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« Bonjour, connaissez-vous une blague palestinienne ? »
5 novembre 2010 16:20
[www.rue89.com]

« Blagues à part », road movie documentaire diffusé ce vendredi sur Planète, montre qu'on rit aussi en Palestine… drames à part.

La jeune élève, en hijab blanc, n'arrive pas à terminer sa blague tellement ça la fait poiler. La classe entière de cette école d'Hébron, enseignante comprise, en semble déjà contaminée.

« Alors, reprend la fille entre deux hoquets, le mari rentre à la maison et dit à sa femme, avec gourmandise : “Vite, déshabille-toi ! Vite, couchons-nous ! Vite, éteins la lumière ! ”

Puis, sous les draps, très fier : “Chérie… Regarde ma nouvelle montre, elle brille dans le noir ! ” »

Cette blague racontée à Paris ou Bordeaux nous aurait-elle autant amusés ? Toujours est-il que, face à cette scène, le spectateur de « Blagues à part », insolite documentaire de Vanessa Rousselot, se marre aussi.

Parce que le rire est contagieux. Mais aussi parce que, dans ce road movie tourné par cette réalisatrice de 29 ans, l'humour palestinien sert de surprenant fil conducteur. Et ça marche… (Voir la vidéo)


« Blagues à part » repose sur un principe si simple qu'il suscite d'abord du scepticisme. Caméra face à des Palestiniens, sans distinction d'âge, de sexe, de ville (à l'exception de Gaza d'où un jeune lui parle via le logiciel Skype), Vanessa Rousselot demande de sa voix fluette :

« Bonjour, est-ce que vous connaissez une blague palestinienne ? »

Et nous, de découvrir que cette population, inlassablement représentée comme un groupe uniforme, ne se ressemble pas…

* Il y a là un berger drapé dans son keffieh rouge qui, interrogé à l'aube sur un marché, la fixe d'un air dédaigneux… et reste mutique !

* Ce groupe de papys qui tape le carton, dans un café, et lui conseille d'aller en Egypte : « Là, ils ont les meilleures blagues ! »

* Un restaurateur hilare d'une blague à propos d'un poivrot… Si ni la réalisatrice, ni le spectateur n'en captent toute la subtilité, tous cèdent à sa gaieté.

.... la suite sur le site de rue89

Par Souâd Belhaddad
5 novembre 2010 17:07
Des soldats sionistes sont devant des manifestant Palestiniens qui lancent des pierres.
Le Sergent dit aux autres de ce preparer a tirer en l'air.

Ils tirent et un jeune tombe. Le Sergent dis, Moshe, j'ai dis de tirer en l'air!
Moshe reponds mais oui sergent, j'ai vise les poumons?






Deux Palestinians lisent le journal. Abed ce tourne vers Stief.
Dit- donc En Europe ils vont criore que Palestinian es une race d'oiseau.
Steif, demande pourquoi
Abed montre le journal. Regarde les nouvelles du jour.
Manif Palestinienne, Les Israeliens tirent en l'air, un Palestinian mort.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/11/10 07:49 par Btof.
Il y a la liberté d'expression mais il y a plus de liberté apres l'expression
6 novembre 2010 17:39
Un palestinien est blessé lors d'affrontements. Son état nécessite d'urgence une transfusion sanguine. Un israélien n'écoutant que son cœur, lui donne le sien. Rétabli, le palestinien reconnaissant, lui donne une
Roll Royce. L'israélien en est tout ému.

Quelques temps le même palestinien est de nouveau blessé lors de bastons avec l'armée coloniale. De nouveau, une transfusion est nécessaire. L'israélien n'hésite pas encore à donner de son sang pour le sauver. A peine remis sur pied, le palestinien donne en signe de remerciement une VW Golf à l'israélien. Ce dernier trouve sympathique le geste.

A une troisième reprise, le palestinien se blesse grièvement au combat et la transfusion est de nouveau nécessaire pour le sauver. L'israélien se dit, allez jamais 2 sans 3, faisons notre devoir d'aider notre prochain. Et il redonne son sang au palestinien. Cette fois, l'israélien reçoit en signe de reconnaissance une vieille 2 CV, encore cabossée des derniers affrontements.

