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Célibataires: solo, mais pas trop !
b
5 septembre 2005 10:19
bonjour,

voici un article que je trouve résumé et interessant sur un aspect de changement profond de la sté marocaine:

source: [www.lintelligent.com]


Célibataires: solo, mais pas trop !
MAROC - 28 septembre 2005- par YASMINA LAHLOU


Évolution profonde des mentalités oblige, un nombre croissant de jeunes adultes font désormais de leur épanouissement personnel une priorité. Et choisissent de convoler en justes noces le plus tard possible. Enquête.

Depuis quelques années, on constate au Maroc un net recul de l'âge du mariage et une augmentation importante des divorces. Conséquence : les Bridget Jones et autres Bachelor version locale sont pléthore. De plus en plus d'hommes et de femmes âgés de 25 à 40 ans (voire davantage) semblent bouder le mariage, au point que le célibat longue durée est devenu un véritable phénomène de société. En dépit de leurs efforts pour concilier tradition et modernité, les « solos » marocains, déboussolés, sont en quête de nouveaux repères. L'âge moyen du mariage est passé de 17 ans en 1960 à 28 ans en 2004 chez la femme, et de 19 ans à 32 ans chez l'homme. La réforme de la Moudawana (code de la famille), en élevant à 18 ans l'âge minimal du mariage des jeunes filles, a peut-être accentué la tendance, mais ces chiffres n'en sont pas moins révélateurs d'une évolution profonde des mentalités et des schémas matrimoniaux classiques. Le mariage précoce est en voie de disparition, de même que l'endogamie. L'appartenance à la même tribu ou à la même famille n'étant plus un critère prépondérant, les célibataires se trouvent confrontés à la difficulté de choisir « le bon parti ». À l'époque, on distinguait deux sortes de mariage, le mariage d'amour (« je t'aime, tu m'aimes, marions-nous ! ») et le mariage traditionnel arrangé par les parents : ould en-nass (« le fils de bonne famille ») épousait bent en-nass (« la fille de bonne famille »), qui lui était naturellement prédestinée. On leur assurait que « l'amour vient avec le temps », ils vivaient heureux et avaient beaucoup d'enfants. Aujourd'hui, la vie conjugale a tendance à relever moins de la sphère publique ou familiale, et à devenir une affaire privée. Plusieurs facteurs, aussi bien économiques que culturels, expliquent pourquoi le célibat a pris une telle ampleur.
Les jeunes adultes en âge de se marier font de leur épanouissement personnel une priorité et aspirent à vivre pleinement leur indépendance. Mehdi résume ainsi la vie rêvée des célibataires : « Habiter seul, avoir un métier solide, de l'argent, une voiture. Faire des sorties entre amis, partir en week-end sur un coup de tête, vivre sans contraintes. Être libre tout simplement ! » Les célibataires se trouvent surtout dans les grandes villes, en particulier à Casablanca. La capitale économique offre en effet des opportunités d'emploi qui attirent les jeunes originaires des autres régions du royaume. Loin de leur famille, ils vivent seuls ou en colocation, leur semaine est rythmée par les sorties (restaurant, cinéma, pub, discothèques), et leur vie amoureuse est parfois aussi bien remplie que leur agenda. L'épanouissement sexuel fait également partie des nouvelles revendications. Avec l'évolution des moeurs et le développement de la contraception, la sexualité préconjugale s'est banalisée chez les filles comme chez les garçons, qui composent désormais avec les interdits moraux ou religieux. La virginité des filles n'est plus une exigence absolue, du moins pour certains... Asma, comme bon nombre de ses congénères, déplore le décalage entre le mode de vie des hommes célibataires et leur conception du mariage : « Ils papillonnent puis décident un jour de se ranger, et là, ils veulent une pucelle. »

Les études universitaires poussées suivies d'une entrée tardive dans la vie professionnelle, le chômage et les difficultés financières expliquent aussi le recul de l'âge du mariage. Nombreux sont les jeunes couples dont la période de fiançailles s'éternise, à l'instar de Hicham et Zineb, fiancés depuis plus de deux ans. « Comme les appartements sont hors de prix, nous devons épargner. Je préfère patienter plutôt que d'habiter chez mes beaux-parents ! » explique Zineb.

