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Que dit la charia sur la musique vocale et instrumentale?
o
11 avril 2006 00:08
La musique est elle permise qu'elle soit vocale ou instrumentale?
O
11 avril 2006 01:02
Essalaamou alaykoum wa rahmatou'llaah wa barakaatouh

voici une réponse assez compléte sur la musique inchaAllah:

Les versets coraniques et les hadiths prophétiques blâment l'usage des instruments de musique et avertissent les fidèles contre eux. Le Coran enseigne même que leur usage constitue une cause d'aberration et une façon de tourner les versets d'Allah en dérision. A ce propos le Très Haut dit (traduction relative et approchée) :
« Et, parmi les hommes, il est (quelqu'un) qui, dénué de science, achète de plaisants discours pour égarer hors du chemin d'Allah et pour le prendre en raillerie. Ceux-là subiront un châtiment avilissant. » (Sourate 31 / Verset 6)

La plupart des oulémas soutiennent que l'expression « lahw al-hadith » dans ce verset signifie chants et instruments d'égaiement ainsi que toute prestation vocale qui détourne de la vérité. Selon At-Tabari, dans Djami' al-Bayan, 15/118-119, et Ibn Abi Dounya, dans Dham al-malahi, 33 et Ibn Al-Jawzi, dans Talbisou Iblis, 232.

L'érudit de la communauté, Ibn Abbas dit : que le mot « Lahw » signifie la chanson. Quant à Mujâhid, il dit que ce mot signifie tambour (Tafsir d'Ibn Kathir 21/40). Hassan al-Basrî a dit : « Ce verset à été révélé à propos de la musique et des flûtes. » (Tafsir d'Ibn Kathir 3/451)

Saadî a dit : « Ce mot inclut toute parole illicite, futile, frivole et toutes les élucubrations incitant à la non croyance et au péché. Il englobe également les propos de ceux qui refusent la vérité par des arguments fallacieux, la calomnie, la diffamation, le mensonge, l'insulte, l'invective, la chanson, les flûtes de Satan et les autres futilités distractives qui n'ont aucune utilité en cette vie ici-bas ou dans l'au-delà. » (Tafsir As-Saadî 6/150)

Ibn Qayyim a dit : « La signification que les compagnons du Prophète ont donné à ce mot suffit largement, à savoir la chanson. » Cela a été rapporté par Ibn Abbas et Ibn Mass'oud.
Abu As Sahbâ a dit : « J'ai demandé à Ibn Masoud la signification du verset : « Et, parmi les hommes, il est (quelqu'un) qui, dénué de science, achète de plaisants discours pour égarer hors du chemin d'Allah et pour le prendre en raillerie. Ceux-là subiront un châtiment avilissant. » (Sourate 31 / Verset 6). Il m'a répondit en le répétant trois fois : « Je jure sur Allah, l'unique divinité que ce mot signifie chanson. »

On rapporte qu'Ibn Omar l'a également expliqué par chanson. Cette explication ne contredit pas celle soutenant que ce mot signifie les épopées des étrangers, de leurs rois et de ceux de Rome ou autres futilités que Nadhr ibn Hârith racontaient aux habitants de La Mecque pour les détourner du Coran. Tout ceci est considéré comme parole divertissante. C'est pourquoi, Ibn Abbas a dit : « La parole futile et la chanson sont des paroles divertissantes. » Il y'a parmi les compagnons du Prophète ceux qui l'ont expliqué par l'un de ces deux mots ou par l'autre et ceux qui l'ont expliqué par les deux. Mais la chanson est plus divertissante et plus nuisible que les épopées des rois, car elle provoque l'adultère et la débauche, associe satan et aveugle l'esprit. En plus, elle est plus à même de détourner les gens du Coran que toute autre parole inutile du fait que l'être humain se sent très attiré et très intéressé par la chanson. Les versets coraniques ont blâmé le fait de tenir des paroles divertissantes au lieu de lire le Coran dans le seul but de détourner, inconsciemment, les gens de la voie d'Allah. Si on lui récite le Coran il tourne le dos, comme s'il ne l'entendait pas, comme s'il avait un poids dans ses oreilles. Mais pire encore, il se moque de lui lorsqu'il lui apprend quelque chose. Tout ceci est l'oeuvre des plus grands mécréants. Mais, s'il arrive que les chanteurs et ceux qui les écoutent en commettent, ils doivent s'attendre à recevoir leur part de ce blâme). » Ighathatou Al-Lahfan1/258-259

Abi Amama rapporte que le Prophète a dit : « Ne vendez pas les esclaves chanteuses, ne les achetez pas et ne cherchez pas à les connaître, car leur traite ainsi que l'argent qui en découle sont illicites.» C'est à ce propos que le verset suivant a été révélé « Et, parmi les hommes, il est (quelqu'un) qui, dénué de science, achète de plaisants discours pour égarer hors du chemin d'Allah et pour le prendre en raillerie. Ceux-là subiront un châtiment avilissant.» (Sourate 31 verset 6)

