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ReddIblis a écrit:
Salam,
jm bcp ton sujet, mais je le trouve un peu fourre tt ou confus, car tu parles de choses trop différentes pour être traitées conjointement...cela mériterais plusieurs posts selon moi, mm si les notions se rejoignent...
La famille, les amis, le pro etc, ce sont des relations trop différentes...
Pour qd mm te répondre, je dirais que tu es un peu trop idéaliste (rien à voir avec l'âge hein )...le tous heureux, etc c'est irréalisable et utopique, déjà pour la seule (s'il je devais ne citer que celle-ci) c'est que le malheur des uns fait le bonheur des autres...donc si tu prolonges cela, pour avoir de la rahma, il faut que les gens te la fasse ressentir, donc ils sont moins heureux que toi...sinon c'est à toi d'en bénéficier...
Pour reprendre cette mm idée, peux tu aider qqn qd tu es malheureux/pas réussi (pro par ex) etc? nn, il faut d'abord s'aider soi mm avant d'aider les autres sinon tu es un poids...je globalise l'idée, évidement cela ne fonctionne pas ds ts les domaines, mais grosso modo c'est ça.... tu ne peux fr la charité qd tu es toi mm nécessiteux...
Et là encore on s'arrête aux gens de bonnes intentions, certains n'ont et n'auront aucune rahma, dc tu ne peux tendre l’autre joue sinon tu te condamne à être malheureuse...(mariage arrangé), le premier à devoir changer est bien la famille qui n'en fait pas preuve en faisant passer ses intérêts avant les tiens...etc
en résumé, non le bonheur n'est pas réservé à une élite, mais à ceux qui veulent être heureux et rendre les autres heureux par la suite (car cela aussi te rends heureux)
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Pistachettes a écrit:
Ça me fait penser à un sujet de philo lol
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Fleur de tiaré a écrit:
"Oui, je crois que ce que j'ai du mal à accepter, c'est de rentrer en conflit avec les autres, "uniquement pour moi". Ce n'est pas que ça ne vaut pas le coup, mais il faut être de taille pour s'opposer, et puis ne pas avoir peur de blesser. "
Tu es souvent confrontée à cet état de fait ?
Je n'avais pas compris ton post en profondeur car ce n'est pas mon cas.
Peut être que ce dépends de l'entourage, de la profession (mon boulot me permet d'être protégée des relations toxiques, il n'y a pas de compétition).
Peut être est-ce toi qui a ce sentiment de faire de la peine aux autre en ne suivant pas leur avis, alors que ce n'est que conseil de leur part.
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Assia_ta a écrit:
A la base, je ne voulais pas faire de topic centré sur moi, mais c'est vrai que mes questionnements ont souvent (pour ne pas dire tout le temps) pour racine mon vécu.
Oui, je suis souvent confrontée à ce genre de situations
Oui, peut-être que je surinterprète certaines situations, mais pas toutes
Juste que souvent, il faut moins prendre en compte les sentiments des autres que ses propres intérêts.
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oStan a écrit:
Aurea mediocritas : médiocrité d'or.
Une situation moyenne mais pépère doit être privilégiée à la recherche du bling bling et du bonheur à tout prix.
Que faisait les gens il y a 40 ans ? Ni téléphone, ni Internet, ni voiture, ni eau chaude, ni TV
Pourtant, ils étaient heureux avec un bonheur simple : l'homme se levait pour aller travailler et nourrir sa famille et la femme se préoccupait de l'intérieur.
Moi quand je pense à ma grand-mère (pourtant je ne suis pas quelqu'un qui idéalise le passé), je pense à son café à la cannelle, au chat noir qui venait chercher une caresse, au figuier magistral qui traînait dans la cour, aux senteurs du tagine en préparation, à la voix d'Oum Khaltoum qui s'élevait du vieux poste radio...
Je n'ai plus jamais retrouvé ce bonheur !
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C.C. a écrit:
Salut à tous,
Salut Assia_ta
Désolée, je prendrai le temps de lire toutes vos réponses plus tard, mais quand l'inspiration vient, il faut la saisir.
Assia_ta, qu'entends-tu par "élite" ? Car pour moi, tu fais partie de l'élite intellectuelle.
