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karmaboss a écrit:
Mais c'est terrible!! Et que dit l'hopital pour se défendre?
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a écrit:
3. Le devenirs des corps, les funérailles, les rituels
Jean-Philippe Legros (8, p.65-76) : "La question du devenir des corps est celle de la plupart des parents confrontés à une mort périnatale". Du même auteur (10, p. 197-205) autour de l'évolution des pratiques hospitalières : "En n'éludant plus la mort, nous ne pouvons non plus dissimuler la réalité de la sépulture". Patrick Ben Soussan (18, p. 39-59) complète ainsi son propos sur la loi : "(…) Sans acte de décès, aucun permis d'inhumer ne peut être délivré ; (…) l'enfant n'existant pas légalement, son corps n'existe pas, il n'appartient à personne au sens juridique du terme et est confié dès lors à l'hôpital qui le traite suivant les modalités que les différentes équipes de gynéco-obstétrique et de pédiatrie ont pu élaborer. Le corps de l'enfant est alors traité, comme cela est encore le cas dans un très grand nombre de services hospitaliers en France, avec les "déchets anatomiques", par incinération". Il poursuit : "Le corps d'un fœtus mort existe. Il a besoin de s'inscrire dans la réalité d'un événement de vie et non de mort qui redonnera toute son importance aux rituels et aux funérailles. Ainsi il pourra se réinscrire dans sa lignée, sa filiation, prendre sa place dans la succession des générations et dans sa famille (…). Pour qu'un deuil se fasse, il faut qu'il y ait un mort (…). S'il faut un mort, il faut également un rituel (…). La tombe, la sépulture permet l'enracinement de la vie et sert de contenant et d'ancrage aux pensées et aux projets futurs". "Donner au fœtus une sépulture préserve des fantasmes de meurtre et de leur violence déstructurante. Cela préserve aussi des fantômes et des revenants (…)". Geneviève Delaisi de Parseval (17, p. 27-33) : "Cette question du traitement des corps est bien une question fondamentale pour que le travail de deuil des parents puisse s'enraciner quelque part, pour qu'ils puissent matérialiser la réalité de la perte". Et aussi (12) : offrir une sépulture, c'est contribuer à "donner une existence symbolique à ces enfants non nés (…)"
Maryse Dumoulin et Anne Sylvie Valat (8, p. 109-138) : "Pour les funérailles des enfants morts-nés non repris par leur famille, et les enfants non déclarés, certains hôpitaux ont pris des dispositions plus éthiquement respectables que l'incinération avec les déchets hospitaliers". Un lieu d'inhumation a pu être crée au cimetière de la ville. "chaque enfant a un petit lopin où reposer avec une plaque portant son nom, son prénom et la date de son décès".