Moudjahid a expliqué les propos du Très Haut (traduction relative et approchée) : « Et [Allah] dit : « Va- t-en! Quiconque d' entre eux te suivra, votre sanction sera l'Enfer, une ample rétribution. Excite, par ta voix, ceux d' entre eux que tu pourras, rassemble contre eux ta cavalerie et ton infanterie, associe-toi à eux dans leur biens et leurs enfants et fais-leur des promesses ». Or, le Diable ne leur fait des promesses qu'en tromperie. » (Sourate 17 / Versets 63-64)
En ces termes : « Il s'agit des chants et trompettes (mazamir) ». At-Tabari rapporte qu'Al-Hassan Al-Basrî a dit : « Sa voix c'est le tambour ». Dans Ighathatoul lahfan, 1/252 : « Cette annexion est une annexion de spécification comme c'est le cas pour l'annexion de khayl et radjl. Ainsi, tout orateur dont le discours ne porte pas sur l'obéissance à Allah et tout producteur de sons utilisant soit un yara soit une flûte, soit un petit ou un grand tambour commettant des actes interdits et le son (produit) est celui de Satan. »

Allah, le Très-Haut dit (traduction relative et approchée) : « Quoi! vous étonnez- vous de ce discours (le Coran) ? » (Sourate 53 / Verset 59)

Akrama rapporte de Ibn Abbas que le mot « as-Samoud » signifie la chanson en langue Himyar. Il a dit également : lorsqu'ils entendaient le Coran, ils chantaient. C'est la raison pour laquelle ce verset a été révélé.

Ibn Kathir dit que d'après Sufyan Ath-Thawri, d'après son père, qui le tenait d'Ibn Abbas a dit : « Ce mot signifie la chanson en langue yamâni. » C'est ce que Ikrama soutient également. Voir le tafsir Ibn Kathir.

At-Tirmidhi apporte dans ses Sounnanes (n° 1005) d'après un hadith d'Ibn Abi Layla d'après 'Atâ qui le tenait de Djabir que ce dernier a dit : « Le Messager d'Allah était en compagnie d'Abdour-Rahmân Ibn Awf au moment où son fils Ibrahim entra en agonie et il le prit, le plaça en son sein et ses yeux se remplirent de larmes. 'Abdour-Rahmân lui dit : « Tu pleures alors que tu l'interdit ? »
- « Non, je ne l'interdis pas, mais j'interdis deux sons idiots et pervers : celui produit pour distraire et pour jouer à l'aide d'instruments de musique sataniques et celui occasionné par une catastrophe et qui s'accompagne du grattage du visage, de déchirement des vêtements et de ranna ».

At-Tirmidhi dit : « Ce hadith est « beau ». Al-Hakim l'a cité dans Al-Moustadrak, 4/43 et Al-Bayhaqi dans As-Sounnane al-Koubra, 4/69 et il est déclaré « beau » par Al-Albani. An-Nawawi dit : « Il s'agit des chants et instruments de musique » voir Tuhfat al-Awadhi, 4/88.

Il a été rapporté de façon sûre que le Prophète a dit : « Certes, il y aura parmi ma communauté des gens qui rendront licite l'adultère, la soie, l'alcool et les instruments de musique. Il y en aura qui, campés au pied de la montagne (alam) pour se reposer (Yarouhou alayhim bissarihatin lahoum), diront à leurs bergers qui ramèneront le soir leurs troupeaux et qui seront dans la détresse : « Revenez demain ». Allah anéantira dans la nuit un certain nombre de ces gens-là en faisant ébouler la montagne (wa yadhahou al-ilm) et Il changera les autres en singes et en porcs jusqu'au jour de la Résurrection. » (rapporté par Al-Boukhari de façon suspendue (10/51) et rapporté de façon continue par al-Bayhaqi dans les Sounnan al-koubra, (3/272) et At-Tabarani dans al-Mu'djam al-Kabir, 3/319 et Ibn Hibban dans as-Sahih, 8/265-266 et déclaré authentique par Ibn Salah dans Ouloum al-Hadith ,32 et Ibn al-Qayyim dans Ighathatoul Lahfan (255) et Tahdhib as-Sounnan, (5/270-272) et Al-Hafiz Ibn Hajr dans Al-Fath, (10/55))

Le terme « al-ma'azif » désigne les instruments de musique. Al-Qourtoubî rapporte d'Al-Djawhari que le terme désigne le chant. Mais dans les Sahîh, il désigne tous les instruments de musique. On dit aussi qu'il désigne le son produit par ces instruments.

Dans les Hawashi de Dimyati on lit : « Les ma'azif sont les tambours et d'autres instruments de batterie. On l'applique aussi aux chants et à tout jeu. »

