Les poètes arabes, préislamiques(chrétiens aussi), aussi bien qu’islamiques décrivent souvent les cheveux des femmes dont ils tombent amoureux.
Le contexte dans lequel on rencontre ces descriptions révèle une situation assez claire: les cheveux sur les têtes des belles femmes sont observés par les amants hors du domicile, soit en plein air, sur la voie publique, ect…
Tantôt les belles laissent tomber leurs cheveux jusqu’aux pieds, tantôt elles cachent leurs identités et celle de leurs amants, en déployant et laissant flotter les cheveux autour de leurs corps et ceux de leurs amants…
Ceci est dû à la crainte d’êtres vues avec leurs amants par les passants et les dénonciateurs.
Cette vérité poétique, reflète un résidu d’anciens thèmes plutôt que des scènes quotidiennes fréquentes, est mise en valeur par l’iconographie, surtout à l’époque fatimide(une femmes à très longs cheveux tombant jusqu’à terre ou presque, en quatre tresses bien distinguées…
Cette iconographie montre divers modes de coiffure, telles les boucles de cheveux en forme d’ameçon(soit la lettre arabe fâ), ou la lettre wâ, grosso modo, ou d’autres lettres…que l’on retrouve chez Abu-Nuwas…dans sa poèsie, sur les tempes, une mode qui est née dans la cour d’Al-Amin (813 ap.j.c)…
Pourtant, un des devoirs d’une femme fidèle aux valeurs islamiques est de couvrir ses cheveux et sa nuque, en sortant de chez elle.
Les cheveux deviennent un enjeu idéologique…et la nuque.
De même que l’usage des perruques est interdit.
Ces sujets sont l’occasion de discussion intenses sur l’hygiène, la beauté, le Beau entre docteurs de la foi.
La loi, la poésie et la chari’a dévoileront ce que l’homme et la femme doivent embellir, montrer, cacher, aimer.
Ainsi dans le cadre de l'ecriture de nouvelles poétiques" Lectures amoureuses" je recherche des témoignages de femmes sur la chevelure, la beauté, Faut-il raser, épiler, arracher, montrer…dévoiler le pubis, les aisselles, le dessous des bras, couper…poudrée.
Sur ce je vous souhaite à toutes les fleurs une délicieuse journée
"Il ne faut pas que la parure ressemble à celle des hommes Cheikh ‘Otheymine a dit : « Les savants déconseillent à la femme de se couper les cheveux et ont dit qu’il était déconseillé à la femme de se couper les cheveux sauf pour le pèlerinage ou une ‘Omra. D’autres savants l’ont interdit formellement et d’autres au contraire l’ont permis sous certaines conditions : ne pas ressembler aux non musulmanes ou aux hommes. En effet ressembler à l’homme est interdit à la femme et ceci s’inscrit dans les grands péchés, tout comme le fait de ressembler aux femmes mécréantes [...] »[8].
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