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Celui qui fait une loi différente de celle de Dieu quitte-t-il l'islam ?
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24 septembre 2005 11:59
salam, bonjour, smiling smiley

[www.maison-islam.com]

Question :


En pays musulmans, certains hommes font aujourd'hui certaines lois autorisant ce que les sources de l'islam interdisent de façon claire et qui ne fait pas l'objet de divergences d'opinions possible. Par exemple ils font des lois autorisant les banques à prêter de l'argent à intérêt, alors que le Coran et les Hadîths l'ont interdit.
Ces gens sont-ils toujours musulmans ou ont-ils apostasié et sont-ils devenus incroyants (kâfir) ? On cite à ce sujet le verset coranique : "Et celui qui ne juge pas selon ce que Dieu a révélé, de telles gens sont, eux, des incroyants (kâfirûn)" (Coran 5/44)".
Qu'en pensez-vous ?




Réponse :

Votre question est sensible. Avant de la traiter, il nous faut rappeler un certain nombre d'éléments essentiels :
– dans l'absolu, une personne devient musulmane en reconnaissant du fond du cœur (i'tiqâd) et en attestant (shahâda) qu'il n'y a pas de divinité autre que Dieu, que Muhammad est le dernier Messager de Dieu ; ce faisant, elle atteste aussi croire comme véridique tout ce que ce Messager a apporté ("hattâ yu'minû bî wa bi mâ ji'tu bih", avait dit le Prophète) ;
– les hommes n'ayant pas accès à ce qui se trouve dans le cœur, ils ne peuvent que constater qu'une personne est devenue musulmane dès que celle-ci a attesté verbalement (shahâda) qu'il n'y a pas de divinité autre que Dieu, que Muhammad est le dernier Messager de Dieu ; ce faisant, elle a attesté aussi croire en tout ce que ce Messager a apporté ;
– être musulman demande que l'on pratique un certain nombre de choses : on doit faire ses cinq prières quotidiennes, etc. ; on doit s'abstenir d'alcool, etc. ; si un musulman ne respecte pas ces obligations et ces interdictions au niveau de sa pratique, sa foi n'est pas complète ; mais il reste quand même musulman ;
– par contre il arrive qu'à cause de croyances contredisant formellement les fondements mêmes de l'appartenance à l'islam, un musulman quitte l'islam (il apostasie). Les croyances étant dans le cœur et nul ne pouvant savoir ce qui se trouve dans le cœur d'autrui, c'est ce qu'exprime la personne par sa langue ou sa plume qui est pris en compte. Quant aux actions, elles ne peuvent servir de fondement à partir duquel quelqu'un pourrait être déclaré "apostat", sauf certaines actions explicitement mentionnées comme telles dans les sources et ce parce qu'elles expriment sans nul doute possible que celui qui les fait n'est pas musulman : ainsi, le fait de se prosterner devant une idole est une action ; cependant, c'est une action qui montre que celui qui se déclarait musulman mais qui la fait a quitté l'islam.

Se référer à l'orientation donnée par Dieu (tahkîm ash-shar') et appliquer les enseignements qu'elle offre (tanfîdh ash-shar'), voilà deux choses que le musulman considère comme nécessaires. Non pas au sens où le musulman agirait alors en tant que représentant de Dieu (conception étrangère à l'islam), ni au sens où le musulman s'interdirait tout travail rationnel autonome, mais au sens où le musulman cherche à trouver une orientation et des repères pour sa vie, et que sa croyance est que Dieu sait ce qui est utile et nuisible pour l'homme. Maintenant la question que vous posez est de savoir si on quitte l'islam dans le cas où l'on ne se réfère pas à cette orientation ou si on s'y réfère mais qu'on n'agit pas en fonction. En fait plusieurs cas doivent être distingués, et nous en citions sept ci-après…

A) Avoir comme croyance que le droit de légiférer de façon absolue ne revient pas à Dieu, mais qu'un autre que Dieu a le droit de déclarer permis ce que Dieu a interdit :

Il s'agit effectivement d'une croyance contredisant un élément essentiel de l'islam. En effet, car l'islam enseigne que le droit de légiférer (de rendre permis, obligatoire et interdit) de façon absolue revient à Dieu. Dieu, dans le Coran, rapporte de non-musulmans qu'ils ont pris "leurs savants, leurs moines et le Messie fils de Marie comme des divinités (rabb) en dehors de Dieu" (Coran 9/31). 'Adî ibn Hâtim, intrigué par le contenu de ce verset, questionna le Prophète Muhammad (sur lui la paix) au sujet de ce que pouvait signifier "avoir pris des moines comme divinités". Le Prophète lui fit la réponse suivante : "Ils ne rendaient sans doute pas un culte [sous forme de prosternation etc.] à ces moines, mais lorsque ces derniers leur déclaraient quelque chose permis, ils le considéraient permis. Et lorsqu'ils leur disaient que quelque chose est interdit, ils le considéraient interdit" (rapporté par At-Tirmidhî, n° 3095). C'était là leur façon de les prendre comme divinités. L'islam enseigne ainsi, comme faisant partie de ses croyances, que le droit de légiférer de façon absolue appartient à Dieu. Un musulman ne peut donc avoir comme croyance qu'il est permis à un homme de faire une loi qui contredit celle de Dieu. Celui qui dit donc clairement par sa langue ou par sa plume qu'une créature a le droit de déclarer permis ce que Dieu a interdit, dit là une parole d'incroyance (kufr).

Après avoir rappelé que c'est Dieu qui, de façon absolue, rend permis et interdit, Shâh Waliyyullâh écrit : "Quant on dit que le Prophète a permis ou interdit tel acte, c'est dans le sens où le propos du Prophète est l'indice certain que Dieu a permis ou interdit cet acte" (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 1 p. 186), et ce par rapport au fait que Dieu a accordé au Prophète la possibilité d'expliciter, par sa Sunna, les principes du Coran : "Ce que le Prophète vous accorde, prenez-le, et ce qu'il vous interdit, abstenez-vous en" (Coran). "Et quand on dit que tel mujtahid a déclaré cet acte permis et tel autre interdit, c'est dans le sens où ces mujtahids rapportent cela de Dieu, sur la base d'un texte du Coran ou de la Sunna ou bien sur la base d'un raisonnement fait sur un de leurs textes" (Ibid.). Cela ne contredit donc pas la croyance voulue à propos de Dieu.

Attention, avoir la croyance que c'est Dieu qui légifère de façon absolue n'implique pas que les hommes ne puissent faire aucune législation. Nous le verrons plus bas, en E.


Cool Avoir comme croyance qu'un acte précis est devenu en soi permis parce que tel être – autre que Dieu – l'a déclaré permis :

Dieu, dans le Coran, rapporte de non-musulmans qu'ils ont pris "leurs savants, leurs moines et le Messie fils de Marie comme des divinités (rabb) en dehors de Dieu" (Coran 9/31). 'Adî ibn Hâtim, intrigué par le contenu de ce verset, questionna le Prophète Muhammad (sur lui la paix) au sujet de ce que pouvait signifier "avoir pris des moines comme divinités". Le Prophète lui fit la réponse suivante : "Ils ne rendaient sans doute pas un culte [sous forme de prosternation etc.] à ces moines, mais lorsque ces derniers leur déclaraient quelque chose permis, ils le considéraient permis. Et lorsqu'ils leur disaient que quelque chose est interdit, ils le considéraient interdit" (rapporté par At-Tirmidhî, n° 3095). Ainsi, quand une personne X déclare permis l'acte Y que Dieu a strictement interdit, si la personne musulmane Z considère en sa conscience ("ya'taqid"winking smiley que l'acte Y est devenu réellement permis à cause de ce qu'a dit la personne X, la foi musulmane de Z est en danger (voir Kitâb ul-îmân, pp. 64-65, Tafsîr Al-Qurtubî cité dans Du'ât lâ qudhât, p. 171) (sans que cela signifie que concrètement, on dira de tout musulman étant ainsi qu'il est devenu incroyant : en effet, il faut que les conditions soient toutes réunies : 'admu mawâni' it-takfîr).


C) Avoir comme croyance qu'il n'y a aucune nécessité pour les musulmans de se référer à leur sources (juhûd mutlaqi dharûrat it-tahkîm ila-sh-shar') et qu'il est permis de ne pas se référer à eux (i'tiqâdu jawâz it-tahkîm ilâ ghayr ish-shar' / i'tiqâdu tafdhîli ahkâm il-bashar 'alâ ahkâm ish-shar') :

Il s'agit d'une conception des choses qui contredit également les enseignements essentiels de l'islam (lire à ce sujet Fatâwâ mu'asira, Al-Qardhâwî, tome 2 pp. 701-704). Dieu dit dans le Coran : O les croyants, obéissez à Dieu, obéissez à Son Messager, ainsi qu'aux détenteurs de l'autorité parmi vous. Puis, si vous divergez sur quelque chose, alors si vous croyez en Dieu et en le jour dernier, renvoyez cela à Dieu et à Son Messager" (Coran 4/59). "Renvoyer à Dieu et à Son Messager" signifie "se référer au Coran et à la Sunna". Dieu dit également : "Non, par ton Seigneur, ils ne seront pas croyants jusqu'à ce qu'ils te prennent comme arbitre à propos de leurs différends, puis qu'ils n'éprouvent aucune gêne à propos de ce que tu auras rendu comme décision et qu'ils s'y soumettent" (Coran 4/65). Ces versets rendent nécessaire pour les musulmans – comme étant ce qu'implique leur foi elle-même – de prendre comme référence les avis apportés par le Prophète – donc le Coran et la Sunna – pour établir ce qui est permis et ce qui est interdit dans leurs affaires. Si un musulman a comme croyance qu'il n'est absolument pas nécessaire de se référer aux sources, alors à l'unanimité il a là une croyance qui contredit formellement les croyances musulmanes (voir Fatâwâ mu'âsira, tome 2 pp. 702-703, Bayân ul-qur'ân, tome 2 pp.130-131) ; en effet, il s'agit de l'expression claire d'une croyance qui revient à réfuter ce que nul musulman n'est censé ignorer (inkâr mâ huwa min dharûriyyat id-dîn). Par contre, si un musulman a la croyance voulue mais, dans les faits, ne se réfère pas à ces sources, c'est là un autre point, que nous aborderons plus bas, en D.


Note intermédiaire :

Jusqu'ici, en A, B et C, nous avons abordé les cas où il s'agissait d'avoir telle ou telle croyance. A partir d'ici, en D, E, F et G, nous aborderons des cas qui concernent non plus des croyances – les propos que l'on tient relèvent aussi de l'expression des croyances que l'on a dans le cœur – mais des actes ; il s'agit – sans exprimer par sa langue ou sa plume des croyances telles que celles abordées en A, B et C – dans la pratique :
– D) soit de ne pas se référer aux lois de Dieu ;
– E) soit de faire une loi différente de celle que Dieu a faite ;
– F) soit de rendre un jugement ou appliquer une loi autres que celles qui correspondent à ce que Dieu a révélés ;
– G) soit de suivre une loi qui contredit la loi divine.

Deux versets se présentent ici : O les croyants, obéissez à Dieu, obéissez à Son Messager, ainsi qu'aux détenteurs de l'autorité parmi vous. Puis, si vous divergez sur quelque chose, alors si vous croyez en Dieu et en le jour dernier, renvoyez cela à Dieu et à Son Messager" (Coran 4/59). "Et celui qui ne juge pas selon ce que Dieu a révélé, de telles gens sont, eux, des "kâfirûn"" (Coran 5/44). Le premier de ces versets contient le terme "tahkîm", qui exprime le fait de se référer aux sources (at-tahâkum ila-sh-shar'), ce que nous aborderons en D. Quant au second verset, il contient le terme "hukm", lequel désigne ici soit le fait de "faire une loi" ("tashrî'"winking smiley, soit le fait d'"appliquer une loi" ("infâdh ul-amr"winking smiley (Du'ât lâ qudhât, pp. 204-205) ; nous aborderons ces deux points – faire une loi autre que celle de Dieu, et appliquer une loi autre que celle de Dieu – respectivement en E et en F…


D) Dans les faits, ne pas se référer aux sources de l'islam ('admu tahkîm ish-shar') :

Voici deux versets du Coran : "O les croyants, obéissez à Dieu, obéissez à Son Messager, ainsi qu'aux détenteurs de l'autorité parmi vous. Puis, si vous divergez sur quelque chose, alors si vous croyez en Dieu et en le jour dernier, renvoyez cela à Dieu et à Son Messager" (Coran 4/59) et "Non, par ton Seigneur, ils ne seront pas croyants jusqu'à ce qu'ils te prennent comme arbitre à propos de leurs différends, puis qu'ils n'éprouvent aucune gêne à propos de ce que tu auras rendu comme décision et qu'ils s'y soumettent" (Coran 4/65). Nous avons déjà dit que ces versets rendent nécessaire pour les musulmans – comme étant ce qui découle de leur foi même – de prendre comme références ce que le Prophète a apporté – donc le Coran et la Sunna – pour établir ce qui est permis et ce qui est interdit dans leurs affaires. Nous avons vu également que si un musulman a comme croyance qu'il n'est pas nécessaire de se référer aux sources de l'islam, alors à l'unanimité il a là une croyance qui contredit formellement les croyances musulmanes (c'est le cas C). Ici nous abordons un autre cas : lorsque le musulman croit bien qu'il est nécessaire de se référer aux Coran et Sunna mais que c'est dans les faits qu'il se réfère à autre chose qu'eux ; dans ce cas là aussi, il manque bien sûr au devoir qu'exprime ce verset ; mais fait-il alors un acte de kufr ?
L'avis du savant indien Cheikh Ashraf Alî Thânwî est que non : selon ce savant, si le musulman délaisse le fait de se référer aux sources de l'islam tout en ayant comme croyance, à l'instar des Hypocrites dont ces versets évoquent l'affaire, qu'il n'est pas nécessaire de s'y référer, alors il commet un acte de kufr (ce qui revient au cas évoqué plus haut en C) ; par contre, s'il croit en la véracité de ces enseignements et croit en la nécessité de se référer à eux mais, dans les faits, se réfère à d'autres enseignements qu'eux, ce n'est pas un acte de kufr mais de fisq (Bayân ul-qur'ân, tome 2 pp.130-131). "Non, par ton Seigneur, ils ne seront pas croyants jusqu'à ce que…" désigne donc, selon ce second avis : "ils ne seront pas croyants complètement" (ay : îmânan kâmilan wâjiban). On objecte à cet avis qu'il ne prend pas assez la lettre du verset mais en fait une interprétation alors que la lettre en est claire et, surtout, débute par un serment. Mais la réponse est que c'est bien ce que tous les sunnites font à propos de cette parole du Prophète : "Par Dieu, celui-là n'est pas croyant ! Par Dieu, celui-là n'est pas croyant ! Par Dieu, celui-là n'est pas croyant ! – Qui donc, ô Messager de Dieu ? – Celui dont le voisin n'est pas l'abri des torts qu'il fait" (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim). De même : "L'un d'entre vous ne sera pas croyant jusqu'à ce qu'il aime pour son frère ce qu'il aime pour lui-même" (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim). Tous les sunnites font de ces textes une interprétation et ne les appréhendent pas en sorte de dire que celui qui n'est pas ainsi aurait quitté l'islam.