Dans Ighathatoul Lahfan (1/256), Ibn al-Qayyim dit : « L'indication à tirer du hadith vient du fait que les ma'azif sont tous les instruments de distraction selon l'avis unanime des linguistes. Si l'usage de ces instruments était licite, il ne les aurait pas désapprouvés pour y avoir recours et n'aurait pas liée leur usage à celui du vin. Le Hadith permet de comprendre l'interdiction de l'usage des instruments de musique et de divertissement. Le hadith indique cela de plusieurs façons. Premièrement, par l'usage du terme « ils rendront licite » qui indique clairement que les objets mentionnés, dont les instruments de musique, font l'objet d'une interdiction religieuse violée par ces gens-là. Deuxièmement, par le fait de lier l'interdiction de l'usage des instruments de musique à des choses dont l'interdiction est absolue telles que la fornication et le vin. Si l'usage desdits instruments n'était pas interdit, il n'aurait pas établi ce lien. Aussi ce hadith indique-t- il de façon catégorique l'interdiction de l'usage des instruments de musique et de divertissement. Si aucun autre verset ou hadith n'abordaient ce sujet, le présent hadith aurait suffi pour prouver l'interdiction. Ceci est surtout vrai à propos du type de chant que nous connaissons aujourd'hui. Les chansons actuelles puisent leur poésie dans un vocabulaire vulgaire et permissif et s'accompagnent de différents instruments de musique tels que la guitare, la batterie, la flûte, le luth, le qanoun, l'orgue, le piano, le manja (instrument de musique). A quoi s'ajoutent le concours vocal d'efféminés et (la danse) de traînées. »

Voir Houkoum al-ma'azif d'Al-Albani et Tashih al-akhta wal awham al-waqi'a fi fahmi ahadith an-nabi alayhi as-salam par Sa'id Sabri, 1/176.

Dans Madjmou'al-Fatawa, 3/423-424), Cheikh Ibn Baz dit : « Les ma'azif sont les chants et les instruments de musique à propos desquels le Prophète a dit qu'à la fin des temps les gens s'autoriseraient leur usage comme ils autoriseraient la fornication, la consommation du vin et le port de vêtement en soie. Cette prédiction fait partie des signes de la prophétie. En effet, tout cela s'est réalisé. Le hadith indique leur interdiction et désapprouve l'attitude de celui qui les juge licite comme il désapprouve l'attitude de celui qui s'autorise la fornication et la consommation du vin. Les versets et hadiths qui mettent en garde contre les chants et l'usage des instruments de distraction sont très nombreux. Quiconque croit qu'Allah a autorisé les chants et l'usage des instruments de musique a menti et a commis un grave péché. Nous demandons à Allah de nous mettre à l'abri de l'emprise de la passion et de Satan. Plus grave et plus odieux est l'avis de celui qui déclare que leur usage est recommandé. Cette attitude marque, sans aucun doute, l'ignorance par rapport à Allah et sa religion, voire l'audace qui va jusqu'à mentir au détriment de la charia. L'usage des tambours et timbales est autorisé uniquement aux femmes pour déclarer un mariage et le distinguer de la fornication. En plus, les femmes peuvent chanter quand elles sont seules, à condition que les chansons ne comportent rien qui encourage à ce qui n'est pas convenable ou détourne de l'accomplissement d'un devoir et à condition qu'elles restent à l'écart des hommes. Aucune déclaration ne doit être faite de façon à importuner les voisins et à leur faire de la peine. Le recours de certains à l'usage de hauts parleurs est détestable car il cause de la nuisance aux musulmans voisins et d'autres. Il n'est pas permis aux femmes dans le cadre des cérémonies de mariage et ailleurs d'utiliser des instruments de musique tels que les tambours, le luth, le violon, le rebec et pareils. Car c'est bien détestable, et l'autorisation se limite exclusivement au timbale. Quant aux hommes, il ne leur est permis d'utiliser rien de cela, ni dans les cérémonies de mariage ni ailleurs. Allah a institué pour les hommes l'entraînement au maniement des armes et aux manoeuvres de guerre tels que le tir et l'usage des chevaux pour les combats et l'apprentissage du maniement d'autres instruments comme l'usage des lances, des daraq, la conduite des chars, le pilotage des avions et l'utilisation d'autres (moyens) tels que les canons, les mitraillettes, le lancement des bombes ainsi que tout ce qui aide à bien mener le djihad dans le chemin d'Allah. »

Cheikh al Islam a dit : « Ce Hadith prouve l'interdiction de tous les instruments de musique.» (al-Majmou' 11/535)

Nafi' rapporte que : « Lorsque Ibn Omar a entendu une flûte, il a bouché ses oreilles, changé de route puis dit : « Nafi', entends-tu quelque chose ? » J'ai répondu : « Non ». Il ajoute tout en débouchant ses oreilles : « J'étais avec le Prophète qui, lorsqu'il avait entendu pareille chose, avait fait le même geste. » (Sahih Abou Dawoud)

Cependant, Qazm pense que ce hadith ne constitue pas un argument en faveur de son interdiction. Car si c'était le cas le Prophète aurait ordonné à Ibn Omar de boucher lui aussi ses oreilles et que Ibn Omar lui aussi l'aurait ordonné à Nafi'. On lui a répondit : « Il n'écoutait pas mais il entendait et il y a une grande différence entre celui qui écoute et qui entend. Cheikh Al -Islam a dit : « D'après tous les imams, l'homme n'est pas blâmé pour ce qu'il entend sans le vouloir. L'homme se voit blâmé ou loué lorsqu'il écoute et non lorsqu'il entend. Celui qui écoute le Coran se voit récompensé, mais celui qui l'entend, sans le vouloir n'est pas récompensé. Car la grandeur d'un acte est mesurée par rapport à l'intention qui le sous-tend. C'est le cas également de la musique, si on l'entend sans le vouloir, on n'en est pas sanctionné. » (al-Majmou' 10/78)

