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Chiites-sunnites, guerres ouvertes
c
16 juin 2013 15:42
Chiites-sunnites, guerres ouvertes
LE MONDE | 22.05.2013 à 18h40 • Mis à jour le 23.05.2013 à 11h37

Est-ce la nouvelle guerre de trente ans ? Une guerre civile confessionnelle, qui trouve sa source dans des divergences doctrinales et religieuses, mais a mué en conflit géopolitique pour l'hégémonie sur un continent et pour la prééminence d'un modèle étatique. Tout comme le conflit entre protestants et catholiques a déchiré l'Europe du XVIIe siècle, la guerre entre chiites et sunnites est en train de redessiner la carte du Proche-Orient en ce début de XXIe siècle et de définir l'avenir de l'islam politique à l'échelle mondiale.

Y voir un retour en arrière aux querelles de succession entre partisans d'Ali (les chiites) et tenants de la tradition (les sunnites) peu après la mort du prophète Mahomet serait une grave erreur. Le chiisme et le sunnisme dont il est question aujourd'hui sont des modèles politiques et des ensembles géographiques, bien plus que des croyances religieuses. Mais comme dans toutes les guerres de religion, il faut prendre garde aux trompe-l'oeil identitaires. La longue rivalité entre chiisme et sunnisme n'est pas fatalement vouée à se régler par le fer et dans le sang, malgré les anathèmes (antichiites) d'Ibn Taymiyya, un célèbre théologien sunnite de la fin du XIIIe siècle qui inspire encore aujourd'hui le wahhabisme saoudien, le salafisme et le djihadisme.

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En envahissant l'Irak en 2003 et en renversant le dirigeant arabe le plus farouchement hostile à la République islamique d'Iran, les Etats-Unis ont - à leur insu - rallumé le conflit chiites-sunnites sous sa forme moderne. Car en fait, tout a (re) commencé avec la Révolution islamique de 1979, qui a renversé le régime pro-américain du chah. En prenant le leadership de la contestation, puis en éliminant ses concurrents de gauche, l'ayatollah Khomeiny a imposé au clergé chiite et à l'Iran une vision politisée et révolutionnaire de l'islam.

Fort du principe du velayat al-faqih (le gouvernement des religieux) et porte-parole autoproclamé des "opprimés" par le "Grand Satan" (américain) et le "Petit Satan" (israélien), Khomeiny s'est autodésigné chef d'une révolution mondiale dont la première étape était le renversement de dirigeants musulmans sunnites corrompus et vendus aux Etats-Unis. Les dirigeants saoudiens, dont la suprématie repose sur les pétrodollars, l'effacement de l'Egypte (consécutif à la défaite de Nasser en 1967 puis à la paix séparée avec Israël signée par Sadate) et le contrôle des deux lieux les plus saints de l'islam - La Mecque et Médine -, y voient une menace existentielle. Lorsque l'Irak de Saddam Hussein attaque l'Iran en 1980, la dynastie des Saoud rallie l'ensemble du monde arabo-sunnite derrière Bagdad.

Un seul pays brise cette sainte alliance sunnite : la Syrie de Hafez Al-Assad, alors dans une rivalité mortelle avec Saddam Hussein pour la suprématie baassiste. Par ailleurs, le dictateur syrien, père de Bachar, arrivé au pouvoir par coup d'Etat en 1970, est issu de la communauté alaouite, une minorité issue d'une branche déviante du chiisme.

Cheval de Troie de la présence iranienne dans le monde arabe, la Syrie a aidé l'Iran à fonder le Hezbollah, qui recrute dans la communauté chiite libanaise et s'est peu à peu imposé comme l'un des plus redoutables ennemis d'Israël. Avec le Hezbollah et la Syrie, l'Iran dispose de deux fronts face à Israël. En 2006, l'armée de l'Etat juif s'est cassé les reins sur le Hezbollah, qui y a gagné un statut de héros du monde arabe. L'"axe de la résistance" est alors à son apogée. Il s'étend de Téhéran au sud du Liban, en passant par Bagdad, désormais dirigé par un premier ministre chiite pro-iranien, et allant jusqu'à la bande de Gaza, où le Hamas palestinien, bien qu'islamiste sunnite, s'est rallié à Téhéran et à Damas. Le roi Abdallah de Jordanie dénonce à l'époque un "croissant chiite" qui traverse tout le monde arabe et menace son identité.