E) Dans les faits, faire une loi qui est différente de la loi que Dieu a révélée (at-tashrî') :

"Et celui qui ne juge pas selon ce que Dieu a révélé, de telles gens sont, eux, des "kâfirûn"" (Coran 5/44). Ce verset contient le terme "hukm", lequel désigne ici soit le fait de "faire une loi différente de celle que Dieu a révélée" ("tashrî'), soit le fait d'"appliquer une loi différente de celle que Dieu a révélée" (infâdh ul-amr) (Du'ât lâ qudhât, pp. 204-205). Pour ce qui est de l'application, nous l'aborderons plus bas, en F. Pour le moment ici, en E, nous en sommes à parler de "faire une loi différente".
D'abord que veut dire "faire une loi différente" ? Plusieurs cas existent…

E.1) Faire une loi qui ne figure pas dans les sources du Coran et de la Sunna :

Le seul fait de "faire une loi qui ne figure pas dans les sources du Coran et de la Sunna" n'est pas en soi interdit en islam. En effet, car il faut bien comprendre ce que signifie se référer aux textes du Coran et de la Sunna : là où il n'y a dans les sources qu'une orientation générale et non détaillée, là où il n'y a pas de texte du tout dans les sources, les hommes ont le droit de faire des efforts d'interprétation (ijtihâd) et ensuite de dire si le point sur lequel porte la question est permis, obligatoire ou interdit. De même, dans le domaine du permis ("mubâhât"winking smiley, là où il y a le besoin de réguler l'action des hommes dans la société, les hommes ont le droit d'établir des règles et donc de légiférer de cette façon (par exemple en matière d'urbanisme, etc.). Ceci car dans le domaine de la gestion de la cité, c'est tout ce qui n'est pas interdit qui est permis (lire à ce sujet At-turuq al-hukmiyya, Ibn Qayyim, pp. 21-31, et aussi Du'ât lâ qudhât, pp. 104-105. Dans tous ces domaines, l'islam ne dit pas que les hommes n'ont le droit d'établir aucune loi. Au contraire, Dieu a, à ce sujet, donné aux hommes le droit de légiférer de façon pratique ('amalî), pourvu qu'ils aient les compétences voulues pour ce faire et qu'ils tiennent compte des règles de principes de Sa loi.

E.2) Faire une loi qui concerne une chose qui n'est interdite que d'après l'interprétation de certains savants uniquement

Si le dirigeant fait une loi prenant un avis fondé des Pieux Prédécesseurs, cela n'est pas interdit. Au contraire, si la décision est – et la règle veut que cette décision soit prise après concertation du Conseil de consultation – qu'un avis précis soit appliqué, cet avis devient fixé pour les citoyens.

E.3) Faire une loi qui concerne une chose interdite par Dieu et qui est telle que son caractère est formel (qat'î) sans être nécessairement connu comme faisant partie des enseignements de l'islam ("ma'lûm min ad-dîn bidh-dharûra"winking smiley

Ici cela revient à réfuter ce que Dieu a dit, mais étant donné que cela n'est pas forcément connu de tous les musulmans, celui qui le réfute commet une grande faute morale, qui ne va cependant pas jusqu'à constituer une parole contredisant l'appartenance à l'islam.

E.4) Faire une loi qui concerne une chose interdite par Dieu et qui est telle que son caractère interdit est nécessairement connu comme faisant partie des enseignements de l'islam ("ma'lûm min ad-dîn bidh-dharûra"winking smiley

Dire par exemple : "Je déclare que désormais l'assassinat d'innocents, ou le vol, ou autre chose de ce genre est permis". Qu'on le dise verbalement ou qu'on le décrète par écrit, cela contredit formellement ce que dit l'islam, car cela revient à réfuter sciemment (juhûd) ce que chacun sait de façon certaine être ce que Dieu agrée (cf. Du'ât lâ qudhât, p. 106, p. 79, pp. 205-207).


F) Dans les faits, ne pas appliquer la loi que Dieu a révélée (adamu-t-tanfîdh) :

Nous l'avons déjà vu, "ne pas juger selon la loi que Dieu a révélée", cela consiste soit à "rendre un jugement (qadhâ) différent de celui qu'offrent les sources", soit à "ne pas appliquer la loi qu'offrent les sources ('admu infâdh il-amr)". Pour ce qui est de "rendre un jugement différent de celui des sources", nous venons de le voir ci-dessus en F. Voici donc ce qui relève du fait de "ne pas appliquer la loi qu'offrent les sources".

Ibn Abbâs, commentant le verset "Et celui qui ne juge pas selon ce que Dieu a révélé, de telles gens sont, eux, des "kâfirûn"" (Coran 5/44), a dit : "Celui qui renie ce que Dieu a révélé, celui-là est devenu incroyant. Mais celui qui, tout en reconnaissant ce que Dieu a révélé, ne juge pas en fonction de cela, celui-là est injuste et pécheur" (rapporté par At-Tabarî et authentifié par Al-Albânî dans Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, tome 6 pp. 111-116). Abû Mujliz l'a dit aussi : questionné un jour par des Kharijites au sujet de ce verset 5/44 et de dirigeants qui n'appliquaient pas des règles de l'islam, il leur fit cette réponse : "C'est leur dîn, auquel ils se réfèrent, c'est ce qu'ils disent et ce à quoi ils appellent ; s'ils délaissent quelque chose qui en relève, ils savent qu'ils ont fait un péché" ; dans une autre version : "Ils font ce qu'ils font en sachant que c'est un péché" (rapporté par At-Tabarî et authentifié par Al-Albânî dans Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, tome 6 pp. 111-116 ; voir aussi Fatâwâ mu'âsira, tome 2 pp. 697-714.)