Ibn Qouddama Al-Maqdasî a dit : « Celui qui écoute c'est celui qui cherche à entendre et ce n'était pas le cas d'Ibn Omar. Bien au contraire, il a entendu sans le vouloir. Et c'est parce que le Prophète avait besoin de savoir le moment où le bruit allait cesser pour pouvoir reprendre son chemin et déboucher les oreilles qu'il lui a été permis d'écouter. En effet, il n'allait reprendre son chemin et déboucher les oreilles qu'avec l'arrêt du bruit. Donc, c'est à cause de ce besoin que l'écoute a été permis. » (Al-Moughnî 10/173)

Dans ses Fatawa, 11/569, Cheikh Al-Islam, dit : « Sachez qu'aux cours des trois siècles préférés, il n'existait ni au Hidjaz, ni en Syrie, ni au Yémen, ni en Egypte, ni au Maghreb, ni en Iraq, ni au Khourassan des hommes de religion, de piété, d'ascèse et de dévotion qui se réunissaient pour écouter de la musique accompagnée de battements de douff, de bouts de bois et d'applaudissement. Cela n'arriva que vers la fin du deuxième centenaire. Quand les imams le constatèrent, ils l'interdirent. Quant aux chants dits islamiques et accompagné de musique, on leur donne cette appellation pour les justifier. Pourtant, ils ne sont en réalité que des chants et de la musique. Les qualifier d'islamiques est une falsification et une invention. Ils ne peuvent pas se substituer au chant. Car il n'est pas permis que le mal remplace le mal. C'est plutôt le bien qui doit remplacer le mal. Ecouter ces chants en tant que chants islamiques et considérer cela comme un acte cultuel est une innovation non autorisée par Allah. »

Al-Qasim a dit : « La chanson fait partie des futilités. »
Al-Hassan a lui, dit : « Si le festin est accompagné de musique, on ne les invite pas. » (voir Al-Djami' de Qayrawânî, p 262-263)

Cheikh Al-Islam Ibn Taymiya a dit : « La thèse des fondateurs des quatre écoles juridiques est que tous les instruments de musique sont interdits. Il a été dit dans le Sahih d'al-Boukhari et ailleurs que le Prophète a prédit qu'il y aura parmi sa communauté des personnes qui considéreraient comme permis la soie, l'alcool et les instruments de musique, se rabaissant ainsi au niveau des cochons et des singes. Aucun parmi les disciples des imams n'a évoqué une quelconque dissension entre eux à propos du caractère illicite de l'usage des instrument de musique. » (al-Majmou' 11/576)

Al-Albani a dit : « Les quatre écoles juridiques sont d'accord sur le caractère illicite de tous les instrument de musique. » (As-Sahiah 1/145)

Ibn Qayyim a dit : « La position de Abou Hanifa par rapport à la question est l'une des plus dures. D'ailleurs ses disciples et compagnons ont interdit tous les instruments de musique y compris la flûte et le tambour et même la canne. Il ont dit que c'est un péché qui entraîne l'adultère et conduit à l'apostasie. Mieux, il disent qu'écouter de la musique c'est commettre un péché et s'en procurer du plaisir c'est faire preuve d'incrédulité vis à vis d'Allah. Ils ont étayé leur position par un hadith qui ne mérite pas d'être cité. Ils disent également qu'on doit s'efforcer pour ne pas l'entendre si l'on passe à côté. »
Abou Youssouf lui dit : « Si vous êtes en face d'une maison où l'on entend de la musique, entrez-y, sans permission. Car interdire le mal et ordonner le bien est une obligation qui incombe à tout musulman. Et ne pas le faire équivaut à la violation d'une obligation. »
(Ighathatou al-Lahâfan 1/425)

A la question de savoir la position de l'Islam par rapport au fait que quelqu'un, en passant ou à partir d'un autre endroit, entend et goûte le son d'un tambour ou d'une flûte, l'Imam Malik avait répondu : « S'il l'apprécie il doit quitter l'endroit, sauf en cas de nécessité ou d'incapacité. S'il entend le son en passant il doit revenir en arrière ou presser le pas. » (Voir Al Djâmi' de Al-Qayrawânî, p 262)

Il a dit également : « Seuls les pervertis parmi nous s'y adonnent. » (Voir le Tafsîr d'at-Tabarî 14/55)

Dans le but d'élucider la position de Imam Chafi`î, Ibn al-Qayyim a dit : « Ses compagnons qui sont au diapason de sa position l'ont déclaré illicite et ont démenti ceux qui lui attribuent une position défendant son caractère licite. » (Ighathatou al-Lahafan 1/425)

L'auteur de Kifayat al-Akhbâr qui était chafi`ite a considéré tous les instruments de musique tels que la flûte ou autre comme étant des choses répréhensibles et que chaque personne qui en est témoin doit les rejeter. Il ajoute : « Personne ne doit se soustraire de cette obligation de rejet même lorsque ces actes s'accomplissent en présence de mauvais savants, saboteurs de la Charia ou des sales fakirs, c'est-à-dire les soufis qui se nomment ainsi. Ces soufis là sont des égarés qui répondent à tout appel. Ils ne se laissent pas guider par la lumière de la science, ils se laissent emporter par n'importe quel vent. » (Kifayat al-Akhbâr 2/128)