Sept ans plus tard, le Hamas a tourné le dos à l'Iran, le Hezbollah, conspué pour son rôle d'auxiliaire de la répression en Syrie, est en perte de vitesse, et le régime syrien, longtemps champion de la résistance à Israël, est presque aussi mal vu qu'Israël dans le reste du monde arabe. Quant à l'Iran, il concentre toutes les haines, du Golfe au Maghreb. Que s'est-il passé ? Les révolutions arabes sont passées par là. Porteuses au départ d'une revendication de liberté et de dignité, elles ont dérivé vers un réveil identitaire sunnite et islamiste. Les monarchies du Golfe ont joué un rôle essentiel dans cette "déviation" des révolutions, à commencer par l'Arabie saoudite, qui a imposé une intervention militaire pour mettre fin à la contestation (chiite) à Bahreïn, confessionnalisant à outrance un conflit au départ politique. Le Qatar, qui a soutenu médiatiquement, financièrement et militairement les forces apparentées aux Frères musulmans partout où c'était possible (Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, mais aussi à Gaza, où le Hamas a été littéralement "racheté" par l'émir de Doha), a également contribué à islamiser des révolutions qui ne l'étaient guère au départ.

Mais le camp sunnite, en pleine affirmation, est éclaté, divisé entre de multiples leaders potentiels : l'Arabie saoudite, bien sûr, qui encourage partout les salafistes, mais aussi le Qatar, d'obédience wahhabite mais parrain des Frères musulmans dans le monde arabe, l'Egypte (désormais dirigée par un Frère musulman) et la Turquie de l'islamiste new look Recep Tayyip Erdogan, prétendent à son leadership. Sans compter la nébuleuse terroriste Al-Qaida, qui a été la première à combattre les chiites en Irak avec les excès que l'on connaît. En face, le "camp chiite" reste uni sous le leadership incontesté de l'Iran. Croissant chiite contre arc sunnite, la Syrie se trouve à l'exacte intersection de ces deux trajectoires mortelles.
E
16 juin 2013 18:42
Le Moyen-Orient va enfin retrouver ses frontières naturelles.
17 juin 2013 00:28
wow sincèrement je trouves que t'as beaucoup de mérite de payer 1 euro par mois pour lire cette mer**Welcome
M
17 juin 2013 02:28
et moi j'ai un scoop pour toi : c'est un ptit problème entre les membres de ta religion (oui oui la consécration pendant toute une vie à la politique s'apparente pour moi à une forme de religion)

PS et FN guerres ouvertes

commence par régler les problèmes au sein de ta communauté politique et après tu pourras venir régler les nôtres

grinning smiley
a
17 juin 2013 07:00
Salam,

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Quelle générosité ! Un caca gratuit. - du remâché de spécialistes de l'Islam pour des choses qui, en réalité, relèvent de l'absurde, de la folie et de l'agressivité diabolique. Bref, un "caca sérieux" et gratuit !



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/06/13 08:07 par abde12.
c
17 juin 2013 07:08
mais si c'est un ramassis de betises, il faut contre argumenter.............
B
17 juin 2013 08:58
Argumenter?

Il faut déjà être honnête, quand on donne une source.

Pourquoi tu as effacé le nom du "journaliste"?



édition abonné
Chiites-sunnites, guerres ouvertes
LE MONDE | 22.05.2013 à 18h40 • Mis à jour le 23.05.2013 à 11h37

Christophe Ayad
B
17 juin 2013 15:35
Pas de réponse, pas d'explicationperplexe
17 juin 2013 16:17
Citation
coldman a écrit:
Chiites-sunnites, guerres ouvertes
LE MONDE | 22.05.2013 à 18h40 • Mis à jour le 23.05.2013 à 11h37

Est-ce la nouvelle guerre de trente ans ? Une guerre civile confessionnelle, qui trouve sa source dans des divergences doctrinales et religieuses, mais a mué en conflit géopolitique pour l'hégémonie sur un continent et pour la prééminence d'un modèle étatique. Tout comme le conflit entre protestants et catholiques a déchiré l'Europe du XVIIe siècle, la guerre entre chiites et sunnites est en train de redessiner la carte du Proche-Orient en ce début de XXIe siècle et de définir l'avenir de l'islam politique à l'échelle mondiale.

Y voir un retour en arrière aux querelles de succession entre partisans d'Ali (les chiites) et tenants de la tradition (les sunnites) peu après la mort du prophète Mahomet serait une grave erreur. Le chiisme et le sunnisme dont il est question aujourd'hui sont des modèles politiques et des ensembles géographiques, bien plus que des croyances religieuses. Mais comme dans toutes les guerres de religion, il faut prendre garde aux trompe-l'oeil identitaires. La longue rivalité entre chiisme et sunnisme n'est pas fatalement vouée à se régler par le fer et dans le sang, malgré les anathèmes (antichiites) d'Ibn Taymiyya, un célèbre théologien sunnite de la fin du XIIIe siècle qui inspire encore aujourd'hui le wahhabisme saoudien, le salafisme et le djihadisme.

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En envahissant l'Irak en 2003 et en renversant le dirigeant arabe le plus farouchement hostile à la République islamique d'Iran, les Etats-Unis ont - à leur insu - rallumé le conflit chiites-sunnites sous sa forme moderne. Car en fait, tout a (re) commencé avec la Révolution islamique de 1979, qui a renversé le régime pro-américain du chah. En prenant le leadership de la contestation, puis en éliminant ses concurrents de gauche, l'ayatollah Khomeiny a imposé au clergé chiite et à l'Iran une vision politisée et révolutionnaire de l'islam.

Fort du principe du velayat al-faqih (le gouvernement des religieux) et porte-parole autoproclamé des "opprimés" par le "Grand Satan" (américain) et le "Petit Satan" (israélien), Khomeiny s'est autodésigné chef d'une révolution mondiale dont la première étape était le renversement de dirigeants musulmans sunnites corrompus et vendus aux Etats-Unis. Les dirigeants saoudiens, dont la suprématie repose sur les pétrodollars, l'effacement de l'Egypte (consécutif à la défaite de Nasser en 1967 puis à la paix séparée avec Israël signée par Sadate) et le contrôle des deux lieux les plus saints de l'islam - La Mecque et Médine -, y voient une menace existentielle. Lorsque l'Irak de Saddam Hussein attaque l'Iran en 1980, la dynastie des Saoud rallie l'ensemble du monde arabo-sunnite derrière Bagdad.

Un seul pays brise cette sainte alliance sunnite : la Syrie de Hafez Al-Assad, alors dans une rivalité mortelle avec Saddam Hussein pour la suprématie baassiste. Par ailleurs, le dictateur syrien, père de Bachar, arrivé au pouvoir par coup d'Etat en 1970, est issu de la communauté alaouite, une minorité issue d'une branche déviante du chiisme.

Cheval de Troie de la présence iranienne dans le monde arabe, la Syrie a aidé l'Iran à fonder le Hezbollah, qui recrute dans la communauté chiite libanaise et s'est peu à peu imposé comme l'un des plus redoutables ennemis d'Israël. Avec le Hezbollah et la Syrie, l'Iran dispose de deux fronts face à Israël. En 2006, l'armée de l'Etat juif s'est cassé les reins sur le Hezbollah, qui y a gagné un statut de héros du monde arabe. L'"axe de la résistance" est alors à son apogée. Il s'étend de Téhéran au sud du Liban, en passant par Bagdad, désormais dirigé par un premier ministre chiite pro-iranien, et allant jusqu'à la bande de Gaza, où le Hamas palestinien, bien qu'islamiste sunnite, s'est rallié à Téhéran et à Damas. Le roi Abdallah de Jordanie dénonce à l'époque un "croissant chiite" qui traverse tout le monde arabe et menace son identité.

Sept ans plus tard, le Hamas a tourné le dos à l'Iran, le Hezbollah, conspué pour son rôle d'auxiliaire de la répression en Syrie, est en perte de vitesse, et le régime syrien, longtemps champion de la résistance à Israël, est presque aussi mal vu qu'Israël dans le reste du monde arabe. Quant à l'Iran, il concentre toutes les haines, du Golfe au Maghreb. Que s'est-il passé ? Les révolutions arabes sont passées par là. Porteuses au départ d'une revendication de liberté et de dignité, elles ont dérivé vers un réveil identitaire sunnite et islamiste. Les monarchies du Golfe ont joué un rôle essentiel dans cette "déviation" des révolutions, à commencer par l'Arabie saoudite, qui a imposé une intervention militaire pour mettre fin à la contestation (chiite) à Bahreïn, confessionnalisant à outrance un conflit au départ politique. Le Qatar, qui a soutenu médiatiquement, financièrement et militairement les forces apparentées aux Frères musulmans partout où c'était possible (Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, mais aussi à Gaza, où le Hamas a été littéralement "racheté" par l'émir de Doha), a également contribué à islamiser des révolutions qui ne l'étaient guère au départ.