Ibn Abil-'izz écrit : "Il y a ici un point qu'il faut bien comprendre : juger selon d'autres choses que ce que Dieu a révélé est parfois un acte d'incroyance ("kufr yanqulu 'anil-milla"winking smiley et parfois un péché seulement ("ma'siya"winking smiley – un grand péché ou un petit péché –, un péché ayant été nommé "kufr" dans le sens figuré ou dans le sens d'un petit kufr, conformément aux deux explications que nous avons vues. Tout dépend de la situation du juge.
Ainsi, si la personne a comme croyance qu'elle n'est pas tenue d'appliquer ce que Dieu a révélé ou si elle méprise cela – tout en sachant bien que c'est l'ordre de Dieu – alors c'est là un acte d'incroyance [F.1 ; il s'agit de al-istiqbâh].
Et si elle a comme croyance qu'elle est tenue de juger selon ce que Dieu a révélé et qu'elle connaît ce que Dieu a révélé à propos du cas dont il est question, mais se détourne de ce que Dieu a révélé tout en reconnaissant qu'elle s'expose à la sanction divine (dans l'au-delà), alors elle commet un péché [F.2] ; c'est là un kufr au sens figuré ou un petit kufr.
Et si, malgré des recherches pour le découvrir, elle ignore ce que Dieu a révélé à propos du cas dont il est question, elle fait une erreur d'interprétation : elle aura une récompense pour avoir fait un effort d'interprétation et son erreur est pardonnée [F.3]" (Shar'h ul-'aqîda at-tahâwiyya, tome 2 p. 446).


G) Obéir dans les faits à la loi humaine ayant déclaré permis ce que Dieu a strictement interdit :

Le verset (Coran 9/31) et le Hadîth rapporté par At-Tirmidhî (n° 3095) – que nous avons cités plus haut, en A – enseignent que suivre des hommes qui ont permis ce que Dieu a interdit, c'est faire de l'associationnisme vis-à-vis de Dieu (shirk). Certains musulmans, se basant sur la lettre (zâhir) de ce verset, disent que dans le cas où une loi existe qui rend permis ce que Dieu a strictement interdit, le seul fait qu'un musulman se conforme dans les faits à cette loi suffit pour qu'il quitte l'islam, sans considération pour ce qu'il considère en son âme et conscience ('aqîda). Mais la vérité est, comme l'a écrit Al-Hudhaybî, que sur ce point "tout dépend de la croyance et non de l'acte qui n'est pas accompagné par la croyance" (Du'ât lâ qudhât, pp. 166-167). Al-Hudhaybî cite Ibn Taymiyya, qui, commentant ce verset 9/31, a écrit qu'il existe en réalité deux cas : il y a d'une part le cas où, malgré leur connaissance ('ilm) de ce qu'est la réglementation de Dieu, des musulmans se mettent à croire – suivant en cela ce que d'autres hommes ont dit – que tel acte que Dieu a strictement interdit est devenu permis et que tel autre acte que Dieu a permis est devenu interdit. Et puis il y a le cas où la croyance de ces musulmans reste ce qu'elle doit être à propos de ces actes que Dieu a strictement interdit ou permis, mais où, malgré cette croyance correcte, ces musulmans suivent au niveau de leurs actes ce que ces hommes-là ont dit, désobéissant alors par leurs actions à Dieu ; Ibn Taymiyya écrit : "Ceux-là sont dans le même cas que les musulmans faisant un péché" (Kitâb ul-îmân, pp. 64-65) et il ne s'agit donc pas d'un acte d'incroyance. Al-Hudhaybî cite aussi Ibn ul-Arabî, qui a écrit la même chose en faisant la différence entre les deux cas (Tafsîr Al-Qurtubî, cité dans Du'ât lâ qudhât, p. 171). Bref, obéir à une personne qui a déclaré permis ce que Dieu a strictement interdit met en danger l'existence même de sa foi musulmane si on considère en sa conscience ("ya'taqid"winking smiley que cela est devenu réellement permis à cause de ce qu'a dit cette personne ; cela constitue alors le cas B, que nous avons déjà vu plus haut. Par contre, si on fait l'acte que Dieu a interdit et que cette personne a déclaré permis mais en sachant en sa conscience que cela est bien interdit, cela n'est, comme l'ont écrit Ibn Taymiyya et Ibn ul-Arabî, pas de l'incroyance mais un péché ; cela constitue le cas G, que nous sommes en train d'évoquer et dont nous avons déjà dit qu'il ne s'agit pas d'un cas d'apostasie.

Ceci concerne le cas où le dirigeant fait une loi qui contredit celle de Dieu mais où il n'y a pas de contrainte. Et s'il y a contrainte (ik'râh), alors il devient autorisé de faire ce qui, hors du cas de contrainte, aurait constitué un péché. Al-Hudhaybî cite Ibn Hazm qui énumère, parmi les cas de contrainte considérés comme tels par l'islam : recevoir, de la part d'une personne dont on n'est pas certain qu'elle ne mettra pas sa menace à exécution, la menace d'être tué, ou d'être frappé, ou d'être emprisonné, ou de voir ses biens détruits ; de même, s'entendre dire que ces menaces – tuer, frapper, emprisonner, détruire des biens – seront exécutées sur un musulman autre que soi-même, ou sur quelqu'un d'autre (cité par Al-Hudhaybî, op. cit., p. 118). Dès lors, quand on vit dans un pays, on est sous la contrainte de ce que la loi du pays déclare strictement obligatoire ou strictement interdit, car on risque l'emprisonnement, etc. Le musulman se conformera alors à ce que dit la législation du pays où il vit, considérant qu'il y a contrainte ; il le fera au degré minimal ("adh-dharûra tataqaddar bi qad'r idh-dharûra"winking smiley ; et surtout il le fera en gardant la croyance voulue en son âme et conscience.

Un autre verset existe qui fait l'obligation aux musulmans de renier le "tâghût", terme qui s'applique entre autres à la loi contredisant celle de Dieu (voir Tafsîr Ibn Kathîr, commentaire du verset 4/60). Renier le "tâghût" signifie donc ne pas lui obéir dans ce qu'il a déclaré permis alors que Dieu l'a interdit. Ici encore, certains musulmans, se basant sur la lettre (zâhir) de ce verset, disent que le simple fait qu'un musulman se conforme dans les faits à une loi qui rend permis ce que Dieu a strictement interdit suffit pour qu'il ne renie pas le taghût et qu'il quitte donc l'islam ('aqîda). Mais en fait ici aussi les deux cas que nous venons d'évoquer sont applicables : il y a d'une part le cas où, malgré leur connaissance de ce qu'est la réglementation de Dieu, des musulmans se mettent à croire – suivant en cela ce que le taghût a dit – que tel acte que Dieu a strictement interdit est devenu permis et que tel autre acte que Dieu a permis est devenu interdit. Et puis il y a le cas où la croyance de ces musulmans reste ce qu'elle doit être à propos de ces actes, mais où, malgré cette croyance correcte, ces musulmans suivent au niveau de leurs actes ce que le taghût a dit, désobéissant alors par leurs actions à Dieu (Du'ât lâ qudhât, p. 215). Ce deuxième cas n'est pas un acte conduisant à quitter l'islam mais un péché. De plus, s'il y a contrainte de la part de cette autorité en question, il ne s'agit même pas d'un péché dès lors qu'on se conforme à ce que l'autorité dit mais qu'on garde la croyance voulue en son âme et conscience.


