Pour ceux qui souhaitent devenir imam, et qui n'ont pas les moyens financiers de se former :
Je vous invite à lire ce qui suit, message du facebook de Nabil Ennasri. Aux dernières nouvelles nous avions pu récolter 11.581€ en à peine 24h ma shaa Allah.
Qu'Allah 'aza wa jell le récompense de son initiative, qu'el-Karim fasse bénéficier les futurs imams en kheir de cet argent, en vue de Sa Face et de Son Agrément, ameen
Nous sommes au soir du premier jour de Dhoul Hijja. Et ce soir, j'ai une action de bien à vous proposer. Dans ces dix meilleurs jours de l'année, cette action remplira des cœurs de joie. Elle permettra aussi à la communauté d'engager une réflexion sur le sens et la signification du don. Pour expliquer la démarche, revenons à ce pourquoi la communauté donne de l'argent. C'est très souvent pour des mosquées, des écoles ou des causes humanitaires. C'est très bien ainsi et nul doute que ces projets figurent parmi les actes les plus méritoires. Seulement, je pense que nous nous trompons parfois de chemin. Je vois trop souvent des dons à l'attention des mosquées, très peu pour financer la formation des Imams ou des cadres religieux qui peupleront les mosquées de demain. Vous avez compris le sens de cette action que je vous propose ce soir : prendre en charge la scolarité de quelques étudiants en religion. Oui, je pense sincèrement que l’investissement dans l'humain est plus profitable que l’investissement dans la pierre. Une mosquée est riche par la lumière de ces hommes et ces femmes qui la guident, pas par la beauté de ses murs ou la qualité de ses lustres. Trop souvent, je vois des mosquées ou des associations en manque d'Imams ou de personnel islamique qualifié. La faute est un peu chez nous. Et pour y remédier, il s'agit de revoir notre conception du don. Ce soir donc, tu peux entrer en communication avec moi, dans les commentaires ou en messages privés. Je m'occuperai personnellement de ce projet et de l'affectation des dons. Je connais des étudiants en religion qui essaient de suivre des cursus dans des instituts dont la scolarité coûte cher. Ils n'ont pas de quoi payer leur année et sont face à deux choix : soit ils arrêtent leur année, soit ils sacrifient leurs bien-être pour arriver à leur but. Au soir de ce premier jour de Dhoul Hijja, il est donc possible de faire une aumône qui dure (sadaqa jâriya). Vous savez, ces aumônes qui permettent de goûter à ses récompenses même après notre mort. Elle sera doublement profitable : pour le bénéficiaire, qui aura le coeur soulagé. Pour le donateur qui parrainera un tâlib al 'ilm (étudiant en religion). Il y aura aussi un autre bénéficiaire : la communauté toute entière qui profitera de cette situation car cela comblera un manque. En effet, des Imams et du personnel religieux formés dans des instituts de religion en France est certainement la denrée la plus rare dont nous avons cruellement besoin. Je finirai par cette anecdote que j'ai vécu : les responsables d'une localité m'avaient appelé un jour pour m'informer de la fin des travaux de leur mosquée qui venait d'être inaugurée. Je les ai félicités. Puis, il m'ont interrogé si je n'avais pas un Imam à leur soumettre et je leur ai répondu que non. Un frère m'a dit : "pas grave Nabil, tu n'as pas un Imam de dépannage?" J'ai ri, même ce propos était, à bien y réfléchir, déchirant. Je ne cois pas que dans l'Eglise, il y ait des "évêques de dépannage", ni dans la communauté juive des "Rabbins de dépannage"... Si on veut donc prendre à bras le corps ce dossier, il faut commencer par agir. Par ce post, par ton don, tu pourras permettre à des frères, des sœurs, des couples à apprendre pour ensuite revenir et enseigner. Tout ce dont a besoin la communauté. Je me dresse un objectif de 10 000 euros pour ce projet cette année. Sache qu'aucun don n'est à négliger, aussi petit soit-il. Pensez aussi à l'argent de votre Zakat qui entre entièrement dans ce cadre. Enfin pensez à ce que représentent ces dix premiers jours de Dhoul Hijja. Je reste là pour en parler avec vous. Fi amaniLah. Nabil Ennasri [www.facebook.com]