Là l'israélien va voir le palestinien et lui dit. Dis voir, la première que je t'ai sauvé la vie, tu m'offres une Roll, la seconde fois, une VW et à présent une 2 cv. Je ne vais pas me plaindre, mais pourquoi une différence
telle entre les 3 voitures ?

Ben écoute mon frère, la première fois j'étais généreux, mais la dernière fois, j'avais déjà un peu plus de sang juif dans les veines...
la vie est éphémère, mieux vaut bien la vivre avant de la perdre.
D
7 novembre 2010 10:25
Salam,

Je suis tombée sur un article intéressant à ce sujet il y a quelques mois, je vous le remets :

(...)
«Les blagues surviennent quand la situation est suffisamment claire et limpide pour être critiquable. Or ce n'est pas le cas maintenant. Tout est ambigu», constate Chérif Kanaané, auteur de Résister pour survivre, un essai sur le folklore palestinien. En effet. Les négociations indirectes sont suspendues. La colonisation se poursuit. Les partis politiques palestiniens demeurent divisés. Beaucoup de Palestiniens ne croient pas en une résolution rapide du conflit. La situation est bien loin d'être «claire et limpide». «S'il y a un accord, de nouvelles blagues vont ressurgir, assure Chérif Kanaané dans un élan d'optimiste. Mais Israël est en train de créer une situation qui apparaît irréversible», faisant référence à l'occupation et à la poursuite de la colonisation.

Selon lui, les périodes les plus fertiles pour les blagues ont été celles de la Première Intifada et de la première guerre du Golfe. Kanaané, qui collectionne les blagues depuis 1988, en a recensé plus de 300 durant ces deux périodes.

A l'époque, le moral des Palestiniens était à son maximum. La plupart des histoires racontées décrivaient des enfants ou des femmes qui défiaient des soldats israéliens. Il est intéressant de voir que, dans les blagues, les Palestiniens ont plus de pouvoir que dans la réalité.

Concernant la première guerre du Golfe, les plaisanteries faisaient l'éloge de Saddam Hussein et des missiles irakiens qui «savaient» distinguer les villes arabes des villes juives en Israël. Les accords de paix d'Oslo, signés en 1993, ont également été source de railleries; montrant, dans la même veine, le doute qu'ils suscitaient chez les Palestiniens. Dans les situations de conflits, l'humour devient alors une échappatoire. Même si tout sujet n'est pas risible.

«Les colons, c'est pas drôle»

«Non on ne peut pas rire de tout. Je ne me moque pas de la religion. C'est quelque chose de personnel», assure Imad Farajin. Et comme pour valider ses propos, les Palestiniens ne se moquent pas des juifs. «Je suis toujours surpris de constater qu'il n'y a pas de blagues palestiniennes sur les juifs», assure Chérif Kanaané. Si les soldats israéliens sont les plus visés, c'est tout simplement parce qu'ils font — d'une certaine manière — partie de la vie des Palestiniens. Les civils israéliens et les leaders israéliens leurs sont relativement méconnus. En revanche, les colons, bel et bien présents dans la vie des Palestiniens, ne sont pas sujets à la plaisanterie.

C'est le constat que dresse Vanessa Rousselot, la jeune réalisatrice de Blague à part, un voyage en Palestine, un film qui devrait sortir en septembre 2010:

J'étais à l'université d'Hébron. Il y avait huit filles autour de moi en train de raconter blague sur blague. Je lâche: Et les colons? Là, il y a eu un silence. L'une d'elle m'a répondu: les colons, c'est pas drôle.

Les colons ne sont pas «drôles» car ils représentent l'occupation qui dure depuis 1967. Implantés dans les territoires palestiniens, ils symbolisent, aux yeux des Palestiniens, la situation irréversible à laquelle faisait référence Chérif Kanaané. Plus les colonies pullulent en Cisjordanie, plus les chances de voir naître un Etat palestinien indépendant s'amenuisent. Pas de quoi émietter l'humour palestinien, mais les nouvelles histoires attendront (encore) un peu...

Julie Schneider
[www.slate.fr]
 
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