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Chroniques des petites gens
13 mars 2017 12:30
Salam aalaykom,

Dans mon quotidien banal je remarque sans cesse des gens qu'on ne remarque jamais.
Je les remarque pour leur banalité exceptionnelle justement parce que c'est leur banalité à eux, unique et parfois même touchante ou urticante ^^

Y a la femme que j'appelle "violette" car elle harmonise sa tenue de mauve, un bonnet violet, une écharpe framboise, des gants violets. Elle marche d'un pas vif, sûre d'elle grâce à l'harmonie de sa couleur préférée, pas de fashion faux pas.

Y a le cycliste au corps de petit jeunot mais aux cheveux grisonnants qui tombe toujours sur moi, ou moi qui tombe sur lui? il roule lentement et je ne peux pas le dépasser. Il m'exaspère, toujours à faire du vélo qu'il pleuve, neige, vente !

Y a la femme speed, la cinquantaine ou moins, au nez pointu, le même que celui de Mr Pingouin dans Batman sans pour autant avoir des traits "méchants".

Y a la dame qui fait passer les piétons, d'un geste lent elle secoue son panneau pour accélérer le passage, brillante comme une étoile tout en haut d'un sapin de noël avec son gilet jaune aveuglant.

Y a la piétonne qui attend toujours le feu rouge pour passer, sans doute daltonienne...

Y a le vieux monsieur qui sort de la boulangerie brandissant sa baguette traditionnelle comme un glaive, tout le monde s'écarte de son chemin.

Y a le monsieur qui gratte son ticket Loto devant le bar PMU, se cache au cas où la gagne serait au rdv ! Il est dans sa bulle et aujourd'hui ce sera son jour.

Y a la petite mamie qui promène son toutou ou est-ce le toutou qui promène la mamie?
Elle est ailleurs, mais la laisse qui tire la ramène à la réalité...

Y a le vendeur qui nettoie l'entrée de sa boutique, il nettoie toujours dans le même sens, puis il s’appesantit et suis du regard l'eau qui serpente...

Y a l'homme au chien dont le toit est le ciel, parle russe et demande quelques sous.
Il est vieilli par la galère mais la beauté de ses yeux bleus vous fait deviner sa jeunesse. On ne parle pas mais on se comprend. Toujours le pouce levé pour dire tout est ok. Un pouce optimiste qui sort d'un gant troué. A lui seul, une victoire contre le pessimisme.


A vous de continuer si vous avez remarqué une ou des personnes dans votre train train quotidien qui deviennent visibles comme par magie.smiling smiley
13 mars 2017 12:38
La magie de l' Instant Présent,
L "ame qui agit" et te montre la vie dans ses p'tits instants ....
N
13 mars 2017 12:46
Une femme prenait le rer tous les jours. Toujours dans son monde avec ses écouteurs

Tjr le même rer à la même heure pour aller travailler.

Un jour un homme plus âge qu'elle la remarque. Et veut juste parler avec elle (sans drague ni rien) juste pour passer le temps du chemin et l'attente du rer.

La femme lui répond à son bonjour. Puis il commence à parler de tout et de rien.

Le lendemain rebelotte.

Cette femme préférait sa solitude et préférait ses écouteurs.
Mais l'homme la voyant chà que matin allait lui parler pour discuter seulement.

Puis un jour cette femme en a eu marre. Du coup pour prendre son rer elle s'est mis à l'opposé du quai. Tout à fond du quai pour ne plus parler à ce mr sans l'envoyer balader.

Mais ce mr ne voyant pas cette femme fit le tour du quai du début à la fin. Et trouva enfin la femme caché derrière un distributeur et lui disant "ah vous voila".

La femme malheureuse répondit à nouveau à son bonjour.

Le surlendemain. La femme apprehendait la venue de cet homme et était nostalgique de sa solitude dans le rer. Et la suprise le mr lui fit la bise.
Chose qu'elle detesta et regretta

Elle monte dans le rer le mr également qui était assis en face d'elle comme il le faisait à son habitude.

Et la femme, dans un élan de colère et regrettant la bise faite à son insu et par surprise senerva contre le mr, l'envoya balader en disant "je ne veux plus vous parler ni même vous dire bjr, on ne se conaît pas." Et elle remis ses écouteurs.

Le mr vexé changea de place. Et elle ne le revit plus jamais dans le rer
.peut être etait il a l'opposé du quai.

Je ne saurai.



Voilà c'est pas vraiment la même histoire que toi.

Je ne fais jamais attention aux gens que je vois dans la rue. Même si c'est ts les jours.
13 mars 2017 12:52
Salam aleikoum,

Il y a cette dame de petite taille et d'un certain age, qui marche toujours d'un pas vif et dynamique.

Il y a cet homme de la rue, qui a sa place déterminé, il ne fait pas la manche, chaque matin il va chercher une pile du journal du jour gratuit pour les offrir aux passants.
Si on lui demande s'il a besoin de quelque chose, il dira qu'il n'a besoin de rien, seulement d'un sourire.

Il y a cette jeune femme qui marche avec deux cannes, elle est rapide et agile, en hivers avec son poncho et son drôle de chapeau pointu qui pendouille, sur son visage un air paisible et avenant.

Il y a cette mamie qui discute avec toutes ses voisines, agréable et ouverte d'esprit, elle cherche un peu de compagnie.

Il y a ce gardien d'immeuble, fidèle au poste depuis des années, qui répète inlassablement les mêmes tâches, gère son "domaine" à la baguette malgré la fatigue qui se fait parfois sentir. Connu et apprécié des habitants de la résidence et des gens du quartier.
Z
13 mars 2017 13:04
Magnifique, merci.
 
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