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Cités : la thune, le sexe et la loi du plus fort
a
30 mai 2006 19:48
Après les émeutes de Clichy-sous-Bois et le meurtre d'Epinay, les témoignages effarants des policiers et des grands frères des banlieues.

Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens

«Face à des keums qui sont niqués de la tête, tu peux mettre tous les keufs que tu veux, ça ne sert à rien. » Dans la salle de quartier de la cité 7/7 à Epinay-sur-Seine, une dizaine de jeunes débattent du meurtre qui a eu lieu dans la cité d'en face, celle d'Orgemont. Il est 15 h 53, ce jeudi 27 octobre, lorsque Jean-Claude Irvoas descend de sa voiture pour prendre en photo un des lampadaires de la rue de Marseille, plaque tournante du trafic de cannabis à Epinay-sur-Seine. L'employé de la société de mobilier urbain a tout juste le temps de sortir son appareil numérique que trois jeunes foncent sur lui. Jean-Claude Irvoas résiste. Il déséquilibre l'un de ses agresseurs qui veut lui arracher l'appareil photo. L'homme, d'une quarantaine d'années, tente de s'enfuir, mais il est ceinturé puis violemment frappé à la tête par le jeune qui s'est relevé entre-temps. Le père de famille s'écroule sous les yeux de sa femme et de sa fille, qui l'attendent dans la voiture. Le drame, filmé par la caméra n° 15 de la police municipale, aura duré 90 secondes. Deux suspects archiconnus des services de police ont été mis en examen dimanche pour « vol suivi de violences ayant entraîné la mort ». Un troisième, qui n'est pas d'Epinay-sur-Seine, est toujours recherché. C'est lui qui a porté le coup fatal.


« A Orgemont, ça deale, lance un grand Black en survêtement rouge et noir. Du coup, c'est la parano. Les keums, tu peux même pas les regarder, alors si tu les photographies tu joues ta vie. » Installés dans les deux grands canapés recouverts de tissus marocains, les autres jeunes acquiescent. Pour eux, la mort du père de famille est un accident, pas un meurtre. Et de s'énerver contre les médias qui ont parlé de « lynchage ». Dans un coin de la salle, la télé crache les images de la chaîne d'information continue LCI, qui diffuse en boucle la nuit d'émeute à Clichy-sous-Bois et les déclarations de Nicolas Sarkozy. « On a le satellite avec 2 000 chaînes, dans cette pièce rien n'est volé », précise un costaud d'une vingtaine d'années avec un piercing dans le nez.

Pour pénétrer dans la cité 7/7, il a fallu montrer patte blanche. Le rendez-vous a été fixé à la station-service Esso. Coincée entre les barres d'Orgemont et la dizaine d'immeubles du 7/7, la station a été entièrement automatisée pour en finir avec les braquages. Pierre N'Doh, 43 ans, figure historique de la banlieue, nous attend « pour éviter les problèmes ». Ici, l'étranger est immédiatement repéré. D'origine camerounaise, Pierre N'Doh vit au 7/7, où il a grandi, avant de créer en 1990 l'Organisation des banlieues unies, qui, à l'époque, voulait fédérer les cités de la région parisienne pour peser dans la politique de la ville.

En vingt ans, Pierre N'Doh a vu la situation dans les cités d'Epinay-sur-Seine devenir explosive. « Ici, ça va, mais à Orgemont c'est la jungle. La seule chose qui compte, c'est la thune, le sexe et la loi du plus fort, lâche, fataliste, le "grand frère", qui impose le respect avec sa carrure. On peut te tuer simplement parce que tu refuses de donner une cigarette. » Dans la rue de Marseille, à la tombée de la nuit, les dealers ne se cachent plus. Le trottoir leur appartient. Lorsque nous passons en voiture, nous sommes « zieutés » par de petits groupes qui nous dissuadent de descendre. « Dans les cités, il n'y a plus que l'économie souterraine. Les associations ont pratiquement toutes décroché, faute de moyens. Ceux qui vont au boulot tous les matins rasent les murs. Il n'y a plus de respect. Ici, se faire traiter de victime est une insulte. » Cela suffirait-il à expliquer l'absence d'indignation après le meurtre de Jean-Claude Irvoas ?