Malheureusement, le titre de ton post me rappelle ce vieil adage de l'imbécile heureux qui veut que moins on réfléchit, moins on se prend la tête, plus la vie est simple et plus le bonheur est facile à cueillir.
Non pas que je veuille te dire qu'aucune personne intelligente ne pourra être heureuse, mais plutôt que lorsque la lumière s'allume, l'éclairage nous impose un point de vue plus complet, plus complexe, où la dichotomie bien/mal, le manichéisme de la justice, n'est pas aussi nette que toutes les histoires de quête d'un monde meilleur depuis qu'il est possible à l'homme de raconter des histoires.
Comme dit Rediblis, ton postulat est un peu confus car il part du principe de l'absolu du bonheur - qui est une fin en soi je te l'accorde - dans toutes les sphères de la vie : famille, travail etc.
J'ai la chance inouïe de vivre et de nager dans le bonheur et ce depuis que je suis née.
Malgré toutes les dures épreuves que la vie m'a apportée, j'ai toujours su que le malheur était comme la pluie, ça permet de remplir les réserves d'eau pour mieux profiter du beau temps qui viendra à coup sûr.
Cette chance, je la dois à mon éducation et à mon environnement, mais peut-être aussi à mon état d'esprit un peu imbécile heureux - car ma soeur, qui a reçu la même éducation que moi, est plutôt dans un schéma passif-agressif, rien ne va vraiment, alors qu'elle a tant de choses : la beauté, l'amour, la richesse (compte en banque), le travail, l'intelligence, une fille magnifique... Pourtant, on dirait qu'elle n'est jamais comblée.
La différence entre ma soeur et moi, c'est que pour elle, la vie est un combat.
Elle le dit très souvent d'ailleurs. De nature très belliqueuse, la chose la plus anodine devient pour elle l'objet de la discorde. Elle ne supporte pas la moindre injustice. Le conflit est pour elle un sens à sa vie, une manière de se réaliser (elle est totalement dans la base 1 de l'énéagramme).
Je ne pense pas qu'elle ait trouvé le bonheur. La quiétude depuis qu'elle est maman, mais pas encore le vrai bonheur de vivre tout simplement.
Beaucoup pensent que le bonheur se gagne par la lutte, ou alors par la possession, par la manipulation, le pouvoir, la gloire.
Perso, je ne pense pas.
Ma soeur, toujours la même a vécu 10 ans en Afrique en tant qu'expat.
Elle se plaignait tout le temps de son groupe électrogène, de sa femme de ménage qui était en retard et qui ne savait pas faire à manger, de son boulot où il n'y avait la clim qu'une heure sur 2, des tonnes de produits à se mettre pour éviter le palu pourtant inévitable.
Alors qu'elle partait tous les WE en brousse, dans des endroits somptueux avec des singes et des éléphants, des mangroves, du poisson au barbecue, des plages de sables désertes (oui mais on peut pas se baigner c'est chiant).....
Pour moi, elle avait tout.
Mais pas le bonheur.
Alors quel est le secret ? Quel est mon secret ? Je ne sais pas. Mais je cherche !
En fait, je dirais que ton problème (car tu es peut-être en 9 même si je pense que tu es en 5), ce n'est pas le bonheur en priorité, c'est la PAIX
La PAIX ! la paix, je pense que tu peux lutter pour l'avoir.
Car la paix, c'est quoi ? C'est l'inverse du conflit.
Et toi, c'est quoi que tu veux ?
Etre en paix avec toi-même, être en paix avec les autres, être en paix avec le Monde, être en paix avec Dieu.
Lorsque cette paix-là sera acquise, alors peut-être que le bonheur te frappera aux yeux. Mais pas avant.
Une personne qui n'est autre que l'objet, le trophée de sa famille, ne peut pas être en paix si ses convictions profondes ne sont pas celles qu'on attend d'elle.
-> Il faut connaître ses convictions profondes, faire en sorte qu'elles soient respectées, tant pis si conflit il y a .
-> paradoxe me diras-tu : comment être en paix avec les autres si pour être en paix avec toi-même tu dois être en conflit avec les autres ?
Je ferai la suite de mon post plus tard.
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Assia_ta a écrit:
Salut C.C.