Ibn al-Qayyim a dit : « Concernant la position de l'Imam Ahmad, son fils Abd Allah a dit : « J'avais posé à mon père une question sur la chanson et il avait répondu : « La chanson engendre l'hypocrisie, elle ne m'intéresse pas, avant de citer les propos de Malik : « seuls les pervertis parmi nous s'y adonnent. » (Ignathaou al-lqhâfan)

Ibn Qoudama, le vérificateur de l'école hanbalite a dit : « Il existe trois catégories d'instruments de musique : une catégorie illicite constituée d'instruments à cordes, de toutes les sortes de flûtes, de luth, d'instruments à six cordes, de piano, de rebecs et autres. Quiconque les écoute à plein temps est considéré comme un apostat » (al-Moughnî 10/173)

Il a dit également : « Si quelqu'un est invité à un festin où il y a de l'alcool et de la musique et qu'il est sûr de pouvoir les empêcher, il doit y aller et les empêcher, car en le faisant il s'acquitte de deux obligations ; mais s'il ne peut pas les interdire, il ne doit pas s'y rendre. » (Al-Kâfî 3/118)

Ibn Abd al-Barr a dit : « Parmi les gains unanimement déclarés illicites il y a l'usure, la passe des prostituées, l'argent illicite, le pot-de-vin et l'argent issu des lamentations funèbres, de la musique, de la divination, de la consultation du sort et du jeu illicite. » (Al-Kâfî)

Tabarî a dit : « Les ulémas des différentes villes sont unanimes à abhorrer et à interdire la musique. Seuls Ibrahîm ibn Saad et Oubayd Allah Al-Anbarî s'étaient distingués du groupe. Pourtant, le Prophète a dit : « Suivez la majorité » , mais également « Quiconque se distingue de la majorité mourra de la même manière qu'un païen » (Tafsir Al-Qurtubî 14/56)
Le mot abhorrer était utilisé dans les siècles passés pour qualifier un interdit. Il a par la suite pris le sens de purification. Mais dans ce cas précis il indique une interdiction, en référence à son propos « à interdire la musique », car on n'interdit que ce qui est illicite. En plus, les deux hadiths qu'il a cités laissent apparaître une forte réprimande. C'est Qurtubî qui a rapporté cette tradition puis : « Abu Faradj et Qaffâl ont dit : « Allah n'accepte pas l'acte de foi d'un chanteur ou d'un danseur ; j'ai répondu : si cela est avéré, on ne doit pas en prendre de récompense. »

Cheikh Al-Fawzan a dit : « Ce que Ibrahîm ibn Saad et Oubayd Allah al-Anbarî ont considéré comme licite en matière de chanson ce n'est pas la chanson à laquelle on est habitué. Loin de ces deux hommes l'idée de considérer comme licite cette sorte de chanson, très dévalorisante et déshonorante. » (Al Ihlam)

Ibn Taymiya a dit : « La fabrication d'instruments de musique est interdite ». (Al Madjmou' 22/140)

Il a également dit : « Les instruments de musique tels que les instruments à six cordes doivent être détruits selon la majorité des docteurs en droit Islamique. C'est la position de l'imam Malick et est le plus célèbre des deux opinions attribuées à Ahmad. » (Al Madjmou' 28/113)

Il ajoute : « Sixième aspect : Ibn al-Moundhir a fait part de l'unanimité des savants sur l'interdiction de louer les services d'un chanteur ou d'une pleureuse en disant : « Tous les savants que nous connaissons sont unanimes sur la nécessité de faire échec à la pleureuse et à la chanteuse. Aussi bien Ash-Shaabi, An-Nakhî que Malick l'ont abhorré, tandis que Abou Thawr, Nouman, Abou Hanîfa, Yaaqoub et Muhammad, disciple de Abu Hanîfa ont dit qu'il est interdit de faire appel aux services d'un chanteur ou d'une pleureuse. C'est également notre opinion » Il a également dit : « La musique endorme l'âme. Et du point de vue de la furie qu'elle provoque . chez l'homme, elle est plus nuisible que l'alcool. » (Madjmou' Al-Fatâwâ 10/417)

Ibn Abou Chayba raconte qu'un homme s'était plaint auprès de Chouraîh de quelqu'un qui avait cassé son instrument à six cordes. Mais Chouraîh n'avait pas demandé au fautif de rembourser au propriétaire le prix de l'instrument, car c'est quelque chose d'interdit et tout interdit n'a pas de valeur. (Al Mounsif 5/395)

Al-Baghawî a lui aussi donné une fatwa rendant illicite la vente de tous les instruments de musique tels que l'instrument à six corde, la flûte et autre et dit : « Si la forme disparaît les instruments de musique qui ont subi une refonte peuvent valablement être vendus, fussent-ils en argent, en fer, en bois ou autre. » (Charh As-Sunna 8/28)


