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Clichy Sous-Bois: du gaz lacrymogène sur des musulmans en prière
I
31 octobre 2005 20:22
bulle a écrit:
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> Ce qui est sidérant, c'est que Sarko puisse
> affirmer qu'on ne sait pas si les bombes
> lacrymogènes ont été lancées par des émeutiers ou
> des C.R.S.


Oui bien sur les jeunes ont balancé des grenades sur leur parents à la mosquée!

c est des racailles!!

pfffffff!!

il n y a que bobobabil pour se satisfaire de telles hypothéses ridicules
S
31 octobre 2005 20:37

au fait j ai toujours pas compris, qui a lance la bombe lacrimogene??
le crime ne paye pas, mais il occupe
r
31 octobre 2005 20:42
sarko le dit


ici

[www.yabiladi.com]
w
31 octobre 2005 21:10
Bonsoir,

Prochain qui dérape du sujet ou qui ne respecte pas la charte son compte est bloqué sans préavis.

Je vous invite à relire la charte.
"Marocainement vôtre"Le Webmaster http://www.yabiladi.com
s
31 octobre 2005 23:21
Emeutes de Clichy-sous-bois : les jeunes accusent la police
lundi 31 octobre 2005


de David Cadasse
Face aux suites insurrectionnelles du drame des deux adolescents morts électrocutés dans un transformateur EDF alors qu’ils tentaient de "fuir la police", les jeunes de Clichy-sous-bois (banlieue parisienne) accusent les forces de l’ordre de mettre de l’huile sur le feu en les provoquant sciemment et même de leur tirer dessus sans raison avec des balles en caoutchouc. Afrik a récupéré une vidéo illustrant les violences policières et a recueilli de multiples témoignages à l’occasion d’une rencontre, dimanche, entre le maire et les jeunes.

Dimanche, 15h mairie de Clichy-sous-Bois. Le maire a organisé une rencontre informelle avec les jeunes, tous très remontés ou dépités par l’attitude de la police la veille. La veille, la ville avait organisé une marche silencieuse en hommage aux deux adolescents, Ziad et Banou, brûlés vifs jeudi dernier dans une centrale EDF alors qu’ils étaient, ou pensaient être, poursuivis par la police. Mais si, après deux jours d’émeutes, la tension était tombée d’un cran, les jeunes accusent les forces de l’ordre de susciter et d’entretenir la haine du képi en multipliant provocations, abus d’autorité et répression gratuite.

« Toutes les forces vives à même de calmer le jeu ont fait un énorme travail. La marche s’est déroulée dans le calme, mais dans la soirée les CRS se sont mis à aiguillonner les jeunes, à les provoquer » , reconnaît un membre de la mairie qui a requis l’anonymat. Sur le parking de la mairie, plus de 150 jeunes, essentiellement d’origine africaine (Afrique noire et Afrique du Nord), sont venus écouter le maire. Ce dernier tient à rappeler que toute la casse qu’il y a eu sera à la charge de la ville, donc du contribuable. Il prône une solution entre personnes de la ville et semble mettre de côté le facteur policier. Chacun s’exprime librement.

Dans la foule, les langues se délient. De petits groupes se forment ça et là pour commenter les événements de la veille. Tous dénoncent les abus et les provocations de la police. Beaucoup ont été témoins d’exactions ou directement pris pour cible. « Ils (les policiers, ndlr) sont plus chauds, ils nous provoquent plus. Le frère d’un des enfants défunts était avec nous, comme d’habitude, en bas de son immeuble quand la police est arrivée, avec ses flash ball (fusil tirant des balles en caoutchouc, ndlr) et a commencé à nous toiser pour finir par lui dire : ‘toi rentre chez ta mère’. Il a fait trois pas vers les flics pour leur parler, un des flics lui a dit : ‘Arrête ou je t’allume’. Nous nous sommes sauvés jusqu’au dixième étage, ils ont commencé à tirer des balles à gaz dans le hall », explique, écoeuré, Jérémy.

Des mères de famille insultées alors qu’elles sortaient de la mosquée

« Ils racontent tous de la merde, spécialement les journalistes, s’emporte Youcef, en regardant l’équipe de Capa production (Le vrai journal), entourée de jeunes, prendre des images et des commentaires. Ils ont d’emblée commencé à salir la réputation des victimes alors que le procureur de Bobigny reconnaît aujourd’hui qu’ils n’étaient pas connus défavorablement des services de police. Les médias veulent tous nous faire passer pour des racailles, alors que c’est la police qui provoque les jeunes pour saisir le moindre prétexte pour frapper ou tirer. »

« Nous sortions de la mosquée, et la police nous a encerclés, flash ball aux poings. Ils nous ont pris à partie, mais ce qui nous a le plus choqué c’est quand ils ont mis en joue des mères de famille qui sortaient de la prière et qu’ils se sont mis à les insulter : « Cassez-vous bande de putes et surveillez mieux vos enfants ! », explique, Morad, plein d’une colère contenue. S’il ne semble pas du genre à prôner l’affrontement avec les forces de l’ordre, tous ne sont pas aussi tempérés.

Forces de l’ordre... ou du désordre ?

La tension est palpable. D’autant que trois voitures de police se sont postées à 50 m de la mairie. L’un des policiers a son flash ball à la main et le doigt sur la gâchette. La foule prend cela pour une énième provocation. Les esprits s’échauffent quelque peu. Deux personnes commencent à haranguer la foule pour attaquer la police : « Venez, on est plus nombreux, on y va tous et on leur pète leur mère », clame l’un d’eux. Heureusement que les partisans du calme et du dialogue sont plus nombreux. Ils arrivent à disperser la ligne de jeunes formée en face des voitures de police.

« Ils nous provoquent de trop, j’ai des amis qui se sont fait tirer dessus, comme ça, pour rien, avec des balles en plastique. Cela ne peut engendrer que la violence. Tout le monde est chaud. Maintenant si ça doit péter ça va péter. Je n’ai pas peur d’eux et de leurs armes. On va arriver à un stade où l’on va se procurer des armes. Ça va devenir comme en Amérique ici », prophétise Jonathan.

« La police m’a arrêté à 4 heures du matin. J’étais seul en voiture. Ils ont fouillé le véhicule et ont trouvé une batte de base-ball dans mon coffre. Quand ils m’ont demandé pourquoi j’avais une batte, je leur ai répondu qu’il n’était pas interdit d’en mettre une dans son coffre. Ils m’ont répondu : « Et c’est interdit si je le mettais dans ta gueule ! ». Puis ils ont commencé à me dire « On n’est pas à Beyrouth ici » et à m’insulter « espèce de petit pédé ». L’un d’entre eux voulait absolument me voir pleurer. Il est venu juste devant moi et m’a dit « Pleure ! ». Alors qu’il me répétait ses mots, une voiture de journalistes est heureusement passée. Je les ai interpellés et ils se sont arrêtés. Le policier a lâché avant qu’ils n’arrivent qu’il n’aimait pas les journalistes, mais bon il ne pouvait rien faire d’autre que de me laisser tranquille.

La police entièrement couverte par Nicolas Sarkozy

Dans le drame de Clichy-sous-Bois, deux versions s’affrontent, sur le point de savoir si la police poursuivait ou non les adolescents qui revenaient d’un match de foot : celle de la police et celle des jeunes de la ville. Le problème est qu’il y a des témoins. Un des jeunes poursuivis explique qu’il s’est caché alors que ces trois copains filaient droit vers la station EDF. Au delà du témoignage, certains ne comprennent pas non plus la version de la police. « Pourquoi certains autres jeunes ont été arrêtés s’ils ne les poursuivaient pas, puisque tout le monde avait pris la fuite ? », s’interrogent les uns. « Pourquoi les jeunes auraient-ils décidé d’escalader un mur de 3 mètres avec des barbelés ? », se demandent les autres. Autant d’interrogations que la police balaie d’un revers de la main.

Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a, lui-même, déclaré dimanche au 20 heures de TF1, que d’après les éléments dont il disposait : « la police ne poursuivait pas les jeunes ». S’il entend « dire la vérité à tout le monde », il a tenu à rendre « hommage au travail remarquable des policiers » et à les « féliciter » pour les différentes interpellations. Un discours sécuritaire qui nourrit, pour beaucoup, un amalgame dangereux - à savoir que toutes les personnes appréhendées étaient des voyous- et qui cautionne l’impunité des forces de l’ordre.