D'année en année, tout ce qui peut représenter de près ou de loin l'institution est vécu comme une provocation qu'il faut bouter hors de la cité. Policiers, pompiers, postiers, médecins... Jusqu'au cirque Zavatta, qui, à la fin de la semaine dernière, a été attaqué alors qu'il avait planté son chapiteau dans un quartier sensible de Fameck, une petite ville de Moselle. Une vingtaine de gamins de la cité du coin ont lancé des pierres contre les caravanes, insulté les clowns et ouvert les enclos de la ménagerie. Ecoeuré, le cirque Zavatta a décidé de plier bagage sans donner la représentation prévue. « Trop souvent, les maires profitent de l'image positive du cirque pour nous envoyer calmer les esprits dans les quartiers sensibles », constate Alexis Gruss (1). Récemment,dans une cité lyonnaise, un artiste a dessiné une fresque avec un groupe de gamins d'une des cités de la ville. Pour illustrer le thème « Nos parents sont venus chercher le bonheur ici », l'artiste a eu l'idée de peindre un grand arc-en-ciel. Ce qui a énervé les jeunes du quartier, qui, persuadés qu'il s'agissait des six couleurs du drapeau gay, ont traduit : « On nous traite de pédés »...

Aujourd'hui, il n'y a plus que les policiers qui peuvent entrer dans certaines cités. Et encore, en force. « Dès qu'on arrive, les jeunes sifflent et se regroupent en quelques secondes, ils s'approchent et nous attaquent, raconte un jeune flic d'une unité anticriminalité de la Seine-Saint-Denis. Aux 4 000, à La Courneuve, on est parfois appelés pour de faux cambriolages, et les jeunes nous attendent pour nous lancer des boules de pétanque. En deux ans, j'ai vécu cinq gros guet-apens. Le dernier, c'était dimanche soir à Clichy-sous-Bois. Ils étaient cent contre nous. On a utilisé nos Flash-Ball et nos grenades lacrymo pour nous dégager. » Un commandant de sécurité publique dans une commune de la grande couronne parisienne qui abrite plusieurs cités sensibles témoigne : « Depuis le deuxième trimestre, on a trois ou quatre voitures qui brûlent par semaine, avec un pic du vendredi au dimanche soir. Les feux de poubelles, on ne les compte plus, c'est la routine. » Le 13 juillet, à Epinay-sur-Seine, les policiers se souviennent d'avoir été confrontés à une véritable « guérilla urbaine » dans l'indifférence générale. « Des voitures incendiées, des conteneurs à poubelles mis en travers des rues pour bloquer le passage des pompiers. Pour nous attaquer, les jeunes ont même utilisé comme lance-roquettes des fusées d'artifice. Et pas une ligne dans les journaux, décrit, amer, un officier du commissariat d'Epinay. Le lendemain, vous recevez des habitants, les larmes aux yeux, qui vous disent qu'ils n'en peuvent plus. » Pourtant, quand on interroge les jeunes d'Epinay, il ne s'est rien passé de grave, juste un « jeu pour rigoler ».

Une piscine remplie d'essence. Cela fait longtemps que les pompiers qui interviennent dans les cités sont escortés par la police. A tel point que les soldats du feu ont créé un code couleurs : vert, orange ou rouge, selon le degré d'ébullition du quartier. « Lors de certaines interventions, j'ai l'impression de nager dans une piscine remplie d'essence avec, tout autour, des gens qui jouent avec des allumettes, raconte un pompier professionnel de Corbeil-Essonnes qui ne compte plus le nombre de fois où il s'est fait "caillasser". Un jour, en période rouge, nous avons été appelés en urgence parce qu'une femme se faisait frapper par son mari en pleine rue. Lorsque nous sommes arrivés, elle était étendue sur le sol, mais on avait pour consigne de ne pas pénétrer dans la cité sans la police. » Les pompiers ont donc stoppé à moins de 200 mètres de la victime et ont attendu de longues minutes que l'escorte soit là. Des conditions d'intervention difficile sur lesquelles les pouvoirs publics n'aiment pas communiquer. En période verte, les pompiers travaillent dans des conditions normales. Ou presque. « On se fait insulter, cracher dessus, on se prend aussi des oeufs, mais c'est tellement banal que l'on n'en parle même plus en débriefing... »

