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La bonne fortune de Si Aziz (Akhannouch)
s
20 septembre 2013 18:45
Salam,

Quand le business et la politique ne font qu'un, les Soussis remplacent les Fassis.
Les nombreux conflits d'intérêts que cela pose ne gênent personne, normal le premier opérateur économique du pays n'est autre que le chef de l'Etat. C'est proprement scandaleux !
A vous.


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Bombardé super-ministre de souveraineté, avec sa nomination au département des Finances, le milliardaire du Souss voit son étoile monter et briller au firmament du succès. D’où vient-il ? Jusqu’où peut-il encore aller ?

Mercredi 21 août. Le roi désigne Nizar Baraka président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Pour le ministre istiqlalien démissionnaire, c’est un parachute doré providentiel. Le microcosme politique voit en cette nomination un coup de pouce royal pour un zaïm en herbe. “On savait que Nizar Baraka était un pilier de l’Istiqlal, qu’il deviendrait fort probablement, un jour, patron de cette formation. Mais on ignorait que le Palais pouvait se soucier à ce point de sa carrière”, balance un député du parti. Toutefois, dès le lendemain, Nizar Baraka devient de l’histoire ancienne. Son remplaçant aux Finances lui vole la vedette et les discussions de salon qui vont avec. Aziz Akhannouch, jusque-là à la tête du département de l’Agriculture est, à la surprise générale, chargé d’assurer l’intérim en tant qu’argentier du royaume. “C’est curieux de voir Abdelilah Benkirane privilégier un technocrate à l’un de ses partisans (Idriss Azami Al Idrissi, ministre délégué chargé du Budget, ndlr) en cette période censée être transitoire, remarque notre source. Le choix a été fait par Mohammed VI, le décret signé par le Chef du gouvernement est juste une formalité”. Les raisons et les répercussions de ce nouveau fait du prince donnent lieu à diverses interprétations, mais elles confirment toutes que Aziz Akhannouch est, plus que jamais, le ministre préféré de la monarchie : le roi vient chez lui prendre le ftour pendant ramadan, les princesses sont copines avec sa femme, la classe politique le respecte, ses électeurs et ses collaborateurs le vénèrent… Parcours d’un politicien pas comme les autres.



Le fils de… Oulhaj

“Il ne faut pas se leurrer, Akhannouch s’est lancé dans la politique par pragmatisme. Il a toujours été très lucide vis-à-vis du système et conscient que pour couvrir son business, il faut étendre son réseau d’influence, témoigne un homme d’affaires casablancais qui a côtoyé Si Aziz, comme tout le monde l’appelle. Mais s’il a sauté le pas pour se mouiller en politique, c’est aussi par fascination pour l’engagement de son père”. Ahmed Oulhaj Akhannouch, le père de l’actuel ministre, a toujours su allier business et politique. Quand sa première échoppe de vente de carburant au litre (lancée à Casablanca en 1932) devient une pompe à fric, il n’hésite pas à mettre sa petite fortune à disposition du mouvement national qui lutte pour l’indépendance du Maroc. Ce soutien, il va le payer cher : les autorités du protectorat le jettent en prison, brûlent ses commerces et ses affaires périclitent. Mais au lendemain de l’indépendance, Oulhaj peut se refaire grâce au renvoi d’ascenseur de ses amis nationalistes : il obtient en 1958 une licence de distribution des hydrocarbures. Afriquia SMDC, le vaisseau amiral de ce qui deviendra Akwa Group, est né.

Homme d’affaires qui prospère à nouveau, Oulhaj Akhannouch ne rompt pas les liens avec les politiques. Au-delà de ses affinités avec le Mouvement populaire (MP), il n’hésite pas à soutenir des formations naissantes comme le Parti de l’action (un hizbicule qui encombre toujours la scène), dont il est un des fondateurs en 1974. Mais le businessman soussi veille surtout à rester proche de l’épicentre du pouvoir, la monarchie en l’occurrence. Quand Hassan II annonce la Marche Verte, en 1975, Oulhaj est un des premiers à payer son écot à la cause nationale : il fournit des bonbonnes de gaz au convoi de volontaires regroupés à Agadir avant leur treck symbolique au Sahara.