Une vidéo accablante pour les forces de l’ordre

Nicolas Sarkozy a une fois de plus rappelé qu’il entendait maintenir une « tolérance zéro » face aux violences urbaines. Décriant la police de proximité, il prône désormais la nécessité de multiplier les interpellations. Entendu par là que les « vrais jeunes », n’auront rien à craindre de la police. En attendant, le dispositif sécuritaire, qui compte plus de 400 CRS, gendarmes et policiers, commençait à se mettre en place dimanche pour quadriller la ville.

La police soutenue par le ministre de l’Intérieur a-t-elle tous les droits ? Une vidéo, tournée depuis un téléphone portable, circule actuellement dans les quartiers. Un document, intitulé « Les nouveaux keufs [1]de Sarko », qui a été remis à Afrik et dont une partie pourra être visualisée en ligne. On y voit une voiture de police arrêtée portière ouverte. On croit deviner qu’un policier reçoit un projectile. La riposte est immédiate. On y voit clairement des policiers en civil tirer à plusieurs reprises, dont deux fois presque à bout portant, avec leurs flash ball. On les voit courir après les jeunes en criant "Revenez bande de bâtards !"

"Certaines des balles en caoutchouc sont même signées", explique Kader. "Il y a un gars qui en a récupéré une qui portait l’inscription : ’Boum, boum dans tes fesses, à bientôt, Luc’". La rupture entre les jeunes et les forces de l’ordre semble définitivement consommée. Entre le discours des politiques, qui cautionnent les agissements de la police et les médias, accusés de travestir et tronquer la réalité, la méfiance et le ras-le-bol nourrissent un sentiment de haine qui pourrait malheureusement conduire au pire.

voir la vidéo

[www.afrik.com]
siryne
N
31 octobre 2005 23:32
Je reve d'une france qui non seulement respecte sa communauté musulmane, mais qui l'accepte telle qu'elle est.
r
31 octobre 2005 23:49
C'est écoeurant...
Insulter des meres de famille qui sortent des mosquées, y'a pas plus lâche
La France est malade.
1 novembre 2005 03:43
il y a d'abord l'americain qui tu l'iraquien en plein mosquée,les americains qui bombardent la mosquée d'ali et maintenant le crs qui ...dérange les prieurs en plein mosquée.

la c'est l'islam qu'on attaque.
:o
S
1 novembre 2005 11:07
INADMISSIBLE !
C'est inadmissible que les forces de la république puissent ainsi s'attaquer un lieu symobilque religieux.
Si c'était une synagogue qu'aurions nous vu sur les médias ?
Le Crif, les partis politiques de tout bord pour crier leur horreur, crier à l'anisémitisme. Faire des marches silencieuse, fustigeant les musulmans, même sans aucune preuve. rappelez-vous Marie la menteuse qui avait inventé une attaque raciste dans le RER, il y a un an.
A mon avis cette attaque est un pas de plus vers un avenir proche extrêmement dangereux. Les élections présidentielles qui se pointent, seront, une fois de plus, un vrai moment de tension et ce sont les arabo-musulmans qui vont prendre encore plein la tronche. Les élections en France, se perdent ou se gagnent toujours sur notre dos.
2
1 novembre 2005 16:56
Djamel était parmi les membres de la délégation du quartier du Haut Clichy qui a rencontré hier le Préfet de Seine-Saint-Denis, ainsi que le sous- préfet de Raincy. Présent lors des faits, il nous livre son témoignage au sujet de la grenade lacrymogène lancée dans la mosquée de Clichy-sous-bois.

Que s’est-il passé dimanche soir durant le Tarawih, la traditionnelle prière du mois de ramadan

Pendant la prière au sein de la mosquée Bilel de Clichy -sous- bois, alors que les fidèles étaient en prosternation, des CRS ont tiré une grenade lacrymogène dans la salle de prière au milieu de l’assemblée. En fait, les CRS voulaient passer près de la mosquée, mais apparemment une voiture sembler gêner leur passage. Ces derniers ont donc ouvert la portière de la voiture pour desserrer le frein à main. Le propriétaire de la voiture qui a été prévenu par d’autres fidèles que sa voiture gênait, est alors sorti en courant pour présenter ses excuses aux policiers. L’un d’entre eux a baissé son casque et lui a mis sans aucune raison un violent coup de tête.

Un fidèle situé à l’entrée de la mosquée, et d’autres habitants du quartier qui étaient dans leurs balcons ont vu cette scène, et ont protesté contre cette injustice et cette violence gratuite. C’est à ce moment là, que les CRS ont envoyé cette grenade en direction de la mosquée. Plusieurs cartouches lacrymogènes dont une ou deux ont atterri au milieu des fidèles. Le jet n’était donc pas accidentel, les policiers savaient très bien que ce lieu était une mosquée et que la salle de prière était bondée.