Des violences urbaines qui pourrissent la vie dans les banlieues, mais dont une grande partie s'évapore des statistiques. Et pour cause, le « 4001 », la base de données officielles de la délinquance en France, ne comptabilise que les crimes et délits portés à la connaissance des services de police. Or la plupart des « violences urbaines » ne donnent lieu à aucune poursuite. Non comptabilisés, donc, les feux de poubelles, de boîtes aux lettres ou de caves, les agressions qui se soldent par des interruptions de travail inférieures à huit jours... Autant d'infractions qui font pourtant monter la pression dans des cités « Cocotte-Minute ». En 1998, la commissaire Lucienne Bui-Trong, alors patronne de la section « Villes et banlieues », des Renseignements généraux (RG), avait créé une « échelle de Richter » des violences urbaines, qui classait les quartiers de 1 à 8 selon leur potentiel explosif. Un outil qui avait, l'année suivante, donné naissance au Saivu, le Système d'analyse informatique des violences urbaines. « Tous les mois, il suffisait d'appuyer sur un bouton pour faire sortir dix pages avec les cartes des quartiers les plus chauds », se souvient un policier de la sécurité publique qui exploitait le logiciel. Dès la première année, le Saivu affichait 28 858 violences urbaines contre 3 000 en 1992, et 818 quartiers sensibles au lieu des 106 recensés jusqu'alors. Avec des tendances inquiétantes qui se sont confirmées depuis, telles que le phénomène des bandes violentes, l'économie souterraine, les départs de feu volontaires, les agressions contre tout ce qui symbolise l'autorité. Comme le mercure ne cessait de monter, la Direction générale de la police nationale a décidé de saborder le Saivu, qui a fini par disparaître en 2003. Faute de traitement pour faire baisser la fièvre, on a donc cassé le thermomètre.

Aujourd'hui, quand on demande au ministère de l'Intérieur, comme Le Point l'a fait, le nombre de voitures incendiées, d'Abribus saccagés, de véhicules de pompiers ou de police caillassés, la réponse est on ne peut plus claire : « Nous ne sommes pas en mesure de fournir des données chiffrées »...

« On a créé des générations sans foi ni loi »
Ex-champion du monde de kick-boxing, Khalid el-Quandili a été médiateur national à la jeunesse et membre du Conseil économique et social. Auteur de deux rapports sur les quartiers sensibles, il est aujourd'hui chef d'entreprise. Khalid el-Quandili vient d'être appelé à Clichy-sous-Bois par les « anciens » de la cité, pour les aider à rétablir le calme après la poussée de fièvre déclenchée par l'électrocution de deux adolescents et l'envoi de grenades lacrymogènes dans une salle de prières.


Le Point : Comment réagissez-vous aux derniers événements ?

Khalid el-Quandili : C'est le monde à l'envers. D'un côté, un père de famille est battu à mort devant sa famille. Associations, élus, personne ne descend dans la rue. A l'inverse, deux adolescents meurent électrocutés dans un accident, et vous avez cinq jours de violence et une marche silencieuse d'un millier de personnes. C'est symptomatique de la déliquescence du tissu social dans les banlieues. Aujourd'hui, les habitants sont livrés à eux-mêmes. Les élus ont tué les associations en cherchant systématiquement à les cornaquer ou à les acheter politiquement. Ils sont moralement responsables de ce qui se passe aujourd'hui. Tout comme les médias qui préfèrent se focaliser sur les petites phrases de Nicolas Sarkozy plutôt que d'essayer de comprendre comment on a pu en arriver là.

Quel regard portez-vous sur la politique de la ville ?

C'est de la poudre aux yeux. Depuis vingt ans, j'entends le même discours : il faut casser les ghettos. Résultat : les quartiers sont de plus en plus ghettoïsés. N'y restent que les plus défavorisés, quasiment tous issus de l'immigration maghrébine ou africaine. Ils vivent entre eux. Au bas de la tour, il y a la crèche, 10 mètres plus loin l'école, et de l'autre côté de la rue le collège. D'où beaucoup sortent à 16 ans sans diplôme pour plonger dans l'économie souterraine. Certes, les immeubles sont rénovés et il y a des fleurs. Mais, si le décor a changé, le casting reste le même.

La situation s'est-elle aggravée depuis dix ans ?