Les tahkîm et hukm :

Nous avons cité un verset parlant du "tahkîm ila-sh-shar'" – se référer à des textes (D) – ; cela ne concerne pas uniquement le gouvernement d'un pays, ses députés ou ses juges : tout musulman pratique le tahkîm dès qu'il se réfère aux textes pour savoir s'il va considérer tel acte permis ou interdit. Le verset parle de ceux qui ne se réfèrent pas aux textes de la révélation ; mais quant à ceux qui se réfèrent à ces textes mais ensuite ne les appliquent pas, ce verset-ci n'en parle pas : il s'agit d'une dimension différente, plus précisément du hukm et non du tahkîm.

De même, c'est une lecture "politisante" qui fait que certains frères considèrent les versets traitant du "hukm" comme se rapportant uniquement à l'action d'un gouvernement ou d'un juge : le terme "hukm" englobe le "tashrî'" et le "infâdh" : le mufti (qui ne fait que donner des avis juridiques généraux) a lui aussi recours au hukm (Du'ât lâ qudhât, pp. 204-205). Même le père de famille qui empêche sa fille de porter le foulard fait en quelque sorte un "hukm". Saïd Ramadan al-Bûtî écrit : "Si nous suivions ces frères-là (…), le jugement de kufr s'appliquerait à de nombreux pères et mères de famille et à de nombreuses personnes disposant d'une autorité partielle, dans des établissements, des usines, des instituts et des quartiers" (Al-jihâdu fil-islâm, p. 157). Or, écrit-il, "nous n'avons jamais entendu ces frères appliquer un jugement de kufr sur un père ayant ordonné à sa fille de ne pas porter le foulard ou ayant ordonné à son fils de travailler dans une banque brassant des intérêts, ni sur un commerçant ayant ordonné à son employé ou à son associé d'être malhonnête dans une affaire ou d'avoir recours à une transaction illicite en islam. Le jugement de kufr pour cette raison ne s'appliquerait donc qu'à ceux qui gouvernent un pays ?!" (Ibid., pp. 157-158). Enfin, le "hukm bimâ anzala-llâh" ne peut impliquer une lecture une et littéraliste des textes du Coran et de la Sunna. Combien de passages de ces textes sont tels que – depuis quatorze siècles – ils autorisent et même rendent nécessaire une pluralité d'interprétations !


Une question très importante : tous ceux des musulmans qui sont dans le cas A, B, C, D d'après un des deux avis, E.4 ou F.1 sont-ils des apostats ?

Il est impératif de se garder d'appliquer avec légèreté des fatwas de kufr sur les personnes, eussent-elles prononcé des… paroles de kufr. En effet, comme l'a montré Ibn Taymiyya, il arrive qu'une parole soit en soi une parole d'incroyance (kufr) mais que la personne qui prononce cette parole l'ait fait à cause de son ignorance (jahl) ou d'un autre facteur atténuant. Ibn Taymiyya écrit ainsi en substance : "A propos de toute parole menant à quitter l'islam [car consistant à renier un élément du noyau des enseignements de l'islam], on dit : "Celui qui prononce cette parole quitte l'islam". Cependant, on ne dit pas forcément de la personne précise ayant effectivement prononcé cette parole qu'elle a quitté l'islam. (…) Il arrive en effet que cette personne n'ait pas eu connaissance des textes [du Coran et de la Sunna] qui contiennent les enseignements qu'elle renie. Il arrive aussi que ces textes lui soient parvenus mais qu'elle les ait considérés comme n'étant pas authentiques. Il arrive encore qu'elle n'ait pas eu la possibilité de les comprendre. Il arrive enfin qu'elle ait eu une mauvaise compréhension de ces textes, à cause d'un malentendu" (cité dans Zâhirat ul-ghuluww fit-takfîr, p. 29-30).
Al-Qardhâwî, évoquant ainsi ceux qui, aujourd'hui, parmi les musulmans, croient que l'islam ne concerne que des croyances, des actes cultuels et des points de morale (exactement comme par exemple le christianisme), écrit à leur sujet que "la plupart d'entre eux" sont des musulmans "qui manquent de connaissances" et "non pas des apostats", et que c'est l'éducation et la formation qui doivent être développées (Al-ijtihâd al-mu'âssir bayn al-indhibât wal-infirât, p. 119). Al-Qardhâwî cite ensuite Abdul-Qâdir 'Awdah. Celui-ci a écrit en substance : "Je suis convaincu que les pays musulmans n'ont délaissé le fait de se référer de façon globale aux sources musulmanes qu'à cause de leur ignorance par rapport à ces sources et l'impuissance des savants à les leur expliquer" (d'après Al-islam, bayna jahli abnâ'ih wa 'ajzi 'ulamâ'ih, pp. 5-6). 'Awdah écrit aussi : "La vérité est que toutes ces affirmations [erronées et énoncées par des musulmans à propos de la référence aux sources] sont dues à deux facteurs : l'ignorance par rapport à l'islam, et la perception des enseignements de l'islam à travers le prisme de la pensée occidentale" (Ibid., p. 42). "Pour être justes il nous faut reconnaître que, malgré leur ignorance par rapport aux enseignements de l'islam, la majorité de ces gens sont profondément croyants et pratiquent ce dont ils savent que cela fait partie des enseignements de l'islam. De plus ils sont disposés à apprendre ce qu'ils ne savent pas des enseignements de leur foi. Le problème c'est que, pour ce faire, ils sont incapables de se référer d'eux-mêmes aux ouvrages du droit musulman (Ibid., pp. 40-41). "Ulémas de l'islam, sachez que le problème principal dans tous les pays musulmans est l'ignorance par rapport à l'islam : l'ignorance des musulmans qui dirigent ces pays, comme l'ignorance du public musulman qui y vit. Et la seule solution pour remédier à ce problème est d'enseigner l'islam. Mais de l'enseigner à chaque groupe selon les modes auxquels ils est habitué" (Ibid, p. 67).

Al-Hudhaybî écrit pour sa part qu'il faut faire une différence entre la croyance que quelqu'un exprime en disant qu'il est permis de faire une loi qui contredit celle de Dieu [fa hâdhâ shirk], et "le fait qu'un musulman ait connaissance d'une partie des règles que Dieu a rendues obligatoires mais soit ignorant d'une autre partie de ces règles, et qu'à cause de cette ignorance (jahl) il pense que la législation donnée par Dieu concerne des domaines limités de sa vie, de ses actions et des relations avec les autres et que Dieu lui a donné la liberté de légiférer à propos des autres parties de sa vie" (Du'ât lâ qudhât, pp. 109-111). Il écrit aussi qu'il arrive qu'un musulman fasse une erreur d'interprétation (khata') qui le conduit à une considération erronée des choses à ce sujet (Ibid., p. 111). Il écrit encore que même dans des cas de connaissance, il peut arriver qu'une personne ait été sous la contrainte (ik'râh) lorsqu'elle a prononcé des propos de ce genre et qu'il faut donc la liberté de pouvoir s'exprimer sans risque pour que la personne ayant prononcé une parole de kufr soit tenue responsable de sa parole (Ibid., p. 114). La conclusion qu'il met donc en exergue est qu'on ne peut pas dire de toute personne qui tient des propos de ce genre qu'elle a systématiquement quitté" l'islam et qu'il s'agit donc d'éduquer le peuple (qiyâm ul-hujja 'alayhim) (Ibid, p. 111). Al-Hudhaybî écrit qu'il y a donc une grande différence entre le travail du prédicateur et celui du juge (Ibid, p. 122). Le prédicateur se fixe comme mission d'enseigner aux musulmans ce que les sources de l'islam leur offrent, ce qui, dans les enseignements de ces sources, est lié au contexte et ce qui est universel, et ce que le dirigeant peut réglementer et ce qu'il ne peut pas (Ibid., p. 112). Le juge, lui, statue au cas par cas, et, même alors, il doit agir avec beaucoup de prudence, comme le Prophète (sur lui la paix) le faisait avant de rendre des jugements moins graves que celui de l'apostasie (Ibid, pp. 122-123).

