport a appelé à une série de réformes accompagnatrices, notamment celles visant à assurer les conditions de l'émergence d'une entreprise de presse, à travers l'organisation du marché sur la base de la transparence, l'adoption d'une approche de gestion avec des objectifs précis, la modernisation du système de distribution et l'élaboration d'un plan d'action réaliste permettant de promouvoir le lectorat.



Les participants ont également jugé fondamental d'accorder un intérêt particulier aux journalistes vu leur place dans la société et d'oeuvrer à leur assurer une stabilité sociale, à travers l'harmonisation du statut des journalistes professionnels aux nouvelles dispositions du code du travail, la signature de la convention collective, l'instauration d'un régime salariale digne de la mission du journaliste et des rôles qu'il joue dans les domaines culturel et pédagogique, la promotion de la formation des cadres et de la formation continue dans les domaines linguistique, des sciences humaines et de culture générale.



Dans le même contexte, les participants ont insisté sur le droit du journaliste à avoir accès à l'information en vue de consacrer la liberté de la pratique journalistique, à travers la suppression des sanctions privatives de la liberté et le renforcement de la déontologie de la profession.



Selon le rapport, l'industrie de la presse doit se baser sur des fondements constants en matière de gestion et sur l'esprit d'initiative, ce qui nécessite la révision des structures qui ignorent les méthodes modernes nécessaires à la gestion des entreprises de presse.



Le rapport reconnaît, par ailleurs, que la presse marocaine a accompagné les acquis démocratiques réalisés par le Royaume, appelant à ne pas faire d'amalgame entre la liberté d'expression, un droit de société, et la liberté de la presse, qui est un droit du journaliste, "ce qui nécessite, selon le rapport, la révision du rôle du journaliste et de la classe politique".



Le document a rappelé aussi les quatre conventions signées au cours de ces assises, à savoir la charte de partenariat et de coopération signée entre le ministère de la communication et la Fédération, l'engagement à la signature d'une convention collective entre les trois parties, ainsi que le contrat-programme entre le ministère et la Fédération, et la convention de création de l'Office de justification de distribution des journaux.



Ces conventions visent la modernisation et la mise à niveau de l'entreprise et le renforcement de la transparence, selon le texte.



Au niveau de la qualité, le rapport a estimé que la presse a bénéficié d'un climat positif, notamment à l'ère des réformes initiées par SM le Roi Mohammed VI, affirmant que malgré le développement réalisé, les acquis ne sont pas définitifs, "avec l'existence de parties hostiles aux changements".



Le rapport a, par ailleurs, déploré la faiblesse du nombre du lectorat et celle du chiffre d'affaires dans le secteur de la presse, imputant cette situation au renforcement du rôle de l'audiovisuel et à la concurrence de la presse électronique.



Pour les participants, l'apparition de la presse indépendante est un signe de transition vers une période qui exige "une nouvelle répartition des taches, de nature à rendre possible le changement démocratique".



Le rapport indique que les participants ont souligné l'importance de la liberté comme principe fondamental, lié à la nécessité pour les professionnels du secteur d'assumer leur responsabilité "en vue de promouvoir la dynamique des réformes démocratiques entreprises au Maroc".



Les interventions ont affirmé que la concrétisation de la notion de "liberté responsable" est tributaire du développement des lois juridiques régulant la profession, de manière à garantir la consécration de la liberté de presse, la protection des droits de l'individu et la sacralité des institutions, à annuler les peines de prison, à consolider le respect par les journalistes de l'éthique de la profession et à mettre en place des formules et des mécanismes pour contrôler le respect de la déontologie de la profession.



Lors de la séance d'ouverture des Assises, qui a vu la présence du Premier ministre, M. Driss Jettou, et de plusieurs membres du gouvernement, les journalistes marocains ont exprimé leur solidarité avec les victimes des attentats terroristes survenus le 16 mai 2003 au Maroc et le 11 mars 2004 en Espagne, ainsi que leur soutien à la journaliste française Florence Aubenas (Libération), retenue en otage en Irak ainsi qu'à son guide, l'Irakien Hussein Hanoun, et aux 74 journalistes qui ont trouvé la mort en Irak depuis le déclenchement de la guerre contre ce pays. Ils ont aussi appelé à la libération du journaliste de la Chaîne Al Jazeera Tayssir Allouni.



Le secrétaire général de l'Union des Journalistes arabe (UJA), M.Salaheddine Hafid avait appelé, pour sa part, les professionnels des médias à manifester leur solidarité avec l'ensemble des journalistes sans distinction aucune, relevant que l'Union a établi une liste des noms des journalistes morts en Irak lors de l'exercice de leur profession.



Les participants à cette rencontre ont proposé au ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, de tenir ces assises une fois par an en vue d'atteindre les objectifs escomptés, se félicitant du climat de concertation et de partenariat qui a régné durant ces Assises.
signé :acharif moulay abdellah bouskraoui.


















 
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