Il y a vraiment encore beaucoup de bien dans cette communauté. Il y a énormément de kheyr. Vous allez comprendre pourquoi. Hier soir, je postais le statut sur la formation des Imams en soulignant l'urgence d'investir dans l'humain plutôt que dans la pierre dans notre communauté. J'avais un objectif ambitieux : ramasser 10 000 euros pendant ces 10 jours de Dhoul Hijja. Ce soir, je suis très ému et heureux de vous annoncer que 11 581e ont été ramassés en moins de 24h. Vous avez été 111 à me contacter par messages privés. Je n'ai jamais vu pareil élan de solidarité sur cette page depuis sa création. Que dire? Pas grand chose, si ce n'est de vous féliciter. Vous féliciter pour avoir répondu présents. Vous féliciter pour avoir compris le sens de la démarche. Vous féliciter parce que grâce à vous, 3 étudiants pourront cette année s'inscrire pour apprendre leur religion et ensuite la transmettre. Ce projet est non seulement noble mais il est également impératif : sans cadres religieux compétents et bien formés, notre communauté ne pourra s’élever. Ce soir, je suis heureux car cette page a fait la démonstration qu'on pouvait dépasser le stade de l'indignation et de la lamentation. Ce soir, nous avons montré qu'on était capable de faire quelque chose de modeste mais de prometteur. Oui, car chaque mois de septembre, incha'Allah, je relancerai cette initiative. l'an prochain, nous viserons incha'Allah le double de cette somme. Et comme cette année, nous sélectionnerons les bénéficiaires selon des critères de sérieux et de motivation. On va même monter une équipe autour de ce projet. Un projet que j'avais tracé dans mon livre "Les 7 défis capitaux". Il devient aujourd'hui, grâce à vous, une réalité. En ces 10 premiers jours de Dhoul Hijja, je remercie infiniment tous les donateurs qui ont promis de donner des sommes allant de 10e à 1200e. Je remercie aussi tous ces étudiant-es qui ont donné des petites sommes. Des petites sommes en euros mais combien sera grande leur récompense. Au demeurant, il n'y a pas de petite somme : il y a des grands coeurs et des esprits décidés à donner pour améliorer notre situation. Travailler avec vous est vraiment un bonheur. Incha'Allah, cette page serra toujours un espace de réflexion et surtout de mobilisation. Avec vous, l'expression "Ne Rien Lâcher" prend vraiment tout son sens. Et nous ne lâcherons rien, je vous le promets.
J'en profite juste pour dire une chose : pourquoi son action et son projet sont aussi importants. Si vous suivez un peu l'actualité, vous avez dû constater que depuis les récents événements, l'Etat a de plus en plus envie de s'immiscer dans les affaires privées et confessionnelles, à ce train il finira par vouloir attribuer unilatéralement des imams "formés par l'Etat français qui respectent et se soumettent aux idées républicaines blablabla".
En théorie rien de bien méchant, en pratique je vous laisse deviner quel type de personne on pourrait retrouver... (chalgoumidusoirbonsoir)
En effet l'Etat voit d'un mauvais oeil le fait que bon nombre d'imams en France viennent/soient formés à l'étranger (Algérie notamment), en mode "potentielle porte ouverte au terrorisme", donc... à nous, chère oumma, de relever nos manches et de prendre nos responsabilités à ce sujet !
Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/09/15 22:09 par al Fihriya.
Citation AbdullahLeBosniaque a écrit: Devant Allah ce n'est pas reconnu, littéralement l'imam est celui qui a e plus de science et qui précède la salât.
Les gens ont mis le statut d'imam à celui de rabbin et de prêtre... C'est grave.
Tu l'as dit toi-même, l'imam est "celui qui a le plus de science".
Or aujourd'hui, dans certaines mosquées, on a personne avec un réel bagage en 3ilm, et du coup on va coopter une personne pour faire office d'imam.
Un imam n'est pas un prêtre, ni un rabbin. Mais il est là pour aider le croyant à y voir plus clair sur certains points, pour répondre aux questions d'ordre religieuse, il a un rôle de guide pour la communauté.
Donc la question est de savoir : est-ce qu'on reste les bras croisés au risque que d'autres (des non musulmans) décident à notre place de ce qui fait l'imam ou pas, ou prenons nous nos responsabilités d'aider, en tant que communauté soudée et solidaire, les jeunes générations à accéder à la science nécessaire à cette fonction ?
Et qu'en est-il de la rémunération de l'imam ? De sa cotisation à la retraite ? Dans toute société, le travailleur a le droit d'être rémunéré pour son travail et d'être assuré. Si on décide de vivre dans un pays, on décide également d'obéir à ses lois (tant qu'elles sont justes) et de participer à la vie sociétale. Donc dire "c'est pas une formation etc." ne résout pas le problème qui est qu'il faut clarifier et fixer l'apprentissage puis la prise de fonction de nos imams.
Ça existait du temps du Prophète (saws) et ça existe toujours.
Alors ne soyons pas trop hâtifs dans nos réflexions, prends le temps de comprendre ce que l'on cherche à faire...
Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/09/15 22:48 par al Fihriya.
Si cela est en concordance avec la charia, on va dire que c'est ok, mais j'en doute, car de nos jours le statu d'imam est très encadrer par le gouvernement français, qui souhaite clairement créer un islam de France pour la France et donc avec plein d'innovations et de contradiction avec ce qu'Allah appel.
!
chargement...
+ 