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).


tawmat smiling smiley
M
25 septembre 2005 17:34
Bismillah ar-rahmani r-rahim
Salam aleykoumwa rahmatoullahi wa barakatouh


Akhy, Si tu as compris ce qu'a dit l'auteur de cet article à travers les différentes catégories énoncées... fais moi de ce texte une synthèse, Allahi barek fik... car j'ai lu le texte et j'estime qu'il n'explique pas assez le sujet...


Premièrement j'ai une remarque par rapport au point F de l'article concernant la parole d'Ibnoul Abbas -Radhi Allah 'anhu-... car j'estime que l'explication qui a été apporté par l'auteur est loin d'être complète...
De nos jours, beaucoup de personnes, quand on leur parle de ce sujet, évoquent le fait qu'Ibnoul Abbas -radhi Allah 'anhu- ne renda pas mécréants les personnes qui n'avaient pas jugé selon le qu'ran et la sunnah...
on parle de "koufr douna koufr"... mais il y'a une autre parole d'Ibn Abbas -Radhi Allah 'anhu- et cette parole justement, beaucoup de personnes l'ont oublié... alors oubli volontaire ou involontaire? Allahu a'lam...



en fait l'époque de cette déclaration date d'un conflit entre Mou'awiyah -radhi Allah 'anhu- et 'Ali Ibn Abi Tâlib -radhi Allah 'anhu-, tout deux compagnons du prophète -sala Allah alayhi wa sallam-... les khawarijs ayant quitté le camp de 'Ali -radhi Allah 'anhu- avaient qualifié d'apostats Abou Moussa al-Ash'ari, arbitre pour 'Ali et 'Amr Ibnoul 'Asse, arbitre pour Mou'awiyah...
(donc le conflit n'impliquait pas n'importe qui... )

et la preuve qui avait été citée par ces khawarijs, était les paroles d'Allah dans le qu'ran :
"Et ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'Allah a fait descendre, les voilà les mécréants "[Sourate Al-Maidah 5:44; traduction approximative]

et donc à partir de là... les deux Sahabas mentionnés ci-dessus ont été qualifiés de Kouffar par les Khawarijs qui ont prétendu que les deux arbitres avaient jugé autrement que par ce qu'Allah -'azawajal- a révélé, devenant ainsi des apostats - ceci dans leur préoccupation d'arranger la dispute entre 'Ali et Mou'awiyah -radhi Allah 'ahum-...
c'est là que Ibnoul Abbas -radhi Allah 'anhu- est intervenu... en réponse à cette interprétation erronée du verset et pour défendre Abou Moussa et 'Amr Ibnoul 'Asse, Ibnoul Abbas -radhi Allah 'anhu- a dit que ce qui s'était produit était du "koufr douna koufr" (une moindre mécréance, une mécréance moins importante que la grande mécréance)...

il fit donc comprendre que les membres mentionnés étaient en fait toujours Musulmans et que l'interprétation du verset par les Khawarijs n'était pas correcte... Mais Ibnoul 'Abbas -radhi Allah 'anhu- ne se doutait pas que les tyrans et leurs partisans (de nos jours) utiliseraient plus tard, à une époque qui est la nôtre, cette simple déclaration comme une excuse pour défendre les tawaghites...

cette déclaration "koufr douna koufr" a été corrompue avec tant de détail et de soin, dans le but de tromper, que la plupart des gens ont oublié (encore une fois volontairement ou involontairement.. Allahu a'lam) l'autre déclaration d'Ibnoul 'Abbas -radhi Allah 'anhu-...

en effet, on rapporte le récit suivant d'après Hassan ibn Abi ar-Rabi'a Al Jurjâni, le récit :
"Nous avons entendu d'après 'Abdur Razaq, d'après Mou'ammar, d'après Ibn Tawus, d'après son père qui a dit, on a questionné Ibnoul 'Abbas -radhi Allah 'anhu-quant à la déclaration d'Allah :
Et ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'Allah a fait descendre, les voilà les mécréants.
Il (Ibnoul 'Abbas -radhi Alla 'anhu-) a alors répondu, "c'est un koufr suffisant".

lorsque Ibnoul 'Abbas -radhi Allah 'anhu- a déclaré que "c'est un koufr suffisant", cela ne peut être pris comme excuse pour dire que c'est un "koufr mineur"... lorsqu'il a dit "suffisant", cela ne peut être compris que comme étant un "koufr majeur"...


ceci est un fait, maintenant il faut savoir qu'Ahl us-Sunnah wal Jama'a, dont toutes les écoles de pensée et jurisprudence islamique, ont consentis (ijmaa') que la déclaration d'un Sahabi (compagnon) ou de quelques Sahabas (compagnons) n'est pas suffisante pour éliminer un verset généralisé du qu'ran...

et en fait cette règle qui est:"la yasluh mukhasisa lil qur'an", stipule qu'un verset général du qu'ran ne peut être rendu spécifique par un Sahabi sans un ijmaa' (consensus), un verset opposé du qu'ran, un hadith ou une autre preuve existante...

cela ne veut pas pour autant dire que la déclaration d'Ibnoul 'Abbas, "koufr douna koufr", est fausse en ce qui concerne le cas et le verdict de l'époque... Non, ce n'est pas le cas... =mais cela signifie que lui et les Sahabas l'ont compris (cette fatwa) en tenant compte de la réalité de leur époque, ce qui n'a pas contredit le qu'ran ou la sunnah...

l'explication d'un verset du qu'ran doit correspondre à sa signification extérieure, à moins qu'il n'y ait d'autres preuves nous permettant d'avoir recours à des significations non apparentes... les savants du Tafsir ont dit :
"si cette règle n'est pas préservée, alors la porte des innovations sera grande ouverte aux gens du Baatin pour changer les significations apparentes du qu'ran et les présenter de façon totalement différente de ce qu'Ahl us-Sunnah ont convenu"...

il est donc important de comprendre que nous ne devons pas jouer avec les mots ou les significations apparentes des mots dans les versets...
S'il y a une autre signification, il doit y avoir une preuve indépendante pour la justifier! pour revenir à Ibnoul 'Abbas -radhi Allah 'anhu-... il avait compris que le verset 44 de Sourate Al Maidah faisait allusion à une certaine sorte de koufr, qu'il a lui-même appelé koufr, sans donc changer le mot koufr...

