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Le chantage à l'indépendance d'ETA en Espagne
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26 septembre 2006 11:21
Le chantage à l'indépendance d'ETA en Espagne

Les séparatistes exigent un geste fort de Madrid pour déposer les armes.

Par François MUSSEAU
QUOTIDIEN : Mardi 26 septembre 2006 - 06:00
Madrid de notre correspondant

Quelques semaines seulement après que le chef du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, a annoncé des pourparlers imminents avec ETA, le «processus de paix» au Pays basque est en panne. «Le dialogue [avec l'organisation séparatiste armée] est totalement incompatible avec le chantage», a martelé hier le ministre de l'Intérieur, Alfredo Rubalcaba. Une réponse en forme de coup de poing au lendemain du message lancé ce week-end par des militants d'ETA : samedi, à Oiartzun, près de Saint-Sébastien, trois hommes encagoulés ont affirmé vouloir «lutter fermement les armes à la main jusqu'à obtenir l'indépendance» du Pays basque. Au terme de leur discours, ils ont tiré sept balles vers le ciel une balle pour chaque province d'Euskal Herria, ce «grand Pays basque» que revendiquent les séparatistes et qui inclut la Navarre et la partie française.

Blocage. Zapatero, qui a fait de la paix au Pays basque la priorité de son mandat, est en mauvaise posture. Cet été, il a eu beau rappeler que le chemin du dialogue avec ETA serait «long et difficile», les Espagnols n'ont guère vu d'avancées palpables, outre le fait non négligeable qu'il n'y a pas une victime d'ETA à déplorer depuis mai 2003. Sur les «pourparlers», la situation de blocage entre les deux parties persiste. D'un côté, Zapatero est prêt à faire des gestes significatifs (rapprochement de prisonniers etarras vers le Pays basque, libération anticipée pour certains détenus...). Mais il exige que ETA lui garantisse au préalable que son renoncement à la lutte armée est «irréversible».

Les séparatistes radicaux, eux, inversent cette exigence : tout d'abord, des «gestes forts» de Madrid, y compris la reconnaissance du «droit à l'autodétermination» revendication inacceptable pour Madrid. Ensuite, et seulement ensuite, des signes de détente dans leur camp, en particulier le rejet sans équivoque de la violence de la part de Batasuna, bras politique d'ETA interdit depuis trois ans.

«Nouvel ETA». Autre élément de blocage : les luttes internes au sein d'ETA. Josu Ternera, le chef supposé de l'organisation, serait de plus en plus contesté par Garikoitz Azpiazu, alias «Txeroki», en charge de l'appareil militaire et partisan du maintien de la lutte armée. Selon le quotidien ABC, ce dernier serait en train de former de nouveaux commandos en France et préparerait un «nouvel ETA», intransigeant et imperméable à tout dialogue avec Madrid.
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26 septembre 2006 11:46
quel chantage? eta essaie d'exister face à un etat espagnol qui a toujours refusé ne serait ce que parler d'autodétermination. la paix viendra. mais il n'est pas facile pour les etaras d'oublier les tortures, les emprisonements arbitraires, les assassinats ciblés commis par les barbouzes au service de l'etat (les fameux gal) dont ils ont été victimes, eux et d'autres militants de la cause basque.
 
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