Incidents lors de conseils municipaux dans la périphérie bruxelloise LE MONDE | 23.10.07 | 15h28 • BRUXELLES CORRESPONDANT
Les conseils municipaux de trois communes "à facilités" linguistiques de la périphérie de Bruxelles ont été le théâtre d'affrontements verbaux, et parfois physiques, lundi 22 octobre, entre Francophones et Flamands. A Kraainem, Wezembeek et Linkebeek, situées en territoire flamand, les élus francophones, largement majoritaires, ont voté une motion demandant le rattachement à Bruxelles (région bilingue) et le droit de parler français lors des conseils, ce qui entraîne actuellement la nullité des débats. Des groupes ultra-nationalistes et des membres du parti d'extrême droite Vlaams Belang ont manifesté, parvenant parfois à s'introduire dans les salles du conseil, où la Région flamande avait délégué des observateurs.
L'épisode, qualifié de "provocation" en Flandre, n'a pas été condamné par le Mouvement réformateur (libéral), le principal parti francophone associé aux négociations pour la formation d'un gouvernement fédéral. Le Centre démocrate humaniste, l'autre parti francophone associé aux discussions sur la formation d'un gouvernement de coalition dirigé par le chrétien-démocrate flamand Yves Leterme, s'était montré plus circonspect mais certains de ses membres soutenaient les maires.
M. Leterme doit, cette semaine, rendre publique une nouvelle note sur les réformes institutionnelles. On saura, à ce moment, s'il a une réelle chance de rassembler Flamands et francophones au sein d'une coalition. Didier Reynders, président du Mouvement réformateur, a formulé des propositions. En échange de moyens pour Bruxelles et d'un engagement flamand en faveur de l'existence du pays, il renoncerait à l'extension de Bruxelles et accepterait la scission de l'arrondissement bilingue Bruxelles-Hal-Vilvorde.
Les élections législatives ont eu lieu au mois de juin, on a toujours pas de gvt ici, ils se disputent encore sur des problèmes communautaires (Flamands, francophones).
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