Tout ce qu'on ne sait pas sur la cigarette De nombreux fumeurs tentent d'arrêter, mais 80 % rechutent malgré les patchs, gommes et médicaments antitabac. Des experts français, qui ont débusqué les pièges cachés du tabac, ont révélé hier pourquoi il est si difficile de s'en passer.
SI L'ON PREND 100 fumeurs qui tentent de s'arrêter à l'aide de substituts nicotiniques, un an plus tard, seulement 18 seront toujours abstinents, ce qui signifie près de 80 % de rechutes. Ce taux élevé d'échecs dans l'arrêt du tabac ne peut être uniquement expliqué par « un manque de volonté » des fumeurs ou par une mauvaise utilisation des médicaments. Hier, à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), des experts ont rendu publiques de nouvelles données scientifiques capables d'expliquer pourquoi et comment la cigarette nous rend si dépendant.
D'autres pièges que la nicotine * Les études sont maintenant formelles : la nicotine n'est pas la seule substance responsable de la dépendance des fumeurs. Selon Jean-Pol Tassin, neurobiologiste à l'Inserm, des expériences sur les animaux viennent de révéler que le tabac lui-même contient d'autres molécules responsables de la dépendance : « Si vous donnez de la nicotine seule à des animaux, ils ont une légère satisfaction, mais ils ne deviennent pas accros comme lorsqu'on leur donne de la cocaïne ou de l'héroïne. Nous avons découvert que dans le tabac plusieurs substances (dont l'acétaldéhyde) parviennent à décupler la force addictive de la nicotine. Et c'est cette combinaison qui transforme la cigarette en drogue. » Plaisir et récompense * Dans notre cerveau, nous avons un circuit de la récompense qui s'active dès lors que quelque chose nous fait plaisir (un bon plat, un moment entre amis, faire l'amour...). Mais les petites molécules que nous libérons à ce moment-là se détruisent naturellement jusqu'au prochain moment de plaisir. Les différentes substances contenues dans tabac, au contraire, maintiennent en activité permanente dans le cerveau ces petites molécules qui, conjuguées à la nicotine, vont nous amener à toujours rechercher cet état de satisfaction. La cigarette va jouer le rôle d'antidépresseur. Résultat, le patch nicotinique seul ne suffit pas au sevrage. Souvent, même sous patch, au bout d'un mois ou deux, le fumeur se sent mal, un peu triste, prêt à craquer. Ce n'est pas la nicotine qui lui manque mais les petites molécules, car elles se détruisent à nouveau. Quant au Zyban, médicament d'aide à l'arrêt du tabac, il n'agit pas du tout sur ce mécanisme-là. Reste donc à inventer des médicaments qui, en plus du patch, permettront de surmonter le sevrage « psychologique ». La dépendance dépend aussi de l'âge * La France compte le plus grand nombre d'adolescents fumeurs en Europe. A 19 ans, un garçon sur deux fume régulièrement. En moyenne, les gamins tirent leur première « taffe » à 11 ans et trois mois. Les études prouvent que plus on commence tôt, plus le cerveau sera dépendant. Selon Didier Jayle, patron de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies, il suffit à l'âge de 15 ans de « deux cigarettes par jour » pendant quelques mois pour entrer dans la dépendance. Biologiquement, cela s'explique. Pour Jean-Pol Tassin, « c'est entre 15 et 25 ans que notre circuit de la récompense est le plus en éveil, le plus sensible aux sollicitations extérieures et donc le plus fragile ». D'ailleurs, très peu de fumeurs commencent après l'adolescence. Et ceux-là s'arrêtent plus facilement.
moi j'ai commencé à arretter, ca va, il y a une semaine j'etais à 5 clopes par jour, depuis 2 jours je suis a 0 clopes, sans patch sans rien, juste de la volonté, beaucouppppppppppp de volonté, j'espère que je vais tenir inchaallah.
chargement...
+ 