La vraie exception
On excepte à ces instruments le tambour non entouré d'une chaînette de chevilles que l'on bat à l'occasion des fêtes et des cérémonies de mariage, comme en témoignent les écrits authentiques. Cheikh Al-Islam a dit : « Cependant, le Prophète avait autorisé certains divertissement à l'occasion des cérémonies de mariage et autres et avait permis aux femmes de battre le tambour à l'occasion des cérémonies de mariage ou des festins. Pour ce qui est des hommes, de son vivant, personne d'entre eux n'a jamais joué avec un tambour ou donné des applaudissements. Il a été même dit dans le-Sahîh qu'il avait dit « Les applaudissement sont pour les femmes, mais les hommes doivent Louer Allah. Allah a maudit les femmes qui essayent de ressembler aux hommes et les hommes qui essayent de ressembler aux femmes. » Du moment où la chanson et battement le tambour c'était l'oeuvre des femmes, les anciens appelaient les hommes qui s'y adonnaient des efféminés. »
C'est dans ce contexte qu'il faut replacer le hadith rapporté par Aïcha : « Le Messager d'Allah entra chez moi, pendant que deux jeunes filles chantaient des chansons sur (la bataille de Bu'ath). Il s'étendit sur le lit en nous tournant le dos. Sur ces entre-faits, arriva Abou Bakr qui s'écria : « Des chants diaboliques dans la demeure du Messager d'Allah ! » Se tournant vers lui, le Messager d'Allah lui dit : « Laisse-les ! » Puis pendant que Abou Bakr n'y prenait point garde, je fis un signe aux deux jeunes filles qui sortirent. »
Et dans une autre version, le Messager d'Allah a dit : « O Abou Bakr, chaque peuple à ses jours de fêtes, or c'est notre fête aujourd'hui. » (Les deux versions sont rapportés par Al-Boukhari, Mouslim, Ahmad et Ibnou Madjah)

C'est pourquoi certains ulémas soutiennent qu'Abou Bakr n'aurait pas engueulé ou blâmer qui que ce soit en présence de l'Envoyé d'Allah. Mais s'il l'a fait c'est parce qu'il pensait que le Prophète n'était pas attentif à ce qui ce passait.

Il ressort de ce Hadith que le Prophète et ses compagnons ne s'y étaient pas habitués, d'où son appellation « chants diaboliques ». Et en disant : « O Abou Bakr, chaque peuple à ses jours de fêtes, or c'est notre fête aujourd'hui. », le Prophète, venait de confirmer cette appellation. Cela veut dire que l'autorisation était liée au fait que c'était un jour de fête et qu'en dehors des jours de fête ou de mariage tel qu'indiqué dans certains hadiths, l'interdiction est de mise. »

Cheikh al-Albanî l'a bien détaillé dans son précieux ouvrage au chapitre de l'interdiction des instruments de musique. Le Prophète a donc autorisé le recours aux chanteuses les jours de fête, pour que, comme il le dit dans un hadith, « les polythéistes sachent que notre religion il existe des divertissements » . Le hadith des deux petites chanteuses ne renferme pas quelque chose qui puisse indiquer que le Prophète les écoutait. Dans ce cadre, il faut signaler que l'interdiction ou l'autorisation est de mise selon que la personne écoute ou entende sans le vouloir. C'est le cas en ce qui concerne le regard, il est interdit lorsqu'il est jeté à dessein.

Il ressort également de ce hadith que la chanson est exclusivement réservée aux femmes. L'imam Abou Oubayda a défini le mot « daff » qui signifie tambour en arabe de la manière suivante : « C'est l'instrument que battent les femmes. » (Gharîb al-hadith 3/64)


La fausse exception
Certains ont excepté à cette règle les tambours utilisés aux champs de bataille. Alors que certains en ont rajouté la fanfare des armées. Mais, cette vision de la question est totalement fausse. A cela il y a trois raisons :

- La première est que cela signifierait la restriction et la spécification du champ d'application des hadiths interdisant la chanson et la musique, sans raison, si ce n'est qu'un avis personnel ou une approbation. Ce qui est totalement interdit.

- La deuxième est que ce qui est demandé aux musulmans aux temps de guerre c'est de solliciter l'aide de leur Seigneur avec des coeurs débordant de foi. Allah dit : « Ils t' interrogent au sujet du butin. Dis : « Le butin est à Allah et à Son messager. » Craignez Allah, maintenez la concorde entre vous et obéissez à Allah et à Son messager, si vous êtes croyants. » (Sourate 8 verset 1)
En outre, le fait de recourir à la musique leur empêche d'accomplir ce geste et les détourne de leur Seigneur.

- La troisième est que le fait de faire recours à la musique aux champs de bataille constitue une vieille habitude des mécréants. Et, il est interdit de s'assimiler à eux ou de faire comme eux, notamment lorsqu'il s'agit d'une chose totalement interdite par Allah, le Très-Haut, telle que la musique. Voir As-Sahîha 1/145.

« Un peuple qui déroute du bon chemin est toujours pris sous l'emprise de la polémique. » Hadith authentique.

Certains se sont également basés sur le hadith du Prophète <img src="/img/saws.gif> relatif au jeu des éthiopiens qui se pratiquaient dans sa mosquée pour rendre licite la chanson !
Al-Boukhari a commenté ce hadith dans son Sahih, au chapitre intitulé « jeu à la baïllonnette et au bouclier le jour de fête »

Quant à An-Nawawî, il dit : « Le hadith suscité autorise la pratique de jeu avec des armes et autres matériels de guerre dans la mosquée. »

Mouslim lui dit que tout ce qui peut aider à bien préparer la guerre sainte en fait partie. Voir Charh Sahih-Mouslim.

Cependant, comme le dit Al-Hâfiz ibn Hadjar, quiconque parle de quelque chose qui n'est pas de son spécialité commettra de telles bizarreries.

D'autres ont pris pour argument le hadith des deux petites chanteuses que nous avions évoqué plus haut. Mais, nous citons les propos très pertinents de Ibn Qayyim : « Le plus étonnant c'est que vous vous basez sur les chants de deux petites gamines qui chantaient quelques uns des vers écrits par les arabes et relatifs à la description de la bravoure, des guerres, des bonnes moeurs et des qualités innées pour une dame encore mineure pour rendre licite le fait d'écouter la musique. Quel lien existe-t-il entre ceci et cela ? En plus, ce hadith est leur plus grand argument ! Or Abou Bakr l'avait appelé « chants diaboliques », sans que le Prophète ne le démente. Le Prophète l'avait autorisé parce qu'il s'agissait de deux petites mineures qui ne pouvaient pas provoquer la débauche de par leur chants. Cela peut-il être considéré comme un argument apte à légitimer le fait d'écouter de la musique, avec toutes les implications que nous connaissons. Qu'Allah soit loué ! Comment les esprits ont pu atteindre ce niveau d'égarement et les compréhensions faussées. » (Madaridj As-Salikîn 1/493)

Ibn Al-Djawzî a dit : « Aïcha était à ce moment très jeune. Mais lorsqu'elle est devenue adulte, elle n'a cessé de condamner la musique, selon les témoignages rapportés d'elle. Son cousin Al-Qâsim ibn Muhammad qui était son élève condamnait lui aussi la musique et interdisait son écoute. » (Talbîs Iblîs 229)

Al-Hafiz ibn Hadjar quant à lui a dit : « Certains soufis se sont fondés sur le hadith de la porte ou des deux gamines pour autoriser la chanson ainsi que le fait de l'écouter avec ou sans instrument. Mais, cette thèse est totalement récusable si on se réfère aux propos de Aïcha qui avait dit à la suite de ce hadith : « Elles ne sont pas des chanteuses ». Elle a ainsi nié, sur le plan sémantique, ce qu'elle avait affirmé littéralement.
Mais on s'en tient à la lettre du hadith, à son contexte et à son texte, pour amoindrir les risque de dénaturalisation de la version originale. Allah le sait mieux. » (Fateh Al-Bârî 2/442-443)

Certains se sont évertués à attribuer l'autorisation d'écouter de la musique aux compagnons du Prophète et à leurs successeurs, ceux qui sont venus directement après eux, qui n'y voyaient pas d'inconvénients !!

Cependant, Al-Fawzân a dit : « Nous leur demandons de montrer la chaîne authentique des garants de ce qu'ils ont attribué à ces compagnons et ceux qui sont venus directement après eux » avant d'ajouter : « L'imam Mouslim dit dans l'introduction de son Sahih que Abd Allah ibn Al-Moubarak a dit : « La référence fait partie des exigences de la religion, parce que sans elle n'importe qui peut avancer n'importe quoi. »

D'autres ont affirmés que tous les hadiths qui interdisent la musique ont fait l'objet de contestation de la part des savants et spécialistes de hadith !!

Ibn Baz a dit : « Les hadiths rapportés à propos de l'interdiction de la musique n'ont pas été tous contestés comme le pensent certains. Il y en a certains qui se trouvent dans le Sahih de Al-Boukhari qui est la meilleure référence après le livre d'Allah, des hadiths jugés « beaux » et d'autres faibles ou douteux. Malgré leur abondance et la diversité de leurs sources, ils demeurent des arguments apparents et solides en faveur de l'interdiction de la chanson ainsi que les instruments de musique. »

A l'exception de Abou Hamid Al- Ghazali qui ne connaissait pas la science des hadiths et de Ibn Hazm qui avait dit que s'il en connaissait des hadiths authentiques il l'aurait dit, tous les autres imams sont d'accord sur l'authenticité des hadiths interdisant la chanson et les instruments de musique. Al-Albânî a bien démontré les travers dans lesquels est tombé Ibn Hazm. Cependant nombreux sont, en cette période caractérisée par l'abondance des livres des savants tendant à corriger ces hadiths, ceux qui ont cru à leur authenticité avant de le nier par la suite. Ils sont pire qu'Ibn Hazm, ils n'ont pas les compétences requises et ne se sont pas référés aux savants.

D'autres ont dit que les ulémas ont interdit la musique du fait qu'elle s'accompagnait de l'alcool dans des veillées nocturnes illicites !

Ach-Chawkânî a dit : « On répond que ce qui est interdit n'est pas seulement ce mélange. Car si c'était le cas l'adultère évoqué dans beaucoup de hadiths ne serait pas interdit s'il n'est pas accompagné de musique et d'alcool. En effet, dans ce contexte, la cause est illicite comme l'est l'effet. On pourrait dire la même chose à propos du verset « et n'incitait pas à nourrir le pauvre. » (Sourate 69 / Verset 34). Est-ce qu'on peut dire que la non croyance en Allah n'est interdite que si on n'incite pas à nourrir le pauvre ? Si l'on dit que l'interdiction des choses suscitées en référence à la cause est fondée sur d'autres arguments, on répondra que l'interdiction des instruments de musique est fondée, elle aussi, sur d'autres arguments, comme nous l'avons déjà vu. » (Nayl al-Awtar 8/107)

Certains soutiennent que « les paroles frivoles » dont a parlé Allah dans le Coran ne signifient pas la chanson ou la musique, mais nous avons déjà répondu à cela. Qurtubî a dit que cela (à savoir dire qu'il s'agit de la musique) constitue l'explication la plus plausible qui ait été donnée concernant ce hadith. Ibn Mass'oud a même juré trois fois par Allah qu'il s'agissait de la chanson ou la musique, avant de citer ceux qui ont soutenu cette thèse parmi les imams ainsi que d'autres arguments. Il a également dit : « La première thèse est la plus solide de toutes celles qui ont été avancées à propos de cette question parce qu'étayé par un hadith hautement attribué et par les avis des compagnons du Prophète et ceux de leurs successeurs immédiats. » (Tafsir d'Al-Qurtubî)

Ibn Al-Qayyim, après avoir cité cette interprétation, a dit : « Hâkim Abou Abd Allah dit dans le chapitre consacré à l'exégèse de son ouvrage intitulé Al-Mustadrak : « Que celui qui est en quête de ce savoir sache que l'explication ou l'exégèse d'un compagnon du Prophète qui a été témoin de la révélation est un hadith mousnad (ininterrompu). » Il a dit également dans un autre endroit de son livre : « Pour nous, elle a la valeur d'un hadith hautement attribué (au Prophète). » Ainsi, même si leur exégèse n'est pas dénuée de toute erreur, il n'en demeure pas moins qu'elle est plus acceptable que celles des savants qui sont venus après eux. Car, ils connaissent plus que tout autre membre de la communauté le sens et la signification du livre d'Allah. C'est à eux qu'il a été révélé et c'est à eux qu'il s'est adressé en premier lieu. Ils ont également appris l'exégèse du Coran auprès du Prophète à travers sa science et ses actes de tous les jours. En plus, ils sont, en réalité, les arabes les plus puristes. On ne peut en aucun cas faire abstraction de leur exégèse. » (Ighathatou al-Lahfan)

D'autres ont dit que la chanson est un acte d'adoration si son but est de servir de fortifiant dans l'accomplissement des actes d'adoration d'Allah !!!

Ibn Al-Qayyim a dit : « Quelle surprise ! Quelle foi, lumière, discernement, guidance ou savoir acquiert-on en écoutant des vers chantés avec mélodies et rythmes et qui, pour la plupart, ont été dits à propos des choses condamnées et détestées par Allah et Son Envoyer mais également passibles de sanctions ?! Comment quelqu'un qui bénéficie d'une capacité de discernement aussi moindre soit-elle ou qui a un coeur plein de vie peut-il s'approcher d'Allah et consolider sa foi par simple prononciation de paroles détestables auprès d'Allah qui hait celui qui les prononce ainsi que celui qui en est satisfait. » (Madâridj as-Salikîn 1/485)

Cheikh Al-Islam dit à propos de celui qui a l'habitude d'écouter de la musique : « C'est pourquoi on constate que celui qui a l'habitude de l'écouter et de le goûter ne s'émeut pas à l'écoute du Coran. Bien au contraire, il se procure plus de plaisir en écoutant ces vers qu'en écoutant du Coran. Pire encore, ils écoutent le Coran en parlant et en jouant, alors qu'ils baissent la voix, cessent tout bruit et se montrent attentifs lorsqu'ils entendent des chants ou des applaudissements. » (Madjmu' al-Fatâwâ 11/ 557)

Il y a également ceux qui soutiennent que la musique et les instruments de musique purifient le coeur et nourrissent les sentiments, mais cela est totalement faux. Car elle provoque les désirs et les passions. Et s'il était vrai qu'il a la vertu qu'on lui donne, le coeur des musiciens aurait dû être purifié et leurs moeurs améliorées. Mais la plupart d'entre eux nous sont connus pour leurs déviation et mauvaises moeurs, wa el-'iyadhoubillah...

source:dine.islam.free.fr

en esperant inchaAllah qu'il puisse répondre à tes interrogations.

Essalaamou alaykoum wa rahmatou'llaah wa barakaatouh
o
11 avril 2006 02:05
Qu'Allah te rétribue de la meilleur maniere pour ton travail ya akhi je suis satisfais de tes reponses car toutes baséees sur le coran et la sunna
O
11 avril 2006 02:30
essalaamou alaykoum wa rahmatou'llaah wa barakaatouh

Amine à tes douaas.
wa jazaaka khayran mithlahou.
was-salaamou alaykoum wa rahmatou'llaah wa barakaatouh
 
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