Mais il savait qu'il y avait d'autres ahadith du Prophète -sala Allah alayhi wa sallam- qui disaient :
"Il y a trois sortes de juges, deux sont à l'Enfer et un au Paradis :
un homme qui a jugé autrement que selon la vérité en connaissance de cause, il sera donc dans le feu.
L'autre est celui qui a jugé dans l'ignorance, il sera aussi dans le feu.
La troisième personne est celle qui savait la vérité et qui a jugé d'après elle, elle sera donc au Paradis"

ceci fut la preuve indépendante pour empêcher Ibnoul 'Abbas -radhi Allah 'anhu-d'appliquer le takfir (anathème) sur les partisans des camps de 'Ali et Mou'awiyah -radhi Allah 'anhum-... et en fait le hadith concernant les juges correspondait plus à cette situation que le verset employé par les Khawaarij...

et le commentaire d'Ibnoul 'Abbas -radhi Allah 'anhu- sur le verset ne faisait PAS DU TOUT allusion aux gens qui remplaceraient la Shari'ah comme étant des apostats ou non...
Il parlait en réalité de ceux qui n'ont simplement pas réussi à avoir recours à la révélation pour un jugement ou une décision SPECIFIQUE, ce qui est certes une mécréance, mais moindre que la mécréance de ceux qui changent ou modifient toutes ou une partie des lois de la Shari'ah dans des cas généraux...


et dans un Hadith relaté par l'Imam Ahmad dans son Mosnad, sur l'autorité de Jabir Ibn Abdoullah :
"le Messager d'Allah -sala Allah alayhi wa sallam- nous a ordonné de combattre avec ceci (et il a indiqué son épée) celui qui délaisse cela (et il a indiqué le qur'an)"...

c'est exactement ce qu'Ahl us-Sunnah wal Jama'a ont dit concernant ceux qui gouvernent autrement que par ce qu'Allah a fait descendre, changeant complètement la Shari'ah ou ne légiférant (d'après elle) que sur certains points... il s'agit d'une mécréance majeure (Koufr Akbar)...
s'ils ne réussissent pas à l'appliquer dans QUELQUES situations, cela peut être considéré comme une mécréance moins grande que la mécréance (Koufr douna Koufr) ou bien de la petite mécréance (Koufr Asghar)...

Al 'Allamah, le grand Mouhadith (Savant du Hadith) de notre siècle, Ahmad Shâakir, explique la différence entre Koufr Asghar (mineur) et Koufr Akbar (majeur):

"Cela vient de la parole de Abou Majliz. Lorsque les Ibadiyyah (Khawarij) lui ont demandé la signification du verset, ils ont souhaité de lui qu'il applique le Takfir (anathème) sur le groupe du Sultan (l'Imam 'Ali). Abou Majliz a alors dit qu'ils ont fait ce qu'ils ont fait et savent que c'est un péché. Ainsi, la question des Ibadiyyah à Abou Majliz et Ibnoul 'Abbas ne concernait pas ce sur quoi les innovateurs contemporains se sont fondés, à savoir le jugement concernant les richesses, les mœurs et le sang selon une loi divergeant de la législation des musulmans. Leur question ne concernait pas non plus le fait de promulguer une loi obligatoire à suivre par les musulmans et qui consiste à se référer au jugement d'un autre qu'Allah dans son livre ou par la bouche de Son Prophète.

En effet, cet acte n'est rien d'autre qu'un rejet de la loi d'Allah, une désertion de Sa religion et une préférence des lois des mécréants à la loi d'Allah. Et personne parmi les gens de la Qiblah (musulmans) – toutes tendances confondues – ne doute de la mécréance de ceux qui tiennent de tels propos ou y invitent les gens.

Et partout où nous vivons aujourd'hui, il y a un délaissement des lois d'Allah en général, sans aucune exception. On préfère autre chose à Sa loi, qui a été révélée dans Son Livre et à travers la Sounnah, et on dénonce la "sévérité" de la Shari'ah.

Quiconque utilise les paroles d'Ibnoul 'Abbas et d'Abou Majliz comme preuve pour changer leur statut, espérant s'allier avec les dirigeants ou essayant de faire en sorte que le jugement par autre chose que ce qu'Allah a fait descendre soit acceptable dans l'Islam, son état est, conformément à la Shari'ah, celui d'une personne qui a nié la Souveraineté d'Allah. Il doit se repentir publiquement. S'il l'admet, ce sera la preuve qu'il est dans une mécréance moindre. Mais s'il insiste sur cette déclaration et ne fait pas Tawbah (repentir) et accepte ces lois, alors tout le monde sait comment agir avec un Kafir qui insiste sur son Koufr".

et j'ai remarqué aussi dans cet article que le mot taghût n'est pas du tout expliqué... alors, peut être que l'auteur en a fait l'explication dans un autre article...


Cheik Al Islam, Mouhammad ibn 'Abdul Wahhab -Rahimahullah-, a dit à propos de cette question concernant certains tawaghites:

"La deuxième forme de Taghût est le gouverneur transgresseur qui CHANGE les lois d'Allah -soubhanahou wa t a'ala-.
La preuve se trouve dans la parole d'Allah :
"N'as-tu pas vu ceux qui prétendent croire à ce qu'on a fait descendre vers toi (prophète) et à ce qu'on a fait descendre avant toi? Ils veulent prendre pour juge (dans leur dispute) le Taghout, alors que c'est lui qu'on a demander de rejeter. Mais le Diable veut les égarer très loin, dans l'égarement "
[Sourate An-Nissa 4:60; traduction approximative]

La troisième forme de Taghût est celui qui gouverne par AUTRE CHOSE que la loi révélée par Allah -ta 'ala-.
La preuve se trouve dans la parole d'Allah :
" Nous avons fait descendre la Thora dans laquelle il y a guide et lumière. C'est sur sa base que les prophètes qui se sont soumis à Allah, ainsi que les rabbins et les docteurs jugent les affaires des Juifs. Car on leur a confié la garde du Livre d'Allah, et ils en sont les témoins. Ne craignez donc pas les gens, mais craignez Moi. Et ne vendez pas Mes enseignements à vil prix. Et ceux qui ne gouvernent pas d'après ce qu'Allah a fait descendre, les voilà les mécréants "[Sourate Al-Maidah 5:44; traduction approximative]"


Quant à la signification religieuse du «Tâghût », l’Imam Ibn AlQaym -Rahimahullah- dit :

« Le Tâghût est tout ce en quoi le serviteur dépasse ses limites devenant ainsi adoré, suivi ou obéi. Et le Tâghût de chaque peuple est celui qu’ils prennent comme juge en dehors d’Allah et de Son Messager, ou qu’ils adorent en dehors d’Allah, ou qu’ils suivent sans aucune preuve venant d’Allah, ou à qui ils obéissent sans savoir si cela est dans l’obéissance à Allah. Ceux là sont les Tawaghits du monde.
Et si tu vient à méditer à leur sujet et sur la situation de gens les concernant, tu verra la plupart d’entre eux ayant délaissé l’adoration d’Allah pour celle du Tâghût, et l’obéissance d’Allah et le suivi de Son Messager pour l’obéissance du Tâghût et son suivi. »;
[Réf : I’lamou almouwaqi’ine V1-P58-59.]


Cheikh Ali Al-khodeir -Rahimahullah- dit :

"A partir de la définition d’Ibnou Al-Qaym, nous pouvons tirer les différentes catégories de Tâghût, qui sont au nombre de trois :

--> 1.Des Tawaghits dans l’adoration elle englobe: quiconque fut adoré en dehors d’Allah, en étant satisfait, quiconque appelle les gens à son adoration, le diable (voir explication plus haut) et les statuts.