Mais plus que l'aspect matériel, il y a les freins psychologiques : la peur de divorcer est beaucoup plus grande que celle de ne jamais se marier (les solos considèrent qu'il est beaucoup plus difficile de refaire sa vie après un divorce, a fortiori lorsqu'on a des enfants).

Le modèle unique du mariage pour la vie, qui a perduré jusque dans les années 1980, est décrédibilisé par l'augmentation inquiétante du nombre de divorces. La réforme de la Moudawana visant à mieux protéger les droits des femmes, en interdisant notamment la répudiation, semble avoir comme effet « pervers » d'entretenir la phobie du mariage chez les hommes. « En cas de divorce, l'homme perd tout, tandis que la femme garde les enfants et le domicile conjugal », déplore Mohamed (40 ans), sans rejeter pour autant l'idée de se marier, car après avoir goûté aux joies du célibat, il est maintenant en plein désarroi. « Au début, j'étais heureux, mais à la longue, la solitude me pèse. Le problème, c'est que la vie active rend les opportunités de rencontre difficiles, on a les inconvénients de la modernité sans ses avantages. Je travaille de 8 heures à 23 heures, et après 23 heures, il n'y a pas tellement de femmes recommandables. » De leur côté, les femmes vivent leur célibat plus douloureusement que les hommes parce que le temps presse, horloge biologique oblige. Hanane, directrice d'une agence de communication (34 ans), regrette d'avoir éconduit ses prétendants : « Entre 23 et 27 ans, j'ai refusé des demandes en mariage, je me trouvais trop jeune, je voulais terminer mes études, puis je me suis consacrée en priorité à ma carrière... Le piège, c'est qu'on ne voit pas les années passer ! » Salwa, cardiologue, a définitivement fait son deuil du mariage, le jour où elle a « fêté », si l'on peut dire, ses 40 ans, mais son désir de maternité est plus fort que jamais. Comme toutes les « célibattantes », Hanane et Salwa sont confrontées à la situation suivante : plus une femme a de diplômes et de responsabilités professionnelles, mieux elle gagne sa vie, et moins elle se marie. D'une part parce que sa réussite fait peur aux hommes, d'autre part parce qu'elle-même est très exigeante dans le choix du conjoint.

Autrefois, la société tolérait mieux le zoufri (« ouvrier », et par extension « voyou, coureur de jupons ») que la bayra (« vieille fille »). Le terme péjoratif de bayra est aujourd'hui remplacé par âzba (« célibataire », plus neutre), pour désigner celle dont le célibat se prolonge après l'âge de 25 ans. Les femmes doivent surmonter les résistances de leur entourage lorsqu'elles décident d'habiter seules. « Toute ma famille était contre, à cause du qu'en-dira-t-on. Une fille qui vit seule est considérée comme une prostituée », témoigne Imane, 30 ans. Car, hommes ou femmes, les célibataires sont encore l'objet de suspicion (les propriétaires évitent par exemple de leur louer un logement par crainte de le voir transformé en lupanar), et quand on ne se méfie pas d'eux, on les plaint. Entre méfiance et compassion, ces solitaires sont perçus comme une population à part, inclassable, étrange. Le célibataire fait figure de meskine (« malheureux »), et tant qu'il n'a pas trouvé l'âme soeur, il apparaît comme un être incomplet, inachevé. Refusant de céder au pathos ambiant, il dissimule son désarroi en attendant de se marier, seule façon d'acquérir un statut légitime, mais refuse néanmoins de céder à la pression familiale : « Ça tourne au harcèlement. Oncles, tantes, cousins, tout le monde y va de ses conseils et s'arrange pour me présenter une épouse potentielle. Mes parents vivent mon célibat comme un échec, leur échec ! Ils en souffrent plus que moi ! » explique Youssef, un consultant de 33 ans.

Le célibat a beau se prolonger, devenir « un provisoire qui dure », il n'est pas éternel pour autant, c'est une simple période de transition entre l'entrée dans l'âge adulte et le mariage. Les célibataires aspirent encore à tomber amoureux, à vivre en couple et à fonder une famille. En somme : solos, oui... mais pas trop ! D'autant qu'ils vivent dans un pays arabo-musulman où l'union libre et la procréation hors mariage sont aussi taboues que marginales, et où le mariage demeure une institution sacrée... pour le meilleur et pour le pire.
b
5 septembre 2005 10:21
la date de l'article "28 septembre 2005" est eronnée dans l'orignale. ca voulait certainnement dire "28 août 2005".
a
5 septembre 2005 12:10
s
5 septembre 2005 12:54
Tu sais l'ami, actuellement que ce soit au Maroc, en orient ou en occident,
les raison économiques y sont pour beaucoup.

Au Maroc encore plus depuis la nouvelle Moudawana, et vu les problémes relatifs au salaires et le coût de l'immobilier ( loyer et proprieté).

Donc pas de Miracles, comment penser à fonder une famille alors qu'on gagne 1500 dhs en moyenne.



m
5 septembre 2005 14:01
Auteur: slilou (IP enregistrée)
Date: le 01 septembre 2005 à 07h54


Tu sais l'ami, actuellement que ce soit au Maroc, en orient ou en occident,
les raison économiques y sont pour beaucoup.

Au Maroc encore plus depuis la nouvelle Moudawana, et vu les problémes relatifs au salaires et le coût de l'immobilier ( loyer et proprieté).

Donc pas de Miracles, comment penser à fonder une famille alors qu'on gagne 1500 dhs en moyenne.

les 1500 DH ou 00 DH ne concernent pas des gens comme Bikhir ,rien que dans mon entourage proche (au Maroc biensur)j'en connai 10 passé la quarentaine et qui ne peuvent se marier et je vous assure qu ils ne sont pa PD
b
5 septembre 2005 14:13
comment tu veux justifier ca? et c'est quoi le rapport avec le theme?
d'ou veux-tu savoir que ca me concerne ou non? interviens sur le fond du sujet sinon laisse tomber.


moha_627 a écrit:
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> les 1500 DH ou 00 DH ne concernent pas des gens
> comme Bikhir ,rien que dans mon entourage proche
> (au Maroc biensur)j'en connai 10 passé la
> quarentaine et qui ne peuvent se marier et je vous
> assure qu ils ne sont pa PD


b
5 septembre 2005 14:16
slilou,

plus on escale l'echelle de revenus et de l'instruction (les deux etant en plus lies) plus les familles s'atomisent. et l'inverse est un peu vrai. malgre les contraintes que tu cites ce sont les plus pauvres et les moins instruits qui se marient tot et qui ont des familles nombreuses.

amicalement.



slilou a écrit:
-------------------------------------------------------
> Tu sais l'ami, actuellement que ce soit au Maroc,
> en orient ou en occident,
> les raison économiques y sont pour beaucoup.
>
> Au Maroc encore plus depuis la nouvelle Moudawana,
> et vu les problémes relatifs au salaires et le
> coût de l'immobilier ( loyer et proprieté).
>
> Donc pas de Miracles, comment penser à fonder une
> famille alors qu'on gagne 1500 dhs en moyenne.
>
>
>
>


s
6 septembre 2005 17:19
Effectivement c'est un réalité que je ne peux nier.

les seules réponses que j'ai trouvé, c'est un manque d'instructions.

Le personnes qui reçoivent une plus large scolarisation: ont tendance à trop calculer par rapport à leur avenir: il y'a aussi un plus large prise de conscience pour la fondation et l'entretien d'une famille.

La mentalité paysanne veut qu'un en fant vient au monde avec sa Baraka.

Ma cousine qui fait dans la planification familiale en compagne à du mal a faire comprendre aux femmes que la pilule c'est tout les jours, et non prendre 3 ou 4 pilules le même jour; car après les paysannes ne comprennent pas qu'elles soient tombées enceintes.

C'est le même phénomène au niveau mondiale: plus un pays est pauvre plus le tax de natalité augmente.



 
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