Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
BRUXELLES:Rencontres entre Rabbins et imams
a
30 septembre 2007 23:15
ASSALAM ALAYKOUM:

INTERRELIGIEUX -

La semaine dernière à Bruxelles, 150 religieux se sont réunis pour la paix au Moyen-Orient. Ex-grand rabbin de Genève, Marc Guedj en était. Interview.

Asseoir a la même table de discussion 150 rabbins et imams:
voilà une initiative originale pour préparer le terreau de la paix entre les peuples et au Moyen-Orient. Car par leur influence sur leur communauté respective, les prêcheurs jouent un grand rôle dans l'ouverture ou la fermeture à l'autre. C'est le credo de l'ex-grand rabbin de Genève, Marc Guedj, président de la Fondation Racines et Sources, cheville ouvrière du premier congrès d'imams et rabbins pour la paix.

Un congrès qui a réuni du 3 au 6 janvier, à Bruxelles, 150 religieux influents.
Organisée par la Fondation Hommes de parole, l'initiative est née d'une rencontre entre son fondateur, Alain Michel, et Marc Guedj. Le congrès devait avoir lieu en mars dernier au Maroc, sous le haut patronage du roi Mohammed VI. Lequel a reporté deux fois l'échéance, puis fini par renoncer. Des rabbins israéliens sur sol marocain? Trop risqué. Cap, donc, sur la Belgique, dont le roi, Albert II, a parrainé la réunion.

A son issue, les religieux ont déclaré leur volonté de paix et de lutte contre l'extrémisme, et demandé aux politiques de rechercher une solution juste et durable au Proche-Orient. Encore une initiative pour la paix bientôt mort-née? Interview de Marc Guedj, un rabbin convaincu du contraire.

A-t-il été difficile de réunir autant de rabbins et imams?
- On a ramé pour que des religieux de haut rang acceptent l'invitation. Certains imams étaient très réticents, à cause de la présence de rabbins israéliens, représentant quelque part Israël. On a heureusement bénéficié d'un effet boule de neige, dès lors que des personnalités engagées ont répondu favorablement. A tel point qu'on a dû refuser du monde.
Au début, lors des repas, rabbins et imams ne s'asseyaient pas à la même table. Ensuite, on s'est mélangé, en vivant une osmose assez extraordinaire. Un soir, un rabbin a par exemple chanté aux côtés d'un imam avec un orchestre de Fès. Sans problèmes, car nous chantons des airs similaires dans les synagogues.


La magie de la rencontre a donc opéré.
- Oui. D'autant que la plupart des invités voyaient l'interreligieux avec suspicion. La glace s'est brisée, on a assisté à une conversion pour l'interreligieux. Islam et judaïsme sont très proches. Ils ne sont pas en conflit et ne sont pas à l'origine de celui du Moyen-Orient. Ils risquent toutefois de le pérenniser. C'est pourquoi il faut séparer le politique du religieux.

Lorsqu'on évoque le retour des réfugiés palestiniens, les colonies, le partage de Jérusalem, les discours de paix s'effacent vite au profit de la division...
- Absolument. Mais le but du congrès n'était pas d'aborder ou de résoudre les problèmes politiques. Nous n'en avons ni l'autorité ni les moyens. Les politiques ont imaginé des solutions pour la paix qui ne sont pas mises en route, car nos communautés ne sont pas mûres pour la paix. Or nous, religieux, pouvons favoriser par nos discours autant le dialogue entre les peuples que la crispation. Si nous sortons de notre crispation identitaire personnelle, et aidons nos communautés à faire de même, alors les politiques pourront faire leur travail.


Sur quoi va déboucher le congrès?
- Nous allons développer en Europe des centres de recherche judéo-musulmans. Notamment pour répertorier et réinterpréter les textes religieux porteurs d'une violence potentielle. L'interprétation des textes est multiple, il s'agit de dévoiler leur message de paix. Nous allons surtout créer une plate-forme (constituée du ... dont M. Guedj, de musulmans et de chrétiens, ndlr) pour dénoncer ensemble, fait rare et qui nous donnera du poids les exactions faites au nom d'un peuple ou d'une religion. L'islamophobie et l'antisémitisme, bien sûr, mais aussi toutes les violences exercées entre nos peuples.

Vous risquez donc de revenir sur un plan purement politique en dénonçant tous les jours des exactions au Moyen Orient!
- Il va falloir cibler, élaborer des stratégies. Quand dénoncer, quand se taire? Notre rôle n'est peut-être pas de réagir quand des combattants tombent, bien qu'on en souffre, mais lorsque des actions de haine pure et gratuite sont menées et quand les civils sont pris à partie, comme les attentats-suicide. De même, il faut dénoncer un colon tirant sur un Palestinien. Des chars rasant des maisons de Palestiniens? Il faudra vérifier que l'armée ne le fait pas gratuitement. On ne devra pas avoir peur de prendre des positions. Et de nous désolidariser, nous, rabbins, de certaines actions de l'armée. C'est en tout cas mon point de vue.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/10/07 00:06 par aberosabil.
L
30 septembre 2007 23:28
Citation
a écrit:
Sur quoi va déboucher le congrès?
- Nous allons développer en Europe des centres de recherche judéo-musulmans. Notamment pour répertorier et réinterpréter les textes religieux porteurs d'une violence potentielle. L'interprétation des textes est multiple, il s'agit de dévoiler leur message de paix.

bon courage pour découvrir ce qui apparemment ne l'a pas encore été grinning smiley
Citation
a écrit:
nos communautés ne sont pas mûres pour la paix.

Tiens donc ? eye popping smiley

__________________

sur le deuxième point seront pris en compte les faits envers les civils, mais pas de discutions sur le statut de "dhimmi" en israel ou ailleurs ? grinning smiley
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook