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À cause de l’ordinateur, les jeunes Japonais ne savent plus écrire
25 juin 2013 19:31
À force de taper sur leur clavier de portable ou d’ordinateur, les jeunes ont perdu l’habitude d’écrire les milliers idéogrammes de leur langue à la main.


Quand il était écolier, Akihiro Matsumura passait des centaines d’heures à mémoriser le tracé de milliers de «kanji», ces idéogrammes d’origine chinoise utilisés dans la langue japonaise. Aujourd’hui étudiant, son smartphone ,sa tablette et son ordinateur portable les écrivent pour lui. «Quelquefois, je ne prends même pas de notes dans des cours. Je fais juste une photo avec ma tablette de ce qu’écrit le prof au tableau», dit-il.

Comme des millions de personnes en Asie de l’Est, il ne sait pratiquement plus écrire à la main ces caractères utilisés depuis des siècles, faute de pratique. Certains y voient une perte de rapport à l’Histoire et à la culture. D’autres positivent en arguant que le progrès technique a libéré le cerveau pour l’apprentissage de choses plus utiles, comme les langues étrangères .

Il faut dire que le japonais est sans doute l’un des plus gros «casse-tête linguistiques» qui soit. Le Japon a incorporé à son écriture les «kanji» chinois au cours du premier millénaire. Chaque kanji a un sens mais peut se prononcer différemment. Bien.

Ensuite se juxtapose le système syllabaire des «hiragana» vers les VIIIe et IXe siècles. Cette fois-ci, chaque hiragana représente contrairement aux «kanji» un son mais n’a pas de signification précise. Ils servent pour les mots de liaison, les désinences des verbes. Pour couronner le tout, un deuxième système syllabaire s’est incrusté dans la partie: les «katakana», utilisés pour transcrire la prononciation de mots étrangers. De quoi stimuler le cerveau.

Et puis le saint Smartphone est arrivé. Son utilisateur n’a qu’à taper la prononciation d’un mot pour faire apparaître le ou les kanji et autres signes possibles. Et quand la batterie est vide ,c’est l’apocalypse.

Retour aux cours de calligraphie
En prélude d’un bug technologique, Matsumura a déjà goûté aux vertiges de l’ignorance. Employé de boutique en parallèle de ses études, il devait remplir une fiche à la main. Et là, le néant: il ne savait plus écrire sa langue. Une honte en représentation publique qu’il se remémore avec effroi. «Je ne me souviens plus d’un kanji, et le client est devant moi. Je me remémore sa forme en gros, mais pas tous les traits», confesse-t-il, légèrement penaud.

Il n’en faut pas plus aux «traditionalistes» pour crier à la mort d’une partie fondamentale de la culture. Certains prennent les choses en main. A Hong Kong, Rebecca Ko, a arraché sa fille de 11 ans à son ordinateur pour l’expédier dans un cours de calligraphie. «On ne peut pas se reposer complètement sur l’ordinateur, il faut que nous puissions encore savoir écrire à la main, et bien», plaide-t-elle.

S’ils rechignent à l’écrire eux-mêmes, les Japonais chérissent leur langue en idéogrammes, qui leur permet d’exprimer beaucoup de choses en peu de caractères. Sur Twitter ,il n’y a rien de mieux pour défier la limite impitoyable des 140 signes.

[etudiant.lefigaro.fr]
Un jeune con est assurément plus redoutable qu'un vieux, il a tout l'avenir devant lui. - Pierre Perret
25 juin 2013 20:42
Salut

Comme quoi la nouvelle technologie a ses inconvénients comme ses avantages.

Peut etre que cela leur permettra de s'intéresser a l'Anglais.
 
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