Auparavant, il existait une rupture entre le centre-ville et la cité, aujourd'hui le fossé se creuse entre les habitants même du quartier. La solidarité a pratiquement disparu. Désormais, on se vole entre voisins. Il y a des conflits interethniques entre bandes sur fond de trafic de drogue. Ce sont les beurs contre les Noirs, les Noirs contre les juifs... On a laissé s'installer l'économie souterraine pour avoir la paix sociale. Et maintenant on a l'effet boomerang. On a créé des générations sans foi ni loi. Récemment, j'ai vu un petit vieux maghrébin se faire insulter par des jeunes qui auraient pu être ses petits-enfants. Cela n'aurait pas été possible il y a encore cinq ans. Aujourd'hui, nous avons à faire à une génération qui n'a jamais vu travailler ses parents. Pour ces gamins la facilité, c'est entrer dans l'économie souterraine, comme l'ont fait parfois avant eux leurs parents.

En 1996, sous le gouvernement d'Alain Juppé, vous avez refusé d'être le premier préfet beur. Pourquoi ?

Je venais de réaliser un rapport sur les quartiers sensibles. Je ne voulais pas servir d'alibi et perdre ma liberté de parole, comme d'autres... Lorsque je vois ce qui s'est passé avec le préfet Aïssa Dermouche (1), je me suis dit que j'avais bien fait. On l'a fait rentrer par la grande porte et il est sorti par la petite Propos recueillis par Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens.




1. En tournée dans le bois de Boulogne jusqu'au 17 février.


© le point 03/11/05 - N°1729 - Page 64 - 1654 mots
a
30 mai 2006 21:49
voila ou sos racisme et les adorateurs des droits de l homme comme bulle ont mené notre communauté.
b
30 mai 2006 22:05
Citation
antitout a écrit:
voila ou sos racisme et les adorateurs des droits de l homme comme bulle ont mené notre communauté.

il est bien évident que je suis en grande partie responsable des maux de cette société...

peut-être que si sos racisme avait fait son travail au lieu de faire de la figuration et de collaborer, si les droits de l'homme étaient respectés, "notre communauté" ( je ne sais pas ce que tu entends par là, personnellement, je ne fais partie d'aucune communauté) n'en serait pas là.
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
B
30 mai 2006 22:17
Je ne pense pas que Bulle soit du genre droits de l'hommiste

Le fait en France est que sous l'impulsion de certaines associations, héritière du "Il est interdit d'interdire, la notion de sanction a été vidée de tout son sens .

Je me rappelle que du temps du gouvernement Jospin on parlait du "sentiment d'insécurité" auquel le pouvoir voulait s'attaquer plutôt qu'à l'insécurité elle-même qualifiée d'aimable "incivilité" . Quel tollé également ce fut quand le Ministre de l'Intérieur de l'époque évoqua nos chers délinquants sous le charmant vocable de "sauvageons". On était loin des termes "racaille" et "karscher" pourtant les permissifs lynchérent Jean-Pierre Chevênement .

Comment peut-on admettre que des pompiers, des médecins et tout autre corps de l'Etat qui oeuvrent pour le bien de la communauté dans son entier soit les cibles récurentes de malfrats ?

Il est également insupportable de laisser sous la coupe de ces malfrats des quartiers entiers . Ce sont les habitants déjà démunis qui en souffrent le plus .

Le pacte social et républicain a été trahi durant des années tant par la gauche que la droite
l
30 mai 2006 23:40
disons que chez les socialos,la gauche caviard, il y a une mauvaise conscience vis à vis des exclus.
ils savent que c'est leur politique economique et sociale qui a donné cette situation. et ça les emmerdait quelque part de frapper ceux qu'ils avaient précarisé. la droite n'a pas ce genre d'état d'ame, au contraire. il faut de l'insecurité à sarkosy, quitte à souffler sur les braises. c'est son fond de commerce et ça permet d'occulter les vrais problémes.
s
30 mai 2006 23:44
Citation
l'européen a écrit:
disons que chez les socialos,la gauche caviard, il y a une mauvaise conscience vis à vis des exclus.
ils savent que c'est leur politique economique et sociale qui a donné cette situation. et ça les emmerdait quelque part de frapper ceux qu'ils avaient précarisé. la droite n'a pas ce genre d'état d'ame, au contraire. il faut de l'insecurité à sarkosy, quitte à souffler sur les braises. c'est son fond de commerce et ça permet d'occulter les vrais problémes.

on ne peut pas être plus clair en effet!
B
31 mai 2006 12:50
Citation
a écrit:
Nouveaux incidents en Seine-Saint-Denis

NOUVELOBS.COM | 31.05.06 | 11:30


Six policiers blessés et 13 individus interpellés, dont le rescapé du transformateur de Clichy-sous-Bois.




