Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Boudhisme et ethique
M
31 mai 2004 15:33
L'éthique



L'octuple sentier peut être vu sous trois parties : sila, l'éthique, samadhi la concentration, et panna la sagesse.

Dans ce « triple entraînement », l'éthique est la base à partir de laquelle il est possible de développer la concentration et la sagesse. C'est pourquoi l'éthique occupe une très grande place dans le bouddhisme.

Sans une éthique de base il semble impossible de progresser sur le chemin menant à la libération, on ne fera que s'éloigner encore plus de l'éveil, sortant du chemin montré par le Bouddha.

Le niveau fondamental d'éthique pour un laïc est de suivre les cinq préceptes de base (il en existe trois de plus pour les périodes de retraites, et pour les moines il y en a beaucoup plus) :


s'abstenir de tuer,
s'abstenir de voler,
s'abstenir de mentir,
s'abstenir d'une conduite sexuelle illégitime,
s'abstenir de prendre des intoxicants (alcool, drogue...).

Ces préceptes ne sont pas une sorte de commandements dictés par quiconque ayant autorité, ils permettent simplement d'arriver à suivre une bonne conduite. Avoir une bonne conduite évite de nuire aux autres et à soi-même. Une bonne conduite permet d'être plus paisible, plus pacifique et plus calme, ce qui permet d'éviter la venue d'états mentaux négatifs, menant à effectuer des pensées, paroles ou actions pouvant nuire aux autres et à soi-même. En ayant une éthique pure, il devient possible d'être en paix avec soi-même et avec les autres, de développer karuna, la compassion et metta, la bienveillance universelle.

L'éthique se compose donc à la fois de :


la parole juste (une parole qui ne blesse pas, ne juge pas, ne calomnie pas, n'est pas du bavardage inutile… qui au contraire est paisible, rassurante et constructive),

l'action juste (ne pas effectuer des actions nuisant à autrui, ou ne pas faire effectuer ce type d'action par une autre personne, mais plutôt agir par compassion, par bienveillance, de manière contrôlée),
les moyens d'existence juste (ne pas effectuer d'activités ou de travail qui nuisent aux autres de quelque manière que ce soit). Le Bouddha a enseigné la responsabilité individuelle, chacun est responsable de ses actes et de leurs conséquences, c'est le karma (en sanskrit) ou kamma (en pali), la loi de causalité. En étant conscient du karma, de nos actes (la cause) et des conséquences (le fruit) qu'ils vont engendrer, on peut alors œuvrer pour agir de manière positive, pour les autres et non pour son ego, pour les autres et non contre les autres. Et l'on peut comprendre ceux qui agissent en nuisant aux autres, leur souffrance, et ainsi les aider au lieu d'agir mal contre eux à notre tour.

Ayant une bonne éthique on pratique aussi dana, le don, la générosité envers les plus démunis. Dans les moyens d'existence justes, dana se manifeste par exemple par des donations à des oeuvres humanitaires.

Suivant cette ligne de conduite, une harmonie peut déjà s'installer en nous, ainsi qu'un certain bonheur de ne pas nuire aux autres, et de contribuer au bonheur des autres. La première chose à faire pour aider la paix dans le monde, c'est déjà de ne pas nuire à autrui et de ne pas participer au chaos généré par tous les gens qui agissent les uns contre les autres, par égoïsme, par ignorance, par manque de contrôle…pour diverses raisons, qui mènent à des états mentaux négatifs.

Et comment éviter ces états mentaux négatifs, qui nous mènent à agir mal, et à être malveillants, ou simplement à rester dans l'ignorance et à être sujet à la souffrance ?

Par la purification de l'esprit, c'est ici qu'entre en jeu samadhi, la concentration. La pratique de la méditation nous permet de déraciner toutes ces mauvaises composantes mentales, et de parfaire sila, comme on poli un miroir. La pratique de la méditation permet de purifier l'esprit de toutes ses souillures mentales, qui conduisent à des états mentaux négatifs et par suite à des actions mauvaises, qui ne font qu'engendrer d'autres états mentaux négatifs... La méditation permet de rééduquer le mental, de supprimer notre habitude mentale de réagir systématiquement par le désir, l'aversion ou l'indifférence aux choses.

C'est cette façon de réagir avec ignorance, dans l'illusion de la nature véritable des phénomènes qui produit la souffrance. Lorsque sati, l'attention est établie, il est possible de voir la véritable nature des choses, par la vision pénétrante, et ainsi de se libérer du voile de l'ignorance qui nous cache la nature ultime des phénomènes. Ainsi par la pratique de vipassana, la vision pénétrante, on arrive à panna, la sagesse : voir les choses telles qu'elles sont uniquement, sans aucun jugement, sans attachement ni aversion ni indifférence.

[membres.lycos.fr]

[www.geocities.com]

[alexandrebrassard.tripod.com]

Jean-Paul Moreau
s
sen
1 juin 2004 10:56

pas terrible là ;-)
c'est le biais peut etre du copier coller ?

si l'ethique et la morale sont parfois inextricablement imbriques , l'ethique n'est pas vraiment dans l'interdit ni meme dans les valeurs elles memes mais dans plutot dans les valeurs qui permettent de juger les valeurs
de plus ce que tu presente là n'est pas ce qu'il a de plus original dans le boudhisme , on retrouve ces preceptes partout et dès les premieres communautes connues
M
1 juin 2004 14:10
Sen, c'est juste informatif....libre à chacun d'aller creuser ou non!!

Jean-Paul Moreau
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook