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La charmante arbia de la MNEF
8 octobre 2015 10:30
Cher Yabiz,

J’ai publié deux histoires sans les avoir terminé correctement. Et ça, cher Yabiz, tu n’as pas apprécié. Je te comprends tout à fait. Alors pour me faire pardonner, je te propose de découvrir une petite anecdote qui m’est arrivée il y’a une dizaine d’année.

Mais avant, sache que je l’ai écrite lorsque j’étais étudiant. Tu seras peut être agacé de tomber sur un nombre incalculable de fautes d’orthographes, de grammaires, de problèmes de concordances de temps, de tournures de phrases alambiquées etc. Je m'en excuse. Ceci dit, ne atèles pas à scruter la forme. Je veux juste que tu passes un bon moment en lisant une histoire légère.

Donc, fait toi couler un bon café et répète-toi que tu vas passer une bonne journée et que rien, ni personne ne pourra te contrarier.

Bonne lecture.

________________

La arbia de la MNEF

Le rapport que j'ai avec toute forme d’administration est assez bizarre. Certainement porteur du complexe maghrébo-maghrébin de celui qui veut toujours faire ses preuves, et montrer qu'il ne constitue en rien un trouble à l'ordre publique, il fallait toujours que je sois très classe quand je me rendais à un rendez-vous administratif.

Or voilà, ca faisait un moment que ma carte vitale fonctionnait plus. Un problème de réinitialisation parait-il. Et quand tu es étudiant, arabe et fauché, le tiers payant c'est une mine d'or. C'est pourquoi, ce lundi matin, j’ai décidé de me rendre à la MNEF (aujourd'hui LMDE) pour faire fonctionner cette satanée carte.

Pour honorer ce rendez-vous administratif, je me suis gominé les cheveux et taillé la barbe. Puis, j’ai enfilé le Costarus - le costume trois pièces, chemise, cravate - que je porte à chaque mariage et à chaque entretien depuis trois ans. C’est dire que j’ai mis le paquet ! Avec cette tenue-là, je vous aurais vendu votre vie au prix fort, tellement j’avais la classe. C’est alors que je me suis rendu gaiement à la MNEF, à pied, pour préparer le rendez-vous.

A suivre...
8 octobre 2015 10:38
Suite :

Tout au long du trajet je révisais ma plaidoirie : Monsieur, ma carte elle ne marche pas svp, j'ai plus d'argent, svp aidez moi...
jusqu’à arriver devant la MNEF. Je pousse la porte et je découvre, assise derrière un bureau, une jolie arabe.

En un coup d’œil je l'avais cernée. Maquillée par un peintre en bâtiment, sac Gucci posé sur la table, dédaigneuse : c'était le profil typique de la nana aux origines modestes et au job pourri. Mais comme elle travaille derrière un bureau elle a le sentiment qu’elle n’a rien à envier aux dirigeants de la NASA. C'était pile, le genre de gazelle, qui après un stage de formation de trois jours, où on lui a appris à faire des phrases correctes, elle s'estime aussi cultivée que son modèle Aida Touhiri. De plus, comme elle a un chéquier depuis deux jours et un studio depuis trois semaine, elle croit être une executive women qui s'assume et qui est totalement indépendante.

Ah Seigneur ma cible favorite...

A suivre
8 octobre 2015 10:42
Suite :

Je m'approche de son bureau où, elle feint maladroitement, un intérêt particulier pour un article du 20 minutes placardé sur le mur derrière elle.

Là je l'interpelle : Mademoiselle ? Elle maugrée un truc sans décoller son regard de l'article. J'ai attendu silencieusement que la photocopie de Paris Hilton en moins chère daigne se retourner.

Lorsqu'elle daigne se retourner elle s'enquiert de ma présence ici.

Je lui explique alors :

Moi : - Ma carte vitale elle marche plus ...
Elle : - Pourquoi elle devrait courir ? En riant de sa blague.
Moi : - ...

Oh Seigneur la tentation fut si forte. La laisser se noyer dans son moment de solitude et l'observer du haut de ma berge. Mais âme charitable que je suis je lui lançais quand même une bouée :

Moi : - Pas mal la petite blague ...

Et là je lui explique plus en détail mon souci. Et elle vérifie qu'en effet vu mon changement de gestionnaire de sécurité sociale il fallait me commander une nouvelle carte. Et là elle m'informe :

Elle : - Je vois que vous avez encore des remboursements en cours
Moi : - A hauteur de combien ?
Elle : - De 10 euros environ ...

Moi en lisant le prénom sur le bureau : Juste ce qu'il me faut pour te payer un verre .... Karima ?

Elle baisse les yeux, rougit et m'expliques timidement qu'elle doit refuser. J'insiste :

Moi : - Ecoutes Karima, je suis prêt à tout accepter sauf le faîte de repartir d'ici sans ton numéro. Fais-toi à l'idée.
Elle : - Je vous laisse le numéro de mon bureau uniquement ...