Par élite, j'entendais des personnes suffisamment fortes et courageuses pour pouvoir imposer leur choix aux autres, les décisions qui les rendront heureux eux (tu vois déjà que dans ma tête, quête du bonheur et conflit sont liés...).
Je comprends que mêler plusieurs sphères de la vie soit maladroit, mais pour moi, tout est lié : on peut avoir "réussi" dans le domaine familial (amour, enfants, etc...), mais si la vie professionnelle est un échec plus ou moins grand, je ne pense pas qu'on aura ce sentiment d'épanouissement de soi... disons que ce que je vise particulièrement est le domaine de la famille, parce que je pense que c'est dans cette sphère que nos choix et notre conception du bonheur sont le plus difficiles à mettre en avant, notamment parce qu'on ne la choisit pas.
J'ai l'impression que la grande différence entre toi et ta sœur, c'est l'état d'esprit. Tu es beaucoup plus sereine qu'elle et que comme tu dis, tu vois le bonheur dans tout évènement, même négatif. Alors qu'elle ne voit que les désagréments (ce n'est pas un reproche ^^). C'est un problème de focalisation. Peut-être aussi de conception du bonheur. Peut-être qu'il lui faut une vie peu ordinaire pour être plus heureuse, peut-être que la définition conventionnelle du bonheur comme une vie de famille stable, de beaux voyages à travers le monde, un emploi qui paye bien et sécurisant etc... ne s'applique pas à elle. Même s'il s'agit plus sûrement d'un état d'esprit. Il faut peut-être qu'elle "débranche" cette énergie qui la rend en colère en permanence
Le "depuis que je suis née" m'a marquée... Tu veux dire que ton état d'esprit, ton bonheur, tu l'as depuis aussi loin que tu peux te souvenir? Alors que ta sœur, avec qui tu as partagé la même enfance, ne l'a jamais connu... Il n'y a pas une part de génétique dans notre capacité à ressentir le bonheur? Comme s'il venait plus de nous que de la situation matérielle extérieure?
Tout ce que tu dis sur la paix me parle beaucoup. D'ailleurs je me souviens avoir répondu "sérénité d'esprit à un(e) posteur(se) qui nous demandait ce qui nous manquait pour être heureux. La paix avec tout, parce que j'ai l'impression d'être en conflit avec tout. La famille d'abord, mon entourage dans un sens élargi (les gens en général, même ceux que je croise dans la rue lol), et aussi la culture et les croyances. Mais surtout avec mon esprit, qui se pose un tas de questions, qui doute de pleins de choses, qui ne s'assume pas comme il est... Et la racine de tout ça, je crois que c'est que je ne veux pas entrer en conflit avec tout ça. Oser confronter à tout ça mes commencements d'opinions personnelles, de peur que tout "s'effondre". Comme si je voulais garder une apparence de certitude et de stabilité, alors que le fond est en ruine. C'est le besoin de paix qui empêche la paix en quelque sorte.
Du coup, ce que tu dis sur la paix acquise par le conflit me parle beaucoup
P.S. : Comme tu me vois plus en base 5 que 9 de l'ennéagramme, j'ai relu la description du type 5, et... je me suis pris une petite claque lol. Je me reconnais dans la majorité de ce qui était écrit, pour ce qui est de l'intellectualisation, des émotions etc... C'est marrant, parce que c'est tout ce sur quoi je m'interroge ici notamment, actuellement. Je n'ai absolument pas la même réaction en lisant ça maintenant qu'il y a quelques mois, preuve que j'avance un peu
Du coup, j'hésite entre le 9 et le 5 maintenant
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ssadinnalhoceima a écrit:
Salam
La définition de bonheur n'est pas perceptible de la même manière chez tout le monde, chacun trouve son bonheur différemment avec ses propres moyens du bord.
Un drogué trouve son bonheur après s'être drogué, un affamé après s'être nourri, un religieux après sa prière, etc.
Il n'y a pas de définition précise du bonheur. Il y a des gens qui ont tout pour être heureux mais ils ne le sont pas, il y a des gens qui n'ont presque rien et ils sont très heureux.
Mais très souvent le bonheur se cultive de manière bien réfléchie et raisonnable avec sagesse