Treize personnes ont été interpellées et six policiers légèrement blessés lors des nouveaux incidents qui ont éclaté mardi 30 mai au soir à Montfermeil et Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris mercredi matin de source policière.
Trois individus étaient toujours en garde à vue dans la matinée. Parmi eux figure Muhittin Altun, qui avait été blessé dans un transformateur dans l'incident de Clichy-sous-Bois qui avait entraîné les violences urbaines de l'automne dernier dans les banlieues.
Vers 21h30 à Clichy-sous-Bois, une quinzaine d'individus ont lancé des projectiles sur des policiers en patrouille dans le quartier du Chêne pointu. Parmi eux, Muhittin Altun a été interpellé par les policiers. Il était toujours en garde à vue mercredi matin, précise-t-on de même source. Pendant ces affrontements, le véhicule d'un particulier a été incendié.


Voiture enflammée

Peu avant 23h, une trentaine d'individus ont ensuite lancé des pierres sur le poste de police d'Utrillo à Montfermeil. Plusieurs patrouilles ont été dépêchées sur place.
Deux agents ont été blessés par des jets de projectiles et un véhicule de police a été enflammé.

Les fonctionnaires qui se trouvaient à l'intérieur ont juste eu le temps de sortir avant que la voiture ne s'embrase. L'un d'entre eux a été admis à l'hôpital mais ses jours ne sont pas en danger.
Au total, une douzaine de voitures de particuliers ont également été incendiées. Le calme est revenu vers 1h30.
Ces derniers incidents font suite à ceux de lundi soir à Montfermeil, où des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre se sont soldés par l'arrestation de trois individus et neuf agents blessés.


Pour Sarkozy, il y a eu "Préméditation"


En visite au commissariat de Gagny, Nicolas Sarkozy a déclaré mardi aux policiers : "Plus de 100 voyous vous ont pris à partie, cagoulés et armés", a lancé le ministre aux policiers, rassemblés au commissariat de Gagny. "Face à une telle détermination, on ne peut nier l'évidence: il y avait préméditation", a-t-il assuré.
Et de soutenir que "quand on prend le soin de se cacher le visage et de s'armer, nous ne sommes pas face à une révolte spontanée, (mais) à des voyous, qui n'ont qu'un seul but: faire le plus de dégâts et le plus de blessés possible".
a
31 mai 2006 12:56
Baphomet

"Parmi eux figure Muhittin Altun, qui avait été blessé dans un transformateur dans l'incident de Clichy-sous-Bois qui avait entraîné les violences urbaines de l'automne dernier dans les banlieues"


A l'époque, il disait qu'il avait rien fait et que la police lui courrait après sans raison
B
31 mai 2006 13:36
Il est établi qu'il n'avait rien fait à l'époque, il me semble .

Mais que font les parents à laisser trainer leur fils qui a échappé de peu à la mort ?
a
31 mai 2006 13:42
Ces "racailles" ont pris le pouvoir non seulement dans les cités mais également au sein de leur famille.
a
31 mai 2006 21:25
les gaushistes sans cervelles et les organisations des droits de l homme sont passés par la leur soi disant combat pour une justice social a été contreproductive(pour ma communauté),tous ce qu ils ont reussi a faire grace en exploitant des faits divers malheureux comme celui de malik oussekine c est de mettre un boulet a la police qui (et c est comprehensible) a cessé d intervenir dans les quartiers,a quoi bon si c est pour se faire insulter sans pouvoir reagire pour ne pas heurter la sensibilité de bourgois bien en securité dans leurs quartiers .

or bulle la police est indispensable dans une cité sinon ils ne l aurrait pas inventé,voila ce que votre combat a fait.
pour pas qu un voyou risque de voir ses droits bafoués,vous avez bafouez le droit a bq de banlieusards honnetes a etre protegés par la police.