Elle prend un post-It, et y griffonne : Karima - 06 ..., relève la tête en mimant un chuttt et me montrant de la tête son collègue à coté.

A suivre...
s
8 octobre 2015 11:01
T'es fort pour écrire des histoires septime. Pourquoi ne pas faire un blog ?
s
8 octobre 2015 11:02
Il y a un site ou des gens publient leurs histoires et commentent les écrits des uns des autres. Et des fois des éditeurs passent dans le coin ...
s
8 octobre 2015 11:05
Reconverti toi ds l'écriture ' tu as du talent mais sa saoule grave les' à suivre '
8 octobre 2015 11:09
C'est pour bientôt ...


Citation
sosp a écrit:
T'es fort pour écrire des histoires septime. Pourquoi ne pas faire un blog ?
8 octobre 2015 11:34
Suite :

Je quittais la MNEF, mon portable alourdi d'un numéro. Quelques minutes après, je marque le coup par sms : Heureux de t'avoir rencontré. Un p'tit caf' ce soir ?. Trois longues heures après, Karima me répondra Avec plaisir. Je viens de lire ton dossier. Tu habites la même cité U que moi ... .

Gloups, je venais de réaliser. Elle a toutes les informations me concernant à portée de clic. Va falloir la jouer fine avec la gazelle. Je réponds Déjà un point commun. Le caf' tu le prends chez moi ?. Ce à quoi elle répondra Je préfère que tu passes chez moi. C'est la chambre XXX. Passes à 19h.

Il est 19h. Et le top du top c'est moi ! Clairement j'avais absorbé toute l'élégance à des kilomètres à la ronde. Cheveux plaqués en arrière, barbe tracé au crayon à papier, chemise et pantalon à pince le tout embaumé par un parfum dont les effluves ferait fondre une statue.

19h15, je suis devant chez elle. Le retard est bien entendu calculé, maitrisé. Venir à l'heure m'aurait complexé. Je lui aurais montré que ma journée tournait autour de ce rendez-vous. Aller confidence pour confidence nocturne c'était vrai, mais il fallait lui prouver le contraire.

Je frappe à la porte, elle m'ouvre : Waw, tellement belle que j'ai failli y perdre la vue.

Petit chignon, avec une mèche devant de chaque de coté qui lui glissait sur le visage. Ses yeux de biches maquillés la rendaient magique. Je remarque qu'elle a un joli petit nez retroussé. Un gloss rose lui redessinait ses lèvres pulpeuses. Son menton pointu magnifique porte un petit grain de beauté. Et cette chemise à carreaux ... Oh cette chemise tenue par deux boutons prête à imploser à la moindre secousse. Oh Seigneur qu'elle m'a rendu fou cette chemise. Tellement fou, que je suis sûr que mes ancêtres sur huit générations ont dû ressentir l'onde de choc du fond de leur cercueil.

Je me pince les lèvres pour me retenir de crier. Elle m'invite à entrer.

A suivre...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 08/10/15 12:44 par Septime.
N
8 octobre 2015 11:43
Tu écris très bien ' reconverti toi ds l' ecriture'?? Il y a trop de à suivre c'est lassant à force
8 octobre 2015 11:48
Les beurettes vulgaires c'est le top,surtout quand elles sont en surpoids. In love
8 octobre 2015 11:56
C'est le top de quoi moody smiley Are you crazy
Citation
Nasrallah67 a écrit:
Les beurettes vulgaires c'est le top,surtout quand elles sont en surpoids. In love
8 octobre 2015 12:01
Septime le best seller des recits erotico Maghrebo moqueur!

Un talent certes mais pourquoi toujours des histoires de "beurettes" ? perplexe
M
8 octobre 2015 12:05
A cette époque tu étais plus décolleté que cambrure si j'ai bien compris!
8 octobre 2015 12:21
LOL "la beurette" s'est à nouveau invitée dans le débat. Tu es incorrigible cher Yabiiz !

Pourquoi je fais des suites ? A cause de la limitation des caractères.
R
8 octobre 2015 12:25
Hi!

L'un n'empêche pas l'autre!winking smiley

Citation
Toulonnaise a écrit:
A cette époque tu étais plus décolleté que cambrure si j'ai bien compris!
8 octobre 2015 12:28
ptdrptdrptdr

Septime je lis tes histoires depuis peu et franchement thumbs up t'es vraiment fort

Ps : on veut la suite des autres histoires Grrrr

Salam
8 octobre 2015 12:32
Suite

J'entre, m'assoie sur son lit. Un café coulait lentement sur son bureau. Un coup d'œil dans sa chambre et je remarque qu'elle est si bien rangé, que la nana doit être une maniaque de la propreté ou un truc dans le genre.

Elle me rejoint, s'assoit à coté de moi, croise les jambes et me lance Bienvenu Mr B....
Gloups, elle connait mon nom de famille. Aie mes options dans cette histoires vont être limité. Va falloir la jouer fine ... très fine même.

La conversation s'engage. Là, comme je sais si bien le faire, je réinvente ma vie, mes ambitions, mes expériences pour en mettre plein la vue à la donzelle. C'est sport. Je sais qu'elle fera pareil. Personne n'est naturel le premier rendez vous. Et quand on a le don de faire d'une blague vaseuse une mythologie gréco-romaine, on ne va pas se gêner.

Et pendant tous ce temps, quelque chose va m'obséder : Je tente quelque chose ? Bref, je serai à l'affût du moindre signe, du moindre geste, du moindre souffle, à tenter de décrypter une forme de feu vert. Les heures défilent, et toujours rien à se mettre sous la dent. Alors je tente un plan sauvetage. Le plan de la dernière chance. Parler amour. J'attendrai le moindre interstice dans la conversation pour y déployer ma stratégie.

Soudain, on frappe à la porte. Miss MNEF blêmit et regarde sa montre en laissant échapper un Mais non, déjà?!. Elle s'enquiert de l'identité de ce visiteur nocturne et on entendra de l'autre coté une voix rauque siffler C'est moi bébé.

Bébé ? Me dis-je. Là, elle me regarde, j'avais le sentiment que ces yeux allaient sortir de leurs orbites.

A suivre...
8 octobre 2015 12:51
Suite

Elle me regarde, j'avais le sentiment que ces yeux allaient sortir de leurs orbites. La bouche en O, elle donnait l'impression que la situation lui échappait totalement. Dans mon esprit, des images d'articles de faits divers tournoyaient dans ma tête. Ces articles avaient les mêmes titres : Meurtre passionnel, Deux corps brulés retrouvés le long du Rhin, Une carte vitale enfoncé dans le crâne d'un jeune homme. Et comme l'article serait écrit par une nana sexy, elle finira celui-ci par Le jeune homme était mignon en plus. Même dans les moments les plus critiques, mon égo sans fin à son mot à dire.

Je l'invite donc à ouvrir la porte. Elle se lève, ouvre la porte. Pendant ce temps là, mes prières étaient simples : InchaAllah c'est un gringalet, inchaAllah y a Rabi! Fajr tous les jours à l'heure si j'en sors indemne.

Mes prières ont dû s'évaporer dans l'air. Le mec, un colosse. Tellement grand qu’on n’aperçoit pas sa tête tout de suite. Il me regarde, et semble choqué. 'Tain là ca va mal tourner. Le géant se tourne vers sa nana et lui dit la voix pleine de grelot : C'est qui ? Sa voix tremblotante montrait qu'il ne maitrisait plus ses émotions. Il perdait son calme, et moi les eaux ! Elle répond du tac o tac "Lui ? Mais c'est un pote du quartier ! Un copain d'enfance."

Là, le molosse me dévisage longuement. Il sent bien que quelque chose pue quelque part. Que quelque chose ne tourne pas rond. Je sens que des milliers de questions s'entrechoquent dans sa tête. Il s'approche de moi en serrant les poings puis ....

A suivre



Modifié 3 fois. Dernière modification le 08/10/15 12:58 par Septime.
8 octobre 2015 13:09
Suite et fin.

Puis là je comprends en un instant qu'il a l'air très amoureux de sa copine. Il se doute bien que je ne suis pas un ami d'enfance, j'en ai ni l'allure, ni la crédibilité. Je le vois s'effilocher douloureusement tout doucement, ses genoux semblent vouloir le lâcher. En un coup d'œil, j'ai compris que cette fille n'en est pas à son coup d'essai. Le genre de nana dont le mec est tellement mordu qu'elle pourrait flirter sous son nez qu'il n’osera broncher de peur de la perdre.

Il prendra sur lui encore une fois. Il s'approche de moi, me tends sa main que je lui serre amicalement. Seigneur la souffrance de ce gars me trouble. Je suis écœuré. Le mec a des épaules qui soulèveraient des bâtiments entiers, et pourtant c'est une victime. Je vais prendre congé de ce couple.

Le soir, Karima m'enverra des messages pour s'excuser tout en m'expliquant que son couple est au point mort, qu'elle aimerait qu'on se revoit. Je ne répondrai à aucun de ses messages.

Ma carte vitale ré-fonctionne et c'est l'essentiel après tout. Depuis à chaque fois que je la ressort pour payer mon médecin, j'ai un frisson qui me parcourt tous le corps. Je repense à ce mec, à cette victime. Son cœur est entre les mains d'une bourreau.

Fin.
8 octobre 2015 13:26
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