Les années Basri

Les accointances entre business et politique, Aziz Akhannouch a donc toujours baigné dedans. Après la disparition de son père à la fin des années 1980, l’héritier se retrouve à la tête d’une entreprise florissante qui attise toutes les convoitises. Grand propriétaire foncier à Aïn Sebaâ, où sévissait un certain Abdelaziz Laâfora en tant que gouverneur (redoutable homme lige de Driss Basri), Si Aziz se retrouve mis en orbite dans la galaxie du tout puissant ministre de l’Intérieur. Le grand vizir de Hassan II l’a à la bonne et projette même d’en faire un capitaine d’industrie avant l’heure, dans un royaume en plein processus de libéralisation économique. Le ministre appuie son projet de rachat de La Samir, mais Akhannouch doit abdiquer devant la surenchère des Saoudiens qui misent trois fois plus que lui pour l’acquisition de la raffinerie. Driss Basri parvient même à caser son poulain dans le think tank hassanien, le fameux G14. “Avec son diplôme de l’université canadienne de Sherbrooke, son CV faisait tache à côté de ceux des lauréats des meilleures écoles d’ingénieurs françaises ou américaines qui constituaient le ‘club’, lance sur un ton ironique un ancien du G14. Mais Si Aziz nous a toujours épatés. Il était bosseur, sérieux et très aimable. On ne pouvait pas lui en vouloir d’être l’homme de Basri dans cette organisation sensible à l’époque”.



Pour papa et le douar

Quand bien même il n’est pas bardé de diplômes, Aziz Akhannouch est néanmoins doté d’une grande intelligence sociale qui lui permet de négocier l’avènement de la nouvelle ère et la décadence de son ancien mentor (Driss Basri, mort en exil), sans trop de dégâts pour ses affaires. Il met à contribution tous ses relais pour faire oublier son obédience au vizir déchu et renouveler son visa au sérail. La nouvelle ère l’adopte définitivement en 2003 quand les architectes du règne de M6 – notamment Fouad Ali El Himma, ministre délégué de l’Intérieur – font dans le casting de décideurs politiques au profil économique. Nous sommes aux balbutiements de l’époque des techno-walis, ponctués des premiers discours sur “le nouveau concept de l’autorité”, au lendemain de la constitution du gouvernement Driss Jettou, mais aussi des attentats terroristes de Casablanca. Et, surtout, à la veille des premières élections communales sous le règne de Mohammed VI.

Aziz Akhannouch comprend que l’heure est venue de se montrer encore plus utile pour le Makhzen new look. C’est le contexte idéal pour jouer son atout majeur : son ancrage régional, cette notoriété héritée du patriarche qu’il a toujours entretenue en restant attaché à Tafraout, le patelin qui l’a vu naître en 1961. “Il a l’ADN d’un chleuh. Son attachement à sa terre natale est sincère. Il a donc vu dans les élections communales une double opportunité : il pouvait servir véritablement sa région tout en réconfortant sa position auprès du pouvoir central”, analyse un compagnon de longue date de Si Aziz. Son profil de politicien désintéressé va propulser le représentant communal (élu sans étiquette politique) comme président de la région Souss-Massa Drâa, le deuxième territoire le plus prospère du royaume. C’est le couronnement du nouveau roi du Souss, qui ne manque pas d’avoir une pensée pour le patriarche au moment de son intronisation. “Lui qui est de nature discrète et réservée, il nous a surpris au lendemain de son élection quand il nous a lâché : ‘Lhaj (son père, ndlr) aurait été fier de me voir au service de notre terre’”, ajoute notre source.



Entre le Souss et la capitale

Agharass, agharass, comme tout Soussi digne et fier, Si Aziz prend son nouveau job d’élu très au sérieux. Il imprègne à son administration régionale un mode de gestion digne des entreprises du troisième millénaire. Son approche rationnelle ainsi que sa neutralité politique font de lui un leader capable de fédérer les politiques de tous bords. “Durant ses deux mandats de président de la région, il a été efficace et exemplaire”, assure Tarik Kabbaj, maire usfpéiste d’Agadir, une des rares sources contactées par TelQuel qui n’a pas émis de réserves à témoigner on the record pour ce dossier. “Il a lancé diverses études pointues pour déterminer les atouts de la région et a tout mis en œuvre pour la mettre en valeur. Nous avons toujours été sur la même longueur d’ondes. Aujourd’hui encore, je suis certain que l’on peut toujours compter sur son appui si on a besoin de lui”, ajoute le maire gadiri. Pour vendre sa région, Akhannouch n’hésite pas à mouiller le maillot. Pour exemple, en 2006, il coiffe sur le poteau le conseiller royal André Azoulay qui négociait pour sa ville, Essaouira, la tenue de la première édition du concert de la tolérance organisé par TF1. Lors de la fête du trône, Akhannouch explique à Mohammed VI qu’il aimerait que l’évènement se déroule à Agadir, chez lui. Il obtient gain de cause.