--> 2. Des Tawaghits dans le suivi, elle englobe: les savants et les adorateurs : les mauvais savants et les adorateurs qui dévièrent (pour plus de détails voir la remarque 5, trad.).

--> 3. Des Tawaghits dans l’obéissance, elle englobe: les dirigeants et les chefs de tributs, qui permettent et interdisent en dehors d’Allah (ce qui est contraire à ce qu’Allah légiféra à Ses créatures, trad.), les voyants, les sorciers, les gouverneurs qui jugent avec autre que la loi d’Allah ( dans le cas ou le jugement par autre que la loi d’Allah est de la mécréance majeure, nous essayerons, par la permission d’Allah de détailler ce sujet, dans de prochains extraits, trad.), et les législateurs ( ceux qui légifèrent des lois contraire à l’Islam, trad.). "
[Réf : Explication des trois Fondements P71. ]


et il n'y a pas d'autres définitions authentiques allant à l'encontre des définitions énoncées...
j'ai d'autres remarques concernant d'autres points de l'article... mais je souhaite que tu me fasses une synthése à partir de cet article afin de me saisr le sens de tes propos pour qu'on puisse discuter point par point de façon claire et precise... Allahi barek fik!

wa Allahu a'lam...




t
25 septembre 2005 18:38
salam, bonjour, smiling smiley

J'ai compris ton intervention mais je ne suis pas assez spécialisé sur le sujet je t'invite a envoyé ton texte directement au frère ahmedlala anas sur cette adresse : anas.ahmedlala @ wanadoo.fr sans espace

Sur le même sujet :

[www.maison-islam.com]

Peut être y verra-tu plus claire inchallah.

Par contre en ce qui me concerne la définition de taghut et de kufr me dérange un peu. Je vais faire mes recherches et je posterais un article la dessus.

tawmat smiling smiley



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/09/05 18:38 par tinky.
M
25 septembre 2005 19:46
wa barakallahou fik,
j'ai envoyé le mail... je t'informerai des réponses qui me seront apportées inchaa Allah...
l'article concernant le fait qu'une personne ne faisant pas la salat tout en se disant musulman depuis sa naissance est un autre sujet...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/09/05 19:48 par Mohamed93.
'
25 septembre 2005 20:37
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...




Mohamed93 a écrit:
-------------------------------------------------------
(...)
> j'ai envoyé le mail...







Akhî Mouhammad, j'espère que tu vas bien, in châ Allâh...

Djazâkallâhou khayran, pourrais-tu me faire part du contenu exact du mail que tu as envoyé à notre frère Anas ?
Bârakallâhou fîk, car ce sujet m'intéresse aussi, et je souhaite suivre, si cela ne te dérange pas, votre discussion dès son commencement... :-)







je t'informerai des
> réponses qui me seront apportées inchaa Allah...







Pourrais-tu m'en informer également akhî ?
Bârakallâhou fîk, mon frère.








> l'article concernant le fait qu'une personne ne
> faisant pas la salat tout en se disant musulman
> depuis sa naissance est un autre sujet...








Juste une humble remarque, in châ Allâh: l'article auquel notre frère tinky a renvoyé plus haut concerne bel et bien l'abandon de la "çalâh", et non pas le fait de n'avoir jamais prié depuis la naissance, tout en se disant musulman. Ce dernier cas est effectivement un autre sujet...


Wallâhou A'lam.



Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...



PS: ne m'oublies pas pour le contenu du mail que tu as envoyé, bârakallâhou fîk.
M
26 septembre 2005 19:14
'Adel a écrit:
-------------------------------------------------------
> Bismillâhir Rahmânir Rahîm...
>
> Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa
> barakâtouh...
> Mohamed93 a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
> (...)
> > j'ai envoyé le mail...
>
>
>
>
>
>
>
> Akhî Mouhammad, j'espère que tu vas bien, in châ
> Allâh...
>
> Djazâkallâhou khayran, pourrais-tu me faire part
> du contenu exact du mail que tu as envoyé à notre
> frère Anas ?

wa aleykoum salam wa rahmatoullahi wa barakatouh

Allahi jazik bi khayr... le contenu du message que j'ai envoyé est le même que celui qui est posté ci dessus...

> Bârakallâhou fîk, car ce sujet m'intéresse aussi,
> et je souhaite suivre, si cela ne te dérange pas,
> votre discussion dès son commencement... :-)
>

wa fika barakallah, moi aussi ça fait un moment que je mène des recherches à ce sujet... et j'aimerai bien avoir plus d'informations de la part de ceux qui ont approfondi ce sujet qui à mon sens à toute son importance... je ne me dirige pas vers des personnes en particulier pour être informé... mais je préfère analyser les différentes réponses et avis qui sont apportés à mes questions...

oui akhy il n'y a aucun problème, je te ferai part de l'intégralité des messages qui me seront envoyé... wa barakallahou fik, ca me fait plaisir de mener des recherches avec plusieurs frères... car il se peut qu'il y ai des frères qui ont plus de facilité à comprendre un sujet que d'autres...

le Prophète -sala Allah alayhi wa sallam- dit dans un hadith rapporté par At-Tirmidhi:
"Allah agrée un homme qui nous a entendu dire quelque chose et l'a transmis comme il l'a entendu. Car il se peut souvent, que celui à qui l'on transmette saisisse mieux que celui qui a entendu"
[traduction approximative]


Et dans une autre version du hadith qui a été rapporté par At-Tirmidhi, Abou Dawoud, Ibn Majah et Ahmad: "...Car il se peut souvent que le porteur de connaissance religieuse transmette à qui est plus savant que lui et que souvent, le porteur de connaissance ne soit pas savant"
[traduction approximative]


Nous demandons à Allah, qu'Il nous donne une compréhension claire de la religion et raffermisse notre pratique! Amine
>
>
> je t'informerai des
> > réponses qui me seront apportées inchaa
> Allah...
>
>
>
> Pourrais-tu m'en informer également akhî ?
> Bârakallâhou fîk, mon frère.
>
>
oui akhy sans souci...
>
>
> > l'article concernant le fait qu'une personne
> ne
> > faisant pas la salat tout en se disant
> musulman
> > depuis sa naissance est un autre sujet...
>
>
> Juste une humble remarque, in châ Allâh: l'article
> auquel notre frère tinky a renvoyé plus haut
> concerne bel et bien l'abandon de la "çalâh", et
> non pas le fait de n'avoir jamais prié depuis la
> naissance, tout en se disant musulman. Ce dernier
> cas est effectivement un autre sujet...
>
>
> Wallâhou A'lam.
>

barakallahou fik pour la remarque...

>
> Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa
> barakâtouh...

wa aleykoum salam wa rahmatoullahi wa barakatouh


>
> PS: ne m'oublies pas pour le contenu du mail que
> tu as envoyé, bârakallâhou fîk.

pour l'instant je n'ai eu aucune réponse... et si tu as toi de ton côté des informations à ce sujet, barakallahou fik de m'en faire part akhy...
'
26 septembre 2005 22:10
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...




Djazâkallâhou khayral djazâ, frère Mouhammad.




Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
 
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