Dans le pays du « 2 pour 1 », en l’occurrence ici au Canada, deux groupes sont en train d’agir, en opposition de phase, à qui trouvera la solution miracle pour unir les canadiens d’origine marocaine sous la même bannière fédérative.
Pourquoi deux groupes au lieu d’une seule entité ? Et quelle chance aura le groupe qui accouchera le premier d’une «fédération» de rallier la Base? Quand il n’est même pas capable de s’entendre avec la poignée de personnes d’en face !
Il semble qu’on assiste à une bataille de leadership, entre les intervenants du monde associatif; Bataille qui les éloigne, de plus en plus, de la majorité silencieuse et les isole dans un îlot de revendications alimentant des discours souvent populistes et revanchards. En témoigne certains commentaires que nous avons recueilli, lors de la signature de la pétition « POUR UN MOUVEMENT ASSOCIATIF UNI » par le peu de personnes qui ont encore le courage de s’exprimer et (de risquer) d’affronter l’ire de certains belligérants, en cas d’émission de commentaires allant à l’encontre de leur propre vision des aspirations de la communauté (Voir la pétition sur [www.thepetitionsite.com]) :
- «Ça va faire 28 ans que nous sommes au Canada, à Montréal, et il n'y a jamais eu une association qui a travaillé vraiment pour le bien de la communauté, au point que la majorité silencieuse ne veut plus rien savoir des milieux associatifs. C'est déplorable et malheureux !» avait écrit une signataire;
- «Pour avoir une structure solide, il faut travailler ensemble et non raconter des histoires aux citoyens marocains résidents au Canada pour les avoir de son coté: L'union se fait dans le respect !» ajoute cet autre résidant du Canada;
- «Nous attendons des marocains du Monde mieux que des chicanes !» lance de loin cet autre signataire du Maroc !
«MAIS DE QUOI JE ME MÊLE ?»
il n’y a pas que les commentaires de ceux et celles ayant signé la pétition: Il y a aussi ceux qui nous sont parvenus, par courriel, de la part de certains intervenants en milieu associatif et qui nous suggèrent tout simplement de ne pas nous mêler de ces affaires. Nous n’en citons que celui ci-dessous car il nous semble véhiculer, aussi bien le problème que sa solution:
- Qui vous a dit que les intervenants en milieu associatif ne travaillent pas déjà la main dans la main ? Nous avait écrit une personne à la tête d’une association qui, nous tenons à le souligner, fait du bon travail, en tant qu’association sectorielle, depuis bientôt 6 ans ici à Montréal. Mais, hélas, d’ajouter plus loin: « Comment voulez-vous m’obliger de travailler avec un autre président d’association avec qui je ne partage pas les mêmes idées ?»
Et c’est là ou le bât blesse ! Et c’est là où résiderait le secret de l’échec de toutes les tentatives passées, présentes et futures pour fédérer les marocains d’ici: Chacun limite le milieu associatif à son horizon, à ceux et celles qui partagent la même vision; excluant de facto les autres… Alors que son devoir c’est d’agir, non pas en fonction de sa propre sensibilité, de sa propre vision, de ses propres désirs mais en fonction des attentes des membres de la structure qu’il est sensé représenter ! Que faire pour s’en sortir ? Pas grand chose, hélas, tant et aussi longtemps qu’on cultive la confrontation au lieu d’opter pour le consensus !
MISSION IMPOSSIBLE ?
Que devraient faire les autorités marocaines dans l’immédiat ? Se tenir loin du guêpier et laisser ces MRE régler leurs problèmes avec leurs propres moyens.
En attendant que ces MRE (du Canada) comprennent ce qu’attend d’eux leur pays d’origine, et se mettent d’accord entre eux sur ce qu’eux, ils attendent de ce même pays, les autorités marocaines ont tant à faire ailleurs: La crise économique actuelle pousse certains pays européens à faire d’énormes pressions sur certains marocains pour retourner au bled avec des programmes aussi alléchants qu’hypocrites; Le retour volontaire qu’ils disent !
Cette catégorie d’immigrants a besoin plus que quiconque, en ces temps difficiles, de l’aide de l’État pour réussir une intégration à rebours car eux, ils ont effectivement aidé le Maroc à renflouer ses coffres, Côté devises; car eux, ils n’ont pas hélas la roue de secours de la double citoyenneté !
Quant aux MRE d’ici, le bon exemple leur vient de Toronto: L’association marocaine de Toronto vient d’obtenir d’une institution canadienne plus de 60.000 $ pour mener à bien sa mission.
Donc, Cours 101 de la double citoyenneté: Quand on a deux parents et qu’on est dans le besoin, c’est au parent le plus riche qu’il faut tendre la main.
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