C’est que le big boss du Souss est désormais un homme du sérail qui côtoie les nouveaux piliers du régime. Avec Fouad Ali El Himma, il joue la main secourable dans sa diplomatie avec l’extrême gauche. “Un jour, il a pris son téléphone pour appeler Mohamed Hafid et le convier avec Mohamed Sassi à un dîner dans sa villa à Bouznika. C’était à la demande d’El Himma, qui voulait les rencontrer”, nous raconte un membre du Parti socialiste unifié (PSU). De l’autre côté, avec Mounir Majidi, les relations sont également au beau fixe. Si Aziz a déjà été d’un précieux soutien pour le gestionnaire des affaires royales quand il enclenche la fronde des businessmen contre l’organisation patronale dirigée par Hassan Chami. Dans cette bataille, Akhannouch a pu montrer l’étendue de sa notoriété auprès de la CGEM, mais aussi l’influence médiatique de La Vie Eco, hebdomadaire économique phare du groupe de presse Caractères qu’il avait racheté dans les années 1990.



Les affaires vont bien, merci

Les occupations politiques de Si Aziz ne l’éloignent pas pour autant du business. Bien au contraire. Dans la conduite des affaires familiales, il met le turbo. Désormais, Akwa Group joue dans la cour des grands et est même adoubé “champion national” quand Attijariwafa lui ouvre la vanne de financement pour racheter un de ses concurrents. “Afriquia était encore plus endettée que Somepi qui présentait, en plus, un meilleur projet industriel, rappelle un ancien banquier d’affaires. Mais c’est le groupe Akhannouch qui a été soutenu financièrement par la banque royale”. Dans la foulée du rachat de Somepi, Si Aziz se paie aussi la compagnie Tissir. Résultat : Akwa contrôle un réseau de 400 stations-service, 24% du marché des hydrocarbures et 34 % du marché gazier. C’est enfin un géant, d’une taille suffisamment respectable pour arriver à se faufiler dans le tour de table de joint-ventures internationales. D’abord avec le groupe Maersk, soumissionnaire gagnant de l’exploitation du premier quai à conteneurs du port Tanger-Med, et plus tard avec des investisseurs du Golfe pour l’adjudication du quai pétrolier, une très rentable station-service pour cargos aux portes du détroit. Si Aziz devient le magnat des hydrocarbures : son groupe est de tous les grands projets du secteur, notamment la construction d’un terminal de gaz naturel liquéfié où il compte comme partenaire le groupe royal, SNI. Rien que ça !



La parenthèse RNI

Aziz Akhannouch va néanmoins devoir se faire discret dans le business lorsque sa carrière politique prend une nouvelle tournure. En 2007, son nom est sur la liste des ministrables : le roi lui confie le portefeuille de l’Agriculture au moment où il installe le gouvernement El Fassi. “Il n’a pas vraiment choisi de devenir ministre. Il aurait préféré rester un électron libre. Sauf que décliner l’offre de devenir ministre de Sa Majesté est inimaginable pour ce monarchiste convaincu”, commente un ancien collaborateur de Si Aziz. A l’instar d’autres technocrates intégrés dans le cabinet El Fassi, Akhannouch prend sa carte du Rassemblement national des indépendants (RNI) avant de rejoindre son nouveau bureau dans le quartier administratif de la capitale. Et comme il prend tout au sérieux, il s’engage pleinement dans les activités partisanes. Il permet à sa famille politique d’étendre sa présence dans le Souss à l’occasion des communales de 2009 en prenant la tête de plusieurs conseils provinciaux. Quand il cède son siège de président de la région, il s’assure de passer le flambeau à un autre Rniste. Il contribue aussi au succès du putsch orchestré par Salaheddine Mezouar pour prendre les rênes du parti de la colombe et défend même les couleurs des bleus lors des législatives 2011. Bref, le militant partisan modèle. “Le seul parti politique auquel il croit vraiment est le parti du roi. S’il y avait un parti monarchiste, il en serait peut-être le secrétaire général”, lance l’un de ses ex-collaborateurs. D’ailleurs, lorsque le RNI fait le choix de se ranger dans l’opposition, il lâche aussi bien sa formation et sa circonscription (où il vient d’être élu député) pour rejoindre le gouvernement de Abdelilah Benkirane. Au sein du nouvel Exécutif, Akhannouch rempile dans le même département, avec une casquette de technocrate, un privilège réservé au club restreint des ministres de souveraineté dont il fait désormais partie.



Un ministre bénévole

Le PJD, qui dirige le gouvernement, ne prend pas mal ce parachutage royal. Bien au contraire, ses dirigeants novices accueillent plutôt bien l’arrivée de Akhannouch en renfort. “En plus, Si Aziz n’a jamais versé dans l’anti-pjdisme primaire auquel s’adonnaient certains de ses partisans”, assure ce dirigeant islamiste. “Si Aziz jure par tous les dieux que c’est le PJD qu’il l’a sollicité. Lui n’a fait qu’accepter une offre après avoir demandé l’autorisation royale”, raconte une source proche d’Akhannouch. Difficile à croire quand d’autres de ses proches confient que l’homme avait prévu de se retirer de la politique à la fin de son mandat de député.

Quoi qu’il en soit, son bilan de ministre sortant a dû aussi jouer en sa faveur. En plus d’aligner des performances record pour son secteur (aidé en cela par des années de bonne pluviométrie), il s’avère être un manager hors pair, capable de naviguer dans les eaux troubles de l’administration. “Il a su habilement gérer la transition, estime un de ses anciens collaborateurs. Il est arrivé à travailler avec les anciens fonctionnaires du ministère sans les brusquer tout en greffant du sang neuf dans son cabinet. Résultat, aujourd’hui tout le département adule Si Aziz”. Surtout que le milliardaire se montre grand seigneur avec ses collaborateurs. Il n’hésite pas à dégainer son chéquier personnel pour accorder un bonus à un cabinard, pour refaire la décoration des bureaux, ou encore pour rendre plus confortables les conditions de déplacements professionnels. Akhannouch dépense son propre argent pour le fonctionnement de son ministère, en plus d’avoir renoncé à son salaire dès sa nomination. Il n’hésite pas non plus à mettre gracieusement à la disposition du département son jet privé. “Avec lui, on peut se réveiller à Casablanca, tenir une première réunion à Oujda, faire un crochet par Agadir pour un événement avant de rentrer à Rabat, au ministère, puis travailler jusqu’au petit matin”, décrit notre source. Cette mobilité, que ses collègues du gouvernement ne peuvent se payer, confère à Akhannouch la réputation d’un ministre dynamique, qui se bouge. Il fait d’ailleurs l’unanimité parmi les opérateurs du secteur qui se réjouissent de sa capacité à prendre des initiatives.

Car si Akhannouch donne l’impression de courir dans tous les sens, il sait très bien où il veut aller. Dès sa première année au ministère, en 2008, il lance le Plan Maroc Vert et le présente devant le roi dans le cadre des premières Assises de l’agriculture. “Il a le mérite d’être le premier ministre de l’Agriculture à avoir élaboré une vision stratégique pour ce secteur. Après, on peut-être d’accord ou pas avec le détail du Plan Maroc vert”, souligne cet expert. Et son plan sectoriel, bien qu’il affiche des faiblesses et des signes d’essoufflement (voir encadré), bénéficie de l’appui inconditionnel de Mohammed VI. Le roi ne rate aucune des grandes manifestations orchestrées par Si Aziz. C’est un abonné fidèle au Salon international de l’agriculture, l’occasion de faire le point sur les réalisations du Plan Maroc Vert. Une vision sectorielle qui est citée en exemple de réussite lors du dernier discours de la Fête du trône. L’étoile d’Akhannouch brille aux éclats…



A table avec le roi

Quelques jours avant d’entendre Mohammed VI encenser son bilan dans un discours à la nation, Si Aziz a droit à un égard dont seuls de rares privilégiés de la cour peuvent se targuer : il a l’honneur de recevoir son souverain à sa table, chez lui, dans sa maison. Pour autant, Mohammed VI et Lalla Salma ne rompent pas le jeûne avec le couple Akhannouch dans l’intimité. C’est un peu plus protocolaire. A en croire ce proche de la famille, au moins une trentaine d’invités sont réunis ce jour-là, y compris le roi et son épouse. “Ce n’est pas la première fois que Mohammed VI s’invite chez un de ses sujets bénis. C’est juste que cette fois-ci, la visite a été ébruitée par les habitants du bidonville adjacent à la résidence du ministre, qui ont remarqué la présence de la sécurité royale et qui ont tenu à saluer le souverain”, nous explique notre source. Et de nuancer : “Cela dit, le choix de l’heureux élu et le timing ne sont jamais anodins”. Dans la même semaine, Si Aziz et son épouse vont présenter leurs condoléances à Lalla Salma pour la perte de son oncle. “Ils étaient à la table de Son Altesse. Et ils étaient là pour elle, ils ne connaissaient presque pas le défunt, le professeur Mohamed Bensouda”, relate un des présents. Aziz Akhannouch apparaît plus que jamais comme un proche de la famille royale.



Conflits d’intérêts à la pelle

Mohammed VI fait même de lui son ministre favori, son ministre à tout faire. Sa récente nomination aux Finances, qui est passée comme une lettre à la poste du côté de Abdelilah Benkirane, vient confirmer la confiance que Mohammed VI place en Akhannouch. Il n’est plus à la tête d’un département de souveraineté, il est devenu lui-même super-ministre de souveraineté. Pour cet analyste politique, le choix royal est à la fois stratégique et révélateur : “Le roi ne voulait pas voir le ministère des Finances continuer à faire l’objet de surenchères et de négociations entre le PJD et le RNI sur fond de recomposition du gouvernement. Pour verrouiller ce département sensible, il fallait donc placer un homme de confiance qui en plus fait l’unanimité au sein des deux partis concernés. Et le Makhzen n’a pas beaucoup de profils. Akhannouch s’imposait presque par défaut”. Cela laisse supposer que l’intérim de Akhannouch aux Finances risque de devenir permanent à l’issue des tractations gouvernementales. Des rumeurs ont d’ailleurs circulé, selon lesquelles Akhannouch aurait même repris sa carte du RNI pour représenter la formation dans ce département. Si Aziz, de son côté, ne souhaite pas donner sa propre lecture des événements : il n’a pas jugé utile de répondre aux multiples sollicitations de TelQuel pour les besoins de ce dossier. “Il est sur les rotules et il sait que sa rentrée sera tonitruante. Si ça ne tenait à lui, il aurait préféré prendre des vacances de la politique”, nous confie un de ses proches.

Akhannouch est conscient que de gros challenges l’attendent, que ce cadeau royal est synonyme de grandes responsabilités, presque un cadeau empoisonné. Au menu, dès la reprise, il aura sur la table la préparation de la Loi de Finances avec ses interminables heures de présentation et de négociations. En plus, l’homme est vulnérable à ce poste, lui qui est toujours actionnaire d’un groupe brassant 25 milliards de dirhams de chiffre d’affaires et dont les activités vont de l’énergie au tourisme, en passant par la distribution et l’immobilier. “Les conflits d’intérêts sont partout. On ne peut pas être patron du fisc, de la douane, de la Caisse de compensation et autres directions sensibles alors qu’on a des intérêts dans un des plus grands conglomérats du royaume. La moindre de ses décisions sera forcément épiée et interprétée comme une manière de privilégier ses intérêts privés”, prévient un homme d’affaires.

Mais dans le plus beau pays du monde, où le chef de l’Etat est le premier opérateur économique, les conflits d’intérêts d’un ministre businesseman restent dans le domaine du gérable. Akhannouch n’a cure de son image publique. Lui, ce qui le préoccupe, c’est de rester dans les petits papiers du pouvoir. Cela fait déjà longtemps qu’il a lié son sort au sérail. Et cela fait déjà des lustres qu’il a franchi le point de non-retour. Dans les impénétrables voies du Makhzen, il continuera à tracer son chemin…

[www.telquel-online.com]
20 septembre 2013 18:50
quoiqu'on en dise, en mal ou en bien, je le trouve vraiment sympathique. On a marre d'entendre le nomdes fassi
la vie est éphémère, mieux vaut bien la vivre avant de la perdre.
a
20 septembre 2013 21:47
Les soussis sont tres efficaces c'est grâce à un autre Soussi que Renault s'est installé à Tanger.
Driss Jettou, Premier Ministre, etait allé personellement et au bon moment convaincre Carlos Ghosn de s'installer au Maroc.
Que Akhanouch continue à servir le Maroc! Je prefere avoir un ministre qui a fait ses preuves d'entrepreneur qu'un politicien professionnel cumulard qui epuise le pays en jeux politiciens et d'appareils steriles.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/09/13 22:19 par axis7.
s
20 septembre 2013 22:04
Salam,

Mais j'ai rien contre Akhannouch en tant que Soussi, je suis moi-même Chelh !
Ce qui me dérange c'est le mélange des genres, la politique et le business.
Ailleurs, on appellerai ça un conflit d'intérêt et chez nous c'est gage de sérieux, n'importe quoi !
Qu'est-ce qui empêche le roi d'utiliser son pouvoir politique pour dominer outrageusement l'économie marocaine ?
Les Akhannouch père et fils ont sauté le pas de la politique pour des raisons de business et, ce ne sont pas les seuls, soit dit en passant.

Extrait de l'article :

“Il ne faut pas se leurrer, Akhannouch s’est lancé dans la politique par pragmatisme. Il a toujours été très lucide vis-à-vis du système et conscient que pour couvrir son business, il faut étendre son réseau d’influence, témoigne un homme d’affaires casablancais qui a côtoyé Si Aziz, comme tout le monde l’appelle. Mais s’il a sauté le pas pour se mouiller en politique, c’est aussi par fascination pour l’engagement de son père”. Ahmed Oulhaj Akhannouch, le père de l’actuel ministre, a toujours su allier business et politique.
o
20 septembre 2013 22:55
Citation
axis7 a écrit:
Les soussis sont tres efficaces c'est grâce à un autre Soussi que Renault s'est installé à Tanger.
Driss Jettou, Premier Ministre, etait allé personellement et au bon moment convaincre Carlos Ghosn de s'installer au Maroc.
Que Akhanouch continue à servir le Maroc! Je prefere avoir un ministre qui a fait ses preuves d'entrepreneur qu'un politicien professionnel cumulard qui epuise le pays en jeux politiciens et d'appareils steriles.

Salam Axis
à ma connaissance Driss Jettou n'est pas soussi, il est né à Eljadida (c'est un détail)
mais de toute façon j'ai beaucoup d'admiration pour lui, c'est un grand technocrate c'est grace à lui que le marocain moyen posséde une voiture. C'etait son projet: la voiture renault à bas prix vaut mieux qu'une vieille carcasse dédouanée.
J'ai aussi beaucoup d'estime de Akhennouch je voudrais bien qu'on ai une centaine comme Akhennouch et Jettou.
Ceux qui sont capable de créer des entreprises et de les fructifier sont mieux placés pour diriger que les politicard qui n'ont aucune compétence comme tu as dit.
a
22 septembre 2013 08:20
Citation
omar625 a écrit:
Citation
axis7 a écrit:
Les soussis sont tres efficaces c'est grâce à un autre Soussi que Renault s'est installé à Tanger.
Driss Jettou, Premier Ministre, etait allé personellement et au bon moment convaincre Carlos Ghosn de s'installer au Maroc.
Que Akhanouch continue à servir le Maroc! Je prefere avoir un ministre qui a fait ses preuves d'entrepreneur qu'un politicien professionnel cumulard qui epuise le pays en jeux politiciens et d'appareils steriles.

Salam Axis
à ma connaissance Driss Jettou n'est pas soussi, il est né à Eljadida (c'est un détail)
mais de toute façon j'ai beaucoup d'admiration pour lui, c'est un grand technocrate c'est grace à lui que le marocain moyen posséde une voiture. C'etait son projet: la voiture renault à bas prix vaut mieux qu'une vieille carcasse dédouanée.
J'ai aussi beaucoup d'estime de Akhennouch je voudrais bien qu'on ai une centaine comme Akhennouch et Jettou.
Ceux qui sont capable de créer des entreprises et de les fructifier sont mieux placés pour diriger que les politicard qui n'ont aucune compétence comme tu as dit.


il est ne a jadida mais soussi:

[www.jeuneafrique.com]

[agharass.oldiblog.com]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/09/13 08:29 par axis7.
22 septembre 2013 10:08
Des ens comme ça sont une bénédiction pour le pays. Le Roi et les partis politiques devraient mettre a des postes de responsabilité des gens comme lui a lieux des politiciens incompétents .
Ces gens sont altruistes et visent à obtenir des résultats pour marquer leurs passages dans l'histoire. Les autres ils veulent juste se remplir les poches. La seul ombre au tableau est que la corruption dans les eaux et forets continue des plus belles et que la déforestation du maroc s est accéléré .
Il y a la liberté d'expression mais il y a plus de liberté apres l'expression
o
22 septembre 2013 10:13
Merci beaucoup Axis je ne le savais pas, j'etais beaucoup plus attaché a sa grande valeur qu'a son origine
 
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