Mais le camp sunnite, en pleine affirmation, est éclaté, divisé entre de multiples leaders potentiels : l'Arabie saoudite, bien sûr, qui encourage partout les salafistes, mais aussi le Qatar, d'obédience wahhabite mais parrain des Frères musulmans dans le monde arabe, l'Egypte (désormais dirigée par un Frère musulman) et la Turquie de l'islamiste new look Recep Tayyip Erdogan, prétendent à son leadership. Sans compter la nébuleuse terroriste Al-Qaida, qui a été la première à combattre les chiites en Irak avec les excès que l'on connaît. En face, le "camp chiite" reste uni sous le leadership incontesté de l'Iran. Croissant chiite contre arc sunnite, la Syrie se trouve à l'exacte intersection de ces deux trajectoires mortelles.
Occupe toi de ce qu'il se passe en France au lieu de parler des autres !!! Je pense qu'il y a en ce moment des problèmes bien plus importants en France !!!
La France fou son nez dans des trucs qui ne la regarde pas, après elle chiale quand les autres se retournent contre elle.
S
17 juin 2013 20:08
C'est du n'importe quoi sérieux!

Des combats, conflits, affrontements, guérillas...etc...mais de là à parler de "Guerres ouvertes"...!!? WTH!

Il y a des décennies que s'affrontent chaque jour des groupes sunnites et chiites au Proche-Orient, en particulier au Yémen. Pourquoi? Parce qu'on en a fait davantage que des courants religieux...des politiques instrumentalisés par des pays égocentriques..!
a
18 juin 2013 02:04
Salam,

mais si c'est un ramassis de bêtises, il faut contre argumenter.

C'est du remâché mr Coldman. - A croire que les Arabes ne méritent pas qu'un esprit se mette à les étudier et à les sentir profondément.. Analyses superficielles car il n'y a pas de fond !

------------------------------------------------------------------------- Art supprimé



Modifié 2 fois. Dernière modification le 18/06/13 03:05 par abde12.
B
18 juin 2013 09:52
Pourquoi tu as effacé le nom du "journaliste"?



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Christophe Ayad[/quote]
c
18 juin 2013 12:43
Citation
Bengi a écrit:
Pourquoi tu as effacé le nom du "journaliste"?



édition abonné
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LE MONDE | 22.05.2013 à 18h40 • Mis à jour le 23.05.2013 à 11h37

Christophe Ayad


et pourquoi tu ne vois que des juifs et non des journalistes?
une fois de plus, incapable de discuter du fond de l'article, tu met en évidence l'origine du journaliste.
B
18 juin 2013 14:05
Pourquoi tu as effacé le nom du "journaliste"?
c
18 juin 2013 15:06
Citation
Bengi a écrit:
Pourquoi tu as effacé le nom du "journaliste"?



tu sais, nous, les militants de la gauche ouvrière, on n'accorde aucune importance à l'origine des gens.
c'est pas ça l’important pour nous.
c'est l'extreme droite qui ethnicise tout les problèmes pou rmieux nier la lutte des classes. .
B
19 juin 2013 09:37
Toujours pas de réponse
Pourquoi tu as effacé le nom du "journaliste"?
c
19 juin 2013 11:11
Citation
Bengi a écrit:
Pourquoi tu as effacé le nom du "journaliste"?



édition abonné
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Christophe Ayad
[/quote]


oui, Pourquoi tu as effacé le nom du "journaliste"?
c
19 juin 2013 14:11
pour pas que l'on voit que cet article etait rédigé par un juif bien sur, ce qui a son importance. ptdr
vous etes vraiment des malades antisémites.
je ne sais pas si vous vous rendez compte de l'image déplorable que vous donnez en vous acharnant ainsi à traquer le juif, sujet après sujet.
mais continuez à creusez, vous y êtes presque. Oups
I
20 juin 2013 00:38
Pourquoi une guerre de 30 ans précisément?
B
20 juin 2013 09:26
Mettre un "article", en prenant soin D'EFFACER LE NOM DU JOURNALISTE.

ET accuser les autres d'antisémitisme.

Il faut vraiment être fourbe.

Alors, ma question, reste posée:

Pourquoi tu as effacé, de manière délibérée, le nom du journaliste?
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