Comment la grenade lacrymogène a-t-elle pu pénétrer dans la mosquée ?

Les portes de la mosquée étaient ouvertes pour permettre une certaine aération, c’est donc du côté des portes étroites que les CRS ont envoyé la grenade lacrymogène en direction des fidèles. Au départ, les policiers ont prétendu qu’un émeutier s’etait réfugié dans la mosquée. Ceci dit, aucune justification n’est valable pour agir ainsi. Comment peut-on concevoir qu’un représentant de l’Etat censé assurer l’ordre et la sécurité de tous, décide de lancer un projectile lacrymogène sur des innocents en prière ? Maintenant nous savons ce qui s’est réellement passé, et nous souhaitons que des excuses sincères soient présentées aux fidèles de la mosquée, aux clichois qui sont en état de choc après cet acte ignoble mais aussi à la municipalité.

Il y a eu ensuite des scènes de panique

Oui, les gens ont paniqué, on entendait des cris et des pleurs de toutes parts, des personnes âgées et des femmes se sont évanouies. Les gens craignaient de sortir du lieu de culte, de peur d’être pris pour cibles. Cet acte totalement irresponsable aurait pu entraîner des conséquences beaucoup plus graves à cause des bousculades que le lancement de cette grenade a provoquées. Il y avait beaucoup d’émotion. Il régnait un grand sentiment d’injustice. On a tous eu le sentiment également, que dès lors qu’il s’agit d’une mosquée, ces « forces de l’ordre » ne font montre d’aucun respect. Ces CRS auraient-ils agi ainsi avec un lieu de culte d’une autre confession ?

Les responsables associatifs et religieux ont tout de suite appelé au calme

Oui, tous les responsables associatifs et religieux ont aussitôt appelé au calme, mais ça n’a pas été évident après ces événements . Les jeunes qui ont vu leurs parents s’évanouir, ou en état de choc, étaient en proie à une forte colère. Lundi soir, tous les jeunes qui fréquentaient la mosquée, se sont organisés en vue d’une médiation afin de ramener tout le monde au calme. Les jeunes ne pouvaient pas aussi facilement rentrer chez eux et cesser les « émeutes ». Il fallait aussi leur dire que nous les comprenions, mais que nous avons une manière plus raisonnable d’exprimer notre mécontentement. Aussi, en signe de protestation contre les agressions policières, nous avons tous collé sur nos vêtements une affiche demandant : "RESPECT ET JUSTICE POUR NOS ENFANTS ET NOTRE CULTE". La médiation s’est ensuite très bien passée, nous continuerons à agir pacifiquement en espérant qu’il n’y ait pas de provocations de la part des forces de l’ordre.

Quel est l’état d’esprit de la population clichoise ?

Nous sommes tous abattus après ces événements, même la majorité silencieuse qui était pacifique, est de plus en plus hostile à la présence des CRS sur leur lieu de vie. Ils ont commis quelque chose de très grave, aucunes excuses, aucuns regrets, rien n’a été exprimé, alors que les habitants attendent des explications et des excuses avec impatience !

Comment le calme peut-il revenir ?

Si la direction départementale de la sécurité publique reconnaît les faits et exprime ses regrets tout en sanctionnant les CRS incriminés, je pense que tout le monde comprendra que nous sommes vraiment dans un Etat de droit. Cette action, si elle est réalisée , aura des retombées très positives à Clichy-sous-bois et même ailleurs. Une certaine confiance en l’Etat pourra être restaurée. La population, ici, a besoin d’être rassurée sur les intentions réelles des services de "maintien de l’ordre" après les dernières bavures policières.

Propos recueillis par Salim Kouidri
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
b
1 novembre 2005 18:43
moi je vous pose 2 questionS si une bombe lacrymogène avait éclatée dans une église ou une synaguogue pensez vous qu'on en aurai fait toute une histoire (tv, journeaux, témoignage) ?
Et penser vous que les coupables seront un jours puni de cette acte ?
évidemment je n'ai rien contre les lieux de culte que j'ai cités c'est juste une question sans arrière pensée, je dis sa au cas où certain interprèterai mal mes propos
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