et tous ca en exploitant des faits divers impliquant des bavures policieres,je peut te citer des centaines de bavures impliquant des jeunes voyous mais ca selon la gauche si tu les exploites tu est front national.
l
31 mai 2006 22:55
d'ou vien l'invention de la police antitout? en france, les "gens d'armes" étaient là pour protéger la bourgeoisie du bas peuple crevant de misere. c'est la fonction premiere. dans un systeme injuste, il faut protéger ceux qui ont beaucoup de ceux qui n'ont rien. c'est universel.
cela a changé depuis. mais pas complétement. effectivement un jeune à qui papa achete une voiture de sport neuve pour son bac n'ira pas voler des scooters à barbés. la justice est surtout là pour encadrer une certaine classe sociale, pas pour les grandes racailles au pouvoir qui détournent des sommes considérables.
les jeunes maghrebins, blacks et autres qui jouent les cailleras sont issus d'un systeme. il n'y avait pas de problémes avec leurs peres qui bossaient dur et ne faisait jamais parlé d'eux. que s'est-il passé entre temps? si tu refuse de voir ça, tu es autiste. alors bien sur, on ne peut tolérer que des pompiers se fassent caillasser, que des cités subissent la loi d'une minorité de c.onnards. expliquer les derives, comprendre le delitement de certains quartiers, ce n'est pas excuser les exactions. se contenter de construire des prisons neuves comme sarkosy n'est pas la solution.
la misere augmente. 7 millions de personnes vivent avec moins de 80% du smic. la mendicité est interdite. le travail au noir est sévéremment sanctionné. si on rajoute à cela le racisme à l'embauche...
dans ces conditions, beaucoup de personnes vont devenir des délinquands potentiels. ne pas donner aux gens les moyens de subsister et exiger d'eux le respect de l'ordre, les pressuriser, c'est les pousser à la c.onnerie. ce n'est pas tenable. ou alors avec un budget "maintien de l'ordre" de plus en plus important. regarde ailleurs antitout. partout ou tu as de la misere et des inégalités, tu as de la délinquance. etats unis, bresil, afrique du sud... c'est universel. si tu reprimes plus sévérement, tu auras plus de violence en retour. tu equipe tes flics de pistolets semi automatique, les voyous se paieront des automatiques. tu les punis de lourdes peines de prisons pour des delits mineurs, ils feront tout pour pas se faire coincer, quitte à tirer sur des flics... etc
tu as un faible pour l'autoritarisme antitout. qu'est ce que cela a donné dans l'histoire?
B
1 juin 2006 13:02
Citation
a écrit:
le travail au noir est sévéremment sanctionné

pas tant que ça !!

et combien même il le serait c'est tout à fait normal ! Les charges prélevées participent au fonctionnement de notre système social ! Comment se financent la C.M.U, l'Assurance Sociale, les Assedics et autres prestations sociales ? Avec de l'argent tombé du ciel ? Non, n'est-ce pas !

Je ne jette pas la pierre aux pauvres travailleurs mais bien aux patrons qui exploitent ces malheureux !
l
1 juin 2006 17:45
je suis contre le travail au noir pour les raisons que tu cites. mais les nouvelles lois sarclent beaucoup plus les travailleurs qu'avant. je veux dire par là qu'à force, une frange de la population n'aura plus que le choix de crever "légalement" ou de tomber dans l'illégalité.
a
1 juin 2006 18:24
Citation
l'européen a écrit:
d'ou vien l'invention de la police antitout? en france, les "gens d'armes" étaient là pour protéger la bourgeoisie du bas peuple crevant de misere. c'est la fonction premiere. dans un systeme injuste, il faut protéger ceux qui ont beaucoup de ceux qui n'ont rien. c'est universel.
cela a changé depuis. mais pas complétement. effectivement un jeune à qui papa achete une voiture de sport neuve pour son bac n'ira pas voler des scooters à barbés. la justice est surtout là pour encadrer une certaine classe sociale, pas pour les grandes racailles au pouvoir qui détournent des sommes considérables.
les jeunes maghrebins, blacks et autres qui jouent les cailleras sont issus d'un systeme. il n'y avait pas de problémes avec leurs peres qui bossaient dur et ne faisait jamais parlé d'eux. que s'est-il passé entre temps? si tu refuse de voir ça, tu es autiste. alors bien sur, on ne peut tolérer que des pompiers se fassent caillasser, que des cités subissent la loi d'une minorité de c.onnards. expliquer les derives, comprendre le delitement de certains quartiers, ce n'est pas excuser les exactions. se contenter de construire des prisons neuves comme sarkosy n'est pas la solution.
la misere augmente. 7 millions de personnes vivent avec moins de 80% du smic. la mendicité est interdite. le travail au noir est sévéremment sanctionné. si on rajoute à cela le racisme à l'embauche...
dans ces conditions, beaucoup de personnes vont devenir des délinquands potentiels. ne pas donner aux gens les moyens de subsister et exiger d'eux le respect de l'ordre, les pressuriser, c'est les pousser à la c.onnerie. ce n'est pas tenable. ou alors avec un budget "maintien de l'ordre" de plus en plus important. regarde ailleurs antitout. partout ou tu as de la misere et des inégalités, tu as de la délinquance. etats unis, bresil, afrique du sud... c'est universel. si tu reprimes plus sévérement, tu auras plus de violence en retour. tu equipe tes flics de pistolets semi automatique, les voyous se paieront des automatiques. tu les punis de lourdes peines de prisons pour des delits mineurs, ils feront tout pour pas se faire coincer, quitte à tirer sur des flics... etc
tu as un faible pour l'autoritarisme antitout. qu'est ce que cela a donné dans l'histoire?



tout a fait d accord avec toi l europeen mais tu multiplie par zero un important facteur ,qui est l islam ,au maroc ce facteur a empeché le pays de sombrer dans une situation type brezil bien qu il y a les memes disparités .
je crois que l on d"evrais dire a ces jeunes que la xenophobie qui est la principale responsable de la discrimination qu ils subissent ne s enleveras pas a coup de rebellion ou de manifestations style "touche pas a mon pote" c est une donnée incontournable et ils devraient pour leurs biens s habituer a faire avec.comment?
CROIRE EN DIEU ET CROIRE QU IL EST LE SEUL MAITRE DE TA DESTINé. c est avec ce principe supreme de la religion islamique qu ils reussirons .
l
1 juin 2006 20:09
tu sais, le mouvement touche pas à mon pote, méme si ça cassait pas des briques, ça faisait pas de mal. j'ai porté la petite main à l'époque. j'avais douze ans. le racisme, je l'avais expérimenté en prenant le bus pour aller au lycée. des jeunes fachos étaient monté à un arret et avaient vidé une bombe lacrymogéne puis étaient repartis en courant. le car était rempli de moitié par des jeunes issus de l'immigration qui habitaient mon quartier.
le car des "arabes" comme disaient les fils à papa des beaux quartiers. la petite main touche pas à mon pote a été donc mon premier "engagement" contre les injustices.
j'ai pas vraiment la solution mais il est clair que nous assistons à une montée de la misere. dans ces conditions, ce sont les populations déja touchées qui font en patir le plus. c'est le resultat de choix economiques. la construction de prisons neuves, les lois securitaires, sont là pour pallier cela. on ne peut exiger l'ordre lorsque l'essentiel (un avenir) manque.
je ne crois pas que c'est l'islam qui a empéché les actes associaux. en france aussi la misere crasse existait il y a quelques decennies. les gens restaient dignes et ne caillassaient pas les pompiers, on ne voyait pas une personne tué pour une cigarette, on pouvait laisser son velo sans antivol.
les temps ont changé. la télé? la société de consommations et ses frustrations? la concentration urbaine?
je connais pas quelles sont les causes de ce changement. la violence est devenu banale. avant elle s'exprimait dans les fetes de village avec ses bagarres, le dimanche sur les terrains de rugby ou il était anormal de finir le match sans saignement. c'était des soupapes. mais cela restait raisonnable et le lendemain tout était (ou presque) oublié. maintenant, la violence s'exprime sans retenue, pour rien on en arrive à l'irréparable, les armes sortent. on est maintenant obligé lors de certains concerts de passer les gens au detecteur de metal. au final, couteaux, poings americains, bombe lacrymogene... etc.
c'est pas la joie.
b
1 juin 2006 21:58
l'intitulé de ce post ferait un excellent titre pour un navet cinématographique, ou un téléfilm médiocre.

comme quoi...
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
a
1 juin 2006 22:32
sacrée bulle je ne sais pas pq tu refuse de voir cette réalité la tes oreilles sont reseptifs que quand ces voyou se retrouvent en position de victimes mais c est rare la majorité des cas c est eux les bourreaus et leurs victimes ont aussi des droits.
b
1 juin 2006 22:46
Citation
antitout a écrit:
sacrée bulle je ne sais pas pq tu refuse de voir cette réalité la tes oreilles sont reseptifs que quand ces voyou se retrouvent en position de victimes mais c est rare la majorité des cas c est eux les bourreaus et leurs victimes ont aussi des droits.

tu campes bien sur tes positions toi...
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
a
1 juin 2006 23:02
bulle si quelqu un me fait décampé de mes positions(en touchant ma raison pas mon coeur) ,je lui en serait reconnaissant car je n aurrait pas perdu de temps sur ce forum.

amicalement.
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